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Hôpitaux et Maisons de l'Ordre de Malte
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Labastide   (11)

Département: Aude, Arrondissement et Cantons: Narbonne, Commune: Bizanet - 11


Domus Hospitalis Labastide
Domus Hospitalis Labastide


En 1363, frère Jacques de Jean, commandeur de Narbonne, acheta de noble Pierre Raymond de Saint-Just « la quatrième partie d'un pré situé dans le terroir de Narbonne, lieudit à Labessade-Redonde (2). »
Ce sera le point initial de droits plus abondants que l'Ordre prélèvera en ce terroir. En 1635 en effet, « au local dit à Lalfarie, sive Quatre-Corondes, Henry Capolade reconnut tenir du commandeur un champ contenant six mojades, deux séterés, une quartière, confrontant de cers avec le chemin de la Bastide-Redonde, du marin au chemin de Saint-Georges, midy à la Croix des Quatre-Corondes, sous la censive d'une livre 8 sols 6 deniers » (3).
2. Narbonne, Inventaire archives de Saint-Jean, II, 12.
3. Narbonne, Inventaire archives de Saint-Jean., IV, 14.


Lacapelle-Livron   (82)

Département: Tarn-et-Garonne, Arrondissement: Montauban, Canton: Villefranche-de-Rouergue - 82


Domus Hospitalis Lacapelle-Livron
Domus Hospitalis Lacapelle-Livron


L'ordre du Temple
La première donation remonte à :
1225. Grimals, seigneur de Livron ayant fait don de sa seigneurie à l'ordre du Temple.
1227. Raymond VII de Toulouse en fait de même pour son fief de La Capelle.
De nombreuses autres donations permettront à ce qui n'était encore que la « grange templière de Monson » de devenir une commanderie.

1230. Arnaud-Jourdain, vicomte de Saint-Antonin, fait donation du lieu de Saint-Peyronis.
1231. Guiscard de Villevayre donne sa seigneurie de Pech d'Auzon.
1233. W. Comtesse de Peirafort donne la seigneurie de Lagarde, située près de la Capelle.

1234. Jean Imbert, religieux de la Caze-Dieu et prieur de Lusnac, confirme aux Templiers la cession qui leur avait été faite par son prédécesseur W. de Carlat, des églises de Saint-Peyronis et de Saint-Albi.
1235. V., abbé de Conques, donne l'église de Saint-Pierre de Sailhagol.

1236. Sentence arbitrale entre le Prieur de Fons et le commandeur de la Capelle confirmant à ce dernier la possesion des églises de Loze, de Jamlusse qui avaient été données à l'Ordre par le couvent de Fons.

1268. Charte de coutumes octroyée aux habitants de La Capelle par le commandeur R. du Buison.

Cette commanderie devint le chef-lieu d'une baillie templière à partir de 1260, se substituant à la commanderie de Cahors.
On dénombrait en 1268, outre le commandeur, trois chevaliers du Temple, trois prêtres, un chapelain, et huit autres frères à l'occasion d'un chapitre.

1299. Les Templiers achètent des commissaires du Roi, au prix de 1,000 livres de petits tournois, l'abandon de leurs prétentions sur les juridictions de La Capelle, Mouillac, Crozilles, Casnac, Trevaix et Montricoux.

De cette commanderie dépendaient les seigneuries spirituelle et temporelle de Saint-Peyronis, la paroisse de Loze avec ses deux églises de Saint-Martin et de Saint-Pierre de Saillagol ; celles de Lagarde, de Jamlusse, de Saint-Laurent ; le territoire de Mouillac, la forêt de Crosilhes, les ruines du château de Cas, l'église de Saint-Amans de Promilhargues, des rentes à Caylus et à Parizot, le château de Trébaix avec la juridiction de son territoire et la paroisse de Casnac.

L'ordre de Saint-Jean de Jérusalem


La commanderie de La Capelle-Livron dépendait du grand prieuré de Saint-Gilles dans la langue de Provence.
Elle a été plusieurs fois commanderie magistrale, c'est-à-dire dépendant directement du grand maître qui l'avait conservée dans ses bénéfices.
Liste des commandeurs

Du Bourg, Antoine. Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France. - BNF


Lacapelle-Ségalar   (81)

Lacapelle-Ségalar
Département: Tarn, Arrondissement: Albi, Canton: Les Cabannes - 81


Lacapelle-Ségalar
Domus Hospitalis Lacapelle-Ségalar


1195. Inféodation à Bertrand de la Capelle par le commandeur de Rayssac, de la ville de la Capelle, du fort, situé entre ceux de la Guépie et de Saint-Marcel et de tous les droits de l’Ordre sur cette paroisse, sous la censive de 50 sols melgoriens ; il est réservé que, quand le Prieur de l’hôpital se rendra à la Capelle, le feudataire sera obligé de l’héberger avec sa suite une fois l’an.
Lacapelle-Ségalar est une ancienne possession de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem et de la commanderie de Rayssac. En 1195, le commandeur de Rayssac inféode à Bertand de La Capelle, la ville, le fort et tous les droits sur la paroisse à la condition qu’il puisse y séjourner avec sa suite une fois par an.
Sources : Antoine du Bourg, Ordre de Malte : Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France. Toulouse 1883, page 560. BNF


Lachal   (26)

Domus hospitalis de Lachal


Département: Drôme, Arrondissement: Valence, Canton: Drôme des collines, Commune: Epinouze - 26


Domus hospitalis de Lachal
Domus hospitalis de Lachal


Moulin du Temple d'Albon


Département: Drôme, Arrondissement: Valence, Canton: Saint-Vallier, Commune: Albon - 26


Domaine du Temple d'Albon
Domaine du Temple d'Albon



— Il y avait un moulin du Temple de Lachal appartenait sous les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem au Comte de Valin, commandeur de l'Ordre des Templiers de Lachal.
— Templiers de Lachal, ancienne Maison du Temple puis commanderie des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem connue dès 1317.
Jacques Molay, grand maître des Templiers, Ordre militaire et religieux fondé en 1118, et tous les chevaliers du Temple qui se trouvaient en France périrent sur le bûcher en 1314, à la suite d'un procès inique intenté par Philippe-le-Bel qui voulait s'approprier leurs immenses richesses.
Les chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem leur succédèrent en leurs biens dans cette province, c'est pour cela que plusieurs sont appelés Temples.
Bulletin de la Société d'archéologie et de statistique de la Drôme. Auteur: Société d'archéologie, d'histoire et de géographie de la Drôme. Editeur: Secrétariat de la société à Valence 1866-1972. Tome 44, année 1910

Domus hospitalis de Lachal


Le Temple d'Albon dépendant du membre de Lachal, à 6 lieues d'Ornacieux (Isère), à une lieue et demie de Lachal, dans la paroisse de Saint-Romain-de-Surieu (sur la carte de Cassini près d'Albon - Drôme), où il y avait chapelle autrefois, consiste en un domaine, moulin. « Revenu 600 livres »
Sources: Léopold Niepce: Le Grand-Prieuré d'Auvergne - Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Lyon, Librairie Générale Henri Geors - Bâle - Genève - 1883.

Domus hospitalis de Lachal


Après la suppression de l'ordre des Templiers en 1310, le Temple de Vaulx passa aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Suivant les notes laissées par Brouchoud et qui ont été publiées par Léopold Niepce, les Hospitaliers ajoutèrent à la commanderie de Vaulx d'autres domaines provenant des biens Templiers sis à Montiracle, La Verpillière, Vourey, Ornacieux, Lachal, Bellecombe, La Chapelle du Péage-de-Septème, l'hôpital de la Tour-du-Pin et celui de Charvieu, Monchausson. Nemi-Tenay et la Grange-Blanche.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France. La plupart de ces informations sortent des archives départementales, de la bibliothèque nationale et des textes rédigés par Michelet sur le Procès des Templiers.


Lachapelle   (82)

Département: Tarn-et-Garonne, Arrondissement: Castelsarrasin, Canton: Saint-Jean-du-Bouzet - 82


Domus Hospitalis Lachapelle
Domus Hospitalis Lachapelle


Nous voici sur la rive droite de l'Arrats, dans le département de Tarn-et-Garonne. Quand on remonte la côte roide du village de La Chapelle, en contournant les murs austères d'une vieille commanderie de l'ordre de Malte, on ne s'attend guère à trouver un intérieur d'église d'une élégance aussi raffinée. Vrai bijou du XVIIIe siècle, l'église de La Chapelle, avec ses boiseries sculptées et dorées, avec ses tribunes superposées à compartiments arrondis, son autel, sa chaire, son lutrin, présente un ensemble merveilleusement harmonieux.
Cette remarquable œuvre d'art, qu'on date de 1776, a d'autant plus d'intérêt pour nous que les deux artistes qui l'ont exécutée sont nés à Pessoulens, dans le département du Gers.
C'étaient, dit-on, deux frères, Jean-Baptiste Goulard, curé de La Chapelle, et Jean Goulard, son vicaire.
Cependant il semble difficile de croire que de simples amateurs, tels que pouvaient l'être un curé et son vicaire, aient pu concevoir et exécuter avec tant de perfection d'aussi beaux ouvrages.
Source: M. Mastron Bulletin de la Société archéologique du Gers, page 144. Auch 1904. BNF

Le château
Un château est construit sur le rocher au XIIe siècle. Il aurait dépendu de la commanderie templière de Nomdieu, près de Nérac, qui a été fondée à la suite du don de Gaston V de Béarn et de sa tante Gilia de Beauville à l'ordre du Temple, vers 1154.
Le château possède encore le donjon construit à l'origine. Sa hauteur a été réduite de moitié au XIXe siècle.
A la fin du XIIe siècle ou au début du XIIIe siècle, construction de la chapelle du château réservée au Templiers. La condamnation de l'ordre du Temple en 1312 va entraîner le transfert de propriété des biens appartenant à l'ordre. La plupart de leurs biens ont été recueillis par l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem mais le château de Lachapelle était la propriété des vicomtes de Lomagne et d'Auvillars appartenant à la Maison d'Armagnac en 1306.
Sources : Wikipedia

Eglise paroissiale Saint-Pierre


Domus Hospitalis Lachapelle
Domus Hospitalis Lachapelle


Eglise bâtie à la fin du 15e siècle, comme l'indique le portail flamboyant nord, aux tores évidés, qui y donne accès. Elle fait partie de l'enceinte du château et servit peut-être de chapelle castrale tout en étant église paroissiale. L'édifice comporte une nef unique à chevet plat. L'intérieur a été refait en 1776. Lambris en bois doré sur fonds blancs ; tableaux ; encadrements de fenêtres se style roccoco, assez rare dans le sud-ouest. La date de 1879 est celle de la dorure et de la peinture laquée.
Sources : Base Mérimée, ministère français de la Culture - BNF


Lagny-sur-Marne   (77)

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement et Canton: Meaux - 77


Domus Hospitalis de Lagny-sur-Marne
Domus Hospitalis de Lagny-sur-Marne


La maison du Temple de Lagny était située devant la porte de l'église de Saint-Fursy. Elle paraît avoir été d'ancienne date un membre de la commanderie de Choisy. On ne trouve sur cette maison de titre plus ancien, qu'une transaction faite en 1265, entre les Templiers et les religieux du couvent de Lagny, par laquelle ceux-ci consentent que les frères du Temple possèdent et détiennent en main-morte les biens qui leur appartenaient dans la censive du couvent, et qui consistaient en douze maisons, deux granges, dix arpents et demi de pré, sept arpents et demi de terre labourable, et trois arpents et un quartier de vigne.

Les Hospitaliers, en possession du Temple de Lagny, passèrent des baux à cens et à rente perpétuelle des maisons et des terres dont nous venons de parler, sans même en excepter leur maison seigneuriale.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Lagny-sur-Marne
Les Templiers eurent une maison à Lagny: « de Lathiniaco supra Maternam »;
Frère Adam de Sarcelles en était même précepteur, lorsqu'il se trouva assister vers 1304, au mois de janvier, à une réception faite au Temple de Lagny.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Lagny-sur-Marne
La maison du Temple de Lagny était située devant la porte de l'église de Saint Fursy. Elle paraît avoir été, d'ancienne date, un membre de la commanderie de Choisy. On ne trouve sur cette maison de titres plus anciens qu'une transaction faite en 1265 entre les Templiers et les religieux du couvent de Lagny, par laquelle ceux-ci consentent à ce que les frères du Temple possèdent et détiennent en mainmorte les biens qui leur appartenaient dans la censive du couvent et qui consistaient en douze maisons, deux granges, dix arpents et demi de pré, sept arpents et demi de terre labourable et trois arpents et un quartier de vignes.

Hospitaliers de Saint-Jean
Les Hospitaliers, en possession du Temple de Lagny, passèrent des baux à cens et rente perpétuelle des maisons et des terres dont nous venons de parler, sans même en excepter leur maison seigneuriale.

Voici un état de ces biens, dressé en 1366, avec les cens dont ils étaient tenus envers l'abbé du couvent de Lagny.
« Premièrement, une maison en laquelle les frères du Temple souloient damourer, assise à Lagny, au lieudit le Temple, et la tient à présent à loyer Gilet Bonnet, qui doit, de même, cens à l'abbé de Lagny, IIII sols.
Item, deux autres maisons au dit lieu, rue de la Planchette, XVIII deniers.
Item, la VIIIe partie d'une maison où demeure messire Jehan Mancel, curé de Saint Fursy, tenant à l'église Saint Fursy ; IIII deniers.
Item, un jardin où jadis eu une maison séant en la rue de la Bonitrie, VI deniers.
Item, une autre maison appelée la Caiolle en la rue du Pont, VIII deniers.
Item, la maison de la Chauverrie, tenant aux viez fossés de l'Aumosne, d'autre part aux fossés de la ville, XII deniers.
Item, trois aultres maisons en la rue de Darnestal, dont une tenant à l'ostel de l'Angle (l'Ange), XXVI deniers.
Item, deux aultres maisons contiguës à la porte de Vacheresse, XVI deniers.
Item, deux granches contiguës aux deux susdites maisons, XII deniers.
Item, une maison et jardin séans en la rue de la Bretonnerie, VIII deniers.
Item, une maison en la rue du Vivier XI deniers.
Item, III arpens de pré en la prairie de Lagny, assez près du Relief, IIII sols.
Item, VII arpens de pré entre la rivière et le pré de la Maladerie, XII deniers.
Item, 1 arpent et demi tenant au long du Hault-Chemin, XVIII deniers.
Item, III arpens tenant au pré de la Maison-Dieu IIII sols.
Item, III quartiers de terre au-dessus de la chaussée de Bescherelle, VI deniers.
Item, XII quartiers derrière le Moustier Saint-Laurent, tenant à la voye du four du Boye, XIII deniers.
Item, II arpens et demi au terrouer du Tielliel, XVIII deniers.
Item, VII quartiers de terre au dessoubs Saint-Thiebauld, XVI deniers.
Item, V quartiers de vigne assis à la Sainte Fontaine, X deniers.
Item, 1 arpent de vigne séant à Chaugny, X deniers.
Item, 1 demi-arpent de vigne au lieudit les Glessières, VI deniers. »
La Commanderie de Lagny rapportait en 1766 et 1771, dix-neuf mille six cent soixante-quatorze livres. En 1779, la maison du Temple était détruite ; l'emplacement en était perdu, et les cens et rentes seigneuriales que la Commanderie possédait à Lagny étaient, à la fin du siècle dernier, réduits à si peu de chose qu'ils ne sont mentionnés que pour mémoire dans les comptes de la Commanderie.

La visite prieurale de 1495 contient sur Charny, membre de Choisy, ce qui suit : « En après de Soisy a ung village, à deux traicts d'arc, nommé Charny, lequel donna une dame du dit lieu de Charny en partie, auquel a XX a XXV habitans qui sont de la justice de la religion tenue en partie en fief de Monseigneur l'évesque de Meaux et à cause de la dite juridiction y a justice dressée à troys pilliers. »

La maison de Charny se composait au XVIe siècle, d'une ferme avec 300 arpents de terre. Le Commandeur avait dans l'église du lieu tous les droits honorifiques et la dîme de tout le territoire. Il possédait encore des terres aux environs de Choisy, à Messy, Vineuil, Vinantes, Chauconin, Neufmoutier, etc. Il avait un moulin à blé à Précy, avec des cens audit lieu ainsi qu'à Congy.
Le revenu de Charny et de ses dépendances était en 1456 de 218 livres 2 sols ; en 1664, de 830 livres ; en 1757, de 6.000 livres.

Dans l'église abbatiale de Saint-Pierre, à Lagny on voit une pierre tombale portant cette inscription :
Ici. gist. Ma
rion. iadis. fille. Robert, de. Charni qu. trespass...
après la. S : Martin, de. este, priez. Dieu.
pour.
son ame.

Marion est une gracieuse jeune fille, coiffée d'un petit voile, vetue d'une robe de dessous à manches serrées et d'une robe de dessus à manches plus courtes et plus larges. De chaque côté de la tête, un écusson blasonné d'un lion.
Puis une seconde pierre ; sans doute la mère de Marion de Charny.
La première pierre est dans le dallage, à droite de l'entrée, au-dessous de la dalle dressée d'un écuyer.
La seconde dalle est dressée contre la muraille occidentale, entre celle d'un écuyer et de Bothinus Casinelli.

En 1787, la commanderie, y compris le revenu de ses membres, valait 38.000 livres. Au XVe siècle la commanderie possédait un beau bâtiment avec chapelle et quarante arpents entourés de murs flanqués de neuf tourelles.
Sources : Le Paire, Jacques-Amédée. La Baronnie de Montjay-La-Tour et l'ancien doyenné de Claye. - BNF


Lagrave-d'Ambarès   (33)

Eglise de Lagrave-d'Ambarès
Département: Gironde, Arrondissement: Bordeaux, Canton: Carbon-Blanc — 33


Hôpital La Grave-d'Ambarès
Localisation: Hôpital La Grave-d'Ambarès


L'église et la paroisse de La Grave-d'Ambarès dépendaient autrefois de la Maison du Temple de Bordeaux ; elles passèrent ensuite aux chevaliers de Malte qui les possédaient encore à la fin du siècle dernier. La paroisse, voisine de Saint-Loubès, a été depuis englobée dans celle d'Ambarès (1) et l'église, abandonnée depuis la Révolution et appartenant maintenant à Monsieur le baron de Boisredon, a été transformée en cuvier ; elle se compose d'une seule nef voûtée en berceau ogival et divisée en deux travées inégales par un arc doubleau retombant sur deux colonnes à demi-engagées dans les murs latéraux. Les chapiteaux de ces colonnes sont très simples mais d'une forme élégante ; des contreforts plats renforcent les murs à l'extérieur. Cette église, extrêmement sobre d'ornements, date de la fin du XIIe siècle ou du commencement du XIIIe. Une chapelle a été bâtie, au XVIe siècle, contre le flanc nord du choeur. A la même époque (le mur méridional menaçant probablement ruine) on construisit de gros massifs de maçonnerie pour maintenir les angles sud-ouest et sud-est.
Les bâtiments dépendants de l'église sont appuyés contre le flanc sud ; il y en avait aussi autrefois contre le chevet ; mais ils ont été démolis.
1. Ambarès est l'orthographe maintenant en usage ; mais, dans les anciens titres, on écrivait Embarès ou plutôt en Barès, in Barezio.

La porte placée à l'occident était jadis en plein cintre ; elle a été rétrécie, de sorte que, dans l'état actuel, il est impossible de voir de combien de voussures elle était surmontée. Au-dessus de cette porte s'ouvre une fenêtre en plein cintre contribuant, avec un grand oculus ouvert dans le chevet, à éclairer la nef qui n'avait, dans ses flancs, d'autres ouvertures que les portes ABC donnant accès dans les bâtiments adjacents.
Sources: Promenades Archéologiques dans le département de la Gironde, par M Léo Drouyn. Société archéologique de Bordeaux, tome II, page 61, premier fascicule. — Mars 1875. Bordeaux 1875. — BNf


Lalande et Pomerol   (33)

Commanderies Lalande-et-Pomerol
Département: Gironde, Arrondissement: Libourne, Canton: Libourne — 33


Commanderies Lalande-et-Pomerol
Commanderies Lalande-et-Pomerol


En franchissant la Dordogne, nous trouvons à peu de distance de la ville de Libourne, les deux petites localités de « Lalande » La Lande et de « Pommeyrols » Pomerol. Elles formaient jadis, avec quelques dépendances voisines, une des plus anciennes possessions de l'Ordre de Saint-Jean dans la contrée. Ses origines nous seraient inconnues sans un vieux cartulaire qui nous raconte l'établissement des chevaliers de l'Hôpital dans la châtellenie de Puynormand. On y lit tout d'abord comment les chevaliers Aychard et Bernard de Seilles donnèrent leurs terres situées entre Brettes et le ruisseau de Comparras, aux chanoines de Saint-Etienne du Peyrat et comment ces derniers, ne voulant pas s'y établir, cédèrent leur nouveau domaine aux Hospitaliers, Adhémar et Ayquelin de Gesta. Cette donation eut lieu du temps du Prieur Gérard, c'est-à-dire dans les premières années du XIIe siècle, elle eût pour témoin le vicomte de Castillon qui s'empressa de l'approuver et de la confirmer. Après avoir énuméré les territoires que l'Ordre reçut successivement de Raymond et de Pierre d'Abzac, de Pons de Montaigne, de W. de Segur, le vieux manuscrit nous apprend que l'Hospitalier Adhémar, administrateur de ces domaines pendant quarante ans, en donna une partie à des cultivateurs, moyennant certaines redevances. Nous voyons ensuite le seigneur Ayz de Puynormand confirmer, en prêtant serment sur les Saints Evangiles, les largesses que son père avait jadis faites à l'Hôpital; Pierre de Saint-Seurin se rendre à l'église de Saint-Denys, pour donner à Hélie de Broliol et aux autres Hospitaliers ses droits sur le ruisseau de Maurias; W. Arnaud de Seilles et dame Orgolose, sa femme, céder leur alleu de Saint-Denys; W. de Montrebet, damoiseau, fils d'Arnaud Faidit, chevalier de Fronzac, se dessaisir de certaines redevances que lui payait l'hôpital de la Lande.

Comme tout le reste du Bordelais, cette contrée fut le théâtre de luttes sanglantes, pendant les guerres des XIVe et XVe siècles. Dans les dernières années du règne de Charles V, chassés d'une partie de cette contrée, les Anglais n'y conservèrent plus que quelques places fortes, hors de l'enceinte des quelles ils n'osaient guère s'aventurer. Le 22 novembre 1380, dans la salle capitulaire du couvent des Frères Mineurs de la ville anglaise de Libourne, se présenta frère Jehan Fornier, religieux de l'Ordre de Saint-Jean. Il venait avec une bulle du Grand-Maître, qui le nommait à la commanderie de la Lande, requérir, au nom du Grand-Prieur de Toulouse le Commandeur de Queynac, frère Bernard Bacquart, de le mettre en possession de ses nouveaux domaines. Or ce dernier, compromis sans doute par le parti anglais, avait jugé prudent d'abandonner son château de Queynac pour se réfugier dans le couvent de Libourne, et se trouvait en présence d'une situation étrangement embarrassante. La Lande et Pomeyrols étaient au pouvoir des ennemis de son très-souverain seigneur, le Roi d'Angleterre, et ces terribles Français étaient bien capables de lui faire un mauvais parti, s'il venait à tomber entre leurs mains. Pour se tirer de ce mauvais pas, le commandeur réunit dans la salle du couvent quelques habitants de la Lande et de Pomeyrols comme lui, réfugiés d'ans la ville de Libourne, et les somma de reconnaître frère Jean Fornier pour leur seigneur. Cette première installation achevée, le commandeur de Queynac chargea un religieux « donat » de la Maison Lande, moins connu et moins compromis que lui, et pouvant sans danger s'aventurer dans la campagne, d'aller accomplir à sa place la mission qui lui souriait si peu.


