Chapitre III
Pendant toute la durée des guerres anglaises, les commanderies eurent le sort commun du pays, la vie y fut suspendue, elles furent ravagées, pillées et incendiées.Les vicomtes de Carlat, Renaud IV et Renaud V, furent tués à la bataille de Poitiers. Renaud VI, devenu vassal du roi dAngleterre, par le traité de Brétigny (1360), se rallia vainement à la cause française en 1371. La place de Carlat fut occupée par les bandes anglaises de 1309 à 1391, et lHôtel des com-mandeurs, compris dans la forteresse, et partie de leurs biens durent tomber entre leurs mains. Les membres de La Salvetat et de Villedieu furent un instant sauvegardé par Guillaume dApchon.
Nous ignorons quelle fut la durée du préceptorat dHugues de Montclar, ni quels purent être ses successeurs pendant la seconde moitié du XIVe siècle. Que pouvaient-ils dailleurs pour la défense de leurs droits contre les compagnies bien armées et sans scrupules de Bertucat dAlbret et dArnaud de Caupène ?
En 1399, François du Buysson du Vernet est dit comman-deur de lHôpital. Il avait pour successeur en 1408 Guillaume de Cologne. Originaires tous deux dAuvergne, connaissant le pays, où ils avaient des attaches et des appuis, plus que tout autres, ils étaient à même de sauvegarder et de défendre les intérêts de la commanderie (1)
Guillaume de Saint-Julien, de la famille des Escouts en Nivernais, était précepteur de Carlat en 1413, ainsi quen témoigne un abbeneris fait à Géraud de Lair, de cinq affars, situés dans la paroisse de Montaigut, archiprêtré du Vigeois, en Limousin, chef-lieu paroissial du membre du Couderc (2).
Antoine de Saint-Chamans, originaire du Limousin, occupait en 1419 la place de Guillaume de Saint-Julien et donnait à ferme la maison et le tènement dOrtigiers, paroisse de Jaleyrac, aujourdhui de Sourriac, à Jean Robert et à Jean de Sessanges. Cest un des plus anciens baux que nous possédions sur la commanderie de Carlat. Le paiement devait se faire partie en argent, partie en nature, savoir : Argent 3 livres.
Froment 4 setiers.
Seigle 12 setiers.
Avoine 8 setiers.
2 poules.
2 poulets.
1 mouton.
Les grains à la mesure de Miremont.
La justice était réservée. Les grains devaient être portés à la Saint- Michel au château de lHôpital, chef-lieu de fait de la commanderie, depuis la prise de Carlat par les Anglais en 1369.
Cette concentration des vivres dans les forts fut un acte de prudence et un besoin de cette époque troublée, mais aussi le motif des attaques nombreuses que les forteresses subirent de la part des anglais et des bandes de pillards. Dans les fouilles du fort de Vigouroux les auteurs du Dictionnaire statistique du Cantal, rapportent quon trouva des grains brûlés à côté de cadavres, ils en attribuent la cause à lincendie, ils auraient pu ajouter : allumé par les compagnies anglaises, qui ne pouvant semparer des vivres les détruisirent, ruinant ainsi leurs adversaires.
Linvasion anglaise sur les terres des commanderies de Celles et de Montchamp, se dessine surtout après la bataille de Poitiers.
Une première invasion dAnglo Gascon, formant une compagnie forte de 2 à 3.000 chevaliers, conduit par Seguin de Badafol, remonta la Cère et descendit lAlagnon jusquà Charbonnier ; de là, elle se dirigea sur Brioude, dont elle sempara. Sur son parcours peu de villes et de châteaux résistèrent, sauf ceux de Murat et de Mardogne, les autres furent pris. Labbé Theilhard (3), auquel nous empruntons ces faits, ne parle pas de la commanderie de Celles.
A la mort du vicomte Bégon de Murat, la vicomté revenait à ses neveux, substitués par le vicomte Guillaume IV, à Bégon, en cas de décès de ce dernier sans postérité mâle, ce qui arriva en 1361. Mais son petit-fils, Guillaume de Cardaillac se saisit de la ville et vicomté de Murat et les défendit les armes à la main contre ses adversaires, vassaux et suzerains compéti-teurs (4). Ces derniers étaient représentés par Pierre et Renaud de Murat cousins germains, de Renaud de Pons, vicomte de Carlat, suzerains de la vicomté de Murat. Ils étaient soutenus par les évêques de Clermont et de Saint-Flour, le comte Dauphin, les seigneurs de Dienne, de Brezons, dEstaing et les chevaliers Hospitaliers de Celles.
A cette ligue Guillaume de Cardaillac opposa les bandes Anglo-Gasconnes de Seguin de Badafol et de Bertucat dAlbret, qui à nouveau se jetèrent sur leurs adversaires, ravagèrent leurs terres, échelèrent, prirent, pillèrent et incendièrent leurs châteaux « et par exprès, nous dit labbé Teilhard, Chaylannes, Chavagnac, Celles, Ruines, Albepierre, Fontrose. »
Laffaire de Celles fut très rude. Les gens de Murat enrôlés malgré eux dans cette guerre, en sortirent fort maltraités.
