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Département du Pas-de-Calais

Bois-Saint-Jean   (62)

Commanderie du bois Saint-Jean
Département: Pas-de-Calais, Arrondissement: Montreuil, Canton: Hesdin - 62


Commanderie du bois Saint-Jean
Commanderie du bois Saint-Jean


Ferme du Bois-Saint-Jean, ancienne commanderie de l’ordre des Hospitaliers
L’origine de la ferme remonte à la fin du 12e siècle, lorsque Philippe d’Alsace, comte de Flandre et de Vermandois, donne des terres aux frères de l’ordre de l’Hôpital Saint-Jean de Jérusalem.
Les lettres datées de 1182 précisent que les hospitaliers doivent y bâtir une église.
En 1335, la commanderie est annexée par celle de Fieffe et transformée en ferme.
Le domaine se composait d’une maison et d’une chapelle. Il est propriété de l’ordre de Malte jusqu’à la Révolution qui le vend comme bien national. Le domaine actuel compte plusieurs bâtiments entourant un corps de logis principal dont l’escalier qui permettait d’y accéder a disparu. Une grande écurie en briques prolonge l’habitation. En face se trouve une bergerie et, fermant la cour à l’est, une grange en torchis. Face à elle, une autre grange est sans doute située à l’emplacement de la chapelle disparue. Dominant la cour se dresse un pigeonnier octogonal. L’ancien abreuvoir est transformé en pièce d’eau. A l’est, en arrière des bâtiments, se trouvent l’ancien verger et potager. La ferme constitue un ensemble rural préservé dont la mise en œuvre des matériaux de construction (rognons de silex, grès, torchis, clins, pannes flamandes) témoigne d’une tradition jamais oubliée.
Sources : BNF

Commanderie du bois Saint-Jean
Entre Wamin et Auchy-lès-Hesdin, Ancienne Commanderie de l’Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem fondée au XIIe siècle.
La ferme de Bois Saint Jean constitue un ensemble rural remarquablement préservé, inscrit aux Monuments Historiques.
Sa création par Philippe d’Alsace remonte au 12ème siècle.
Son riche passé depuis le Moyen-Age, marqué par la présence de l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (Ordre de Malte), a laissé son empreinte dans le paysage, curieusement demeuré vierge.
Les valeurs patrimoniales et paysagères de cet ensemble sont soulignées par la mise en œuvre des matériaux de construction (rognons de silex, grès, torchis, clins, pannes flamandes) qui témoignent d’une tradition jamais oubliée.
Le site jouxte, par la muraille de Le Parc, le parc des Ducs de Bourgogne, qui marque tout le paysage entre Vieil-Hesdin, Grigny, et Auchy-lès-Hesdin.
On peut y mesurer la pérennité des lieux, comme semblant détachés du temps.
Bel exemple de restauration du bâti rural.
L’ensemble fait partie de WAMIN, « Village Patrimoine. »
Sources : Commanderie du Bois-Saint-Jean


Villers-l'Hôpital   (62)

Département: Pas-de-Calais, Arrondissement: Arras, Canton: Nœux-lès-Auxi - 62


ospitalis Villers-l'Hôpital
Domus Hospitalis Villers-l'Hôpital


Ce village était tenu des chevaliers hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, dès l'an 1245. Il en est fait mention dans une notification par Enguerrand de Beauvoir sur l'Authie, de Bello visu super Alteiam, chevalier, de la vente faite par Nicolas de Villers, dit Huetius, à Vivien de Bauchiènes, à Herenberge, sa femme et à leurs hoirs, de 20 journaux de terre sis à Vilers à charge de les tenir du dit Enguerran et de ses hoirs, libres de service, en payant à Villers-l'Hôpital 10 sols parisis, chaque année, autant pour relief et pour vente.
(Janvier, 1246. Trésor des chartes d'Artois, série A, 11).

Le Vavasseur de Villers-l'Ospital, est cité dans un mandement du roi au bailli d'Amiens de faire rendre la justice au comte d'Artois, dans le pays de Ponthieu, avoisinant la rivière l'Authie.
(Trésor chartes d'Artois, A 12). Ce village fut ravagé par les Français, en 1472. (Harbaville).

Nous voyons dans la coutume locale de Villers-l'Hôpital, rédigée en 1507, que la terre et seigneurie du lieu appartenait à Ferry de Saveuses.
(Bouthors, Coutumes locales du bailliage d'Amiens. tome II, page 162).
Elle passa ensuite dans les mains de la famille de Maries.

Une sentence de mai 1376, ordonne que les décrets, possession et saisine des terre et seigneurie de Villers-l'Hôpital, appartenant à M. Ange-Guislain-Alexandre-Joseph de Marles, chevalier, comte de Marles, etc., seigneur du dit Marles, de Vaudricourt et autres liux, demeurant en son château de Beauvoir-Rivière, en Artois, seront passés, scellés et jugés au plus offrant et dernier enchérisseur.
(Sentences du Cons. d'Artois de 1783 à 1786, page 493. Notes Godin).

Un arret du Conseil d'Artois, de 1790, défendit aux hommes cottiers de Villers-l'Hôpital, d'inscrire aucune procédure criminelle.
(Trèsor des chartes d'Artois, série B, 172).