Domus Hospitalis Lalande de Pomerol
Domus Hospitalis Lalande de Pomerol


Mais la guerre était encore bien loin de sa fin: la France était destinée à traverser, avant d'arriver à sa délivrance providentielle, une longue période de désolation. Aussi cette contrée, où la lutte fut plus ardente qu'ailleurs, se trouvât-elle à la fin complètement anéantie et ruinée. Si nous voulons connaître l'état de ce malheureux pays, même longtemps après la fin des hostilités, écoutons le commandeur de Bordeaux, Antoine de Murât, faisant, en l'année 1470, le dénombrement de ce qu'il possédait aux environs de Libourne, à messire Charles d'Albret, seigneur de Sainte-Baseille, Gensac, Villefranche, Puynormand, Vayres, et vicomte de Castelmauron; après avoir énuméré ses droits et ses privilèges, le chevalier exposa « que, par les grans guerres et stérilités qui furent au pays bordelois mesmement en la chastellenie de Puynormand, la paroisse de Saint-Johan de la Lande est demeurée longtemps vacante et totalement destruicte, en telle manière que icelle paroisse et la plus grande part de la dicte chastellenie de Puynormand et autres parties circonvoysines sont tombées en ruines et totalement inhabitables. »

Après s'être relevés avec difficulté de cette crise terrible, les commandeurs de la Lande eurent encore des orages à supporter. Ils durent soutenir des luttes acharnées pour la conservation de leur droit de haute justice dans cette localité. Avaient-ils ce droit depuis l'origine, ou s'en étaient-ils emparés à la suite de cette période troublée, c'est ce que nous ignorons; toujours est-il que, vers la fin du XVe siècle, nous voyons le chevalier Odet de las Graulas, commandeur de Bordeaux, porter ses doléances à la chancellerie du Parlement de cette ville, et exposer qu'à l'exemple de ses prédécesseurs, il avait toujours joui sans conteste des droits et prérogatives de seigneur haut justicier de Lalande, que ses vassaux avaient toujours été exempts des services de guet et de garde au château de Puynormand; que, malgré cela, Jean Bonnemin et Richard du Fraël, juge et procureur du seigneur de Puynormand, avaient revendiqué pour ce dernier la haute juridiction de Lalande, dépouillant le commandeur de ses prérogatives, entraînant de force ses vassaux devant leur tribunal et faisant plusieurs autres extorsion et nouvelletés indues. Malgré les lettres qu'Oddet de las Graulas obtint de la chancellerie et qui le maintenaient dans ses droits (1489), il ne paraît pas que ses successeurs aient pu conserver les prérogatives qu'il leur avait léguées. Nous voyons en effet, lors de la vente de la terre de Puynormand par les commissaires de Sa Majesté, le commandeur B. de Mélignan se contenter de la déclaration que dans cette « vente n'était compris aucun des droits des chevaliers, mais seulement celui de justice de la Lande, qui appartient au Roi, comme seigneur de Puynormand (1602). »

Il arrivait aussi que de temps à autre les commandeurs de la Lande abandonnaient leur rôle de victimes pour devenir agresseurs à leur tour. Le commandeur Pierre de Ribon, qui avait, sinon des droits, au moins des prétentions, sur les dîmes de la petite chapelle de Bussac, située sur les confins du Périgord et dépendant de l'abbaye de Cellefraix en Augoumois, résolut d'employer à défaut de titres, la violence pour s'en rendre maître. A la tête d'une troupe de gens armés d'arbalètes et d'épées, il se transporta devant la porte de la chapelle et en enleva les gerbes de la dîme, qui y avaient été déposées. Le Parlement saisi de la plainte de l'abbé de Cellefraix, dût rendre un arrêt contre le commandeur pour cette expédition violente; il n'est plus fait mention de cette prétention dans la suite.
Sources: Grand-Prieuré de Toulouse, M.A. Du Bourg (1883)

Eglise Saint Jean-Baptiste (Lalande de Pomerol)
L'église, édifiée au début du XIIe siècle, est le seul témoin architectural d'une commanderie de l'ordre des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem(Chevaliers de Malte). Cet ordre, fondé à la fin du XIe siècle, devait assurer l'hospitalité et la défense des pèlerins en Terre Sainte.


Lalande de Pomerol
Lalande de Pomerol — Sources: Catholibourne


Pour entretenir une telle activité, les hospitaliers avaient besoin de revenus considérables. C'est la raison pour laquelle le grand maître de l'ordre envoya en Occident des chevaliers en vue d'administrer les dons que les seigneurs s'empressaient de faire à cet ordre charitable.

Les hospitaliers construisirent des églises, des hôpitaux, et s'attirèrent ainsi la reconnaissance du peuple.
Dans chaque région, les hospitaliers étaient administrés par des grands prieurés, eux mêmes subdivisés en commanderies. C'est ainsi que dans notre pays Libournais fut créée en particulier la commanderie de POMEROL et de LALANDE.
Sources: Catholibourne.fr

Pomerol, historique communal
Pomerol, Pomeyrols et Chalauze, près de Libourne: Pomerol est un vieux témoin de la civilisation. Son plateau était jadis desservi par deux voies romaines, dont l'une était suivie par le poète Ausone pour se rendre à sa villa de Lucaniac. Au 12e siècle, les
Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem y établirent leur première Commanderie en Libournais et un « hospital », étape privilégiée des pèlerins sur la route de Saint-Jacques de Compostelle. Dévasté pendant la guerre de Cent Ans, le vignoble fût reconstitué aux 15e et 16e siècles pour connaître depuis la seconde moitié du 19e, son essor actuel.
Sources: Historique de la commune de Lalande-de-Pomerol


Lalandelle   (60)

Commanderie de Lalandelle
Département: Oise, Arrondissement: Beauvais, Canton: Le Coudray-Saint-Germer — 60


Commanderie de Lalandelle
Commanderie de Lalandelle


Lalandelle, ancienne commanderie de l'Hôpital, à trois lieues de Beauvais. La maison de Lalandelle était fort ancienne, car elle existait en 1168, alors que Hugues, doyen de l'église de Beauvais, par une charte de cette date, déclarait que devant lui s'était présenté Hugues d'Ailly, « de Alliaco », qui avait dit avoir donné à l'Hôpital de la maison de Lalandelle, « Hospitali domus de Landella », une maison qu'il possédait à Beauvais au Dellier, « in Dellerio », près de l'église de Saint-Hyppolite ; et que du consentement de sa femme, il en avait fait don, par l'entremise de l'évêque, à frère Guillaume, alors commandeur de Lalandelle. Celui-ci, de son côté, avait admis le donateur et sa femme à participer aux bienfaits spirituels de l'Hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem, et leur avait remis de l'aumône de l'Hôpital, sept livres de monnaie de Beauvais.

La maison de Lalandelle était située près de l'église du lieu, dont la cure était à la présentation du Commandeur. Celui-ci avait à Lalandelle toute justice et seigneurie, droits de cens et de champart, une rente d'un muid de blé sur le moulin de Lessier, près de Clermont; et une autre de 24 setiers, faisant un muid de vin sur la terre de Berville.
Il appartenait encore au Commandeur le patronage de la cure de Chepoix, qui était à sa nomination, et dont il jouissait d'une partie de la dune.

1373. Campeaux


Domus Hospitalis Campeaux
Domus Hospitalis Campeaux


En 1373, la commanderie de Lalandelle avait pour membre: la maison de Campeaux, qui en fut détachée plus tard pour être adjointe, comme nous le verrons, à la commanderie de Villedieu-la-Montagne.

Villedieu-la-Montagne
Département: Seine-Maritime, Arrondissement: Dieppe, Canton: Gaillefontaine - 76


Domus Hospitalis Villedieu-la-Montagne
Domus Hospitalis Villedieu-la-Montagne


Le revenu de Lalandelle qui n'était, en 1373, que de 113 livres 6 sols 4 deniers ; et en 1495, de 145 livres, s'élevait en 1757, à 850 livres ; et en 1783, à 1,400 livres.

Anciens commandeurs de La Landelle
1357. Le chevalier Henri de Rochetaillée.
1370. Le chevalier Nicole d'Andelou.
1371. Le chevalier Jean de Fontaines.
1375. Frère Jean Dujardin.
1381. Le chevalier Guillaume du Poule.
1413. Frère Noel Lentequin.
1422. Frère Jean le Dangereux.
1457. Frère Guillaume le Cauchois.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Lande (La)   (18)

Département: Cher, Arrondissement: Vierzon, Cnaton: Argent-sur-Sauldre - 18


Domus Hospitalis La Lande
Domus Hospitalis La Lande


— Localité commune de Brinon-sur-Sauldre
— Landa, 1175 (Commanderie de Blancafort)
— La Lande, 1527 (Ibidem)
Sources: Dictionnaire Topographique du département du Cher, par Hippolyte Boyer. Paris Imprimerie Nationnale M. DCCCC. XXVI

La Lande


Département: Cher, Arrondissement: Vierzon, Cnaton: Argent-sur-Sauldre - 18


Domus Hospitalis La Lande
Domus Hospitalis La Lande


— Moulin, commune de Ménétréol-sur-Sauldre
— Molendium de Landa, 1352 (Commanderie de Blancafort)
Sources: Dictionnaire Topographique du département du Cher, par Hippolyte Boyer. Paris Imprimerie Nationnale M. DCCCC. XXVI


Lande de Gourgé   (79)

Commanderie de la Lande de Gourgé dite de Saint-Georges


Département: Deux-Sèvres, Arrondissement: Parthenay, Canton: Saint-Loup-Lamairé, Commune: Gourgé - 79


Domus Hospitalis Lande de Gourgé
Domus Hospitalis Lande de Gourgé


Le domaine de la Lande, situé dans la commune de Gourgé, au nord et à 7 km. de Parthenay (Deux-Sèvres), est aujourd'hui une grande ferme de 140 hectares qui présente la particularité de n'avoir pas été divisée, comme tant d'autres, et d'avoir conservé ses grands champs, comme autrefois. Les bâtiments sont tous affectés à l'exploitation agricole et ont l'aspect modeste delà plupart des fermes de la Gâtine. Mais on y voit çà et là des portions de mur en pierres de taille très anciennes ; on y remarque d'un côté une vieille tour dépouillée de son toit d'origine et d'un autre côté les restes d'une chapelle.

Cette chapelle mérite de retenir l'attention. Longue de 14 mètres, large de 8 mètres, elle est épaulée à l'extérieur par des contreforts plats. A l'intérieur, on y voit 4 colonnes dont deux sont noyées dans un mur de refend construit postérieurement. Les deux autres sont bien apparentes. Ce sont des pilastres formés d'une demi-colonne sur dosseret avec base à glacis et qui sont surmontés d'un chapiteau à volutes, assez écrasé. Au-dessus on remarque des traces de voûte en berceau sur doubleau à double rouleau. Mais la voûte a disparu depuis longtemps et laisse voir une vulgaire charpente couverte de tuiles. Il y a une fenêtre et une porte à arc brisé ; de même deux entrées aujourd'hui bouchées sont à arc brisé. Tout porte à penser que la construction de cet édifice remonte au XIIe ou au début du XIIIe siècle.

A l'intérieur de la chapelle il se trouvait il y a quelque trente ans une pierre tombale sur laquelle on pouvait lire : « Ci-gît le Chevalier d'Amailloux commandeur... Claude de Liniers... » La dalle ayant été levée, on a vu en dessous les restes d'un squelette humain. Puis la pierre a été transportée dans la cour de la ferme où, depuis longtemps, elle sert de banc, en sorte que l'inscription a totalement disparu.

Il en a été de même pour une autre pierre tombale qui était à l'extérieur du bâtiment, mais qui à l'origine devait se trouver à l'intérieur de la chapelle, laquelle se prolongeait au delà de ses assises actuelles. Exposée à toutes les intempéries depuis plus d'un siècle, cette pierre est depuis longtemps sans inscription connue, mais elle porte à la partie supérieure, qui est arrondie, la croix de Malte que l'on distingue encore parfaitement.
De telles constatations accompagnées de témoignages vivants sont de nature à éveiller la curiosité des chercheurs.

Aussi la Lande de Gourgé n'avait-elle pas échappé à l'attention du grand historiographe de la région Bélisaire Ledain, qui, dans son ouvrage « La Gâtine historique et monumentale » y a consacré quelques lignes (2e édit., p. 125). On y lit : « Les domaines des Templiers ayant été donnés aux Chevaliers de Jérusalem appelés plus tard de Malte, les deux maisons de la Boissière-en-Gâtine et de Saint-Georges de la Lande de Gourgé ou de Parthenay passèrent entre les mains de leurs nouveaux maîtres en 1313. »

La Lande eut successivement pour commandeurs, depuis sa réunion à l'ordre des Hospitaliers :
Guillaume Rousseau en 1343.
Pierre de Jaurécy en 1390.
Adam de Javers en 1398.
Jean Viau en 1428.
Jean Guillotain en 1478.
Pelloquin en 1543.
Claude de Liniers en 1600.
Philippe de Nouzillac en 1626.
Emmanuel Gilliers de Puigarreau en 1642.
Hyppolite de Brillac en 1752.

« Elle fut unie à la commanderie de Roche-Villedieu, ainsi que la maison de la Boissière. »

D'un autre côté, le « Dictionnaire de Beauchet-Filleau » nous apprend que Claude de Liniers, seigneur d'Amailloux, chevalier de Malte, a été commandeur de la Roche-Villedieu et de la Lande à partir du 10 octobre 1593.

Mais il nous a semblé que ces notes biographiques un peu sèches pouvaient être complétées par d'autres tirées de l'histoire générale et de documents d'archives, afin d'essayer de retracer l'historique de cette commanderie.
La Lande a donc fait partie des biens de l'ordre des Templiers A quelle époque ?

Nous savons que l'ordre des Chevaliers du Temple a été créé en 1118 comme suite à la première croisade et en vue de remplir en Palestine une mission de surveillance permanente au profit de la foi chrétienne. Bientôt, pour récompenser les Templiers des services rendus en Terre Sainte, on vit de nombreuses personnes leur faire des donations et legs importants, si bien qu'ils devinrent rapidement de grands propriétaires terriens et que leurs richesses furent si importantes qu'à l'occasion ils furent les banquiers des rois et du pape. Les chevaliers membres de l'ordre devaient être nobles. Après plusieurs années de vie militaire, il devint de règle d'attribuer aux plus méritants de vastes domaines formant une commanderie à laquelle étaient attachés tous les avantages et privilèges des terres nobles. L'institution ou plutôt l'organisation des commanderies remonterait à 1260 (Dict. anc. institutions).

Tel fut sans doute le cas de la terre de la Lande de Gourgé, dont nous ne connaissons pas l'origine. Les vieilles pierres de l'église nous autorisent seulement à dire que cet édifice date du XIIe siècle ou du XIIIe siècle, époque concomitante avec le développement des acquisitions territoriales des Templiers.

Après la perte définitive de la Palestine, en 1291, les Templiers rentrèrent dans leurs foyers et les chevaliers titulaires de commanderies regagnèrent leurs terres.

A partir de ce moment, soit que l'habitude de la vie militaire et un séjour prolongé en Orient aient altéré leurs mœurs, soit que leurs immenses richesses aient éveillé des convoitises, l'attention royale fut attirée sur eux d'une façon fâcheuse. Ils furent violemment décriés auprès du roi Philippe le Bel, si bien que celui-ci prit la résolution de faire disparaître l'ordre des Templiers, ce qui fut exécuté par les agents royaux le 13 octobre 1307.

Sans revenir sur le procès fameux des Templiers, il paraît cependant utile de rappeler qu'après une longue information, après conflit avec l'Eglise, qui ne cessait de réclamer la connaissance du procès, après une entrevue du roi avec le pape Clément V - entrevue qui eut lieu à Poitiers -, l'affaire fut soumise à un concile d'évêques et théologiens qui se réunirent à Vienne - en Dauphiné - au mois d'octobre 1311. Là, les procès-verbaux d'enquête furent étudiés ; les Templiers accusés - au nombre de 1500 à 2000 - furent mis en route pour être interrogés ; il fut même décidé que chacun d'eux serait assisté d'un défenseur. A ce moment l'autorité royale put craindre un désaveu des mesures qu'elle avait déjà prises contre les Templiers, dont beaucoup avaient péri sur le bûcher. Il y eut à Vienne une nouvelle entrevue entre le roi et le pape et il intervint un accord d'après lequel on se contenterait de part et d'autre d'une décision prononçant la dissolution de l'ordre des Templiers et l'attribution de leurs biens à l'ordre des Hospitaliers. A la suite de cet accord, le pape s'était réservé le jugement des grands dignitaires du Temple, qui, le 19 mars 1314, furent condamnés, par une commission de cardinaux, à l'emprisonnement perpétuel.

Mais le conseil du Roi, « usurpant une fois de plus sur les attributions de l'Eglise » les condamna à être brûlés vifs et la sentence fut exécutée. Ainsi périrent Jacques de Molay, grand maître de l'ordre du Temple, Hugues de Pairaud, visiteur de France, Geoffroy de Charney, commandeur de Normandie.

Il serait utile pour l'histoire locale de savoir ce que sont devenus les titulaires des commanderies du Poitou. Il résulte du livre de M. Lizerand : Le dossier de l'affaire des Templiers, édité en 1923, que les interrogatoires de Poitiers et de Chinon concernant les personnes du Temple se trouvent aux archives du Vatican, où nous n'avons pu les Consulter.

Nous savons seulement par le livre de Bélisaire Ledain que le commandeur de la Boissière-en-Gâtine, le frère Jehan de Bertault, fut parmi les Templiers arrêtés ; mais il n'aurait pas été condamné (Lévrier, Histoire des Deux-Sèvres, p. 40).

Par contre, il existe aux Archives nationales un procès-verbal de remise des biens des Templiers aux Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem dans le Poitou, en date du 20 mai 1313, dressé par Guillaume Demer, garde du sceau du roi à Poitiers, en présence de Guillaume Hervé, prêtre, notaire et juré de la Cour du sceau.

Ce document a déjà fait l'objet d'une communication de M. Charles Tranchant aux Antiquaires de l'Ouest et se trouve reproduit au bulletin des années 1880-1882, tome II, p. 452. D'autre part, dans le volume de 1876, des documents inédits, il a été rapporté l'inventaire des biens meubles de la maison du Temple à La Lande.

Afin de donner une idée de l'importance de la Commanderie, il paraît utile de reproduire l'énumération des principaux objets mobiliers qui s'y trouvaient :
1 calice doré et 1 patène.
2 croix d'argent doré avec reliques.
1 encensoir de cuivre.
2 missels notés.
2 croix de cuivre.
3 chasubles de soie, 3 aubes parées.
3 étoles.
1 vieux surplis.
1 mauvais drap de soie.
1 boîte de cuivre à mettre le sacre.
1 épistolier.
1 bréviaire.
18 couettes de plumes, des tapis, oreillers, serviettes.
1 vieille chaudière.
1 mauvaise serpe.
1 faux — 12 fouloirs.
6 bœufs arables.
26 vaches et taureaux.
3 veaux de lait.
98 moutons.
35 agneaux.

Cette énumération appelle deux remarques : le nombre de lits autorise à penser que les Templiers de la Lande remplissaient des devoirs hospitaliers. L'importance du cheptel vif montre que l'exploitation des terres était très développée, beaucoup plus qu'elle ne le sera au XVIIIe siècle, ainsi que nous le verrons plus loin.

Au point de vue immobilier, la commanderie de la Lande de Gourgé comprenait :
1. Des terres et bois s'étendant sur les paroisses de Gourgé, la Peyratte et Aubigny.
2. Le moulin du Gué, paroisse de Gourgé.
3. Le moulin du Temple, paroisse du Sépulcre près Parthenay.
4. Une maison à Parthenay, maison qui parait être celle que l'on désigne aujourd'hui comme maison des Templiers et qui est située rue de la Poste.

Au point de vue des droits féodaux, la cession avait compris tous les droits seigneuriaux en vigueur à cette époque. Car Philippe le Bel avait eu soin de spécifier dans son acceptation du transfert des biens des Templiers aux Hospitaliers : « Nous acceptons la disposition, l'ordonnance et le transfert, sous réserve que tous les droits sur lesdits biens appartenant à nous, aux prélats, aux barons, aux nobles et autres personnes quelconques de notre royaume, soient saufs à toujours »
(Lizerand, Le Dossier des Templiers, page 203)

Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem


Donc, l'ordre des frères Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem recueillit à cette époque (1313) la commanderie de la Lande de Gourgé (qui dans la suite fut appelée également la Lande de Saint-Georges ou petite Lande de Parthenay), et cela avec toutes ses appartenances et dépendances et avec les privilèges attachés aux terres nobles, droit de lever des impôts et droit de rendre la justice. Le seigneur commandeur de la Lande avait droit de haute justice. Cette prérogative fut réduite par les progrès de l'autorité royale, qui diminua la compétence des justices seigneuriales et les subordonna à ses propres tribunaux. Néanmoins la juridiction du commandeur de la Lande subsista jusqu'à la suppression des justices seigneuriales par la Révolution. Et il est à signaler que parmi les terres de la Lande il est un champ qui était désigné sous le nom de Champ des Justices et qui est encore porté au cadastre sous cette désignation. C'est là sans doute que se dressaient les fourches patibulaires où les malfaiteurs condamnés à mort étaient pendus.

Jusqu'à la Révolution, qui a supprimé les commanderies, et depuis une date indéterminée, peut-être depuis le XVIe siècle, la commanderie de la Lande a été un membre de la commanderie principale de la Roche-Villedieu, au même titre que la Boissière-en-Gâtine, dite l'Hopiteau, et d'autres qui y furent successivement rattachées : Malzerte (paroisse de Sauray), la Lande de Chauvigny, Saint-Antoine de la Lande (paroisse de Saint-Marc).

La commanderie était exploitée et administrée par un chevalier de l'ordre qui avait le titre de seigneur commandeur et qui retirait de la commanderie tous les bénéfices sauf à faire parvenir au Grand Prieuré d'Aquitaine une part appelée la « responsion »
Aussi vis-à-vis du Prieuré les commandeurs étaient-ils des « préceptories »

L'ordre des frères de Saint-Jean de Jérusalem était dirigé par un grand maître qui fut en résidence à Rhodes jusqu'en 1526, date à laquelle l'île fut prise par le sultan Soliman le Magnifique, malgré la défense héroïque dirigée par Villiers de l'Isle-Adam, grand maître des Chevaliers de Saint-Jean l'Hospitalier ; après quoi l'ordre eut son siège à Malte, d'où le nom de Chevaliers de Malte. Les chevaliers de cet ordre étant répandus dans tous les pays de chrétienté, on avait institué de grands prieurés auxquels étaient rattachés les religieux et les biens se trouvant dans une circonscription déterminée, et à la tête de chaque Prieuré était un grand Prieur ayant autorité sur les chevaliers, tant au point de vue spirituel que temporel. A Poitiers, il y avait le Grand Prieuré d'Aquitaine.

En général, les commandeurs étaient choisis parmi les chevaliers nobles ayant combattu en Orient pendant au moins 5 ans et que leurs services avaient désignés plus particulièrement pour être récompensés par l'attribution d'une commanderie. Etait-ce une retraite, ou bien le chevalier commandeur continuait-il sa mission militaire ? La réponse est différente selon que l'on envisage ce qui se passait au XIVe et au XVIe siècle, du moins si l'on s'en rapporte à « l'Histoire des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem par l'abbé de Vertot » ouvrage du XVIIIe siècle où on lit (tome II, p. 166) : « Depuis la réunion des grands biens des Templiers à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, la plupart des chevaliers se trouvaient revêtus de commanderies. Ces nouveaux commandeurs, attachés à faire valoir leurs biens, conservaient peu de relations avec la maison-chef de l'ordre. Ils se regardaient comme les propriétaires de leurs commanderies... et au lieu des novices et chevaliers que chaque commandeur était tenu d'entretenir, on y voyait une foule de valets inutiles et des équipages de chasse. Il semblait qu'en héritant des biens immenses des Templiers, les Hospitaliers se fussent laissés infecter du luxe et du poison que causent les grandes richesses. »

Mais le même auteur nous apprend que dans la suite des mesures ont été prises pour mettre un terme aux abus et, parlant des Hospitaliers du XVIe siècle, il a écrit : « La plupart des commandeurs consacraient généreusement leurs revenus à faire des armements contre les infidèles. On peut dire qu'il y avait plus de chevaliers en mer que sur terre... On les voyait souvent rentrer dans la port de Malte, traînant à leur suite des vaisseaux et des galères des infidèles dont ils délivraient aussitôt les esclaves chrétiens. »

Et parmi les chevaliers valeureux de cette époque, l'abbé de Vertot cite Jacques Pelloquin, qui a été l'un des commandeurs de la Lande en 1546.

Il nous reste à rechercher quelle a été l'importance territoriale et féodale de la commanderie de la Lande du XIVe siècle au XVIIIe et quel a été le rôle de ses commandeurs durant cette longue période, au cours de laquelle se placent la guerre de Cent ans et les guerres de religion.