Leurs plaintes jointes à celles des évêques et des de Murat arrivèrent jusquau roi, dont les officiers citèrent Guillaume de Cardaillac aux Grands Jours de Vermandois (1364). Il y fut condamné par contumace à 100.000 livres de dommages et intérêts, à la confiscation et au bannissement, mais le duc de Berry lui donna des lettres de rémission, 1364, perpétuant ainsi une source de conflit et de ruines.
Au cours de ces luttes le château de Celles fut détruit et la commanderie ruinée.
Le commandeur, Guillaume de Châteauneuf du Drac, que nous avons encore vu recevant un hommage en 1358, eut heureusement pour successeur, peut être immédiat, en 1365, lhomme qui convenait aux circonstances, Béraud de Dienne, fils dAmblard III de Dienne et de Marguerite de Claviers. La famille de Dienne, issue comme les dApchon et les Chaslus-Lembron des comtours de Nonette, occupait alors une place importante dans la Haute Auvergne féodale et ecclésiastique. Le chef de la maison, son frère Jaubert, avait vigoureusement lutté contre les bandes anglaises. Leur sœur, Braide, avait épousé Guillaume de Montboissier, seigneur de la Roche. Deux autres frères Armand et Astorg étaient lun prieur dAllanche, le second prieur dOrcet et de Paulhenc (5). Son oncle Astorg appartenait à lordre de Saint-Jean. Commandeur de Bleaudeix en 1344, de Bourganeuf en 1365, il était grand prieur dAuvergne depuis la mort dEtienne de Montaigu. Il mourut lui-même en 1366.
Béraud avait dautres titres à la faveur pontificale qui fit de lui un commandeur de Celles en 1365 (6). En 1360, déjà chevalier de St-Jean, il avait été nommé gouverneur de Saint-Flour par le duc de Bourbon, lieutenant du Dauphin. Son gouvernement fut de courte durée. Les consuls de Saint-Flour peu soucieux davoir un maître à payer et une garnison à subir, objectèrent la pauvreté de leur ville et obtinrent que le duc rapporta sa décision (7). Ses bonnes relations avec le duc de Bourbon se continuèrent avec le duc de Berry. — Son nom revient souvent dans les comptes ducaux. En 1375, le secrétaire du prince, donne 40 sols tournois à Jean de Saint-Flour, valet du commandeur, qui au nom de son maître lui a remis deux chiens matins (8) — Le 17 juillet de la même année, nouvelle demande du duc, qui pour se concilier les bonnes grâces du roi et de lempereur, veut leur offrir deux matins dAuvergne (9).
Béraud de Dienne tout en satisfaisant les caprices dun prince dont le plaisir favori était la chasse violente au sanglier ou au loup, noubliait pas sa commanderie de Celles, ruinée par les de Cardaillac. Il fit refaire le château de Celles, restaurer celui de Loubeysargues, les mettant ainsi à labri dune surprise. La date de 1370 gravée sur la clef de voûte dune cave, indique cette réfection.
Lorsque la reprise de Carlat par les Anglais 1374 eut rendu plus périlleuse la situation des habitants du Haut Pays, frontière de la France anglaise, ce fut à lui, que le duc de Berry, lieutenant du roi, confia le gouvernement supérieur de cette province, quil exerçait en 1377, avec le titre de gouverneur et capitaine des Montagnes (10).
Les Anglais de Carlat passant à loffensive tentèrent de surprendre Ruines et cela de nuit. Le commandeur de Celles avertis par ses espions, ramassa ses hommes, prit ceux de Saint-Flour en passant et courut sus à lennemi. Il lattaqua sous les murs de Ruines et les défit, (4 avril 1376). La même année, en octobre, et lannée suivante, en avril, il accourut à Saint-Flour pour défendre la ville. Les consuls par leur confiance, le respectueux hommage dont-il lentourèrent, cherchèrent à lui faire oublier linjure quils lui avaient faite en 1360. Nous le voyons, en 1383, acceptant un banquet offert par les consuls et les capitaines de la milice et en retour les recevant à souper dans son auberge. « Ce grand seigneur populaire, familier et brave représente assez bien lun des types du noble montagnard (11). »
En 1377, il participa à lexpédition du vicomte Armand Randon de Polignac dans les montagnes du Luguet, puis accompagna le duc de Berry dans le midi. Ce voyage enhardit les bandes Anglo-gasconnes, car elles recommencèrent leurs courses et semparèrent du Sailhens, de Chastel-sur-Murat, ou mieux du château de la Roche-Cellée, et de Cluzels. La commanderie de Celles était cernée entre les bandes dAimerigot-Marchés et celles du bâtard de Garlans, les deux plus rusés aventuriers de lépoque.