Fieffes
Département: Somme, Arrondissement: Amiens, Canton: Fieffes-Montrelet - 80


Domus Hospitalis Fieffes
Domus Hospitalis Fieffes


Les chevaliers de l'Hôpital de Saint-Jean-de-Jérusalem, étaient établis dans le Ponthieu, vers le milieu du XIe siècle, et en 1154 ; eut lieu la fondation de la maison de Fieffes peu de temps après, un des membres de cette commanderie fut installé à Villers-l'Hôpital.

Des lettres de Thiébaut, et Thibaut évèque d'Amiens, de l'année 1172, nous font connaître que, devant lui a comparu Godefroy, vicomte de Conchy, lequel a approuvé et confirmé la donation que Eustache de Conchy, son père, avait faite aux frères de l'Hôpital, de cinq cents mesures de terre à Villers, ainsi que celle faite aux mêmes frères par Gérard de Bonnières, d'une charrue de terre au Mont-Herbaut, apud Montem Herbot ; avec le droit de moudre leurs grains au moulin de Wavans.
(Archives nationales s. 5059, supplément n° 7, f° 9)

En, 1197, les frères de l'Hôpital et le prieur de Conchy, réglaient entre eux leurs droits au sujet du patronage, des dîmes et des oblations, dans les églises et chapelles de Villers et de Forestel (Fortel)
(Archives nationales S. 5059, supplément n° 7, f° 7)

Mathieu de Rollepot faisait donation en 1233, aux Hospitaliers, de toute la dîme qu'il avait à Villers.

Des difficultés s'étant levées, en 1272, entre le comte et les frères de l'Hôpital, au sujet de la justice de Villers, des arbitres furent nommés, et il fut reconnu que l'Hôpital avait seul en ce lieu tous les droits de basse justice.

A la Commanderie appartenaient encore le patronage et la collation de la cure de Villers. Elle en partageait les dîmes avec le prieur de Conchy, et percevait entièrement celles de Boffles et de Noeux, qu'un sieur Andrieux du Gardin lui avait données, 1235.

« A Villers-l'Ospital, à une maison de l'Ospital, ancien et curé frère de l'Hospital, appartenant à la baillie de Fieffes et une ville, nommée la ville de Nuez (Noeux), dépendant d'icelle.
(Livre-vert)

La maison de Villers était située sur la place du village, tenant au presbytère. Au lieu de cinq cents mesures de terre qu'elle possédait dans les premiers temps, il ne lui en restait plus, au XVe siècle, que deux cents journaux, dont une partie était située sur le territoire de Noeux.

Le revenu de cette terre, avec les droits seigneuriaux, était, en 1373, de 80 livres ; il s'élevait, en 1787, à 3,200 livres.
(Mannier, Les Commanderies, page 640)

Il existait autrefois un hôpital dont la construction, remonterait au temps des croisades. On en voit encore particulièrement l'emplacement des fondations qui couvrent une étendue de près de 2 hectares. Près de ces ruines se trouve une élévation de terrain d'un diamètre assez considérable, qui paraîtrait avoir été d'un usage quelconque pour l'hôpital. Aujourd'hui l'église, d'une construction toute moderne, d'ailleurs, est située sur ces ruines.

La base de la tour, ayant un petit portail de forme surbaissée avec sculptures d'anges et de raisins, surmontée d'une statue représentant la décollation de saint Jean-Baptiste, pourrait bien être un reste des anciennes constructions. En face du petit portail, entre le clocher et la chapelle des fonts baptismaux, se trouve une arcade ogivale avec piliers cordelés, qui remonterait au même temps.

La cure de Villers-l'Hôpital ne figure pas au pouillé de 1301, parce qu'elle était de commanderie et qu'à ce titre, elle ne payait pas de décimes. Son existence à cette époque n'est pas douteuse, puisque le droit de patronage du Commandeur de Fieffes fut l'objet d'une difficulté avec le prieur de Conchy, selon l'énonciation de M. Cocheris, en citant une charte du mois de mai 1197.
(Catalogue des manuscrits sur la Picardie, (n° 563 ; — 4° cartulaire de Fieffes f° 7, A. 1 Section adms, S. 4059, n°7,)
— M. Cocheris a fait erreur en plaçant le prieuré de de Conchy à Conchy-sur-Canche (Darsy, Bénefices du diocèse d'Amiens page 369
).

Le bois de l'hôpital, la vallée du Puits et les fossés Saint-Jean dépendent de cette commune.
Il existe dans le pays une tradition assez répandue qui attribue à l'existence d'un puits situé à l'extrémité du territoire de Frévent, vers Ligny sur-Canche, une ancienne maison de Templiers. Aucun document ne confirme l'existence de cette maison, qui n'est cependant pas invraisemblable. En effet, nous voyons dans l'histoire de Doullens qu'en 1323, les Templiers avaient une maison dans cette ville, et qu'elle était située dans la rue des Maiseaux. Il n'y aurait rien d'extraordinaire à admettre l'existence de celle de Frévent, qui pouvait être une annexé ou un poste avancé de celle de Doullens.
Sources : Haigneré, Daniel. Dictionnaire historique et archéologique du Pas-de-Calais. Tome 1. BNF


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