Pour nous renseigner, il existe aux Archives de la Vienne 3 liasses de documents qui proviennent du Grand Prieuré d'Aquitaine. J'indique tout de suite qu'il ne s'y trouve rien, concernant le rôle militaire des commandeurs de la Lande au moment où la région de Parthenay a été l'objet de troubles sanglants.

On sait néanmoins qu'après la défaite de Poitiers en 1356, la jacquerie ensanglanta les campagnes et la famine se fit sentir. De 1380 à 1385, de nombreuses compagnies anglo-gasconnes « Ledain, La Gâtine historique et monumentale, page 157 » ravagèrent le pays et mirent en ruine, notamment, le château d'Amailloux appartenant à la famille de Liniers, château éloigné de la Lande de quelques kilomètres seulement. En 1416, des bandes picardes, qui tenaient garnison à Parthenay, brûlèrent le château de la Rochefaton, appartenant à la famille de Châtaigner, qui est proche de Gourgé.

En 1419, le Dauphin, futur Charles VII, dut faire le siège de Parthenay et, pour parvenir à la pacification du pays, il fit appel, d'après l'ouvrage de Ledain, au concours des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem.

Durant les guerres de religion, les églises de Parthenay et des environs furent saccagées plusieurs fois. En 1568, les protestants de l'armée du seigneur d'Andelot, frère de l'amiral de Coligny, après avoir pillé Argenton-Château, se dirigèrent sur Parthenay, brûlèrent l'église de Gourgé et pillèrent le château du Fresne, tout proche de la Lande.

Tous ces événements ne manquèrent pas d'avoir leur contrecoup à la Lande de Gourgé, mais faute de documents précis nous ne pouvons dire la part prise par les chevaliers de la Commanderie.

Il est vrai qu'ils n'avaient sans doute pas l'habitude d'y résider d'une façon suivie, sauf peut-être au XIVe siècle et au XVe siècle. Toutefois je rappelle que deux commandeurs, dont Claude de Liniers, ont été enterrés dans la chapelle de la Lande, ce qui paraît être la fin d'une résidence prolongée et d'un intérêt tout particulier pour le pays ou l'œuvre accomplie. Claude de Liniers a été commandeur de la Lande à partir de 1593 et l'est resté jusqu'à sa mort, qui serait survenue en 1621, d'après une personne du pays qui a lu l'inscription de la tombe alors que les lettres étaient encore lisibles.

Claude de Liniers a certainement résidé à la Lande. Une des pièces des archives du Grand Prieuré d'Aquitaine en date du 2 octobre 1617 mentionne ce commandeur de « Roche-la Villedieu et de la petite Lande Saint-Georges » comme « demeurant à la dite commanderie de la Petite Lande, paroisse de Gourgé. »

Mais dans la suite des documents on ne retrouve plus la même mention. Il semble qu'à partir du XVIIe siècle, les commandeurs de Roche-Villedieu et de la Lande aient cessé de résider à la Lande.

Le commandeur réside parfois à Poitiers, comme le chevalier de Monteclerc (1714) ou le chevalier de Castellane (1764), ou réside ailleurs, comme M. de Brilhac, qui demeurait à Rennes, rue Saint-Georges, en 1752.

Aussi le commandeur avait-il pris l'habitude d'affermer l'ensemble de ses commanderies à un fermier général qui sous-louait chaque commanderie à un fermier particulier, lequel confiait l'exploitation à un cultivateur.

C'est ainsi que la Lande a été affermée :
En 1641, par le chevalier Gillier de Puigarreau à François Guillemet, pour 750 livres.

En 1701, par le grand prieur Alexis de Hautefeuille au sieur Boydin, prêtre et curé de Châtillon-sur-Thouet, et à la dame Boydin de la Daginière, épouse du procureur de Parthenay, pour 700 livres.

En 1714, par le chevalier André-Marie de Monteclerc au sieur Boydin de Grandmaison, demeurant à Parthenay.

En 1774, par l'illustre frère Toussaint de Cornulier à Philippon Maichin, fermier général, demeurant à l'Herbaudière, paroisse de Sèvres, par Saint-Maixent, qui a sous-loué aux sieurs Garsuault et Allonneau, lesquels font exploiter par Pierre Benoit, sous-fermier.

En 1783, au sieur Pierre Vidal, fermier général, qui a sous-loué à Pierre Allonneau, lequel a sous-affermé à Jean Pié.

En 1792, au moment de la vente comme bien national, le citoyen Dupont se trouvait fermier général de l'ensemble de la commanderie de la Villedieu et de ses membres, à lui louée par le commandeur Jean Baptiste Toussaint de Cornulier, moyennant le prix de 10.700 livres, plus les rentes et terrages.

Quelle était, au XVIIIe siècle, l'importance de la commanderie de la Lande ? Au point de vue territorial, le domaine de la Lande était composé à peu près des mêmes terres qu'actuellement et comprenait en outre 50 hectares de bois situés au sud et qui font aujourd'hui partie de la propriété voisine.

Une visite de 1752, faite à la requête de M. de Brilhac, donne la nomenclature des bâtiments et des terres:
Une ancienne chapelle en ruine.
Le logis avec 2 chambres basses, 2 chambres hautes.
Le vieux logis formé d'une ancienne tour dans laquelle était le fourniou avec 1 chambre haute.
3 écuries.
1 grange.
1 petit colombier.
2 toits à porcs.
2 jardins potagers dont l'un dit du canard.
Puis le logement des métayers avec 2 chambres basses, une étable, une grange, un fourniou et un four.

Les terres sont désignées:
Champ de la Commanderie.
Champ des Justices.
Le patis neuf.
Le pré neuf.
Le pré de Moque-charrette.
Le pré de la Commanderie.
Le pré de la Cour.

Les Bois:
Les bois Moreau.
Des Echassériés.
Du Foignaud.
Le grand bois;

Un grand étang.
Un petit étang.

La commanderie comprenait encore comme du temps des Templiers:
Le moulin du Gué sur le Thouet (paroisse de Gourgé).
Le moulin du Temple (paroisse du Sépulcre, près Parthenay et touchant le moulin de Brossard).
1 maison à Parthenay située grand-rue de la basse ville, en descendant à Saint-Jacques, paroisse Saint-Jean.

Enfin elle s'était accrue de la métairie du Puy-Bonnet (paroisse de la Peyratte).
De celle de Laubonnière (paroisse de Noizé).
De la terre et la Chapelle du Puy-Piraud (paroisse de Bouillé-Loretz).
De la seigneurie de Malzerte (paroisse de Saurais), dont on a fait ensuite une commanderie rattachée à celle de la Lande.

Au sujet du moulin du Gué, il y a lieu de mentionner un fait qui se rattache à un événement historique. Après l'édit d'Amboise de 1563 qui avait permis le libre exercice de la religion réformée, une ordonnance royale avait prescrit qu'il serait procédé à des aliénations ecclésiastiques jusqu'à concurrence de 100.000 écus de rente. Et Jean de la Haye, lieutenant général du Poitou, avait été chargé de faire procéder à des ventes. C'est dans ces circonstances que le moulin du Gué avait été mis à l'adjudication et qu'il fut vendu à Mathurin Marsault. Mais en 1564, un édit ayant permis au clergé d'exercer le droit de retrait sur les aliénations ecclésiastiques, les frères de Saint-Jean de Jérusalem en profitèrent pour racheter le moulin du Gué.

Outre tous ces biens immobiliers, la commanderie de la Lande était bénéficiaire de cens, dîmes et terrages, dont il paraît utile de reproduire la liste telle qu'elle a été établie à la fin du XVIIIe siècle.
Mémoire des Cens, Renies, Dîmes et Terrages dus à la Commanderie de la Lande :
8 sols de cens sur une maison à Parthenay près Saint-Laurent.
5 sols de cens sur le fief des Marouillais.
5 sols de cens sur la métairie du Préau, paroisse de la Peyratte, et moitié de la dîme verte et de charnage.
La rente de 60 boisseaux de seigle sur le Moulin Vernou, paroisse de Gourgé, et la dîme verte et de charnage.
La rente de 8 boisseaux de seigle sur la métairie de Lambertière (paroisse de La Peyratte).
10 deniers de cens sur les terres appelées Chat-noyé près Lageon, à partager avec la commanderie de la Boissière, ainsi que la moitié de la dîme verte.
La rente de 4 boisseaux de seigle et 8 boisseaux d'avoine, 1 chapon, dîme et charnage sur les terres de la Barre, côté de l'étang.
5 sols sur le Chiron blanc (àM. d'Orfeuille).
14 sols sur la Charnière (à M. d'Orfeuille).
1 boisseau de seigle, 1 poule, 22 sols, et la dîme au 6 sur la Braudière.
5 sols sur la métairie du Chillois (à M. Turquand d'Auzais).
14 sols, 1 chapon, la dîme verte sur les borderies de la Barre.
30 sols sur une pièce de terre près du bourg d'Aubigny.
3 sols sur une maison à Parthenay.
4 sols 15 deniers sur deux maisons près l'église de Gourgé.
2 boisseaux seigle, 2 chapons, le terrage au 12, sur tènement du Fontenioux (paroisse la Peyratte).
4 boisseaux de seigle quérable et 3 boisseaux sur le moulin à Gué.
14 boisseaux seigle, 2 chapons, 2 poules, 15 sols, dîmes au 6 sur les fruits et terrage sur le tènement de Bellebouche (à Chaboceau).
5 sols, 1 poule, terrage au 6, sur Champrond.
5 sols sur la Bodinière près Lamairé.
15 sols, 1 chapon sur le Quaireux de Gourgé.
2 sols, la dîme au 24, des brebis et cochons sur Bonnevaux.
1 setier seigle, 1 chapon sur le Pressoux.
2 sols, 1 chapon sur le Gats de Viennay.
22 boisseaux de froment sur Laubonière près de Noizé.
12 boisseaux de seigle, quérable sur la Vieille-Peyratte (à M. Poignand de la Salinière).
4 sols et terrage au 6 sur le Petit-Breuil (Peyratte).
42 sols et terrage au 6 sur la commanderie de Malzerte (paroisse de Saurais).
5 sols sur la Ménardière (aux héritiers Cornuault).
13 sols sur Cherchemont (paroisse de Saurais).
6 sols, 1 chapon sur la Sapinière (paroisse de Saurais).
3 setiers de seigle sur la Guichardière (paroisse de Saurais).
4 sols sur le Pré blanc (paroisse de Saurais).
12 sols et dîme verte sur la Maison Neuve de Saurais.

Telle était, au moment où la Révolution va éclater, l'importance des biens de la commanderie. A ce moment les immeubles apparaissaient comme très importants ; mais vu leur état, les revenus ne devaient pas être considérables. En effet, il résulte des visites faites depuis le début du XVIIIe siècle, que les terres avaient été de plus en plus saccagées, à tel point qu'au cours des visites qui ont eu lieu de 1720 à 1780, il a été successivement constaté que le grand bois (130 arpents) était totalement ruiné, le bois des Echasseries (5 arpents) ne portait plus trace de taillis, mais seulement de vieilles souches, le bois Moreau (3 arpents) et le bois Foignaud (10 arpents) étaient en très mauvais état.

D'ailleurs, dès 1727, le commandeur de La Lande avait été l'objet d'un procès-verbal de la maîtrise des Eaux et Forêts de Fontenay-le-Comte pour ce motif que le garde forestier avait constaté qu'on avait coupé 117 chênes au-delà du nombre permis par les édits royaux qui avaient prescrit que les gens de mainmorte devaient laisser dans leurs bois une réserve propre à produire de la haute futaie. Une amende de 2.456 livres avait été infligée pour ce fait.

En 1732 un constat ordonné par Pierre Joffrion, seigneur de la Gestière, maître particulier de la maîtrise des Eaux et Forêts de Fontenay-le-Comte, a fait ressortir le mauvais entretien des bois et les abus qui y avaient été commis, les riverains ayant pris l'habitude d'introduire leur bétail dans les bois.

En 1754, l'état des bois a fait l'objet d'un mémoire déposé au Greffe de la Maîtrise de Fontenay-le-Comte, à la requête de M. l'abbé Le Normand, chevalier de l'Ordre de Malte, commandeur de la commanderie, par Maître Armand Charles Chaboceau, sénéchal, juge gruhier de la haute justice, « terre et seigneurie de la commanderie de la Lande »

En 1768, l'un des bois a brûlé.
En 1770, la plupart des bois sont à l'état de brandes.

Quant aux bâtiments, leur entretien avait été autant négligé que les terres. La visite de 1752 constate que la chapelle est totalement ruinée, étant sans charpente ni voûte, et que les murs sont désormais hors d'état de la porter.

En 1774, l'état est jugé encore plus mauvais. Il est constaté en outre que le grand étang est rempli de rouches, d'ajoncs et de saules et que le moulin du Gué est « fondu »

La Révolution ayant décidé que tous les biens ecclésiastiques feraient retour à la Nation et seraient vendus comme biens nationaux, les biens de l'ordre de Malte ont été vendus en 1792 et la Commanderie de la Lande a subi le sort commun. Le nom de l'acquéreur est inconnu.

Il eût été intéressant de relever les conditions de cette vente et les noms des acheteurs successifs, à une époque où les circonstances comme la réglementation des assignats avaient fait que certains ont pu acheter avec des sommes minimes des biens considérables qu'ils s'empressaient de revendre avec bénéfices.

Il est probable que les Archives des Deux-Sèvres auraient pu nous renseigner sur ce point. Malheureusement, il y a eu à Niort en 1805 un incendie qui a détruit le bâtiment de la Charité, où avaient été réunis les papiers et registres des administrations révolutionnaires.

Néanmoins, nous avons pu retrouver dans les archives de Me Baufine, notaire à Parthenay, que M. Alexis Desgranges, architecte à Paris, s'est rendu adjudicataire du domaine de la Lande, dit la Grande Lande, moyennant 40.900 francs suivant procès-verbal dressé par les administrateurs du district de Parthenay, en date du 27 germinal an II (avril 1794), et qu'en outre il a été déclaré adjudicataire de deux futaies moyennant le prix principal de 10.100 francs, décompte arrêté par la Commission des revenus nationaux le 29 messidor an III (juillet 1795) (acte reçu le 17 septembre 1833 par M. Ardouin, notaire à Parthenay).

Quelque 20 ou 30 ans plus tard, Alain des Granges épousa la marquise des Francs, née Louise Piault, qui était veuve et qui par son 1er mariage se trouvait alliée à la famille des Francs, grand propriétaire dans la commune de Gourgé. Elle avait eu de ce mariage une fille Henriette-Félicité des Francs, qui se maria avec M. Borie comte de campagne, à qui elle apporta dans la suite le domaine de la Lande qu'elle avait reçu de son beau-père.
En 1890, ce domaine ayant été mis en vente fut acheté par la famille Ribreau-Grandmaison, qui en est actuellement propriétaire.
Sources : A. Bodin - Bulletin de la Société des Antiquaires de l'Ouest, premier trimestre de 1940, Tome XII de la troisième série. Edité à Poitiers - 1940. - BNF


Lansac   (13)

Département: Bouches-du-Rhône, Arrondissement: Arles, Canton: Tarascon - 13


Domus Hospitalis Lansac
Domus Hospitalis Lansac


Lancaïeus
Ce hameau parait avoir été fondé par les habitants d'Ernaginum, après la ruine de cette bourgade. Etabli sur un mamelon au-dessus d'une plaine souvent inondée, il fut protégé contre les surprises par un castrum que bâtirent les premiers seigneurs des Baux.
On le trouve, en effet, sous leur pouvoir dès l'origine. Plus tard, en 1234, il fut donné aux Templiers, moins la haute seigneurie, par Hugues de Baux, vicomte de Marseille.

En 1284, Bertrand de Baux, autorisé par le sénéchal de Provence — ceci montre la dépendance infligée par les comtes à cette maison établit, après enquàte, les bornes de plusieurs de ses possessions, Saint-Jean du Grès en Trébon, le château de Mouriès, etc. Le terroir de Lansac s'étendait alors « de l'hôpital de Saint-Gabriel, en passant par le chemin baussenc jusqu'à Pesolos, et de là jusqu'à Mourret, d'où, en passant par le chemin de Saint-Pierre qui est au Trébon, jusqu'au Rhône, et du Rhône jusqu'à Lansac, d'où, en passant par la Duransole, jusqu'au pont de Cantarel, et de là, par la Levade jusqu'à Saint-Gabriel. »
Sources : M. Constantin, abbé. Les paroisses du diocèse d'Aix, leurs souvenirs et leurs monuments. Tome 2. Aix 1898. - BNF


Larmont   (31)

Commanderie de Larmont
Département: Haute-Garonne, Arrondissement: Toulouse, Canton: Cadours, commune: Le Castéra — 31


Commanderie de Larmont
Localisation: Commanderie de Larmont


L'inventaire du mobilier de la maison de Larmont en 1313, lorsqu'elle fut remise en la possession des chevaliers de Saint-Jean, est excessivement modeste et nous prouve que, si jamais cet établissement avait été florissant, il avait perdu sa splendeur pendant la période troublée qu'il avait eu à traverser. Réuni avec ses dépendances à la chambre prieurale de Toulouse, Larmont en fut détaché vers le milieu du XIVe siècle pour former une commanderie séparée jusqu'en 1550, époque, où il rentra de nouveau dans l'apanage des Grands-Prieurs. Dans cette période nous n'avons à noter que l'autorisation accordée en 1544, par le cardinal Odon de Chastillon, archevêque de Toulouse, à Claude du Gruel, Commandeur de Larmont, de démolir l'ancienne église pour en reconstruire une nouvelle.

Vers la fin du XVIIIe siècle, Larmont fut détaché de nouveau de la Chambre prieurale et définitivement reconstitué en une commanderie, dont l'existence devait être bien éphémère; ses membres étaient Marestaing, l'Isle-en-Jourdain et quelques fiefs environnants.

Chapelle Saint Jean-Baptiste de Larmont (est rattachée à la paroisse du Castéra)


Saint Jean-Baptiste de Larmont
Localisation: Saint Jean-Baptiste de Larmont


Milieu du XVIe siècle — Reconstruite à partir de 1544, cette petite église adopte des solutions architecturales empruntées à l'époque gothique.


Saint Jean-Baptiste de Larmont
Localisation: Saint Jean-Baptiste de Larmont


Placée sous le vocable de saint Jean-Baptiste, elle est, jusqu'en 1788, l'église d'une importante commanderie d'hospitaliers rattachée au grand prieuré de Toulouse. Son clocher octogonal est surmonté d'une grande flèche et comporte une balustrade ajourée.

Liste des commandeurs Hospitaliers de Lormont
1374-1389. Vido des Moulins.
1449-1486. Pierre du Puy.
1486-1502. Jean d'Arpagon.
1528-1531. Didier de Tholon-Saint-Jal, Grand-Prieur de Toulouse.
1531-1447. Claude de Gruel de Labourel.
(En 1550, réunion au Grand-Prieuré. En 1782, érection de la deuxième Commanderie).
1782-1788. René de Léaumont.
Sources: Du Bourg, Antoine (1838-1918). Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France, avec les pièces justificatives et les catalogues des commandeurs. Editeur: L. Sistac et J. Boubée (Toulouse): 1883


Latronquière   (46)

Commanderie de Latronquière
Département: Lot, Arrondissement: Figeac, Canton: Latronquière — 46


Commanderie de Latronquière
Commanderie de Latronquière


Le château de la Tronquière, situé dans la Vicomté de Turenne était le centre d'une des principales circonscriptions de l'Ordre de Saint-Jean dans le Quercy. Nous avons vu ailleurs que ce fut là qu'en 1298, Guillaume de Villaret, nommé Grand Maître de l'Ordre, convoqua un chapitre général de l'Ordre.

Angline de Baras, épouse de Guibert de Thémines, fut la première prieure de l'Hôpital de La Tronquière. Elle le gouverna jusqu'en l'an 1206, lorsqu'Angline de Thémines, sa fille, lui succéda. Elle se trouva au chapitre provincial de l'ordre qui se tint, l'an 1298, dans la commanderie de la Tronquière, où le grand maître Guillaume de Villaret, qui était grand prieur de Saint-Gilles, lorsqu'il fut élu l'an 1256, fut présent.

— 5 novembre 1301. Accord entre le vicomte de Turenne et le commandeur P. de Raymond, au sujet de la juridiction de certains villages situés dans le voisinage la Tronquière: Le vicomte approuve les acquisitions de l'Ordre de Saint-Jean dans sa châtellenie de Saint-Céré et le commandeur promet de tenir de lui le donjon de la Tronquière en fief franc et noble.

— 1326. Accord du commandeur avec les habitants de Gorsse fixant leurs droits d'usage et de dépaissance dans les bois de l'Hôpital et leur accordant la faculté d'y chasser toute espèce de gibier, sauf les perdrix et les lapins.

— 1468. Transaction pour les réparations du fort de la Tronquière.
— 1633. Arrêt du Parlement de Toulouse défendant aux huguenots du lieu de Gorsse de continuer la construction de leur Temple.
— 1641.Bruno de Valbelle, Commandeur de La Tronquière.

— 1701. Le Commandeur de Palastron achète au prix de 220 livres, des commissaires du Roi, les droits de lods et échanges dans les paroisses de la Tronquière, de Gorsse, de Bouxat et de Drulhe.

Le Commandeur de la Tronquière était un des plus puissants seigneurs de la contrée; il avait le titre de baron et l'entrée aux Etats de la province, où il occupait le troisième rang. De son vieux château féodal relevaient les seigneuries spirituelles et temporelles, avec juridiction entière, de la Tronquière, de Bouxat, de Gorsse, les oblations faites à la chapelle de Notre-Dame de Verdalle et plusieurs fiefs disséminés dans la partie orientale du Quercy, auxquels était venue s'adjoindre, à la fin du XVIIIe siècle, la vieille Maison du Temple de Drulhe, avec ses dépendances à:
— Drulhe: Aveyron, Arrondissement de Villefranche-de-Rouergue, Canton de Montbazens — 12
— Maleville: Aveyron, Arrondissement de Villefranche-de-Rouergue, Canton de Montbazens — 12
— Loupiac: Lot, Arrondissement, Figeac (chef-lieu) — 46
— Salvaignac ou Salvanhac (Cassini) près de Figeac — 46.
— Bès ou (Bez carte de Cassini), près de Drulhe — 12.
— Capdenac, sous Figeac: Lot, Arrondissement, Figeac — 46
— Saint-Ygest: (Saint-Jgest sur la carte de Cassini), sous Drulhe — 12.
— Villefranche: Aveyron, Villefranche-de-Rouergue — 12

Saint-Jean de Sabadel, ou c'est Sabadel-Lauzès — Lot, Arrondissement de Cahors, Canton de Lauzès — 46.
L'église de Sabadel avait Saint Jean-Baptiste pour patron titulaire.
— Sabadel-Latronquière — Lot, Arrondissement de Figeac, Canton de Latronquière — 46

Saint-Pierre (?)
Saint-Vinssa (?)
— Et Salles-Courbaties: Aveyron, Arrondissement de Villefranche-de-Rouergue, Canton de Capdenac-Gare — 12

En 1760, la commanderie de la Tronquière produisait un revenu brut de 13.080 livres, et un revenu net de 10.350.
Sources: Du Bourg, Antoine (1838-1918). Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France, avec les pièces justificatives et les catalogues des commandeurs. Editeur: L. Sistac et J. Boubée (Toulouse): 1883


Launay (Eure-et-Loir)   (28)

Commanderie de Launay
Département: Eure-et-Loir, Arrondissement: Dreux, Canton: Brezolles, commune: Rueil-la-Gadelière — 28


Saint-Jean Launay-au-Perche
Commanderie de Saint-Jean Launay-au-Perche


Launay, (dit par les Hospitaliers de Saint-Jean Launay-au-Perche), fut un membre de la commanderie de La Villedieu-en-Dreugesin sous les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
C'était une ancienne Maison qui avait appartenu dès l'origine aux Templiers.
Il n'y avait pas longtemps que les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem en avaient pris possession, ainsi que de celle de La Villedieu, lorsqu'ils en demandèrent à Charles de Valois l'amortissement de tous les biens. Ce prince, par ses lettres du mois de mai 1323, confirma et amortit aux Hospitaliers leurs maisons et possessions de « La Villedieu-en-Drugecin » et de « Launoy-lez-Verneuil », ainsi que tout ce qu'ils avaient en la « châtellenie du Châtieaunuef-en-Thimerais ». Cet amortissement coûta aux chevaliers de l'Hôpital une somme de 670 livres.