Que se passa-t-il dans ce petit coin de nos montagne, lhis-toire ne le dit pas, mais les infatigables chercheurs, qui armés de la pioche fouillent ces lieux disparus, y trouvent une telle quantité de flèches, déperons et autres engins de guerre du XIVe siècle, que nous concluons quil dut y avoir des assauts meurtriers et de rudes batailles (12).
En 1383, Béraud de Dienne est à Saint-Flour en compagnie de Guillaume de Boigne, lieutenant du maréchal de Sancerre, demandant le paiement des troupes qui avaient combattu pour la délivrance des châteaux-forts du Sailhans, des Mai-sons, etc. La même année, il revient à Saint-Flour en compa-gnie du seigneur dApchon, ils veulent déloger les Anglais de Miremont (commune dEspinasse) ; mais Saint-Flour sem-presse de lui envoyer Jean de Bonnet pour len dissuader, car la ville avait fait pacte avec les Anglais. Les bourgeois de Saint-Flour vivaient daffaires et les Anglais payaient bien les denrées quils achetaient dans la ville. Lorsque le bâtard de Garlans eut surpris Alleuse, le commandeur de Celles, qui essayait de len déloger, eut la surprise de constater que les marchands de Saint-Flour leur faisaient passer des vivres. Cette semi-trahison amena loccupation de la ville, (1384 et 1385) (13).
Nous ignorons lépoque de la mort de Béraud de Dienne, commandeur de Blaudeix, de Celles, de Loubeysargues et Chauliac.
Un acte passé chez le notaire Préjat, nous apprend quen 1379, il donna à ferme le moulin de Chauliac et un champ à Jean Roche (14).
Pendant les guerres Anglaises nous avons comme commandeurs à Montchamp : Etienne de Montagut, Jean Achard et Pons de Lastic. Ce sont du moins les seuls noms parvenus jusquà nous.
Jean Achard dut succéder à Etienne de Montaigut en 1360. Toutefois une partie de la commanderie échut à Béraud de Dienne, auquel furent attribués Loubeysargues et Chauliac. Les démembrements provisoires nétaient point rares dans lOrdre Hospitalier de Saint-Jean, et comme il se reproduira, nous le signalons ici, pour éviter la méprise du Dictionnaire statistique du Cantal, qui trouvant Béraud de Dienne com-mandeur de Loubeysargues et sachant ce membre de la commanderie de Montchamp, en conclut quil fut également commandeur du chef-lieu, et le range dans la liste des com-mandeurs de Montchamp sous le nom de Bernard, mauvaise traduction du nom Béraldus de Diana.
Jean Achard fit élever le fort de Charbonnier pour mettre les biens et la vie de ses gens à labri des bandes anglaises et des pillards qui parcouraient la France du Nord au Midi. La commune de Charbonnier fut chargée de le garder en retour du droit de sûreté et dasile que la forteresse leur offrait en cas de danger, mais elle préféra payer une rente de 60 deniers au précepteur de Montchamp, pour quil y mit un gardien à son choix. Évitaient ainsi une inutile corvée et de lourdes responsabilités au cas où par leur négligence, le fort eût été pris (1372) (15)
Pons de Lastic était fils dEtienne III Bompar, seigneur des Ternes, Valeilles, etc., et dElise de Montagu, dame de Champeix, de Lodève et de Saint-Pons. Elle était fille de Pierre de Montagu et dIsabelle, dauphine dAuvergne, et petite-fille par sa mère de Robert III, comte de Clermont, et disabeau de Châtillon. Pons de Lastic était apparenté aux plus hautes familles de lAuvergne et du comté de Châlons. Son père Etienne III était à la bataille de Poitiers. Il devint commandeur de Montchamp entre 1372, date de la dernière mention que nous ayons de son prédécesseur, et 1382 où nous le rencontrons pour la première fois. En effet, le 22 juillet 1382, le commandeur de Montchamp, Pons de Lastic, est nommé député du Haut pays aux états provinciaux de Clermont. Dès ce jour, suivant les nobles traditions de sa famille, il acquiert gloire et popularité.
Dans le curieux différend survenu entre la ville de Saint-Flour et son évêque Pierre de Vissac, trois chevaliers furent choisis comme arbitres, ce furent le comte Dauphin, Jean de Montagu et Pons de Lastic, tous trois parents. Par leur sagesse, leur impartialité, ils arrivèrent à calmer le conflit. Lévêque put rentrer dans sa ville, et les consuls rendirent hommage à lévêque dans les mêmes conditions que leurs prédécesseurs (16).
Le 29 décembre 1383, Pons de Lastic est à Saint-Flour pour terminer cette affaire et former une ligue puissante avec les seigneurs de la province, contre les bandes pillardes, qui désolaient lAuvergne. Un plan dattaque fut convenu entre le comte Dauphin, Jean de Montagut, le vicomte de Polignac, Pons de Langeac et Pons de Lastic. Lentrée en campagne fut des plus heureuses. Les bandes refoulées se heurtent de toutes parts aux chefs de la Ligue ; acculés, traqués, les Tuchins se jettent dans les Margerides et se font écraser à Mentières. On ne fit pas quartier. Lextermination fut complète (17). Cette victoire fut une délivrance : de toutes parts les communes se lannoncèrent par des feux de joie.