La seigneurie avec la haute justice de Launay, appartenait au commandeur de La Villedieu, comme on le voit d'après un acte du bailli d'Alençon du 1er septembre 1475, par lequel, en vertu des lettres patentes du Roi à lui adressées en forme de commission, il permit au frère Adam Cadrot, commandeur de La Villedieu et de Launay, de relever le gibet et les fourches patibulaires qui avaient été abattus à Launay par les gens de guerre.

La maison de Launay et sa chapelle dédiée à saint Georges, tenaient de levant au chemin du Moulin-Chapel à Rueil, et aboutissaient à celui du Saul à Verneuil. Il en dépendait 160 arpents de terre, dont 120 étaient cultivés en 1373 par un fermier qui en rendait douze deniers l'arpent. Il y avait en outre seize arpents de pré, qui rapportaient alors 40 sols.
Launay, écart commune de Rueil
— Launoy, 1271 (Charte de l'abbaye de Saint-Vincent-aux-Bois)
— Moulin à bled de Launay-sous-Reuil, 1687 (Charte de la commanderie de la Ville-Dieu)
Sources: Dictionnaire Topographique du département d'Eure-et-Loir, par M. Lucien Merlet. Paris Imprimerie Impériale M. DCCC. LXI

Le Commandeur avait en outre, d'après le Livre-Vert, des cens et autres revenus seigneuriaux à:
Fessanvilliers
Département: Eure-et-Loir, Arrondissement: Dreux, Canton: Brezolles, commune: Fessanvilliers-Mattanvilliers — 28


Domus Hospitalis Fessanvilliers
Domus Hospitalis Fessanvilliers


Fessanvilliers, conton de Brezolles
— Fessonis-Villare, vers 1070 ; Fursonis-Villare, 1126 ; Fessunvillare, 1215 (Cartulaire de Saint-Père-en-Vllée)
— Feissumvillare, vers 1160 ; Fessonvillare, 1217 ; Feissanvillier, 1339 (Chartes de l'abbaye de Saint-Père-en-Vallée)
— Fesson-Villa, vers 1250 (Pouillé)
— Saint-Sulpice de Fessanvilliers, 1736 (Pouillé)
— Fessanvilliers-Mattanvilliers, depuis la réunion de Mattanvilliers en 1839.
Sources: Dictionnaire Topographique du département d'Eure-et-Loir, par M. Lucien Merlet. Paris Imprimerie Impériale M. DCCC. LXI

Mezian
Département: Eure-et-Loir, Arrondissement: Dreux, Canton: Saint-Lubin-des-Joncherets - 28


Domus Hospitalis Mezian
Domus Hospitalis Mezian


A Beauche et « Meesen », « Mezian ».
Mezian, hameau commune de Beauche.
— C'était autrefois une commanderie de l'ordre de Malte
— Mesaen, 1202 (Charte de l'abbaye Saint-Vincent-aux-Bois)
— Mesoen, 1315 ; Mézeau, 1481 (Charte de la seigneurie de la Ferté-Vidame)
— Mesean, 1468 (Charte du prieuré de la Chartreuse du Val-Dieu)
— Mézillan, 1784 (Plan)
Sources: Dictionnaire Topographique du département d'Eure-et-Loir, par M. Lucien Merlet. Paris Imprimerie Impériale M. DCCC. LXI

Les Châtelets
Département: Eure-et-Loir, Arrondissement: Dreux, Canton: Brezolles, commune: La Mancelière — 28


Domus Hospitalis Les Châtelets
Domus Hospitalis Les Châtelets


A « Montmirel et aux Chastelleries »
Les Châtelets, conton de Brezolles
— Chasteler, vers 1250 (Pouillé)
— Les Chastelées, 1438 (registre des contrats du chapitre de Chartres)
— Castellare, 1626 (Pouillé)
— Sain-Pierre des Chasteliers, 1736 (Pouillé)
Sources: Dictionnaire Topographique du département d'Eure-et-Loir, par M. Lucien Merlet. Paris Imprimerie Impériale M. DCCC. LXI

La Chapelle-Fortin
Département: Eure-et-Loir, Arrondissement: Dreux, Canton: La Ferté-Vidame — 28


Domus Hospitalis Chapelle-Fortin
Domus Hospitalis Chapelle-Fortin


La Chapelle-Fortin Canton de la Ferté-Vidame
— Ce village titre son nom de Roger de Fortin, qui vivait en 1222
— Capella-Fortini, 1226 (Charte de l'abbaye de Saint-Père-en-Vallée)
— Saint-Pierre de la Chapelle-Fortin, 1736 (Pouillé)
Sources: Dictionnaire Topographique du département d'Eure-et-Loir, par M. Lucien Merlet. Paris Imprimerie Impériale M. DCCC. LXI

Le revenu de la terre de Launay était à la fin du XIVe siècle, de 64 livres tournois. Il était en 1757, de 1,200 livres, y compris celui de deux moulins sur la rivière de Rueil.
Fessanvilliers
Département: Eure-et-Loir, Arrondissement: Dreux, Canton: Brezolles - 28


Domus Hospitalis Fessanvilliers
Domus Hospitalis Fessanvilliers


Plusieurs membres composaient anciennement la Maison du Temple de Launay-au-Perche:
— La maison du Temple de Fessanvilliers avec 40 arpents de terre, détruite au XVe siècle, et dont les terres furent données à cens et à rentes perpétuelles.
Fessanvilliers, Canton: Brezolles
— Fursonis-Villare, 1126 ; Fessunvillare, 1215 (Cartulaire de Saint-Pierre-en-Vallée)
— Feissumvillare, vers 1160 ; Fessonvillare, 1217 : Feissanvillier, 1339, (Charte de l'abbaye de Saint-Pierre-en-Vallée)
— Fossonvilla, vers 1250 (Pouillé)
— Saint-Sulpice de Fessanvilliers, 1736 (Pouillé)
— Fessanvilliers-Mattanvilliers, depuis la réunion de Mattanvilliers en 1839.
Sources: Dictionnaire Topographique du département d'Eure-et-Loir, par M. Lucien Merlet. Paris Imprimerie Impériale M. DCCC. LXI

Montbaudry, de nos jours Le Baudry
Département: Eure-et-Loir, Arrondissement: Dreux, Canton: Brezolles, Commune: Rueil-la-Gadelière - 28


Domus Hospitalis Le Baudry
Domus Hospitalis Le Baudry


— La maison du Temple de Montbaudry, appelée l'Hôtel-d'Harouel, située paroisse de Saint-Martin, près Verneuil, également accordée en arrentement perpétuel, avec 43 arpents de terre, en 1565, à un nommé François de La Forge, au canon annuel de 8 livres tournois.
Montbaudry, Le Baudry
— Fief, commune de Rueil, mentionné en 1599 (Charte de marquisat de Maillebois)
Sources: Dictionnaire Topographique du département d'Eure-et-Loir, par M. Lucien Merlet. Paris Imprimerie Impériale M. DCCC. LXI

— La maison du Temple « Bois-Hemon », que le Livre-Vert mentionne sans donner aucune désignation.

La Louvière
Département: Eure-et-Loir, Arrondissement: Dreux, Canton: Nogent-le-Roi, commune: Saint-Lucien — 28


Domus Hospitalis Louvière
Domus Hospitalis Louvière


— La maison du Temple de La Louvière
La Louvière, commune de Saint-Lucien
— Le val de la Louvière, 1663 (Terrier des Pinthières)
Sources: Dictionnaire Topographique du département d'Eure-et-Loir, par M. Lucien Merlet. Paris Imprimerie Impériale M. DCCC. LXI

Temple-Bodart
Département: Eure-et-Loir, Arrondissement: Dreux, Canton: La Ferté-Vidame, commune: Rohaire — 28


Domus Hospitalis Temple-Bodart
Domus Hospitalis Temple-Bodart


— La Maison du Temple de La Chaperonnière, autrement dite le Temple-Bodart « au lieu marqué Le Temple, au nord de La Chapelle-Fortin, sur la carte de Cassini », dont il est ainsi parlé dans le Livre-Vert:
« Esdites maisons de Louvier et de La Chapperonnière n'a aucune rentes ne revenues, ne aucuns frères ne demeurent en icelles pour la fortune des guerres ».
Le Temple, ferme commune de la Chapelle-Fortin
— Le Temple-soubz-Bouessi-le-Sec, 1406 (Chartier de la seigneurie de la Ferté-Vidame)
Sources: Dictionnaire Topographique du département d'Eure-et-Loir, par M. Lucien Merlet. Paris Imprimerie Impériale M. DCCC. LXI

— En 1391, Regnault de Giresme, Grand-Prieur de France, accorda en arrentement, moyennant une redevance de 70 sols par an, à Guillaume Bodart, le manoir appelé « La Chaperonnière », près de la Chapelle-Fortin, sur le chemin de La Ferté-Arnaut à Saint-Victor, avec les bâtiments, terres, dîmes, cens en dépendant.

— Un aveu du 30 mai 1752 fait au commandeur de La Villedieu, par Jean de Brossart, écuyer, seigneur de Bois-Malet, porte que ce dernier tenait du Commandeur, à cause de sa seigneurie de Launay, la terre de La Chaperonnière, appelée plus communément le Temple-Bodart, avec les cinquante arpents de terre qui en formaient le domaine.

Anciens commandeurs de Launay-au-Perche
1355. Frère Helin Beloy.
1379. Fr. Nicole Le Ber.
1398. Fr. Jacques Tranchant.
1410. Fr. Jean Le Boutellier.
1422. Fr. Pierre Chippot.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Launay (Yonne)   (89)

Commanderie de Launay-Lez-Sens
Département: Yonne, Arrondissement: Sens, Canton: Sergines, commune: Thorigny-sur-Oreuse — 89


Commanderie de Launay-Lez-Sens
Commanderie de Launay-Lez-Sens


La maison de l'Hôpital de Launay n'était d'abord qu'un membre ou une dépendance de la commanderie de Cerisiers. Elle en fut détachée en 1460, pour être érigée elle-même en chef-lieu de commanderie.

Cette maison, située dans la paroisse de Saint-Martin-sur-Oreuse, bailliage de Sens, se trouvait placée sur la gauche de la route conduisant de Sens à Nogent-sur-Seine.

On ne trouve plus les titres primordiaux de l'importante terre de Launay. Elle comprenait au XVIIe siècle un beau et spacieux château à pont-levis, entouré de larges fossés, avec chapelle, basse-cour, jardins, moulins, formant un enclos de 35 arpents de terre. Une partie des moulins appartenait déjà aux Hospitaliers à la fin du XIIe siècle.

On possède encore des lettres d'Hervé de Donzy, vers l'année 1190, par lesquelles il approuve et confirme, comme seigneur dominant, la donation qu'Ursus de Launay avait faite à la maison du Temple, de la moitié de ses moulins de Launay, « medietatem molendinorum suorum de Alneto », qui relevaient du fief du dit Hervé.

Les terres qui faisaient partie du domaine de l'Hôpital de Launay, formaient un ensemble de 796 arpents, y compris une grande garenne, un bois appelé la « Ronchiere », et un autre, nommé le « Bois de Plaisance », autrement dit de « la Haye. »

Barrault


Domus Hospitalis Barrault
Domus Hospitalis Barrault


Il y avait en outre, au finage de Launay, au lieu dit « Vauvagis », 400 arpents de bois que divers habitants de Barrault, tenaient à bail emphytéotique de la commanderie, moyennant la redevance annuelle d'un bichet de blé, d'un bichet d'avoine, et d'un denier par chaque arpent.

Le Commandeur était seigneur et haut-justicier de Launay. Il avait encore la justice foncière sur toutes les maisons et terres du hameau de La Borde, dépendance de Launay, ainsi que sur un territoire, nommé « Cufroid » dans la paroisse de la Chapelle-sur-Oreuse.

Le revenu de la terre de Launay et de ses dépendances, qui était en 1373, de 90 livres, s'élevait en 1664, à 9,500 livres ; en 1745, à 13,200 livres ; et en 1783, à 19,500 livres.

Fleurigny


Domus Hospitalis Fleurigny
Domus Hospitalis Fleurigny



Domus Hospitalis Couroy
Domus Hospitalis Couroy


Les dépendances de Launay étaient la terre et seigneurie de Fleurigny, et l'ancienne maison de Couroy.

Commandeurs de Launay-Lez-Sens
Cette commanderie ayant toujours été une chambre prieurale, ses Commandeurs furent, par conséquent, les Grands-Prieurs de France.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Saint-Martin-sur-Oreuse


Domus Hospitalis Cerisiers
Domus Hospitalis Cerisiers


Les Chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, sont présents depuis longtemps à Cerisiers où ils ont bénéficié d'importantes donations royales, tant en forêt d'Othe que dans la vallée de la Vanne. (Ils faisaient ainsi face aux Templiers logés à Coulours soutenus par leur compatriote: le Comte de Champagne.)

Plessis-Saint-Jean


Domus Hospitalis Plessis-Saint-Jean
Domus Hospitalis Plessis-Saint-Jean


Pailly


Domus Hospitalis Pailly
Domus Hospitalis Pailly


Les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem avaient réussi, grâce à la générosité de la famille Levente, à pénétrer en Champagne, au Plessis-Saint-Jean et à Pailly. Cette famille était en train de mener une politique sénonaise active dans le sillage de l'archevêque Guillaume Champagne et du Chapitre, qui lui vaudra sous peu un canonicat à Sens et l'abbatiat de Saint-Pierre-le-Vif.

Poursuivant leurs efforts dans le nord du Sénonais, les Chevaliers de Saint-Jean ont acheté en 1226 la suzeraineté des fiefs d'Erard de Brienne situés à Fleurigny. A cette occasion, n'auraient-ils pas repris ses terres de Saint-Martin ? L'absence de tout document antérieur la localisation des terres possédées par les Hospitaliers à la fois compactes (Launay, La Borde) et en bordure de Fleurigny, rendent crédible cette origine.

L'année suivante, les Hospitaliers achètent conjointement avec le Chapitre de Sens à Edeline, veuve de Raoul de Saint-Martin-sur-Oreuse, une part du moulin Rateau. L'arrivée des chevaliers à Saint Martin s'accompagne d'une clarification de la situation.
Moulin Rateau, commune de Saint-Martin-sur-Oreuse
— Rastellum, 1160 (Cartulaire général de l'Yonne, II 107)
— Rastel, 1227 (Chapitre de Sens)
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Yonne, rédigé par M. Max. Quantin. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. LXII.

En 1228, unis aux habitants de Soucy et de Saint Martin, ils s'accordent avec les familles de Fleurigny.
Les Hospitaliers multiplient leurs acquisitions. En 1257, ils achètent au prêtre Jean De La Chapelle six setiers d'avoine sur son terrage de Launay depuis les usages de Saint Martin vers La Chapelle jusqu'au château de Fleurigny et aux limites des terres de La Borde qui sont à la maison de Launay.

La Chaume


Domus Hospitalis La Chaume
Domus Hospitalis La Chaume


En 1303, Héloïse La Bouchure de Saint-Martin vend à frère Jean, trésorier de Saint Jean de France, un pré à Launay lieudit la Chaume, en la censive des Hospitaliers pour 10 livres.

En 1304, Adeline, veuve de Félix Duchange de Sens leur vend un pré.
En 1289, les Hospitaliers bornent les terres les séparant de l'écuyer Pierre de Villuis dont le domaine de Fleurigny est dans la mouvance de Launay.
Sources: http://paroisses89.cef.fr/ : Paroisses 89

Commanderie de Launay
Département: Yonne, Arrondissement: Sens, Canton: Sergines, commune: Thorigny-sur-Oreuse — 89
— Launoy, 1414 (Chapitre de Sens)
— Autrefois commanderie de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, avec siège de baillie, ressort au baillage royal de Sens.
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Yonne, rédigé par M. Max. Quantin. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. LXII.

Au XVe siècle, la commanderie de Launay reçut de notables accroissements.
On y ajouta, en 1474:
la commanderie du Plessis, dont les biens n'étaient que d'un faible rapport, à cause des guerres qui avaient eu lieu, et ne suffisaient plus pour y entretenir un Commandeur.

Cerisiers


Domus Hospitalis Cerisiers
Domus Hospitalis Cerisiers


Quelques années après, et pour les mêmes raisons, on supprima la commanderie de Cerisiers.

Saint-Thomas et la Magdeleine-lez-Joigny
Département: Yonne, Arrondissement: Auxerre, Canton: Joigny - 89


Domus Hospitalis La Magdeleine
Domus Hospitalis La Magdeleine


La Magdeleine et Saint-Thomas, commune de Joigny
— Anciennes commanderies de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, 1750 (Hôtel-Dieu de Joigny)

Roussemeau
Département: Yonne, Arrondissement: Sens, Canton: Villeneuve-sur-Yonne - 89


Domus Hospitalis Roussemeau
Domus Hospitalis Roussemeau


On en fît des membres de la commanderie de Launay, à laquelle leurs biens furent réunis.

Montézat
Département: Yonne, Arrondissement: Sens, Canton: Saint-Valérien, Commune: Savigny-sur-Clairis - 89


Domus Hospitalis Montézat
Domus Hospitalis Montézat


Montézat
hameau aujourd'hui détruit, commune de Savigny
— Ancienne commanderie de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, 1685 (Registre de l'Etat-Civil)
— Probablement aujourd'hui, L'Hôpiteau
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Yonne, rédigé par M. Max. Quantin. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. LXII.

C'est dès ce moment que cette commanderie devint une chambre prieurale, c'est-à-dire qu'elle fut attachée à la dignité de Grand-Prieur de France.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Launay
— A Launay, restes des édifices de l'ancienne commanderie du même nom, de l'ordre de Malte. Il n'existe plus qu'un long bâtiment d'appareil bien échantillonné en grès, mais dépourvu de caractère. Dans le haut, du côté du nord, on lit sur une pierre : « Le grand prieur de France, Guerchi, 1611. » Le portail de la commanderie a été démonté et transporté, il y a quelques années, à l'extrémité du parc de Fleurigny, sur le bord de la route, où il sert d'entrée au chemin du château.
— Il y a une rue des Templiers.
Sources : Quantin, Maximilien. Répertoire archéologique du département de l'Yonne, pages 220. Paris M. DCCC. LXVIII. BNF


Launay - Vendée   (85)

Département: Vendée, Arrondissement: La Roche-sur-Yon, Canton: Chantonnay, Commune: Sainte-Cécile - 85


Domus Hospitalis Launay
Domus Hospitalis Launay


L'Hopitaud (article), Lhopitaux (carte de Cassini), L'Hôpiteau (carte IGN)
Ce village bâti sur la limite des communes de Chavagnes et Saint-Fulgent, paraît tirer son nom de ce qu'il a dû y avoir là autrefois une maison d'hospitaliers, dont il ne reste plus d'autres vestiges que le nom et celui de plusieurs pièces de terre appelées le Cloître. Le tènement de l'Hopitaud relevait de la commanderie de Saint-Jean-de-Launay, appartenant aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, puis de Malte, ainsi qu'il résulte d'un registre d'assises de la Guichardière et de la Haye, en date du 22 novembre 1599, conservé aux archives de la Rabatelière.

La commanderie de Launay était située au village de ce nom, paroisse de Sainte-Cécile, près du bourg et sur le chemin conduisant aux Essarts.

Le château de la Rabatelière relevait de cette commanderie à foi et hommage plain et à rachat abonné à 20 sous par chaque mutation de vassal, et à 15 sous de service annuel payable en l'octave de la Toussaint.
D'après une note fournie par M. Charles Désiré Durcot de Puytesson, la maison de la Rabatelière avait été donnée par les chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem à Pierre Bruneau, varlet, à la charge de servir l'ordre pendant six ans, comme on le voit par la dite donation écrite en latin, en date du 10 mai 1226. Celui-ci décéda sans enfants, comme le porte son testament écrit en latin, du 9 septembre 1282, mais la famille Bruneau a possédé la Rabatelière jusqu'en 1725.

De la commanderie de Launay relevaient, avec le village et tènement de l'Hopitaud, de nombreuses rentes foncières en froment, seigle et avoine sur les villages et tènements de la Dédrie, la Tavernerie, le Cormier, la Coindrie, la Guitonnerie, les Forges, la Cornuère, la Garde-Brenénière, la Mainardière, la Drolinière et la Huguetière, et comme ces rentes représentaient les fonds de la terre, il s'en suit qu'à une date très-reculée, les villages et tènements que nous venons de nommer appartenaient aux Hospitaliers de Jérusalem.

Ceux-ci ne se réservant qu'une légère redevance, pour constater leur prééminence seigneuriale et domaine direct, en ont concédé le domaine utile aux Bruneau de la Rabatelière, lesquels ont arrenté ces mêmes biens aux divers teneurs qui les cultivaient à la charge desdites rentes foncières.
Ainsi, on voit qu'une assez notable partie de la paroisse de Chavagnes-en-Paillers a jadis appartenu à l'ordre de Malte.
(Voir la Notice sur Chavagnes-en-Paillers, par feu M. C. Gourraud).
Sources: C. Gourraud. L'Hopitaud, en Chavagnes-en-Paillers. Échos du bocage vendéen : fragments d'histoire, de science, d'art et de littérature, page 94-95, sixième année, n° 3, Montaigu, Nantes 1889 - BNF

Launay


Début XIIIe siècle.
Notification du don du nommé Regnaud et de la maison qu'il s'est bâtit aux Herbiers à fait à la commanderie de Laynay par le fils d'Antiers, seigneur de Mortagne.
Archives de la Vienne, 3 H 1, 851.

1215
Don d'une maison à Montaigu et de trois hommes fait à la commanderie par Hugues de Thouars, seigneur de Montaigu et Marguerite, sa femme.
Archives de la Vienne, 3 H 1, 855.

1218
Confirmation, par Brient de Montaigu, seigneur de Commequiers, de toutes les possessions des Hospitaliers de Launay tant dans la ville que dans le territoire de Montaigu.
Archives de la Vienne, 3 H 1, 855.

1238
Accord entre Robert de NOERS, commandeur et les Hospitaliers de Launay, d'une part et de Jocelin PROUST et sa femme, d'autre part, au sujet d'une donation faite à commanderie sur le fief de Loatere, paroisse de la Gaubretière.
Archives de la Vienne, 3 H 1, 855.

1289, 21 septembre
Jugement rendu aux assises de la principauté de la Roche-sur-Yon au profit du commandeur de Launay contre Maurice de Belleville, seigneur de Montaigu, qui lui contestait le droit de haute justice sur le faubourg de l'Hôpital de Montaigu.
Archives de la Vienne, 3 H 1, 855.

1294, juin
Transaction entre Frère Ythier de NANTEUIL, grand-prieur d'Aquitaine et Maurice de BELLEVILLE, seigneur de Montaigu, au sujet du droit de haute justice dans le bourg de Montaigu.
Archives de la Vienne, 3 H 1, 855.

1470, 16 novembre
Nicolas FEVRE, précepteur de la commanderie de Launay, paroisse de Sainte-Cécile, s'engage pour les annates de ladite commanderie dont, par Simonie, il a perçu les revenus pendant quelques années.
ASV, Ann. 19, folio 27

Launay, commanderie 1471, 22 avril
Nicolas FEVRE, religieux hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, obtient une bulle de provision de la commanderie de Launay qu'il avait acquise par simonie et dont le revenu est de 12 livres.
ASV, Ann. 19, folio 174

1630, 30 octobre
Aveu rendu à Frère Honorat Calvin, commandeur de Saint-Jean de Launay, par Charles Bruneau, seigneur de la Rabatellière, pour ses « château, terre et baronnie de la Rabatellière avec l'église et la paroisse dudit lieu. »
Archives de la Vienne, H 3, 856, pièce 354.

1728
« Vénérable Pierre-Charles COUSARD, chanoine, est prié... d'écrire à M. le Commandeur dudit lieu pour lui témoigner la reconnaissance que la Compagnie conserve pour toute ses manières gracieuses. »
ARL. Reg. Chap.

1731
Mémoire concernant différents fiefs de la commanderie.
Archives de Vendée, H 223.

1761, 6 mars
Aveu rendu à Frère Jacques-René des Touches, commandeur de Launay, par le procureur de Nicols Montaudouin, pour « le château, terre et vicomté de la Rabastellières avec l'église et la paroisse dudit lieu. »
Archives de la Vienne, H 3, 856, pièce 355.

1796, 14 août
Procès-verbal d'estimation de « la Broderie de la Roussière dépendant de la ci-devant commanderie de Launay » en la paroisse de Sainte-Florence : 4158 livres.
AV, 1 Q 206

1796, 25 août
Procès-verbal d'estimation de « la maison de Launay appartenant autrefois au ci-devant chevalier de Malte..., une ancienne chapelle... en très mauvais état » : 14.640 livres.
AV, 1 Q 185

1798, 16 mai
Procès-verbal d'estimation de « l'emplacement de la chapelle de Sainte-Croix consistant en un petit terrain sans bâtisse ni mur situé au faubourg de Saint-Jacques de Montaigu, provenant de la commanderie de Launay » : 44 francs.
AV, 1 Q 203


Launay, Briant   (71)

Commanderie de Launay
Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Charolles, Canton: Semur-en-Brionnais, Commune: Sainte-Foy — 71


Commanderie de Launay
Commanderie de Launay


Launay, sur la commune de Briant, dans le Brionnais, fief avec chapelle de Saint-Jean-Baptiste.


Commanderie de Launay
Sources Commanderie de Launay
http://www.commanderiedelaunay.fr/


Son premier terrier, établi par les soins du commandeur Lancelot de Quincieu, est de 1527.
Sources: César Lavirotte — Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne — Membre de la Société française pour la conservation des Monuments — 1852.

Launay


Hameau et château commune de Sainte-Foy
— Lannoy, 1381 (Archives de la Côte-d'Or, C 6281 folio 5 v°)
— Launoy, 1476 (Archives de la Côte-d'Or, B 11510, folio 115 v°)
— Lannoys, 1151 (Archives de la Côte-d'Or, B 978ter, folio 302 v°)
En 1789, partie de Briant, du baillage de Semur-en-Brionnais, Château avec chapelle Saint-Jean Baptiste à la commanderie de Macon de l'ordre de Malte.

Launay


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Charolles, Commune: Briant - 71


Domus Hospitalis Launay
Domus Hospitalis Launay


Item en la maison de Launoys (5) qui fut du Temple et appartient à la maison d'Espinaci.
Ha premèrement en servis d'argent 15 livres. tournois.
Item 20 bichets de froment de servis, le bichet 2 8. 6 d. valent 50 s. tournois
Item 20 bichets de seigle de servis, le bichet 2 s. valent 40 s.
Item 35 bichets d'avoyne de servis, 18 d. le bichet, valent 52 s. 6 d.
Item dou gaynage, 10 bichetz de froment, valent 25 s.
Item dou gaynage, 40 bichets de seigle, valent 4 livres.
Item dou gaynage, 10 bichets d'avoyne, valent 15 s.
Item 5 bichets de froment de dismes et de terrages valent 12 s. 6 d.
Item 3 bichets de seigle de disme et de terrages valent 6 s.
Item 2 bichets d'avoyne de dismes et de terrage valent 3 s.
Item 10 charrotées de fein valent 50 s.
Item 5 anées de vin par la vigne et par les quars valent 25 s.
Item 2 anées de vin de servis valent 10 s.
Summe 100 et 6 livres. et 9 s. tournois
1. Épinassy, il y a la commanderie d'Épinassy sur la carte de Cassini.
2. Monchalon, commune d'Ozolles, S.-et-L.
3. La Curce, aujourd'hui Marcilly-la-Gueurce, canton de Charolles, S.-et-L.
4. Bois-du-Lin, commune de Dompierre-les-Ormes, S.-et-L., dit domus hospitalis de Bos Dolent dans le testament de Humbert IV de Beaujeu, en 1248, publié par M. Guigues dans la Bibliothèque de l'école des Chartes, 40 série, tome II, page 262.
5. Launay, commune de Briant, S.-et-L. On trouve dans le Procès des Templiers, tome II, page 99, le nom du frère Guido de Montbalho (Montbellet) precoptor domus Templi de Lammens Eduensis diocesis.

Sources : Anatole de Charmasse. état des possessions des Templiers et des Hospitaliers en Mâconnais, Charollais, Lyonnais, Forez et partie de la Bourgogne d'après une enquête de 1333. Extrait des mémoires de la société Eduenne; nouvelle série, tome VII. H. Champion, Paris, Autun 1878. - Livre numérique Google


Lautignac et Saint-Romain   (31)

Hôpital de Saint-Romain, de Lautignac
Département: Haute-Garonne, Arrondissement: Muret, Canton: Rieumes — 31


Hôpital de Lautignac
Hôpital de Lautignac


Les archives nous apprennent que dans le courant du XIIIe siècle, l'hôpital de Poucharramet possédait quelques fiefs à Lautignac.
En 1255, dame Gaudie, veuve de Dodon du Falgar, chevalier, les accrut par une importante donation.

Poucharramet



Domus Hospitalis Poucharrame
Domus Hospitalis Poucharrame


En 1274, Arnaud de Montgaillard, damoiseau, donna à Loup de Foix, précepteur d'Aure et de Poucharramet, tout ce qu'il possédait à Lautignac.

Les chevaliers de Saint-Jean avaient élevé sur leur territoire de Lautigna une grande tour qui leur servait à défendre le pays et à protéger leurs vassaux en cas de guerre. Il n'en est fait mention dans les archives qu'en 1559, alors que son état de délabrement et d'abandon l'ayant rendu tout à fait inutile ; le Grand-Prieur traita avec un entrepreneur pour sa démolition, afin d'employer ses matériaux à la construction d'une prosaïque métairie.

Saint-Romain



Hôpital de Saint-Romain
Hôpital de Saint-Romain


L'absence de documents nous force à nous contenter de signaler l'existence de l'hôpital de Saint-Romain, dépendance de celui de Poucharramet, érigée même pendant un certain temps en commanderie séparée.
Sources: Du Bourg, Antoine (1838-1918). Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France, avec les pièces justificatives et les catalogues des commandeurs. Editeur: L. Sistac et J. Boubée (Toulouse): 1883


Lavaufranche   (23)

Commanderie de Lavaufranche
Département: Creuse, Arrondissement: Guéret, Canton: Boussac — 23


Commanderie de Lavaufranche
Commanderie de Lavaufranche


1. Chef — Lavaufranche
— Lavaufranche, en Berry, diocèse de Limoges, proche la ville de Boussac, parlement de Paris, église paroissiale, château, métairie, étangs, moulins, bois, terres, justice, dimes. « Revenus 1250 livres »

2. Membre — La Chapelle du Temple


Département: Creuse, Arrondissement: Guéret, Canton: Bonnat, Commune: Le Bourg-d'Hem ou La Celle-Dunoise — 23


Domus Hospitalis La Chapelle du Temple
Domus Hospitalis La Chapelle du Temple


— La Chapelle du Temple, métairie, moulins, prés, terres, pâtures, avec la chapelle de Toutavat. « Revenus 550 livres »

La Chapelle du Temple


— Le Temple était une chapelle qui avait pour fête patronale la Nativité de Saint-Jean.
— Elle dépendait de la commanderie La Forêt-du-Temple


3. Membre — La Buxière


Département: Allier, Arrondissement: Moulins, Canton: Bourbon-l'Archambault, Commune: La Buxière-les-Mines — 03


Domus Hospitalis La Buxière
Domus Hospitalis La Buxière


— La Buxière, en Combrailles, à une demi-lieue de Montaigu, à 10 lieues du chef, église paroissiale, dimes, prés, terres, bois, étangs, domaines, justice, cens. « Revenus 240 livres »

4. Membre — Saint-Martial


Département: Creuse, Arrondissement: Guéret, Canton: Boussac, Commune: Lavaufranche, Commune: Saint-Martial-la-Brugère — 23


Domus Hospitalis Saint-Martial
Domus Hospitalis Saint-Martial


— Saint-Martial, annexe de l'église paroissiale de Lavaufranche (le curé l'a usurpé). « Revenus 75 livres »

Saint-Martial-la-Brugère


— était une paroisse.
— Il y avait en ce lieu une chapelle dont le patron était Saint-Martial de Limoges.
— En 1616, elle était une annexe de l'église de Saint-Jean de Lavaufranche.
— Elle mesurait vingt-deux pas sur six et était très bien entretenue.
— Elle possédait trois autels, deux cloches et des fonts batismaux.
— Pendant les guerres de la fin du XVIe siècle, les habitants de Saint-Martial, pour éviter les vexations des soldats tenant garnison dans le château, avaient cessé de fréquenter l'église paroissiale. A la longue, ils avaient fini par se croire complètement indépendants de Lavaufranche.
— Les visiteurs de l'Hôpital, en 1616, réprimèrent ces tendances.
— En 1745, cette chapelle en si mauvais état que l'évêque défendit d'y celébrer la messe.

5. Membre — Annexe Jurigny


Département: Creuse, Arrondissement: Guéret, Canton: Boussac, Commune: Saint-Pierre-le-Bost - 23


Domus Hospitalis Jurigny
Domus Hospitalis Jurigny


— Annexe Turigny, à 2 lieues du chef, quelques dimes et rentes, chapelle de Darnat, compris avec le chef. « Revenus 125 livres »

6. Membre — Lamay (Lamaids)


Département: Allier, Arrondissement et Canton: Montluçon-Ouest, Commune: Lamaids — 03


Domus Hospitalis de Lamaids
Domus Hospitalis Lamaids


— Lamay (Lamaids), en Bourbonnais, à 3 lieues du chef, sur le grand chemin de Lavaufranche, à Montluçon, église, domaine, dimes, vignes, cens. « Revenus 600 livres »

Lamaids


Lamaids est une ancienne maison de l'ordre du Temple qui faisait partie de la province templière d'Auvergne. Après la dévolution de leurs biens aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, Lamaids conserve son statut de commanderie au sein du grand prieuré d'Auvergne puis devient ensuite membre de la commanderie de Lavaufranche.

Procès de l'ordre du Temple
« Fratris P. de Las Maiz, qui fuit receptus a fratre Humberto de Conborinio tunc preceptore de Paulhaco, in capella domus Templi de las Maiz, Bituricensis diocesis »
G. Janicaud. « Commanderie de Lavaufranche », Mémoires de la société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, tome 27, 1938.
Chapelle de Lamaids

7. Membre — Saint-Jean Maniet


Département: Allier, Arrondissement et Canton: Montluçon — 03


Domus Hospitalis Saint-Jean Maniet
Domus Hospitalis Saint-Jean Maniet


— Saint-Jean Maniet et Richemont


Domus Hospitalis Richemont
Domus Hospitalis Richemon


(à Deneuille-les-Mines), à un quart de lieue de Montluçon, château, garennes, domaine, prés, terres, vignes, tuilerie, justice. « Revenus 1250 livres »

8. Membre — Les Bruères


Département: Cher, Arrondissement: Saint-Amand-Montrond, Canton: Châteaumeillant, Commune: Culan - 18


Domus Hospitalis Les Bruères
Domus Hospitalis Les Bruères


— Bruères, avec rentes comprises avec le chef. « Revenus 80 livres »

« Charges de la commanderie 1076 livres »
Etat de la commanderie en 1745.
D'après l'inventaire de M. Battenay.
Sources: Léopold Niepce: Le Grand-Prieuré d'Auvergne — Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Lyon, Librairie Générale Henri Geors — Bâle — Genève — 1883.


Lavausseau   (87)

Commanderie de Lavausseau
Département: Vienne, Arrondissement: Poitiers, Canton: Vouneuil-sous-Biard - 87


Domus Hospitalis Lavausseau
Domus Hospitalis Lavausseau


Après la nuit des invasions barbares, Lavausseau ressort de l'ombre avec les moines-soldats, chevaliers des croisades, avec leur commanderie, seigneurie, juridiction haute, moyenne et basse. Le chemin qui va de cette commanderie au champ des Justices, près de la Châtre, ses huit kilomètres devaient paraître longs aux condamnés qui le suivaient.

En 1192, l'abbaye du Pin donne le fief de Rimbard à la commanderie de Lavausseau. La poésie est en tête de l'acte de donation.
« Comme le temps voit commencer et finir les choses qui s'y passent, et comme elles restent peu dans notre mémoire, nous frère abbé du Pin et frère Jacques confrère de l'Hôpital de Jérusalem, cellérier et procureur de tous les biens de l'Hôpital situés dans l'évêché de Poitiers, avons jugé à propos de rédiger ici la convention faite entre nous... pour la transmettre à la postérité. »
La suite de l'acte nomme notre commanderie : maison de l'Ordre Hospitalier de Jérusalem.
Un mémoire du XVIIIe siècle semble prouver que, par la suite, elle n'a cessé d'appartenir à cet Ordre.

Pour quelles raisons M. Beauchet-Filleau (correspondant du ministère de l'Instruction publique), M. de Longuemar et d'autres érudits ont-ils fait vivre les Templiers dans ses murs ?

Est-ce parce qu'à l'image des commanderies templières, elle a constitué une véritable petite forteresse avec murailles d'enceinte de 20 pieds soit 6,50 M. de haut, grand pont-levis, douves, échauguette, salle de corps de garde et souterrain en direction de l'est ?

Les Hospitaliers ont-ils dû se retrancher ici, à la façon des Templiers pour se défendre d'un certain capitaine de Grandes Compagnies dont le repaire était à 3 km de la commanderie, dans le château de Grassay ? Ce château, dont il ne reste qu'un refuge souterrain, fut détruit au début de la guerre de 100 ans. Une lettre du dauphin Charles ordonne, en effet, le 20 février 1358, « qu'il soit rabattu une somme de 1.200 florins sur le subside de guerre dû par la ville et archiprêtré de Saint-Maixent, attendu qu'ils avaient déjà payé la dite somme pour la destruction de châteaux-forts qui incommodaient le pays.... châteaux de La Liborlière à Pamproux, Les Marais à Lezay et Grassay de Benassay. » Ce comté de Grassay revint en des mains plus honorables puisqu'en 1428, Charles VII le donna, pour 2.000 écus d'or, à Laurent de Vernon qui avait capturé le comte anglais de Commersat que le roi de France voulait échanger avec le comte d'Eu retenu prisonnier des Anglais.
Au pied de la commanderie, les tanneries lavaucéennes ont acquis réputation et prospérité grâce à la protection des moines-soldats.

Lavausseau



Domus Hospitalis Lavausseau
Chapelle de Lavausseau http://www.apmac.asso.fr/etablissement/chapelle-commanderie-lavausseau/


En 1600, le village a 50 tanneries et des moulins à tan en nombre suffisant. En 1632, vingt tanneries sont exploitées par des tenanciers de la commanderie. L'aisance des maîtres tanneurs apparaît dans les sculptures des fenêtres et des cheminées. Un canal de 300 mètres de long, parallèle à la Boivre, a été creusé pour leur service, en amont du pont. Ce pont, restauré vers la fin du Moyen-Age, s'est vu confier, en ses piles, une bulle du pape Innocent IV (1243-1254).

Cependant l'abolition du Temple, en 1312, avait pesé lourd sur les Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. En héritant, par la grâce du pape Clément V, des commanderies templières vidées de leurs richesses par les soins de Philippe le Bel, les Hospitaliers se trouvèrent imposés de sommes énormes soi-disant engagées par le roi, dans sa lutte contre le Temple. Ils durent payer et repayer. La commanderie de Lavausseau devint simple annexe de celle de Saint-Rémy-de-Verruye en Gastine.

Le commandeur occupe rarement la chambre qui est sienne (l'actuelle mairie). On le trouve résidant à Poitiers ou à Saint-Rémy-de-Verruye. En 1666, il demeure aux Espaux-de-Meursac (Charente-Maritime), il se nomme François de Neuchèze, vice-amiral de France, commandeur des Espaux, Saint-Rémy et Lavausseau.

En 1668, nous avons François de Laval, commandeur de Saint-Rémy et Lavausseau, qui habite dans sa commanderie d'Artines, paroisse de Couture.

En 1704, notre commandeur a pour nom : frère François Marie des Bans de Mareuil et séjourne en l'île de Malte.

En 1690, la commanderie était affermée au sieur Bergier, pour 1.350 livres argent et 40 provandiers (33 quintaux environ) de seigle, avec réserve des vins, dîmes et terrages (droit de prélever du blé ou des légumes sur le produit des terres).

Entre temps, la Réforme a fait de nombreux adeptes en notre village.

Dès 1563, le Temple de Lavausseau est apparu, avec celui de Montreuil-Bonnin. Les deux sont renommés si l'on en croit les plaintes des chanoines de Saint-Hilaire de Poitiers, dans leurs remontrances au roi.

En 1568, la 3e guerre de religion est aux portes de notre commune. Le roi, Charles IX, a envoyé, sous les ordres du duc d'Anjou, une armée catholique qui se trouve face aux « 18.000 fantassins et 3.000 cavaliers réunis par l'amiral Coligny, sous les ordres du prince de Condé. Le 16 novembre, les deux armées campent dans les plaines de Jazeneuil.

Tout annonçait une bataille décisive ; mais la rigueur du froid ne leur permit pas d'en venir aux mains, et tout se passa en grosses escarmouches. La gelée était si âpre et si véhémente qu'un grand nombre de soldats périrent misérablement. Le duc d'Anjou alla s'enfermer dans Poitiers.

Le prince de Condé alla s'emparer du château de Mirebeau. » (Joseph Guérinière : Histoire du Poitou). Mais un champ, près du Coudreau de Jazeneuil, à la limite de notre commune, conserva le nom de « champ de guerre. »
Sources: L. Rousseau-Souchard. Société d'ethnologie et de folklore du Centre-Ouest, page 95, tome XIVe, n° 97, mars-avril 1980. - Bnf

Commanderie de Lavasseau



Domus Hospitalis Lavausseau
Domus Hospitalis Lavausseau


A l'Ouest, en 8c, il s'agit de la Commanderie de Lavausseau, qui était une très grosse commanderie. On est sûr que Lavausseau était hospitalière à l'origine. En revanche il ne reste pas grand-chose. La cheminée du XVème, dans le logement de l'instituteur, est inscrite au répertoire des Monuments Historiques depuis 1928. L'inscription de la façade et des toitures remonte à 1969.

La Commanderie de Lavausseau sert de mairie à la commune du même nom. Il reste à Lavausseau beaucoup de tanneurs qui y ont été installés par les Hospitaliers.

Les guerres de religion lui ont été néfastes et la commanderie a périclité. Elle a été rattachée à Saint-Rémy de Verruyes, dans les Deux-Sèvres, au XVème siècle. Saint-Rémy est aussi une très belle commanderie.

Commanderie de Lavasseau



Domus Hospitalis Lavausseau
Domus Hospitalis Lavausseau


A l'Ouest, en 8c, il s'agit de la Commanderie de Lavausseau, qui était une très grosse commanderie. On est sûr que Lavausseau était hospitalière à l'origine. En revanche il ne reste pas grand-chose. La cheminée du XVème, dans le logement de l'instituteur, est inscrite au répertoire des Monuments Historiques depuis 1928. L'inscription de la façade et des toitures remonte à 1969.

La Commanderie de Lavausseau sert de mairie à la commune du même nom. Il reste à Lavausseau beaucoup de tanneurs qui y ont été installés par les Hospitaliers.

Les guerres de religion lui ont été néfastes et la commanderie a périclité. Elle a été rattachée à Saint-Rémy de Verruyes, dans les Deux-Sèvres, au XVème siècle. Saint-Rémy est aussi une très belle commanderie.
Sources: Association Guillaume de Sonnac Lavausseau


Laveissière   (12)

Département: Aveyron, Arrondissement: Rodez, Commune: Conques-en-Rouergue - 12


Domus Hospitalis Laveissière
Domus Hospitalis Laveissière


La Bessière (Cassini) ou Laveissière (IGN)
Primitivement (1370), le Commandeur possédait dans ce lieu les terroirs désignés sous le nom de « la Devèze, les jardins de Garrigozio, à la font, las Vergues, al Boscat, et autres terres ou parra du Commandeur. » Ces diverses pièces furent inféodées à diverses époques (1).
A la Révolution, la vente des biens nationaux dépendant de l'Ordre de Malte ne mentionne « qu'une pièce de terre au dit lieu (la Bessière) appelée la Figuarette d'une contenance d'une quarte une coupe, adjugée, le deuxieme jour complémentaire an IV, au citoyen Raymond Aurières cultivateur du village de Mozenq, commune de La Vinzelle, pour la somme de vingt-deux livres » (2).
1. La Bessière, II. 1.
2. Archives départementales de l'Aveyron. Registres du district de Mur-de-Barrez.

Sources : Abbé Sabarthès. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, tome VII. Carcassonne 1894. - BNF


Laye (Grange)   (71)

Grange de Laye


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Charolles, Cantons: Le Grand Charolais, Commune: Bourg-le-Comte - 71
Ce est li valeur de la grange de Laye [qui] jadis fut du Temple :
Premièrement en deners 11 livres. 14 s. 6 d.
Item 1 bichet de froment à la mesure de Bort (3) vaut 2 s.
Item de segle 13 bichets et dimi à celle mesure, valent 22 s. 6 d.
Item de avene 34 bichets et dimi, valent 43 s. 3 d.
Item gellines 26, 6 s. 6 d.
Item les prez de rante par extimacion 20 s.
Item les vignes par extimacion 48 s.
Item le gaygnage, 20 bichets de blé à la mesure de Bort:
C'est asavoir 10 bichets de segle valent 17 s. 6 d.
Item de froment, à celle mesure, 5 bichets valent 10 s.
Item de fèves, 2 bichets valent 3 s.
Item le avene, 3 bichets valent 3 s. 9 d.
Somme des rentes et revenus des dites 4 maisons, 120 livres. 17 s. 6 d. tornois.
3. Bourg-le-Comte, canton de Marcigny, S.-et-L.


Lectoure   (32)

Domus Hospitalis Lectoure
Département: Gers, Arrondissement: Condom, Canton: Lectoure 32


Domus Hospitalis Lectoure
Domus Hospitalis Lectoure


Les Templiers possédaient quelques biens à Lectoure même et dans sa juridiction l'église Saint-Jean-de-Somonville. Les archives nous conduisent tout d'abord dans cette ville où Davin de Roaix, « curateur et garde des biens du Temple dans la sénéchaussée de Toulouse », arrive le 16 mai 1313 avec une délégation du sénéchal pour mettre les Hospitaliers en possession des biens qui leur avaient été adjugés. En présence de Guillaume de Larochan, bailli de Lectoure pour le roi d'Angleterre et des consuls de la ville, devant la porte de l'ancienne maison du Temple, il en donne l'investiture à Bernard de Saint-Maurice, précepteur de Castelsarrasin et procureur de Raymond d'Olargues, lieutenant du Grand-Maître dans le Grand-Prieuré de Saint-Gille.

Leur nouveau domaine étant trop peu considérable pour former une Commanderie séparée, les Hospitaliers s'empressèrent de le réunir à celle de la Cavalerie.
Nous n'avons à mentionner que les procès qu'eurent à soutenir les Commandeurs contre les consuls de Lectoure, en 1599, pour la fixation de la somme due par les premiers pour l'entretien des pauvres de la ville, et en 1779, au sujet des dîmes de Saint-Jean-de-Somonville que le grand-conseil déclara appartenir aux chevaliers de Malte.
Sources: Grand-Prieuré de Toulouse, M.A. Du Bourg (1883)


Leguevin   (31)

Domus Hospitalis Leguevin
Département: Haute-Garonne, Arrondissement: Toulouse, Canton: Léguevin — 31


Domus Hospitalis Leguevin
Domus Hospitalis Leguevin


En l'année 1108, Amélius évêque de Toulouse, accompagné d'Arnaud Raymond, Prévôt de son chapitre, du chevalier Bernard de Marestang et de plusieurs autres personnages marquants, assistait à une donation importante faite à l'Ordre de Saint-Jean. Baron de Quaterpech et ses soeurs donnaient en franc alleu, à l'hôpital de Jérusalem et au prieur Gérard, le fief qu'ils possédaient dans le territoire de Léguevin, entre les deux ruisseaux (le Courbet et son affluent de Brax) ; en même temps d'autres seigneurs du voisinage W. de S., Fort « Anerii », son frère, Hugues de la Forge, ajoutaient à cette donation celle de 50 perches de terre qu'ils avaient des deux côtés de la route vers Toulouse au-delà du ruisseau.