Pons de Lastic est encore à Montchamp, 1393, ainsi quen témoigne une reconnaissance de Jean et dHérail Palou.de Loubeysargues (18). Il devint grand maréchal de lordre. Deux de ses frères avaient également embrassé létat ecclésiastique, Bayard, chapelain conventuel de lOrdre, fut commandeur de la Tourette, et Dracon prévôt du chapitre de Brioude en 1385 (19).
Son neveu et successeur Jean de Lastic devait parvenir à de plus hautes destinées (18). Commandeur de Montchamp, de Celles et de Carlat, il fut appelé à la place de grand-maître de lordre en 1437 (20). Il était fils du chef de la maison de Jean Bompar de Lastic qui servit contre les Anglais, et dElise de Montcelles, dame dUnzac et de Segonzac, veuve de Jean Trolhart, seigneur du Breuil. Il naquit le quatrième de la famille en 1371. Ce que fut sa jeunesse on le devine aisément. Les temps étaient trop graves, pour que linsouciance et les plaisirs enfantins vinssent endormir ses premiers ans. Autour de lui, il ne vit que visages sérieux, il nentendit que le cliquetis des armes et les récits de surprises, de batailles et de guerres. A cette école de la lutte son âme se fortifiait et son caractère se trempait, son expérience, ses vertus et sa raison se développèrent rapidement à la meilleure des écoles : celle du malheur.
Ce ne fut point la seule, nous savons que même au milieu du XIVe siècle, quelques écoles dAuvergne furent très floris-santes. Le collège de Billom ne comptait pas moins de deux mille élèves. Ce fut sans doute là que furent élevés les enfants de Jean Bompar. Ils étaient un peu chez eux, car les Montagu furent les grands bienfaiteurs et je dirai presque les fondateurs de ce collège. Or, sa grand-mère était une Montagu, et les Lastic comptaient parmi les plus grands seigneurs de la province dAuvergne. Amis des lettres, dans chaque génération nous trouvons des gradés. Son frère Etienne, par un acte de 1399, transige avec son ainé Etienne Bompar, pour obtenir les subsides nécessaires à lacquisition de ses diplômes de bachelier-es-décrets, comme on le voit dans un arrêt du Parlement du 8 septembre 1414.
Ces raisons, jointes aux lettres diplomatiques et aux circu-laires que Jean de Lastic écrivit pendant son magistère, nous autorisent à penser que son esprit fut orné de toutes les con-naissances utiles à un grand seigneur, destiné à tenir un rang considérable dans le gouvernement des choses humaines.
Le rôle joué par son oncle Pons de Lastic, commandeur de Montchamp, et par Son père Jean Bompar désignait sa famille aux vengeances de tous ces bourgeois mercantiles, qui profi-taient des malheurs du temps pour se faire une fortune scan-daleuse, de ces cadets de Gascogne ou dailleurs, qui escomp-taient se tailler un important domaine féodal, de tous ces voisins Jaloux de la richesse et de linfluence dune famille. De ce nombre fut Guillaume de Cardaillac, qui se saisit des deux Jean de Lastic et les livra aux anglais. Jean Bompar, fut enfermé au château dAlleuse, et son fils à Carlat, ils nen sortirent lun et lautre que sur lintervention du comte dArma-gnac, qui navait rien à refuser à la comtesse Dauphine, lui demandant cette faveur à la sollicitation de commandeur de a Tourette, Bayard de Lastic (21).
Les mémoires de lordre notent le passage de Jean de Lastic au 21 juillet 1395.
La première commanderie qui lui fut attribuée, fut celle de Montchamp, par résignation de son oncle le grand maréchal Bons. Il semble que les Armagnac le poursuivent de leur haine, car tous les routiers aux gages de ces princes viennent camper successivement sur les terres de la commanderie. Ce sont Mandon de Ségur, Béton de Roquemaurel, en 1423, les Basques dAmaury de Sévérac, Guillot dEstaing, le bâtard de Culan, etc.
La bataille de Nicopolis et lachat de lile de Morée amenèrent la nomination de quelques commandeurs. Jean de Lastic fut nommé à Celles et fixa sa résidence dans la superbe demeure que sétait construite Béraud de Dienne. Nous retrouvons de Lastic aux chapitres généraux de Rhodes tenus en 1410 et 1428. A cette dernière date, il est grand prieur dAuvergne. Deux ans plus tard, il devint titulaire de la com-manderie de Carlat et réunit ainsi les trois commanderies du Haut-Pays sous son administration. Le 10 juillet 1437, en sa qualité de commandeur de Montchamp, il solutionne à lamiable son conflit avec Jean de Roquemaurel, prieur de Bredon. Le 6 novembre de la même année, il était nommé grand maître de lordre.