Un peu plus tard, différents privilèges, concessions de droits, de justice, de seigneurie et d'usages, furent octroyés à la maison de Léguevin, par ce même Baron de Quaterpech et par Bernard-Jourdain de l'Isle (1140).
Nous n'avons que la mention de cette libéralité dans la confirmation qu'en fit un siècle plus tard, un des descendants du dernier donateur, noble Jourdain de l'Isle (1240). Ici ne se termine pas du reste la liste des marques de faveur, accordées aux Hospitaliers par l'illustre famille de l'Isle. Jourdain V, leur concéda en 1299, la faculté de couper dans sa forêt de Bouconne les bois nécessaires à leurs constructions, et chargea son bailli de Mondonville de l'exécution de sa volonté à cet égard. Nous avons vu dans l'étude sur la maison Saint-Jean de Toulouse, qu'en 1261 elle avait reçu du seigneur Guy de las Tours d'importantes donations, parmi lesquelles figurait une portion du territoire de Saint-Etienne située entre Lèguevin et Pibrac (31).

Au commencement du siècle suivant, nous trouvons les Hospitaliers occupés à partager ce territoire, avec les filles de Jourdain de l'Isle et de dame Vacquière de Monteil-Adhémar, dame Jehane femme du noble Amalric par la grâce de Dieu, vicomte de Narbonne, dame Gausserande femme de noble Etienne Colonna et dame Titburge femme de noble Gauthier du Fossat seigneur de Barousse « Leur frère Bertrand de l'Isle étant mort à cette époque, elles étaient les seules héritières de cette partie des domaines paternels. » (1306).

Quoique nous ne puissions préciser l'époque de sa fondation, la commanderie de Léguevin était fort ancienne et remontait, tout au moins, au commencement du XIIIe siècle. Grâce à toutes les libéralités que nous avons mentionnées plus haut, l'hôpital de Léguevin prenait de jour en jour une plus grande importance. Ce qui fit naturellement germer dans l'esprit de ses précepteurs le projet d'en profiter pour remplacer leur ancienne ville peu habitée, et sans doute dépourvue de fortifications, pour une belle bastide entourée de solides murailles. Ils entrèrent en arrangement à ce sujet avec Jourdain de l'Isle et, après la mort de ce dernier, avec son fils Bernard Jourdain. Celui-ci consentit à se charger de la construction de la ville projetée, dont il devait avoir la haute juridiction. Mais au moment de se mettre à l'oeuvre, pour remplir ses engagements, le seigneur Jourdain se dit qu'une bastide dont il aurait, à lui seul, l'entière possession, lui serait bien plus avantageuse, et il résolut de prendre les moyens pour n'avoir pas à partager dans la suite son autorité avec les chevaliers de Saint-Jean. Dans ce but, il alla planter son pal et jeter les fondements de la future ville à Saint-Martin, au-delà du ruisseau qui servait de limite au dîmaire de Saint-Jean de Léguevin et par suite, aux possessions de l'hôpital.

A la vue du danger qui les menaçait, les Hospitaliers firent appel à la bonne foi du comte, en lui montrant l'engagement qu'il avait pris vis-à-vis d'eux. Mais celui-ci paraissait inébranlable dans ses desseins, lorsque des amis communs parvinrent à lui persuader d'en suspendre pendant quelque temps l'exécution. Instruit de ce qui se passait, Aymeric de Thurey, précepteur de Puysiuran et lieutenant de Draconet de Montdragon, Grand-Prieur de Saint-Gilles, chargea frère Bernard de Gironde, précepteur de Léguevin, de s'opposer à tout prix à la construction de la bastide de Saint-Martin, qui, non seulement ne leur rapporterait pas les avantages qu'ils s'en étaient promis, mais leur enlèverait infailliblement une notable partie de leurs propres vassaux. Muni de ses pleins pouvoirs, après bien des pourparlers, le frère de Gironde signa une transaction avec Bernard de Goffas, damoiseau, sénéchal et procureur de Bernard-Jourdain, transaction dans laquelle les Hospitaliers furent obligés de faire d'énormes sacrifices à la partie adverse. Le sénéchal de l'Isle s'engagea à faire transporter le pal de son maître et construire la ville dans le dîmaire de Saint-Jean, du côté du château de Léguevin ; les Hospitaliers devaient fournir l'emplacement, ils cédaient toutes les oblies qu'ils retiraient des habitants de tout leur territoire, le four, la forge de la « messeguerie (Droit de garde des moissons et amendes qui en étaient le produit) » ils se contentaient de se réserver quelques privilèges: ainsi il leur était permis de faire aiguiser gratuitement leurs instruments aratoires à la forge de la future ville ; et de faire construire un four chez eux à l'usage de leur maison et de tous leurs gens ; leurs animaux étaient exempts de tout droit de garde etc. (28 novembre 1309).
Ils comptaient, avec juste raison, être dédommagés plus tard de tous leurs sacrifices par l'augmentation du nombre des habitants de Léguevin, dont ils avaient toujours la seigneurie spirituelle, et par l'accroissement des dîmes qu'ils retireraient, du pays mieux cultivé.

Le Seigneur Jourdain ne mit-il pas beaucoup d'empressement dans l'exécution de la promesse donnée en son nom par son lieutenant, ou bien le besoin d'agrandir les murailles de la bastide se fit-il bientôt sentir, soit à cause d'un accroissement inespéré de population, soit à cause de la terreur inspirée par les invasions anglaises; toujours est-il qu'au milieu du XIVe siècle, on travaillait encore aux fortifications de la ville. Nous voyons en effet noble « Pierre de Gajac, viguier et châtelain du château de l'Isle, procureur du magnifique et puissant Jourdain, par la grâce de Dieu, comte de l'Isle, en vertu de la commission à lui donnée par illustres et puissants Arnaud, par la grâce de Dieu, vicomte de Caraman et Jourdain de l'Isle seigneur de Clermont, gouverneurs généraux de la terre du seigneur comte », se transporter à Léguevin, pour inféoder aux habitants certains terrains vacants dans l'intérieur de la nouvelle enceinte du fort (30 octobre 1363).

Au commencement du XVe siècle, Léguevin cessa de former une commanderie séparée et fut réunie à celle de Renneville (31), dont elle constitua un des membres les plus importants jusque vers le milieu du siècle suivant. Un des commandeurs de Renneville, Philippe du Broc, eut à soutenir à Léguevin des luttes assez vives pour le maintien des privilèges de son Ordre.

Le roi François Ier avait convoqué le ban et l'arrière ban de la noblesse du royaume pour le servir dans sa guerre contre Charles-Quint et avait ordonné de saisir les biens de ceux qui seraient « défaillants aux monstres »: Le commandeur, se fiant aux exemptions accordées aux chevaliers de Saint-Jean et à sa qualité de membre du clergé, ne s'était pas rendu à l'appel du sénéchal d'Armagnac, qui, d'après les ordres reçus, fit saisir les biens nobles de la maison de Léguevin. Le commandeur de Renneville envoya le 7 décembre 1588, au château de l'Isle en Lomagne, son procureur frère George de Manas, recteur de Montréal et de Gimbrède, qui remit au sénéchal une requête du chevalier contre cette violation des immunités de l'Ordre et une protestation contre la façon brutale et irrégulière dont la saisie avait été opérée par le lieutenant, « Maistre Guy de Nogueyrollcs, qui ayant conceu grosse hayne et malice contre ledist suppliant et taschant luy nuire et donner fascherie par moyens exquis et réprouvés, a faist saisir toutes les pièces nobles appartenant à la juridiction de Léguevin, sans avoir appelé le procureur du Roy ny le représentant du commandeur. »
Le sénéchal, se fondant sur les instructions du roi qui n'admettaient d'exception pour personne, refusa d'entendre la requête et d'ordonner la mainlevée des biens de Léguevin, que le commandeur dut obtenir dans la suite en adressant ses réclamations au Roi lui-même, protecteur zélé de l'ordre de l'Hôpital.

L'année suivante, des difficultés étant survenues au sujet des limites du territoire de Léguevin et de celui de Pibrac (31) qui dépendait de la maison de Toulouse, le Grand-Prieur, Pierre de Grasse, et le commandeur, Philippe du Broc, conclurent un arrangement par lequel le premier cédait au second Fonsorbes, en échange de Léguevin qui devint ainsi membre de la Chambre Prieurale de Toulouse (1539). Cette mutation fut confirmée par une bulle du Grand-Maître, Jean de Homedès (11 septembre 1540).
Sources: A. Du Bourg, Histoire du Grand Prieuré de Toulouse — Toulouse — 1883.


Libdeau   (54)

Commanderie de Libdeau
Département: Meurthe-et-Moselle, Arrondissement et Canton: Toul, Commune: Gondreville — 54


Commanderie de Libdeau
Commanderie de Libdeau


La Commanderie de Libdo ou Libdeau est une commanderie templière située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Lorraine, à environ 25 km à l'ouest de Nancy sur la commune de Toul.

A la suppression des Templiers, la commanderie de Libdo passa aux Hospitaliers et fut unie à celle de Rugney. Au XVIIIe siècle les dépendances consistaient en (un hôtel dit du commandeur et une chapelle de construction récente) et plusieurs autres biens. Il s'est avéré, après les études des records de l'Ordre de Malte, que cette description a trait à la maison de Toul et non à celle de Libdo.


Commanderie de Libdeau
Commanderie de Libdeau — Sources: Jean-Michel de Domgermain


L'ancienne chapelle templière existe encore ; elle date de la fondation de la commanderie, à la fin du XIIe siècle. D'un style bien particulier on y remarque les traces des pierres tombales des Hospitaliers. Au siècle dernier on y voyait encore la cloche teroplière sur laquelle était gravé Ave Maria Grana plena, les anciens du village racontent que la cloche a été enlevée par les Prussiens en 1870.

Minorville



Domus Hospitalis Minorville
Domus Hospitalis Minorville


A quelques kilomètres de là, à Minorville (près de Manonville), une autre ancienne chapelle du Temple conserve encore, au-dessus de la porte d'entrée, la croix de l'Ordre.
Sources: Jean-Michel, qui a fait toutes les recherches sur la commanderies de Libdeau, ainsi que pour les images, Jean Michel est de Lorraine, il vit dans le village de Domgermain, une ancienne possession de l'Ordre du Temple en Lorraine.

Libdeau, ferme sur la commune de Toul.
— Libdeau, Maison du Temple, puis commanderie de l'Ordre de Malte.
— Fratres de Liebedos ad Templum Domini, 1168-1193 (Charte de l'Ordre de Malte)
— Domus Templariorum de Lebedos, 1229 (Ibidem)
— Fratres Militie Templi de Leubedos, 1231 (Ibidem)
— Sainct-Jehan de Liebedo, 1269 (Tr. des ch. I. Commanderie, nº 26)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de la Meurthe-et-Moselle, par M. Henri Lepage. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. LXII
Saint-Jean-Baptiste
Le Pouillé de 1768 mentionne, sous ce nom, un oratoire dépendant de la commanderie de Nancy, et situé au han de Laître-sous-Amance ; un ermitage près de Bertrichamps ; et un autre ermitage, de la paroisse de Jaillon, appartenant au commandeu de Libdeau.
Nouvelles oeuvres inédites de Grandidier — Ordres Militaires et Mélanges Historiques, tome V. (Strasbourg). Edité à Colmar chez Huffel, Libraire-Editeur en M. D. CCCC.


Lieu-Dieu   (18)

Lieu-Dieu ou L'Hôpital de Fresne
Département: Cher, Arrondissement: Vierzon, Canton: Argent-sur-Sauldre, Commune: Blancafort — 18


C'est une Propriété privée
Hôpital de Fresne
Hôpital de Fresne


Commanderie de Templiers de la 2e moitié 12e à 1312 ; commanderie de Malte de 1313 au 4e quart 18e ; actuellement château ; chapelle édifiée vers 1160 ; logis reconstruit et fortifié en 1469 pour Jean de Bridiers commandeur ; fossé, pont-levis et dépendances détruits au 4e quart 18e ; restauration importante au milieu 19e ; moulin édifié vers 1766 ; bâtiment accolé au 20e au mur sud de la chapelle.

On peut encore voir dans la chapelle quelques fresques de très bonnes qualitées.
Sources: Ministère de la Culture, base : Mérimée

Lieu-Dieu ou L'Hôpital de Fresne


1. Chef — Lieu-Dieu, autrement appelé L'Hôpital de Fresne, en Berry, ressort de Concressault, arrondissement de Sancerre, diocèse de Bourges, à une demi-lieue dudit Concressault, à 4 lieues de Gignand et à 2 lieues d'Aubigny-ville.


Hôpital de Fresne
Hôpital de Fresne — Sources: Bnf-Mistral


1. Annexe — La Métairie du Chef


Avec 2 moulins — revenus 510 livres.

2. Annexe — La Métairie de la Bergerie


Département: Cher, Arrondissement: Vierzon, Canton: Argent-sur-Sauldre, Commune: Blancafort — 18


Hôpital de la Bergerie
Localisation: Hôpital de la Bergerie


A une demi-lieue du chef, à moitieé fruits — revenus 333 livres.

2. Membre — Bribon


Département: Loiret, Arrondissement: Orléans (avant 1926, Gien), Canton: Sully-sur-Loire, Commune: Saint-Florent — 45


Hôpital de Bribon
Localisation: Hôpital de Bribon


En Sologne, de nos jours, Le Petit et le Grand Bribon, diocèse d'Orléans, à 4 lieues du chef, à 2 lieues de Suny — revenus 112 livres.

1. Annexe — Saint-Brisson


Département: Loiret, Arrondissement: Montargis, Canton: Gien, Commune: Saint-Brisson-sur-Loire — 45


Hôpital de Saint-Brisson
Localisation: Hôpital de Saint-Brisson


Dit le Bourigaulx, (Peut-être les Rigaults, proche de Saint-Firmin-sur-Loire), à 4 lieues du chef.

Commandeur: Philibert du Saillant, état de la commanderie de 1745.
Sources: Léopold Niepce — Le Grand-Prieuré d'Auvergne — Lyon, 1883

Lieu-Dieu-du-Frene ou l'Hôpital


Département: Cher, Arrondissement: Vierzon, Cnaton: Argent-sur-Sauldre - 18


Domus Hospitalis Hôpital
Domus Hospitalis Hôpital


— Commanderie appartenant aux chapelains ou frères servants dans la paroisse de Blancafort dépendant du Grand Prieuré d'Auvergne.
Sources: Dictionnaire Topographique du département du Cher, par Hippolyte Boyer. Paris Imprimerie Nationnale M. DCCCC. XXVI


Ligonne   (63)

Commanderie de Ligonne
Département: Puy-de-Dôme, Arrondissement et Canton: Ambert, Commune: Champétières - 63


Domus Hospitalis Ligonne
Domus Hospitalis Ligonne


La commanderie de Ligonne des Hospitaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem est marquée comme telle sur les cartes de Cassini. Elle était à l’origine composée, en plus de la maison du commandeur, d’une chapelle et d’un vaste domaine terrien.
Le commandeur de Ligonnes percevait le cens (1).
Elle deviendra par la suite un membre de la commanderie de Courtesserre au sein du grand prieuré d’Auvergne avec les commanderies de Tallende, de Vivic, de Chantadu, de Chambon, de Saint-Jean de Billon et de Ferreyrol (1, 2, 3)
1. Léopold Niepce, Le grand-prieuré d’Auvergne, Ordre de Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, Lyon, Henri Georg, 1883, p. 299
2. Archives nationales K. 49. 6. n° 4. 16e peau, Lettre de M. Augustin Chassaing du 10 janvier 1883.
3. Département du Rhône, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, série H.1. XVIIIe siècle in-folio, papier, 3 et 429 feuillets, p. 1


Ambert
Pour bien comprendre toute l’influence salutaire que ces hommes de Dieu devaient exercer sur les chrétiens du Livradois, nous allons examiner tour à tour leur établissement, leurs ressources, leurs constitutions et leurs attributions.
Les prêtres de Saint-Jean comptaient, parmi leurs nombreux privilèges, « celui de présider, depuis un temps immémorial, à toutes les cérémonies de l’Eglise et de prélever tous les droits curiaux, le jour de la fête de saint Austremoine (1). »
1. Prêtres communalistes. — Procurations pour le consulat d’Ambert.

L’organisation religieuse de nos montagnes ne se révèle dans l’histoire qu’à partir du IXe siècle. Les plus vieux titres à ce sujet, datés de 850 et 909, « nous disent que les comtes d’Auvergne et de Boulogne, alors seigneurs de la majeure partie du Livradois, arrière-fief du Révérend Père en Dieu, évesque de Clermont, à cause de son château de Mozun, en icelui territoire, rendaient de bons et agréables offices au Saint-Siège. »
Et plus loin on ajoute : « Lesdits comtes employèrent leurs biens patrimoniaux à établir monastères, commanderies et aultres maisons de dévotion ; et, entre icelles, le prieuré de Chaumont, et aussi, dans le plat pays, la vénérable communauté des prestres et des serviteurs de l’église dudit Ambert (1). » Il y a « prestres et des serviteurs » pour distinguer les curés et vicaires des autres prêtres auxiliaires.
1. Nous n’avons qu’une copie manuscrite de ces deux titres réunis dans le même parchemin. BNF

Le retentissement donné à ces événements extraordinaires avait eu pour premier résultat de communiquer dans nos montagnes un élan admirable à tous les pieux Servites de la Mère de Dieu ; tant il est vrai qu’une intervention surnaturelle se produit toujours avec ce cachet d’authenticité, la fécondité des œuvres. Jusqu’alors, les Ambertois étaient fiers de montrer à l’étranger les restes d’un château, la maison des Templiers, la magnifique Église paroissiale, le couvent des Récollets, établi en 1619 (1).
1. Cet ancien couvent est aujourd’hui (1874), un hôpital en pleine prospérité et desservi par les religieuses du Bon-Pasteur.
Sources : Desribes, Emmanuel (abbé). Histoire de l’église d’Ambert en Livradois ; suivie d’une Notice sur Notre-Dame de Layre. Clermont-Ferrand 1874 BNF

Commanderie de Courteserre
— Chapelle « toute carrelée et voultée et peinte de jaulne, bleu et rouge », château flanqué de tours, entouré de fossés, granges, métairie, étables, jardin, pré du Verdier, terres de « La Moyenda, du Grand-Champ, bois de l’Hospital, moulin, terres du Grand Estang, pré de La Prada », Rentes, justice.
— Membre de « Chantaduc » : bâtiments ruinés ; prés de « Soubz-la-Maison, de Cyba, (?) de Fontmargny ; terres du Champ du Suet (?), de Dernier la Maison, Soubz le Pré, le Champ del Bost, de La Platta », Rentes.
— Annexe de Vivit : terres « de La Prada de Courteserre, de La Talliade ; pré de La Font », rentes.
— Membre de « Ligonne » : chapelle, maison, grange brûlée « lorsque le feu sieur de Nemours mit le siège devant la ville d’Ambel », domaine en prés et terres, rentes.
— Membre du « Temple-de-St-Jean-de-Tallandes » : chapelle, maison avec tours carrées ; terres à « Pallanches, à la Bastarsas, prés Gazanet, Gravier, du Beaupère, à Massaigne », vigne. Rentes.
— Membre de « St-Jean-de-Billion » : chapelle et maison au quartier de la Chaussée St Loup, dîmes, rentes.
— Membre de « Ferréroles » : chapelle et bâtiments ruinés ; pré de La Prade, terre de La Vigne Vieille, bois du Commandeur, dîme, rentes, justice.
— Membre du Chambon : chapelle sous le double vocable de St Jean-Baptiste et de St Georges « estant toute peinte et escartellée à carreaulx longs de couleurs jaune, rouge et noir » ; ruines des bâtiments brûlés « au temps des guerres », domaine autour des bâtiments, terres à « Chaulat, Vignolon ; prés du Chambon, de Lubère, de La Fontenylle, les prés de la Commanderie au terroir du Breul » ; dîmes, rentes.
Importance matérielle : Petit in-folio, papier, 1020 feuillets. Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon.
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Sources : Archives départementales et métropolitaines Ordre de Malte 48h1-48h3432. 1113-1793. BNF


Lihons   (80)

Département: Somme, Arrondissement: Péronne, Canton: Chaulnes - 80


Domus Hospitalis Lihons
Domus Hospitalis Lihons


Ce malheureux pays ne devait pas avoir le temps de se remettre de toutes ces terribles secousses arrivées coup sur coup. La guerre du Bien Public lui valut de nouveaux ravages. Encore en 1468, frère Bertrand de Cluys, « de la sainte maison de l'ospital Saint-Jehan de Jérusalem, humble prieur de l'Ospital en France et commandeur des baillies et commanderies de Flandres, Haultavesne, Esterpigny et le Temple de Paris », baillait à cens pour 59 ans à honorable homme Colart le Rendu, bourgeois d'Amiens, une maison appartenant à la commanderie d'Eterpigny près de Péronne, sise à Lihons « appellée le maison du Temple ; laquelle par fortune de feu dont ladite ville a esté en général tout ou la plus grant partie foulée et traveillie, est demourée en totalle ruyne et démolition, et tellement que de longtemps elle n'a esté de nul ou de très petit prouffit à noz prédécesseurs ne à nous jusques à cy », avec tous les « prouffis, émolumens tant de dismes, terres labourables, séans à Beaufort (6) et ailleurs appartenans à nostre dicte maison, sauf la justice, fiefs et reliefs de fiefs, moyennant 25 livres p., de cens annuel, à la charge de la réédifier jusqu'à concurrence de 350 francs pour la première fois, dont il sera tenu de produire les quittances de ceux qui auront fait lesdits travaux, et de l'entretenir en bon et suffisant état jusqu'à l'expiration desdites cinquante-neuf années, et autres charges (7).

Cet acte est le seul témoin que nous possédions de l'existence à Lihons d'une ancienne maison de Templiers réunie la commanderie d'Hospitaliers d'Eterpigny après la suppression de l'ordre du Temple (8).
6. Beaufort-en-Santerre, Somme, canton de Rosières.
7. Paris, 14 juin 1468. Archives Nationales, S 5222. (Copie due à l'obligeance de M. Léon Mirot, archiviste aux Archives Nationales).
8. C'est le seul cité par Monnier (Les commanderies du grand prieuré de France, page 569), qui ne donne pas d'autre renseignement sur cette maison, sinon qu'elle se trouvait « au nord du chemin de Lihons à Chaulnes, aboutissant à celui de Lihons à Beaufort »

Sources : Notices par Ms: ENLART, DES FORTS, RODIÈRE, RÉGNIER, DURAND. La Picardie historique et monumentale. Tome VI, page 82 à 86. Arrondissement de Péronne, Amiens et Paris 1923-1931 - BNF


Livière   (11)

Département: Aude, Arrondissement et Cantons: Narbonne - 11


Domus Hospitalis Livière
Domus Hospitalis Livière


Au terroir de Livière (Livoria), (près de Montlaurès) les droits de la Commanderie remontent en 1193, puisque l'Ordre y percevait un droit de lauzime. Dès 1300, il y percevait diverses censives de quatre setiers de froment ou huit sols tournois, d'une quartière de froment pour chaque mojade. A ce terroir se rapportent tout ou partie des tènements mentionnés dans les documents : à la Salanche (à las faises del Salans) al Roussel, al Gazanache, à la Bastide de Bognago (Bougna) (1).
1. Narbonne, Inventaire archives de Saint-Jean, II, 14 ; III, 8, 14, 18, 19 ; V. 1, 5 et 9. Le tènement appelé en Livière al Mantella était en 1619 attribué par Messieurs les Trésoriers de France au domaine royal.
Voyer Archives Favatier, Senty notaire à Narbonne, 12e liasse, n° 25.


D'après le numéro 12 de la layette VII (1275), les biens dont le Commandeur jouissait encore au terroir de Livière consistaient entre autres en « une condamine contenant quatre-vingt séterés et autres pièces de terre » ; nous avons vu ci-dessus que cette condamine dépendant de Montlaurès avait été cédée au vicomte Ayméric en 1367.
Si nous passons sur la rive gauche de l'Aude, aujourd'hui Canal de la Robine, nous rencontrons encore des possessions et des droits de l'Ordre de Saint-Jean.
Sources : Abbé Sabarthès. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, tome VII. Carcassonne 1894. - BNF


Loc'h (Le)   (22)

Domus Hospitalis Le Loc'h
Département Côtes-d'Armor, Arrondissement Guingamp, Canton: Callac, Commune: Maël-Pestivien — 22


Domus Hospitalis Le Loc'h
Domus Hospitalis Le Loc'h


La charte de 1160 donnée en faveur des Chevaliers Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, mentionne l'aumônerie de Maël et du Loc'h « Eleemosina de Maël et Luc'h. » Il s'agit ici de l'Hôpital du Loc'h ou du Loc'h — comme on dit maintenant — situé dans la paroisse de Maël-Pestivien, au diocèse de Cornouaille.

Le chef-lieu du membre de Maël et Loc'h était le bourg du Loc'h, trêve de Maël-Pestivien.
C'est aujourd'hui un simple village bâti au milieu d'énormes blocs erratiques, dans un paysage des plus sauvages et au bord d'un pittoresque étang; il appartient maintenant à la paroisse de Peumerit-Quintin.

Les commandeurs avaient « haulte, moyenne et basse justice exercée audit bourg du Louch le lundy de chaque semaine ; plus le droit de présenter un curé ou vicaire pour desservir l'église tréviale du Loc'h. » Seigneurs temporels et spirituels du Loc'h, ils y possédaient à l'origine un manoir dont les « vieilles mazières qu'on dit avoir esté anciennement un chasteau » sont signalées dans le procès-verbal de la visite faite en 1617. Aujourd'hui encore, on retrouve « les ruines de l'aumônerie du Loc'h en très petit appareil, situées au sommet d'une motte de terre entourée d'un étang. »

A côté des derniers débris de cette demeure primitive des Hospitaliers, se trouvait la chapelle Saint-Thomas, leur appartenant aussi, mais également tombée en ruines avant 1617. Relevé toutefois au XVIIe siècle, ce petit sanctuaire présentait en 1720 le blason de l'Ordre de Malte sculpté sur sa façade, et renfermait les statues vénérées de saint-Thomas et de saint Cado.

Comme à la Feuillée, un bois futaie ombrageait l'église et le bourg du Loc'h. Cette église — devenue de nos jours chapelle frairienne — est dédiée à saint Jean et en forme de croix latine. C'est un édifice en grande partie du XVe siècle, mais conservant quelques débris de sa construction primitive au XIIe, « notamment deux piliers qui soutiennent le porche, une lancette dans le collatéral sud, et un maître autel formé d'une table de pierre reposant sur deux petits piliers. » Au réseau de la principale vitre, on retrouve les armoiries des sires de Rostrenen et de Quelen; dans un débris de la verrière placée au-dessus de l'autel du transept septentrional, on lit encore: « L'an mil IIIIcc IIIIxx XVI (1490), fust faict cet aultier et chapelle. » Enfin, dans le cimetière s'élève un intéressant calvaire du XVIe siècle.

« De ladite église tréviale Saint-Jean du Loc'h — dit la déclaration de 1697 — le commandeur (de la Feuillée) est seigneur fondateur et luy appartiennent les oblations, prières nominales, escussons, enfeu et escabaux, aucun aultre seineur n'y ayant droit, ladite église et son cimetière étant bornée des terres de la Commanderie. »
Outre leur manoir et ses deux chapelles, les commandeurs possédaient au Loc'h des jardins, un étang et un moulin.

Maël-Pestivien



Domus hospitalis Maël-Pestivien
Domus Hospitalis Maël-Pestivien


A Maël-Pestivien, l'église paroissiale, dédiée à Saint-Laurent, dépendait également de la commanderie, aussi bien que le presbytère sis au village de Kersimon ; le commandeur prétendait même présenter le recteur.
L'Ordre de Malte possédait encore dans cette paroisse deux autres chapelles: Saint-Jean et Saint-Pierre de Kerismaël appelée aussi la Vieille-Eglise — et Saint-Jean de Locmaria, près du village de Coëtmaël. Dans ces deux chapelles, on voyait en 1720 les armoiries du commandeur de Sesmisons et les statues de Notre-Dame et de Saint-Jean. En 1617, dom Jean Le Gal desservait la chapelle de Locmaria, tombée en ruines aujourd'hui.

moulin du Blavet



Domus hospitalis moulin du Blavet
Domus Hospitalis moulin du Blavet


Le commandeur de la Feuillée jouissait, par indivis avec le seigneur de Couvran, du moulin du Blavet en Maël-Pestivien. De lui seul relevaient en cette paroisse vingt villages au moins et environ quatre-vingt tenues. Aussi était-il tenu de payer chaque année au roi, entre les mains de son sénéchal de Carhaix, en la trêve du Loc'h, « à la Saint-Michel-Montgargan 5 sols monnoye, et le premier jour d'aoust la chefferente des choses qui suivent, scavoir:
2 quartes de vin; 8 denrées de pain; 1 quartier de mouton; 2 chappeaulx de paille et 2 faucilles neuves. » Il était en plus tenu de faire dire une messe « chacune sepmaine et chacun lundy audit tref du Loc'h. »

Le membre de la Magdeleine en la paroisse de Kergrist-Moëlou dépendait aussi du Loc'h. Les Hospitaliers avaient là une chapelle entourée de bois touffus et de vieilles rabines ; sainte Magdeleine et saint Jean étaient les patrons de ce sanctuaire. Trois villages voisins, dont un nommé le Croisty et quatorze tenues appartenaient également à l'Ordre do Malte.

Burtulet


Département Côtes-d'Armor, Arrondissement Guingamp, Canton: Canton: Callac - 22


Domus Hospitalis Burtulet
Domus Hospitalis Burtulet


Les Chevaliers Hospitaliers avaient encore dans la paroisse de Saint-Servais, un village nommé Burtulet, avec une chapelle signalée en 1697. Il est à remarquer qu'à cette époque la Magdeleine de Kergrist et Burtulet sont dits formellement dépendre du membre du Loc'h ; néanmoins en 1540 le commandeur de Quimper avait rendu aveu pour ces deux établissements ; ce qui prouve une fois de plus qu'on rattachait facilement les biens de l'Ordre tantôt à un membre et tantôt à un autre.
La chapelle de Burtulet existe encore, pittoresquement assise dans les montagnes ; c'est un joli petit édifice du XVIe siècle.

La déclaration de 1697 mentionne enfin, dans la paroisse de Plusquellec, une dime appartenant au commandeur de Saint-Jean du Loc'h.
Sources: Guillotin de Corson (Abbé) — Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bretagne — Nantes — Librairie Ancienne et Moderne L. Durange — 1902


Loeze   (01)

Domus Hospitalis Loëze
Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Bâgé-le-Châtel, Commune: Bâgé-la-Ville — 01


Domus Hospitalis Loëze
Domus Hospitalis Loëze


— De Luasi, Luase, Luayse, Luaise, Loëse.
— Fief avec maison-forte, moyenne et basse justice, possédé originairement par des gentilshommes qui en portaient le nom de leur famille était Jeoffroy de Loëze, vivant à la fin du XIIe siècle, Euvrard de Loëze, qui vendit aux hospitaliers d'Epaisse un mas et les prés de Teyssonnière, du consentement de Clémence, sa femme, et de ses enfants, Béatrix de Loëze, domicella, qui donna, en 1238, à la même maison d'Epaisse, sa dîme de la paroisse de Saint-Genis, et Pierre de Loëze, chevalier, qui reçut, en 1304, d'Ame IV, comte de Savoie, confirmation de la moyenne et basse justice sur ses hommes.

Teyssonnière



Domus Hospitalis Teyssonnière
Domus Hospitalis Teyssonnière


Archives du Rhône, fonds de Malte, titres de Laumusse et Epaisse.
Topographie historique du département de l'Ain, ou Notices sur les communes, les hameaux, les paroisses, les abbayes, les prieurés, les monastères, accompagnée d'un précis de l'histoire du département depuis les temps les plus reculés jusqu'à la Révolution. Par Guigue, Marie-Claude. Editeurs: Gromier ainé (Bourg-en-Bresse), A. Brun (Lyon), Dumoulin (Paris) 1873.


Loges (Les)   (78)

Domus Hospitalis des Loges ou Les Loges-en-Josas
Département: Yvelines, Arrondissement: Versailles, Canton: Versailles-Sud, commune: Les Loges-en-Josas — 78


Hôpital des Loges
Domus Hospitalis les Loges


L'Hôpital des Loges touchait au parc du château de Versailles. La route de Port-Royal à Paris passait devant la porte de la ferme. Ce petit domaine, qui ne comptait au siècle dernier qu'une trentaine d'arpents de terre, en avait beaucoup plus à la fin du XIIe siècle, lorsque Walleran Vestrion, par des lettres d'Emery, archidiacre de Paris, du mois d'avril 1199, confirma aux frères de l'Hôpital la libre possession de ce qu'ils avaient aux Loges, « apud Loges », en amortissant les biens qui relevaient de son fief, et en leur abandonnant tout droit de justice et de seigneurie.

Le fief des Loges rapportait, en 1356, cinq muids de grain ; en 1757, 750 livres ; en 1783, 1590 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Longecourt   (01)

Domus Hospitalis Longecour
Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Bâgé-le-Châtel —, hameau: Dommartin - 01


Domus Hospitalis Longecour
Domus Hospitalis Longecour


— Tradimus Longuam Curtem.
— Ce village est fort ancien, vers 920, les exécuteurs testamentaires de la comtesse Ingelberge le remirent à l'abbaye de Cluni.
— Au XIIIe siècle, il passa, je n'ai pu savoir comment, aux hospitaliers d'Epaisse, qui en possédaient toutes les dîmes.
Les fonds leur appartenaient.
— Les habitants étaient taillables et corvéables.
— Archives du Rhône, Inventaire de Laumusse, fº 44 et 51 et titres de Malte.
Topographie historique du département de l'Ain, ou Notices sur les communes, les hameaux, les paroisses, les abbayes, les prieurés, les monastères, accompagnée d'un précis de l'histoire du département depuis les temps les plus reculés jusqu'à la Révolution. Par Guigue, Marie-Claude. Editeurs: Gromier ainé (Bourg-en-Bresse), A. Brun (Lyon), Dumoulin (Paris) 1873.

Longecour, hameau commune de Dommartin
— Villa de Lunga Curia, 1359 (Archives de l'Ain, H 852, folio 33 r°)
— Longicort, 1401 (Archives de la Côte-d'Or, B 557, table)
— Longecort, 1636 (Archives de l'Ain, H 863, table)
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Ain, rédigé par M. Edouard Philipon. Paris, Imprimerie Nationale MDCCCCXI.


Lormeteau   (36)

Commanderie de L'Ormeteau
Département: Indre, Arrondissement et Canton: Issoudun-Nord, commune: Reuilly — 36


Commanderie de L'Ormeteau
Commanderie de L'Ormeteau


Le premier commandeur de L'Ormeteau de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem paraît avoir été Frère Giraud que l'on trouve en 1328 qualifié « Honestus vir rector seu preceptor domus de Ulmo Thiaudi. »
Cette qualification modeste comme aussi celle de son successeur Hugues de la Tour « humble commandeur de Lormetiault », indiquent en ce temps-là un véritable détachement des vanités de ce monde. Plus tard, les commandeurs furent qualifiés dans les actes « noble et religieuse personne » ou « noble seigneur », puis enfin « Illustrissime seigneur. » Autre temps, autres moeurs. Le Grand-Maître lui-même, qui, dans les bulles, a conservé la formule « humble maître de la sainte maison de l'Hôpital de Jérusalem », est qualifié dans le monde « Prince et Altesse éminentissime. »

Les Archives de l'Indre contiennent beaucoup d'actes concernant les serfs de la Commanderie au XVe siècle.
Ces documents sont extrêmement intéressants et confirment ce que j'ai dit ailleurs sur le servage qui n'était plus alors et n'a du reste jamais été cette sorte d'esclavage que l'on se figure généralement.
On trouvera in extenso, aux pièces justificatives, un acte qui décrit les devoirs et les redevances des serfs de la Commanderie. C'est en somme la taille et la mortaille; les serfs doivent à la fête de la Nativité de Saint-Jean-Baptiste une livre de cire neuve bonne et recevable, et les femmes deux deniers de commande. Et quand ils vont de vie à trépassement, tant les hommes que les femmes, cinq sols ou le gage au choix du seigneur Commandeur, et s'ils n'ont pas « hoirs descendants de leur corps » le dit Commandeur hérite de leurs biens, meubles et immeubles. Les hommes de La Rochegayne doivent trois bians (corvées) l'un, en mars, mai et septembre, « chacun de leur corps et de leur effort de boeufs, chevaux et charrois. »

On trouve aux Archives de l'Indre de nombreux actes de partages de serfs entre le Commandeur de L'Ormeteau et les seigneurs voisins. J'en ai donné deux comme spécimens aux pièces justificatives. La première est un partage de 1457, entre très noble et puissant seigneur Monseigneur le comte de Boulogne et d'Auvergne et de très redoutée dame Jacquette du Peschin sa consorte, seigneur et dame de Levroux et de Bouges (Jean V, seigneur de la Tour, qui hérita de sa mère Marie d'Auvergne, du comté d'Auvergne et de Boulogne), et noble homme Messire Jehan de Marcenac, commandeur de L'Ormeteau. L'autre, de 1480, est un partage entre Antoine Le Clerc, écuyer, seigneur de Muhen, Guillaume d'Alogny, seigneur de Rochefort et le Grand-Prieur d'Auvergne, à cause de sa commanderie de L'Ormeteau. Elle est curieuse en ce qu'on voit figurer parmi les serfs Messire Jehan Cathelinot, « prêtre. » J'ai déjà fait pareille constatation à Lespinat (commanderie de Villefranche-sur-Cher). On voit par là ce qu'était le servage au XVe siècle; bien que serf, un prêtre pouvait arriver à tout, même à la tiare.

Un acte de 1493 nous montre, fait caractéristique, des hommes libres sortant d'un lieu franc et privilégié qui se donnent comme « aubains » (étrangers) au Commandeur de L'Ormeteau « et seront dorénavant à la coutume des autres serfs du Temple de Châteauroux »; ceci est extrêmement curieux, et à l'appui de ma thèse.
On voit aussi au registre des minutes notariées du Temple de Châteauroux, Jeanne Bérault, de la paroisse de Chambon, qui « s'est avouée être femme du Commandeur de L'Ormeteau frère Antoine Cotet, aux us et coutumes des autres femmes que le dit Commandeur a en la baronnie de Châteauroux, et a baillé deux deniers de commande. »
On voit enfin dans ce registre figurer des hommes francs et femmes franches, qui font aveu au Commandeur de L'Ormeteau. Ceux-là paient comme les serfs deux deniers de commande en signe du dit aveu.

Nous allons maintenant étudier en détail la Commanderie de L'Ormeteau, qui se composait ainsi:
I. Chef. L'Ormeteau
Château et dépendances, domaine de Villepruère.

II. Membres. — La Motte
Département: Cher, Arrondissement: Vierzon, Canton: Mehun-sur-Yèvre, Commune: Preuilly - 18


Domus Hospitalis La Motte
Domus Hospitalis La Motte


En la paroisse de Preuilly
II. Membres. — Le Chambon
Département: Indre, Arrondissement et Canton: Issoudun, Commune: Migny - 36


Domus Hospitalis Le Chambon
Domus Hospitalis Le Chambon


En la paroisse de Sainte-Lizaigne.

III. Membre. — Le Temple
A Châteauroux, maison du Temple.

I. — Le Chef
Chose bien rare, le château de la Commanderie existe encore, et de plus, est habité: c'est dire qu'il a été restauré et retouché pour satisfaire aux goûts modernes; mais extérieurement toutefois, il conserve en partie son aspect archaïque.

On peut en attribuer la construction tout au moins au milieu du XVe siècle, à en juger par les armoiries du commandeur de Marcenac qui figurent au-dessus de la porte d'entrée (1446-1457), ainsi que d'autres écussons portant les armes du roi et celles de la Religion, c'est-à-dire de l'Ordre: de gueules à la croix d'argent.
Une visite de 1614 décrit le château qui était entouré de fossés, avec pont-levis et planchette, et d'abord:
« La chapelle, dans le château où se voit un retable du Sépulcre de Notre-Seigneur et l'image de saint Jean relevée en bosse. Les vitraux portent l'image de saint Nicolas et les armoiries de divers commandeurs. Dans une tour ronde, il y a une prison voûtée, et au-dessous de la dite prison il y a une autre prison voûtée, n'y ayant qu'un trou pour y descendre avec une corde, qui est le cachot pour les criminels. » (Il existait pareille prison à la commanderie des Bordes).

En 1429 les Anglais occupaient L'Ormeteau, Ardelon et Mennetou, et de là pillaient le pays sans rémission. A ce propos le bailly de Berry réunit à Issoudun des députés des villes voisines, parmi lesquelles Vierzon, et le 9 septembre 1429, il fut décidé qu'on paierait au capitaine anglais qui commandait les troupes de ces trois châteaux une somme de cent écus d'or, moyennant quoi il se retirerait du pays.

En 1589, L'Ormeteau eut à subir une autre occupation mais cette fois les envahisseurs étaient des Français.
Les Archives de l'Indre conservent un très curieux procès-verbal dressé le 6 novembre 1590 par Claude Dorsanne, lieutenant civil et criminel au siège présidial d'Issoudun, à la requête de noble et religieuse personne messire Edmond de Chaste, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, commandeur de L'Ormeteau, gouverneur et lieutenant-général pour le roi de la ville de Dieppe, à l'effet de constater par audition de témoins, les exactions commises par les troupes de Claude de La Châtre qui y séjournèrent pendant près d'une année.

Ce procès-verbal nous donne un aperçu pittoresque de ce que fut la guerre de la Ligue dans notre pays. Il est facile de comprendre l'intérêt qu'avait le Commandeur de L'Ormeteau à faire constater le pillage effréné de sa commanderie, pillage qui portait sur trois années de récoltes de blés et de vins accumulées dans ses greniers et dans ses caves. J'ai expliqué en effet dans la première partie de cette étude sur les Commanderies du Berry, que les commandeurs devaient chaque année envoyer à Malte, sous le nom de « responsions », une somme basée sur le revenu net de la Commanderie et aussi payer des droits au roi; or les revenus de la Commanderie de L'Ormeteau ayant été annihilés par les désastres de la guerre, les « responsions » devaient naturellement en subir le contrecoup. De là le besoin d'une pièce officielle de constat, de là le procès-verbal dont je vais analyser les principales dépositions.

Le premier témoin entendu, Antoine Brasdefer, écuyer, seigneur de Château-Gaillard, homme d'armes de la compagnie de M. de Montigny, en garnison à Issoudun, dit entre autres choses être mémoratif que le seigneur de La Châtre faisant mener le canon par le pays pour prendre les places et châteaux qu'il avait en volonté, assisté de troupes tant de cheval que de pied, ayant pris quelques châteaux, on fut contraint de lui délaisser le chastel de L'Ormeteau, de crainte qu'il y fit mener le canon. M. de La Châtre envoya le capitaine Durbois pour y commander, au mois de septembre 1589. Il y avait grande quantité de blés et vins qui avaient été serrés et amassés par le receveur, tellement que tous les greniers étaient pleins, et pense qu'il y avait bien deux cents muids, y étant tous les blés de deux années de revenus de la dite Commanderie, arrérages et restants d'autres précédentes années; il y avait aussi grande quantité de vin, et bien en tout dix-sept ou dix-huit tonneaux comme le témoin dit savoir, pour avoir été souventes fois au dit lieu où il fréquentait; lequel lieu a été détenu par ceux du maréchal de La Châtre jusqu'au mois de mai dernier que le sieur d'Arquian fit sortir les canons de cette ville pour recouvrer les places desquelles ceux qui se sont élevés contre le roi s'étaient emparés.

Sortant de la dite place de L'Ormeteau, ils emportèrent les meubles les plus exquis, même une grande et belle custode qu'on y gardait fort soigneusement, que lui témoin ne peut juger certainement de quoi elle était, mais selon son jugement elle était d'argent doré et l'un des plus beaux reliquaires qui se puissent voir, étant de valeur, à son jugement, de plus de cinq cents écus, ayant été d'autrefois donnée en présent au sieur des Réaulx, lors commandeur de la dite Commanderie, par une reine d'Angleterre, ainsi que lui déposant a toujours ouï-dire.
Tels sont les principaux passages de la déposition de ce premier témoin.

Celui qui vint ensuite, Eusèbe de Boisragot, qui fut envoyé pour commander à L'Ormeteau par d'Arquian, quand les envahisseurs eurent quitté la Commanderie, raconte les mêmes faits et ajoute des détails pittoresques: « il ne trouva de commodités quelconques, non pas même d'ustensiles de maison, laquelle ils avaient tellement dépouillée qu'ils n'en avaient pas laissé d'entiers, sinon quelques châlits pour la plupart rompus, et qu'il fut contraint de faire ramasser les plume des lits pour se coucher, lui et ceux qu'il avait avec lui. »

Pierre Grandmont, valet de chambre du roi, qui dépose ensuite, dit qu'au moment de l'agression il se trouvait à L'Ormeteau, depuis plusieurs mois déjà, s'y étant réfugié parce qu'en ces temps de guerre sa maison de Lazenay n'était pas lieu sûr. Il se trouvait donc là lorsque M. de La Châtre s'en vint devant le château, et nous le montre sous un jour imprévu d'humoriste, plaisantant volontiers en matière sérieuse. La scène est charmante: le sieur Mercier, receveur de la Commanderie, qui en avait la garde, se présente au Maréchal et lui observe que le château n'est point belligérant, appartenant à l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, et qu'il est prié de considérer la Commanderie comme pays neutre. Mais le Maréchal qui savait fort bien que si le château n'était pas belligérant, son propriétaire tenait pour le roi à Dieppe, répondit qu'il voulait entrer et occuper la place. Et si vous ne voulez pas m'ouvrir les portes, ajouta-t-il, j'en ai les clefs. Et il montrait ses canons. Le sieur Mercier trouva sans doute que M. de la Châtre avait bien de l'esprit et n'insista pas. Il ouvrit les portes et le capitaine Durbois s'installa avec sa compagnie.

Michel Taureau, marchand à Issoudun, et Pierre Lebeau, laboureur disent que les gens de M. de La Châtre firent vendre les blés et les vins à Bourges et ailleurs, firent pêcher les étangs et vendre le poisson.
Ils requirent les charrettes du village pour emmener les meubles, parmi lesquels se trouvait le coffre qui renfermait la précieuse custode. Tous les ustensiles de ménage et la vaisselle furent emportés, et il n'est pas jusqu'aux fèves et aux haricots qu'ils firent mettre dans des caisses et qu'ils expédièrent à Bourges.

Les témoins qui suivent sont des fermiers de la Commanderie; ils racontent qu'on leur fit payer le terme de la Saint-Michel, et que non contents de ces exactions les ligueurs mirent plusieurs d'entre eux en prison, exigeant d'eux une rançon, et que ceux-ci, ne pouvant la payer, restèrent emprisonnés jusqu'à l'arrivée de M. d'Arquian.

Le dernier témoin entendu fut le fermier de Chambon, le plus important domaine de la Commanderie où l'on récoltait par année dix à douze muids de blé. Lui aussi fut emprisonné, et de plus on incendia ses étables et sa grange; il perdit quatre chevaux de labour et toutes ses semences, si bien que ruiné il n'avait nul moyen de payer son accense.

On ne sait quels avantages le Commandeur de Chaste retira de ce procès-verbal, mais il dut vraisemblablement être déchargé, cette année-là, de ses « responsions. »

Le 16 mai 1595, à la requête du même Commandeur qualifié « vice-amiral de France, gouverneur et lieutenant-général pour le roi en la ville Chastel et citadelle de Dieppe » il fut fait une visite de la Commanderie.
Le mobilier reconstitué était plus que modeste, le Commandeur n'y résidant pas. Cette visite nous apprend que toutes les tours étaient munies de canonnières; les courtines aussi étaient munies de canonnières avec corbeaux et mâchicoulis. La salle basse, pavée de dalles, avait une cheminée de pierre avec des armoiries sculptées. Un escalier de pierre montait aux chambres hautes au nombre de huit, dont une appelée paradis et une autre la chambre aux dames. Les chambres des tours étaient voûtées « en pierres menues. »

Dans la grande salle, les verrières portaient les armes de la Religion et celles de différents commandeurs.
Le pont-levis et la planchette étaient en bon état. Le portail qui soutenait le pont-levis était en pierre taillée et portait cinq écussons entre les deux flèches du pont. Dans la cour, pavée de petits pavés blancs était une citerne. Les toitures avaient été réparées très sommairement, aussi: « les eaux du ciel tombaient par le dedans de la chapelle et des bâtiments. »

Dans la chapelle, un crucifix argenté, un ciboire en cuivre doré, un calice en étain avec sa platière et deux « vinaiguières » aussi d'étain avaient remplacé les riches ornements, la custode et le reliquaire donnés par la reine d'Angleterre.