En attendant sa prise de possession, on nomma Jean Clarel, puis au décès de ce dernier Joubert de Dienne, lieutenant du magistère. Les lettres de procuration du grand prieur sont datées de Celles, 25 avril 1438. Il fit voile pour Rhodes le 10 octobre (22).
Au début il eut plusieurs succès diplomatiques, lun avec les Génois dans laffaire de Chio, lautre avec les Grecs dans ses négociations dun pacte dunion au nom de léglise catholique (1439), justifiant une fois de plus son grand renom dha-bile diplomate.
A ces pacifiques lauriers se joignirent ceux de la victoire, car le 25 septembre 1440, son armée et sa flotte mettaient en déroule la flotte du Soudan dEgypte. Il fallait compter sur un retour offensif de ces fanatiques conquérants de lempire Grec : Lastic sy prépara. Il rassembla ses chevaliers, com-manda des canons et différentes munitions. En outre des responsions que devaient les commanderies, il exigea le cinquième de leurs revenus ; mais il fut impossible de le lever en France, en raison des décimes imposés par le roi Charles VII pour la création des armées permanentes. Le grand maître de Lastic sen plaignit au pape Eugène IV, qui intervint, mais inutilement.
Jean de Lastic fit fortifier les îles de Rhodes, de Lango et de Lindo, fit alliance avec Jean Paléologue et demanda au pape une croisade, qui fut prêchée dans la Hongrie par Jean de Capistran. Plus de 40.000 chrétiens se croisèrent et allèrent se faire massacrer à Varna 1444, mais les Turcs ne purent profiler de leurs victoires, car les Egyptiens, après quatre mois de siège à Rhodes sans résultats, menacés par la flotte chrétienne, durent lever le siège et rentrer dans leur pays.
Cette victoire obtenue au prix de très grands sacrifices fut suivie de démêlés intérieurs avec les baillis conventuels. Les ressources de lordre étaient épuisées, il fallait liquider ; deux chapitres généraux 1445 et 1446 ne surent ou ne purent y por-ter remède. Laffaire fut à Rome, cour souveraine de tous les conflits religieux. Jean de Lastic neut point de peine à justi-fier son administration, (23 octobre 1448). Le pape Nicolas IV lui donna raison et linvestit de pouvoirs dictatoriaux. Pour se procurer de largent, Jean de Lastic envoya son neveu en Occident vendre ses bijoux. Entre temps, il secourait le roi de Chypre menacé par le Soudan dEgypte et en recevait lîle de Tarsi.
Le grand maître construisit un hospice Rhodes et lui donna des statuts, qui sont le modèle du parfait infirmier, on na pas mieux aujourdhui. Il fit également écrire lhistoire de lordre par le chevalier Melchior Bandino, estimant quen temps de paix on ne pouvait mieux employer son temps.
Lavènement de Mahomet, la prise de Constantinople (29 mai 1453), inquiétèrent vivement Jean de Lastic, dautant que Mahomet demandait lhommage et la vassalité à tous les princes occupant une parcelle de lempire Byzantin et le grand-maître ne pouvait et ne voulait fléchir le genou devant le commandeur des Croyants. « A Bien ne plaise, disait-il, quayant trouvé lordre libre, je le laisse esclave »
Le danger nétait peut-être pas immédiat, mais Jean de Lastic était diplomate trop habile pour ne pas entrevoir toutes les conséquences de la politique de Mahomet et le danger qui menaçait la chrétienté. Il se prépara à la lutte, ramassa un trésor de guerre, des armes, des munitions, sentoura dune élite de chevaliers au rang desquels nous trouvons Jacques de Milly, Pierre dAubusson, etc.
Il mourut le 19 mai 1454. Le chapitre lui fit élever un superbe mausolée quon voit encore à Rhodes.
Jean de Lastic fut secondé dans le gouvernement de lordre par son neveu Guillaume de Lastic fils dEtienne, seigneur de Lastic, et Valeilles, et de dame Agnès de Tailhac. Le grand- maître lamena avec lui à Rhodes, où il fut lun de ses lieutenants et se signala par son activité intelligente et prudente, il parcourut avec un vaisseau de guerre et une galère les côtes de lAsie, de lEgypte et du nord de lAfrique pour étudier les préparatifs de guerre ordonnés par le sultan dAndrinople Amurat et le Soudan dEgypte, et acquit la certitude que les Infidèles projetaient une attaque contre les chevaliers. Jean de Lastic se prépara à la guerre et prit des mesures pour sassurer la victoire. Une seconde croisière faite par Guillaume de Lastic contint le Soudan dEgypte et le grand caraman dAlexandrette.
Il fut aussi heureux dans ses entreprises diplomatiques et financières, que dans ses courses. Il obligea le grand caraman à conclure la paix avec la Religion (1444). La même année, il part en mission diplomatique auprès des princes dOccident avec le titre de lieutenant du grand maître et des pouvoirs très étendus pour payer à Barcelone cent mille écus à diverses personnes, faire un emprunt de cinquante mille autres en prévision de la guerre, percevoir lannate, hypothéquer et engager pour réaliser lemprunt. Il est alors grand bailli de Lyon, commandeur de Fenique, de Noghera et sénéchal (23).
Les chevaliers des langues dItalie et dAragon, imbus de lesprit de réaction, qui se produisait, alors un peu partout contre la France, voulaient que les grandes dignités de lordre fussent accessibles à tous les chevaliers, et non le lot exclusif de quelques langues. On fut même jusquà reprocher aux Français de vouloir tout soumettre à leur domination, voire même la papauté. Guillaume de Lastic fut en cette circons-tance délicate lhomme de la situation. Il calma les esprits, mais ne put obtenir lenvoi à Rhodes des responsions des chevaliers de France à cause de la Pragmatique Sanction, des chevaliers des autres langues par mauvais vouloir.
Les fonds nécessaires à la défense de lîle narrivant pas, le grand maître chargea son fidèle neveu de vendre ses bijoux et divers objets précieux.
Guillaume de Lastic fut il commandeur de Carlat ? Nous en doutons, car en 1444 le poste est occupé par Louis de Reilhac. Le fut-il de Celles ? Nous lignorons également, car entre le départ de Jean de Lastic en 1428 et la venue de Guillaume Pons en 1455, 27 ans plus tard aucun document na confirmé les dires du Dictionnaire statistique du Cantal, rangeant Guillaume de Lastic parmi les commandeurs de Celles.
Le fut-il au moins de Montchamp ? Ici, nous pouvons être plus affirmatif, car en 1428 cest Désiré Chevrier, témoin la vente dun moulin, dune grange et dun champ situés à Charbonnier, consentie à Anne Amouroux (24). A moins quil ait succédé à ce dernier ; mais quil fût ou non commandeur, il nous appartient et son nom doit trouver place dans cet ouvrage.
Les guerres anglaises furent désastreuses pour les commanderies dAuvergne au double point de vue économique et administratif. La ruine des commanderies, priva lordre des ressources nécessaires à sa défense ; lintervention du pouvoir royal et du pouvoir pontifical dans lattribution des commanderies par la commande, sema le désordre dans ladministration et amena des conflits entre les deux pouvoirs, qui eurent leur répercussion jusquau soin des commanderie elle-même.
A cette dernière cause, nous devons faire remonter la responsabilité du drame, qui se déroula à Celles, le lundi 7 octobre 1480, à 2 heures du soir.
Deux chevaliers des Hospitaliers de Saint-Jean, Guillaume de Pons et Pierre de Bretons (25), prétendirent avoir des droits légitimes à la commanderie de Celles. Le premier appartenait à la Basse-Auvergne, mais sa sœur avait épousé Antoine de Villebœuf, seigneur de Chalinargues ; le second était issu dune des plus riches et anciennes familles des Montagnes dAuvergne : les Brezons seigneurs du lieu, de Montréal, Neyrebrousse et Valuéjol. Lintervention de leurs familles donna à ce conflit le caractère dune guerre privée, que vint fortifier la Pragmatique Sanction.
Lun et lautre se réclamaient du grand maître. Lun de Jean de Lastic, lautre de Jacques de Milly. Laffaire fut déférée au conseil de lordre, qui attribua la commanderie à Guillaume de Pons. Son compétiteur fit appel au pape Nicolas V, il fut débouté et condamné à 400 florins damende.
Cest ici quapparaissent les pernicieux effets de la Pragmatique Sanction, Pierre de Brezons en appela au Parlement, qui rendit sentence contre Guillaume de Pons et le roi donna des lettres de provision à Jean le Viste, maître de requêtes, pour mettre de Brezons en possession de la commanderie de Celles. Chose singulière, Pierre de Brezons avait aussi une lette pontificale, qui lui attribuait la commanderie de Celles. Guillaume de Pons fit appel de cet arrêt. Le 10 juillet 1455, le Parlement lui donnait raison. Le pape Calixte III lui octroya ses lettres de provision (26).
Que les deux commandeurs naient rien compris à toutes ces contradictions, cela se comprend, ce fut là une des beau-tés de la commande ; mais quils naient pas prévu les conséquences, nous noserions laffirmer. En effet, Pierre de Brezons se met immédiatement à couvert en affermant à son frère, Guillaume de Brezons, tous les biens de la commanderie. Ce dernier était lintime et le familier de la maison dArmagnac, il occupait alors la charge de sénéchal du Gévaudan. Ses possessions territoriales, ses alliances en faisaient lun des plus puissants et des plus redoutés seigneurs du Pays des Montagnes. Ses domaines étaient contigus à ceux de la commanderie. Aussi ses agents fiscaux en perçurent sans opposition les revenus.
Guillaume de Pons occupait le château, quil gardait en attendant de se saisir de la personne de son confrère. Ce dernier le prévint et vint lassiéger avec cent à cent-vingt escarpes ramassés un peu partout.
Serré de près, Guillaume de Pons envoya Jean Lan, sergent de la commanderie, notifier à Pierre de Brezons les arrêts du Parlement. Sans souci de la sauvegarde du roi sous laquelle était placé Jean Lau, de Brezons le fit enfermer au château de Valuéjol et pressa très activement le siège, fit couper la con-duite des eaux afin de réduire la place à la dernière extrémité. Le commandeur allait être obligé de se rendre, lorsque son neveu Annet de Pons, lui amena du secours avec Antoine de Villebœuf, Guillaume de Large, Jean de Saint Amans, Jacques Testenoire et quelques autres compagnons.
Le lundi, 7 octobre 1460, vers 2 heures, ils sortirent du châ-teau et cernèrent la grange ou Pierre de Brezons était enfermé avec ses gens. Ce dernier prévenu de lattaque, se barricada solidement. Assiégeant, il se trouvait à son tour assiégé.
Crable, valet du commandeur, avait porté du soufre et du feu, il incendia la grange, ce qui obligea les assiégés à sortir précipitamment. Pierre de Brezons se heurta à Antoine de Villebœuf, qui le frappa de son épée et le tua.
La mort de Pierre de Brezons ne termina pas le conflit, mais laggrava. Son frère, Guillaume, seigneur de Brezons, dans les veines duquel circulait le sang dAstorg, dit le Taureau Rouge, vengea sa mort. Il arma ses gens et sempara de la commanderie. Trop habile stratège, Guillaume de Pons ne commit pas la faute de senfermer dans Celles où il eût été infailliblement pris, il fit campagne, arma 70 individus et à leur tête harcela les troupes de Brezons, empêcha laccès des vivres à Celles où les gens de Brezons sétaient retranchés. Comptant sur sa force et son droit, il manqua de vigilance. Une nuit étant campé à Traverges, aux portes même de Celles, il fut surpris par de Brezons, sa troupe se dispersa et lui-même poursuivi se réfugia dans une masure couverte en chaume, où ses ennemis mirent le feu. Le commandeur se rendit.
Guillaume de Brezons le chargea de chaînes et lenferma dans le château de Lombez, dont il était le gouverneur. Pendant deux ans, Pons y médita sur la vanité des biens de ce monde.
Les plaintes de lordre et de sa famille appelèrent lattention du roi Louis XI sur lillégale détention du commandeur de Celles. Brezons sétait assuré la protection de Jacques duc de Nemours, qui intervint en sa faveur. Louis XI ordonna, le transfert du prisonnier à la Conciergerie à Paris. Il voulait voir clair dans cette affaire embrouillée à plaisir, Guillaume de Brezons ny tenait guère. Il désobéit au roi et garda son pri-sonnier. Néanmoins le Parlement instruisit laffaire. Les agents du roi enquêtèrent à Celles et, sur les rapports de Leviste. Brezons fut condamné par contumace au bannisse-ment et à la séquestration de ses terres.
Il était alors gouverneur du Carladès, homme de confiance du duc de Nemours, partant ennemi du roi. Mais quelque pacte secret vint sans doute renverser ces relations. A partir de cette heure, Brezons servit le roi et trahit le duc. Pour donner satisfaction à la justice royale, Guillaume de Brezons transigea avec Guillaume de Pons, lui accorda la liberté contre 2.000 écus et promesse écrite de renoncer à toute demande reconventionnelle en dommages et intérêts, et sur tous ces faits Louis XI passa léponge (27).
Vers le milieu du XVe siècle, la commanderie de Carlat échut à Louis de Reilhac originaire du Limousin et proche parent de Jacques de Reilhac, maître des comptes sous Louis XI, dont la vie se trouve intimement mêlée à lhistoire de lAuvergne. Mais si les documents abondent sur les faits et gestes du secrétaire du roi, la vie du religieux est moins connue. Deux documents insignifiants nous permettent de constater son passage à Carlat : en 1444, la réfection des terriers et, en 1458, une convention passée avec les habitants dOrtigiers, de la Borie, du Prat, de La Chase et de Chabannes.
En 1460, il nest plus commandeur de Carlat (27). Il est remplacé à cette date par Béraud dAydié, ainsi quen témoigne le terrier dressé sous le préceptorat de ce dernier. Ce fut lui qui remit à Jacques dArmagnac la maison de Carlat. Lantique forteresse nétait pas assez grande pour loger le duc et ses gens, qui faisaient des séjours dautant plus prolongés à Carlat que la forteresse lui paraissait plus sûre. Il proposa un échange au grand maître, Pierre Rayinond Zacosta. Ce dernier mit les délégués de la langue dAuvergne en rapport avec le duc, il fut convenu que lordre abandonnerait en toute propriété à Jacques dArmagnac, vicomte de Carlat, la maison hospitalière et léglise Notre-Dame, sise dans lenceinte de la forteresse de Carlat ; en échange le duc de Nemours sengageait à faire construire au bourg de Carlat un cimetière et une église exempte de lautorité de lévêque dans laquelle seraient administrés les sacrements.
Les délégués de la Langue firent encore abandon de la mai-son de Murat, près de léglise collégiale Notre-Dame, le vicomte de Carlat leur céda, en échange, une maison sise à Aurillac, rue Saint Jacques, et un jardin hors la ville près la porte Saint-Etienne, de tout exempt de servitude.
Le duc de Nemours cédait en outre au commandeur de Maisonnisse les droits de justice sur la maison, le fort, la pa-roisse de Maisonnisse et sur les dépendances de la commanderie, avec droit de nommer les juges et de pouvoir dresser de fourches patibulaires à deux piliers, moyennant une rente annuelle de 20 florins.
Béraud dAydié de la famille de Lescun était proche parent des Armagnac dont il portait les armes (28). Ceci explique lempressement quil mit à livrer léglise et la maison du fort de Carlat à Jacques de Nemours, ce dernier lui remit la maison dAurillac, mais oublia de faire la chapelle du bourg et celle de Murat.
Les Hospitaliers de Carlat furent exempts de lhommage au roi exigé de tous les vassaux du Carladès et cela par faveur royale.
Suite chapitre 4
Sources : BOUFFET (ABBE Hippolyte). - Deuxième partie, chapitres III - Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean en Haute-Auvergne, Page 201 à 217. BNF
Notes
1. Les du Buysson ont porté : écartelées premier quartier dor à un buisson arraché de sinople ; au 2e et 3e dazur à lépée dargent garnie dor, accompagnée de trois molettes de même, au 4e dor à trois buissons arrachés de sinople ; tandis que les colonges portèrent : dor au chevron de gueule, en pointe une rose.
2. Archives du Rhône, H 5. Armes : de sable semées de billettes dor, au lion de même armé et lampassé de gueles brochant sur le tout.
3. Les S. Chamans portent de sinople à trois faces dargent à lengrelure en chef en forme de créneaux.
4. Mémoire généalogiques sur la ville et vicomté de Murat.
5. Archives du Cantal, E 728 à 736.
- Armes des de Dienne : dazur au chevron dargent accompagné de trois croissants dor.
6. Archives du Vatican, Registre Bened, tome III, folio 251.
7. Peu après le duc de Berry investissait des mêmes fonctions Raymond de Bérenger, seigneur de Berthonène.
- M. Boudet. Registres consulaires de Saint-Flour.
8. Siméon Luce. La France pendant les guerres de Cent ans.
9. Archives nationales KK. 251 et 252.
10. Archives de Saint-Flour. Inventaires de 1789, titres non classés.
11. Marcel Boudet, Registres consulaires de Saint-Flour.
12. M. Jean-Allary a fouille la Roche Collée, près de Brugiroux, commune de Chastel, et a trouvé les restes dune forteresse avec des débris de toutes sortes : poteries, lances, flèches, instruments de cuisine, etc., le tout, dit-on du XIVe siècle et du temps de loccupation anglaise.
13. Marcellin Boudet. Registres consulaires de Saint-Flour 1384.
14. Archives du Rhône, H. 3, inventaires Batteney de Bonvouloir, ch. 3, n° 1.
15. Archives du Rhône, H 3. Armes des Achard : de gueules à trois casques durgent, grillées et liserées dor.
16. Archives de Saint-Flour. Registres consulaires,1384.
17. S. Auguste Chassaing. Cité page 395.
18. Archives du Cantal, série H, fonds Bredom.
19. Armes : de gueules à la face dargent.
20. La seigneurie de Lastic était partagée en deux, celle dite : Lastic-Cistrières était aux Mercœur, celle de I.astic-Montsuc aux de Lastic-Valeilles venait également des Mercœur. Elle était venue à cette dernière famille par apport dotal dune Mercœur à un Lastic.
21. Baluze : Histoire Généalogique de la maison dAuvergne, t II p 719.
22. Abhé Magni : Hist de Jean de Lastic, page 72, Robert ou Joubert de Dienne était alors prieur de Rome. Nous le présumons fils de Joubert et de Jeanne dAubusson.
23. Abbé Magny : Histoire de Jean de Lastic.
24. Archives du Rhône, H 3. Armes : dazur à la bande dor chargée de trois croissants en champ.
25. Armes : de gueules au lion rampant échiqueté dor et dazur et lampassé de sable.
26. Armes : écartelées au 1 et au 4 quartier de gueules à trois faces, au 2 et 3 dazur au chevron dor accompagné de trois pommes de même.
26. Archives nationales. Lettres de Rémission 77, 97 et 193 n° 601, page 387 et n° 87.
27. Archives du Rhône H. Inventaires Batteney de Bonvouloir, Armes : dargent à sept vergettes de gueules.
28. Armes : écartelé au 1e et au 4e quartiers de gueules à quatre otelles dargent, au 2e et 3e quartiers dargent au lion de gueules, qui est dArmagnac, sur le tous les armes des dAydié de gueules à quatre lapins dargent.
Suite chapitre 4
Sources : BOUFFET (ABBE Hippolyte). - Deuxième partie, chapitres III - Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean en Haute-Auvergne, Page 201 à 217. BNF
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