Sur l'autel un tableau de bois représentait « dépeinte la sépulture de Notre-Seigneur. »
A droite et à gauche se trouvaient d'un côté « l'image de saint Jean en bois, au bas duquel sont les armes du Seigneur Commandeur », de l'autre, « une image de Notre-Dame aussi en bois. »

Devant l'autel était « un parement en velours gris, ayant par le milieu une croix de satin blanc, et par le bas un écusson où il y a un lion rampant. »

Vient ensuite la description du mobilier, fort modeste, je le répète, et qui se ressentait encore cruellement du séjour des soldats de La Châtre. Dans les cheminées on voyait des landiers dépareillés, avec ou sans chaufferette. Les meubles en noyer ou chêne, les châlits à quenouilles « faites en tournerie », garnis en tapisserie de Felletin.
Dans la cuisine les ustensiles rudimentaires, une grille à neuf bâtons, un crochet de fer « à tirer la chair du pot », un bassin lave-mains en cuivre, plats, écuelles, brocs, chopines, aiguières en étain. Enfin un râtelier de bois de chêne portait deux longues arquebuses à rouet, avec leur fourniment de corne, et deux arquebuses à mèche, « ayant chacune leur fourniment de guerre, l'un d'iceux ayant son pulvérin. »
Près du château était un vaste étang qui, suivant l'usage du pays, alimentait un moulin.

Les Archives de l'Indre conservent le très intéressant testament d'un Commandeur de L'Ormeteau en 1565, c'est celui de Gilbert des Serpents, bailli de Laugot, commandeur de L'Ormeteau et de Selles, ambassadeur de son ordre près le roi de France.
Ce testament d'un grand dignitaire de Malte mérite d'être étudié au point de vue des moeurs et usages de l'Ordre. En voici donc l'analyse: Le treizième jour de juin l'an mil cinq cent soixante-cinq, Gilbert des Serpents malade et alité chez son ami François de Mauvoisin, commandeur de Villefranche-sur-Cher, se sentant près de ses fins dernières, fit appeler le notaire de Romorantin, Agar, qui le trouva « en bon sens avis et mémoire, comme il appert par l'inspection de sa personne » et reçut l'expression de ses dernières volontés.

Le malade ordonne d'abord que « si Dieu fait son commandement de lui, il soit emporté au lieu de L'Ormeteau, et illec qu'il soit ensépulturé en l'église du dit lieu, et que la fosse en laquelle il sera enterré soit carrelée bien et honorablement. » Puis il ordonne de nombreuses messes: « pour le salut de sa pauvre âme le jour de son obit trois grand'messe à diacre et à sous-diacre, savoir est: l'une de Saint-Esprit, l'autre de Notre-Dame, et l'autre des trépassés; vêpres des morts, vigiles, laudes; et étant à la huitième autant; et au bout de l'an semblable service; et aussi jusqu'à quarante jours, à tous prêtres allant et venant messes basses, et tous les jours jusques à vingt une messe haute. »

Puis ce sont des libéralités « pour l'église et l'hôpital de Villefranche, pour les pauvres enfants orphelins, femmes et autres pauvres tant dans la paroisse de l'hôpital de Villefranche, que d'autres lieux, là où la nécessité le requierera, la somme de deux cents livres tournois pour être les premiers payés. »

Puis un legs touchant dans sa simplicité, dans son intimité, il donne à son ami et exécuteur testamentaire, François de Mauvoisin, qui l'héberge, deux robes (ce mot robe dans le langage du temps, signifie un habillement complet) à choisir parmi celles qu'il laissera après sa mort.

Il indemnise largement les serviteurs de la Commanderie de Villefranche, puis viennent ses propres serviteurs de tout ordre, aucun n'est oublié: à prudent homme Regnaud Permanchier, son secrétaire, trois cents écus d'or et un des ses chevaux; à Pierre Brasdefer, seigneur de Châteaugaillard étant de longtemps à son service, la somme de cent écus sol pour les services qu'il peut avoir faits au testateur en sa maison que autres lieux où ledit seigneur chevalier l'a voulu mander; à noble homme Bernard Bernasse, écuyer, seigneur du Bois, son serviteur, pour les bons et agréables services qu'il lui a faits la somme de cinquante écus sol avec son cheval reistre; à François Godefroy son argentier trente-cinq écus sol; à noble homme Frère Jacques de Blot, chevalier dudit Ordre, un cheval nommé Auvergnat avec les garnitures d'icelui; à Sébastien Le Maltier son serviteur, vingt écus sol outre ses gages; à André Dusau son palefrenier vingt livres tournois outre ses gages; à Jehan de la Chambre son serviteur vingt écus sol avec une paire de chausses; à Gilles Froment son cuisinier dix écus sol outre ses gages; à Antoine Grue son serviteur, vingt-cinq écus sol; à Pierre Fainton, son laquais, dix écus sol; à Frère Jacques Bausse, son serviteur « pour les services qu'il lui a faits durant sa maladie, tous et chacun les cens et profits d'iceux dû des terres des métairies de la Malebeterie, Pont-Bordas, le champ Gignaud, et outre ce que dessus la somme de sept vingt-cinq livres tournois. »
Le testateur n'oublie pas « Laurent Delaval, serviteur du seigneur de Vynier, dix écus sol pour la bonne amour qu'il a en lui. »

Enfin vient un legs qui étonnerait les médecins d'aujourd'hui: « à maître Gabriel de Campignolles, médecin demeurant en la ville de Romorantin, en sus qu'il soit payé de ses journées et vacations, par lui faites de son état de médecin, une grande robe de taffetas fourré qui est celle que le dit testateur a de présent sur lui. »

Et fut le dit testament fait et passé au lieu et château de la Commanderie de Villefranche, es présence de Frère François de Mauvoisin, chevalier susdit, maître Gabriel de Campignolles, médecin demeurant à Romorantin, messire Simon Bodin, prêtre, demeurant à l'hôpital susdit, Frère François Bardin, religieux de l'abbaye d'Olivet, et Guillaume Montifault, clerc, lesquels ont signé l'original du présent testament. Et quant au testateur, il a déclaré ne pouvoir signer à cause de sa maladie.
Le treizième jour de juin l'an de grâce mil cinq cent soixante-cinq.

Le malade trépassa le même jour, et le même jour aussi, fut dressé l'inventaire de tout ce que ce grand dignitaire de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem avait apporté de papiers, valeurs, argenterie, et effets dans sa villégiature chez son ami le Commandeur de Villefranche.

Voici cet inventaire:
Inventaire des biens meubles délaissés par le décès, mort et trépas de feu noble et religieuse personne Frère Gilbert des Serpents de Chotain, bailli de Langot, chevalier de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, commandeur de l'Ormeteau et de Selles, ambassadeur dudit Ordre vers le roi notre sire, iceux biens trouvés au château de la Commanderie de l'hôpital de Villefranche-sur-Cher, auquel lieu il a plu à Dieu le Créateur l'appeler.

Premièrement le 13e jour de juin 1565 a été trouvé en un coffre de bahu couvert de cuir fermant à clé les meubles qui s'ensuivent: un sac de toile auquel il y a plusieurs papiers, lettres missives et autres titres que le dit défunt de Langot faisait porter à Paris.
Item un livre couvert de parchemin auquel est l'état des serviteurs du dit défunt:
Item un autre petit sac de cuir auquel y a plusieurs titres et enseignements appartenant au dit chevalier.
Item a été trouvé en un petit coffre de cuivre fermant à clef une bourse de cuir le nombre de soixante et deux écus sol.
Item en une bourse jaune a été trouvé trois écus vieils, le tout remis en la dite bourse et coffre.
Plus en une bourse rouge a été trouvé quatre angelots.
Item six petits ducats à deux têtes remis en la dite bourse.
Item une fourrure de gris d'Aumusse.
Item une quittance signée Haultemain orfèvre à Paris montant la somme de onze cent dix sept livres dix huit sols que le dit Haultemain a confessé avoir reçu du dit défunt, du 11 février 1563.
Item un lit de camp garni tout à l'entour de damas-jaune changeant avec trois linceuls et couvertures de Catalogne.
Item une autre couverture rouge de taffetas avec une autre couverture de laine blanche et fournitures d'icelles.
Item un reistre en drap noir.
Item une malle qui se porte ordinairement sur les champs.
Item une housse de drap noir.
Item a été trouvé un autre coffre bahu auquel a été trouvé un bassin d'argent fait en forme émaillé.
Item une coupe d'argent vermeil doré avec son couvercle et étui.
Item une petite aiguière d'argent.
Item un coquemard d'argent.
Item une écuelle ovale aussi d'argent.
Item une chaufferette à mettre en réchaud aussi d'argent.
Item huit assiettes aussi d'argent.
Item deux salières d'argent.
Item une douzaine de cuillers d'argent.
Item six fourchettes d'argent.
Toutes les quelles susdites vaisselles sont marquées aux armoiries du dit défunt seigneur de Langot.
Plus un sac de toile auquel il a été trouvé vingt huit testons.
Item un sac de satin de Bruges auquel a été trouvé six chemises à l'usage du défunt.
Item deux paires de chaussettes de toile.
Item une boite de madré et un flacon de madré (sorte de matière dont on faisait les vaisseaux à boire — Du Cange) qui est à Monsieur le Grand Prieur de France.
Plus une robe à porter à cheval, de serge de Florence toute doublée de panne de soie, à bande de velours tout à l'entour, d'un grand demi pied.
Item un collet de maroquin noir fermé de houppes.
Item une mallette en velours noir en laquelle sont des chemises.
Item un pourpoint de satin noir tout passementé de passements de soie.
Item une paire de chausses en serge de Florence à chaînettes sur les bandes doublées de satin moucheté.
Item une fourrure de gris d'Aumusse.
Plus deux peaux de maroquin blanc.
Plus une cape en drap noir bordée de velours d'un grand demi-pied.
Item un petit manteau à porter à cheval de serge de Florence.
Le tout remis au dit coffre.
Item un portrait d'or de Monsieur le Grand Maître de la dite religion.
Tous lesquels meubles dessusdits sont demeurés en la garde et charge de noble et religieuse personne Frère Jacques Bausse, serviteur du défunt, lequel, présent, a promis en rendre compte et reliquat, et Frère François de Mauvoisin, chevalier dudit Ordre, commandeur de la commanderie du dit Villefranche au nom et comme exécuteur du testament du dit défunt.
Plus Guillaume Montiffaut, clerc auquel ai fait signer la minute de la présente copie et Jehan Droin Gendre, de Romorantin qui a déclaré ne savoir signer.
Signé: Agar.

Annexe — Commanderie de Villepruère
Département: Indre, Arrondissement: Issoudun, Canton: Vatan, Commune: Ménétréols-sous-Vatan — 36


Commanderie de Villepruère
Commanderie de Villepruère


Ce domaine, comme on l'a vu, au commencement de cette étude, faisait partie des biens du Temple, comme L'Ormeteau, mais c'était une préceptorerie indépendante de celle-ci, comme le démontre la charte de Renaud de Graçay citée plus haut et où l'on voit Frère Bouchard cité comme précepteur de Villepruère tandis que Frère André figure comme précepteur de L'Ormeteau. Villepruère était à deux lieues et demie du chef; on y voyait encore en 1789 une chapelle, sans doute construite par les Templiers dont les constructions étaient toujours d'une solidité à toute épreuve, comme on peut encore s'en convaincre à Lespinat. Dans la visite prieurale de 1789, elle est désignée ainsi: « chapelle couverte en tuile et à bardeau, dans laquelle est un autel en maçonnerie garni de son marbre sacré. Au-dessus un tableau représentant l'Annonciation, la dite chapelle bien carrelée et entièrement en état. Et le fermier dudit lieu nous a représente une très ancienne chasuble de camelot rouge avec ses assortiments et un missel, La cloche bien sonnante. »

II — La Motte-aux-Templiers
Département: Cher, Arrondissement: Vierzon, Canton: Mehun-sur-Yèvre, Commune: Preuilly - 18


La Motte-aux-Templiers
La Motte-aux-Templiers


Ce lieu de La Motte est ainsi nommé parce qu'on y voit les retranchements de terre qui commandent le cours du Cher, et qui vraisemblablement remontent au temps des invasions normandes. Ces fortifications ont beaucoup d'analogie avec celles de Dèvre, près Vierzon, et qu'on nomme aussi La Motte. On l'appelle ici La Motte-aux-Templiers, parce que ce territoire leur fut donné en 1196 par Raoul de Mehun. Il est situé dans la paroisse de Preuilly qui dépendait alors du chapitre de Sainte-Austregesile, or le seigneur de Mehun ayant, avant sa donation au Temple, concédé aux chanoines certains privilèges sur ce même lieu, de graves différents surgirent de ce fait entre les Templiers et les chanoines.

En 1201, un accord survint.
Il s'agissait des droits d'usages dans les bois de La Motte, du pacage des porcs et de la pêche dans le lac de La Motte. Il résulte de l'accord: que les chanoines auront le droit de prendre chaque jour une charretée de bois mort dans le bois, et tout ce qui sera nécessaire en bois vif pour les travaux à faire à l'église de Preuilly et à la Grange des Dîmes; le doyen et les chanoines, quand ils viendront à Preuilly, auront le droit de pêche dans le lac; tous les paroissiens de Preuilly auront le droit de pacage pour leurs bêtes et porcs.

Les hommes de corps du Temple ne pourront habiter dans la franchise de Preuilly sans la permission expresse du Chapitre. Il est convenu en outre qu'à titre de cens pour les terres qu'ils cultivent dans la paroisse, les Templiers paieront chaque année à la Saint-Médard dans la maison même du Temple sise dans le cloître de Saint-Etienne de Bourges, quatre setiers de froment-quatre d'orge et quatre d'avoine, mesure de Bourges. Parmi les nombreux témoins qui souscrivirent cette charte, figurent: Monseigneur 0 de Seuly; Eudes, grand-chantre de Bourges; Raoul Trousseau; Mathieu, chapelain de Preuilly; Phillippe de Mehun; Foulques de la Porte; Joseph Constantin; Humbaud Petit; Frère Salvagius, précepteur de L'Ormeteau; Frère Chalans, précepteur de Jussy; Frère Joseph de Blois; Guillaume Lelarge; Geoffroy de Ragon; Armand Archenauz, chanoine de Saint-Austregesile et plusieurs autres qui adstabant.

En 1405, on trouve encore mention de « L'Hôtel de la Motte du Temple, assis sur la terre de Mehun. » Cet hôtel datait-il des Templiers, c'est possible, mais en tout cas il a été rebâti ou retouché dans les premières années du XVIe siècle. On voit en effet, à la ferme actuelle de La Motte, un dernier vestige de cet hôtel qui sert de bergerie; la façade est percée de deux portes moulurées et d'une fenêtre double à meneaux; sur l'une de ces portes est sculpté, sur le linteau, un écusson chargé d'une croix ancrée; ce sont là les armes de Pierre de Breuillebault qui était commandeur de L'Ormeteau en 1507. Il y avait à La Motte, d'après la visite prieurale de 1789 « une chapelle ayant une cloche bien sonnante, pesant environ cent livres, plus une autre chapelle sans cloche dont on a fait depuis longtemps une grange. »

De ces deux chapelles il ne reste rien que la cloche « bien sonnante » de l'une d'elles qui, paraît-il, serait restée au Coteau, près de La Motte, et aurait été transportée récemment au château de Chailleau, près Vierzon.
Elle porte la date de 1521 et cette inscription: « S. Johannes ora pro nobis. » Antoine Desprez me fit faire — 1521. Jean Patureau me fit. Le Commandeur de L'Ormeteau était alors Aymar du Puy. Antoine Desprez fut sans doute le donateur et nous connaissons le nom du fondeur Jean Patureau.

La métairie de Chambon, en la paroisse de Sainte-Lizaigne, avait aussi une chapelle; dans les baux anciens, le fermier devait y faire dire à ses frais une messe par semaine, et une à chacune des grandes fêtes annuelles. En 1789 elle était depuis longtemps désaffectée et servait de cellier.

III. — Châteauroux
Département: Indre, Arrondissement et Canton: Châteauroux — 36


Domus Hospitalis Châteauroux
Domus Hospitalis Châteauroux


Les Templiers étaient établis à Châteauroux dès la seconde moitié du XIIe siècle. M. Hubert cite en effet une donation de Pierre de Chanly à l'abbaye de La Vernusse en 1178, donation dans laquelle figurent comme témoins Etienne Raimbaud, Templier et Lenoir son frère, prêtre, et la charte fut signée sous le porche de Saint-André de Châteauroux près de la maison du Temple.
Cette maison dont il ne reste rien fut remplacée au XVe siècle par un édifice qui existait encore en 1843, époque où il fut exproprié pour l'agrandissement de la place du Marché.

Dans la visite prieurale de 1789, il est dit qu'on entrait dans la maison par un portail voûté en pierre, au-dessus duquel étaient les armes de La Religion ; un escalier de pierre conduisait à une chambre située au-dessus du portail et à trois autres chambres avec cheminées à manteau, grenier au-dessus et caves au-dessous. Il y avait une grande cour où se trouvait un cellier, et vis-à-vis du portail un appentis avec une porte donnant sur une basse-cour.

Cette maison qui ne fut jamais occupée par les Hospitaliers que pour y loger les receveurs de l'Ordre ou les fermiers-généraux, servit parfois de lieu de réunion pour les habitants de la ville « discutant du fait commun. » En 1704 elle fut affermée par la ville pour servir d'Hôtel de Ville, puis après la construction d'un Hôtel de Ville elle fut louée à des particuliers jusqu'à la Révolution.

Voici quelles étaient les principales dépendances du Temple de Châteauroux:
Dix maisons à Châteauroux, locatures, terres et vignes dans les environs de la ville; un moulin à la Rochegayne, paroisse d'Arthon, deux moulins à Villaines; la métairie de la Rochegayne comprenant 200 boisselées de terre et 5 arpents de pré sur la Bouzanne; des rentes et dîmes diverses; enfin la forêt du Temple qui comprenait en 1789, 386 arpents de taillis et futaies de chênes, et 126 arpents de brandes.
On voit quelle était l'importance de ce membre de la Commanderie de L'Ormeteau.

Le revenu total de la Commanderie était en 1692 de 7.059 livres. En 1749 la ferme des revenus s'élevait à 8.750 livres. Ces revenus avaient plus que doublé lors de la visite prieurale de 1789.

Il n'est pas sans intérêt d'étudier le fonctionnement de ces visites prieurales, je vais donner quelques extraits de celle-ci qui décrit une des commanderies importantes de l'Ordre.
Au nom de Dieu, ainsi soit-il. Aujourd'hui neuf mars mil sept cent quatre vingt neuf, nous frère Armand-Jean-Bouis de Laqueuille, chevalier de justice de l'Ordre militaire de Saint-Jean-de-Jérusalem, commandeur de Tortebesse, et nous Etienne Argy chanoine, grand chantre du chapitre de Saint-Laurian de Vatan, en vertu de commission à nous adressée par frère Claude-Marie de Sainte-Colombe de l'Aubepin, bailly, grand-croix dudit ordre, commandeur de Saint-Paul et Grand Prieur d'Auvergne, nous sommes arrivés à l'Ormeteau chef-lieu de la commanderie de ce nom en Berry, et nous avons trouvé frère Louis de Savary de Lancosme commandeur de l'Ormeteau, de Dôle, et grand bailly d'Auvergne, à qui ayant fait connaître le sujet de notre transport, nous avons fait serment savoir: Nous chevalier de Laqueuille sur la croix de notre habit, et nous Etienne Argy la main « ad pectus », de bien fidèlement remplir la commission dont nous nous sommes chargés de la part du dit seigneur Grand Prieur, et pour écrire notre procès-verbal de visite, nous avons pris pour secrétaire Monsieur Me Jean-Baptiste Guenotte, avocat au baillage d'Issoudun qui a également juré la main élevée à Dieu, de ne rien écrire que ce qui sera par nous dicté.

Ensuite nous avons encore fait prêter serment au seigneur grand bailly de Lancosme, commandeur de l'Ormeteau, de vouloir bien, en nous assistant dans le cours de la présente visite, nous faire voir les églises, chapelles, oratoires, châteaux, bâtiments, propriétés, cens, rentes, dîmes, titres, papiers, bois, moulins, et généralement tout ce qui dépend de la dite commanderie de l'Ormeteau ainsi et de même qu'il est porté à notre commission dont lecture lui a été faite par notre secrétaire, ce qu'il a juré sur la croix de son habit et promis de faire, en foi de quoi nous nous sommes soussignés avec le seigneur grand bailly et fait contresigner par notre secrétaire qui a apposé le sceau de nos armes.

(Armes de Lancosme.) Signé: Le bailly de Lancosme.
(Armes de Laqueuille.) Signé: Le chevalier Armand de Laqueuille.
(Armes d'Argy.) Signé: Argy, grand chantre du chapitre royal de Vatan.

Suit la copie de la commission du Grand-Prieur, lequel explique qu'il est obligé par les statuts de faire la visite en propre personne de cinq ans en cinq ans, « mais que pour cause de nos indispositions, incommodités, grand âge et autres empêchements légitimes qui ne nous permettent pas d'agir par nous-mêmes, il nous est permis d'élire et députer deux ou plusieurs de nos frères prudents et capables pour la dite visite en notre lieu et place. A ces causes, etc. »

Il est expliqué aussi dans la commission que le chanoine Etienne Argy est commis co-visiteur « faute de prêtre de notre Ordre. »
Vient ensuite la description des lieux:
Eglise de l'Ormeteau
« Nous avons commencé la présente visite par l'église de l'Ormeteau qui forme une aile de la petite cour du château du dit lieu où nous avons trouvé messire François Jusseraud, prêtre, curé de la dite église, qui après nous avoir introduit dans icelle en observant les formalités d'usage, nous a conduit au-devant du maître-autel où après avoir reçu l'absolution avec la custode nous l'avons examinée, trouvée d'argent et dorée suivant les canons, ensuite il nous a fait voir un soleil entièrement d'argent ainsi que son croissant, le tabernacle est doublé en soie. »

Suit la très longue nomenclature de tout ce qui concerne le culte, vases sacrés, ornements d'église, chasubles, chapes, linge d'autel, etc. Il est dit que le curé est nommé par le commandeur qui lui paie la portion congrue.

La description du château reproduit, à peu de choses près, celle de la visite de 1749; on a seulement remplacé le pont-levis qui n'avait plus sa raison d'être par un pont de pierre, plus commode. Il est à remarquer que les tours qui, actuellement, paraissent d'une hauteur disproportionnée étaient vraisemblablement moins élevées au temps des commandeurs. Il est dit en effet dans le procès-verbal de visite de 1789, que le bâtiment principal n'a qu'un premier étage, grenier au-dessus, les tours ont, au niveau du grenier, un étage avec chambres, dont deux à cheminées; au-dessus sont des greniers fuselés terrés, donc il n'y avait que deux étages aux tours; elles en ont trois actuellement.
A la sortie du portail était un colombier « en forme de tour » qui a disparu aujourd'hui, comme aussi la chapelle.

Le procès-verbal de visite décrit ensuite tout le domaine et « l'état des fonds » pièce par pièce, champ par champ. Les étangs ont disparu, déjà à cette époque on les desséchait pour les remplacer par des prés.
Suivent:
Le domaine de la Porte.
Les locatures du village de L'Ormeteau.
Celles de Piedbertaut.
De la Tréchauderie.
De Pouzelas.
De La Motte.
Du Maras.
De Chambon.
De Piédebois.
De Bauvoir.
De Villepruère.
Du Chauffour.

Puis on visite le membre du Temple de Châteauroux.
Les métairies de La Rochegayne, paroisse d'Arton.
Le procès-verbal décrit aussi d'innombrables locatures et maisons dont quelques-unes à Issoudun.

Bestiaux d'Etat:
« Les gros bestiaux qui doivent rester dans la Commanderie sont évalués à la somme de 3.317 livres, plus il doit rester dans la Commanderie pour 180 livres de charrettes, essieux et fumiers. »

« Les menus bestiaux, tant ouailles que guérins, vassives et vassiveaux sont au nombre de 2.770 chefs. »

L'état des revenus de la Commanderie nous donne le prix des grains en 1789: le boisseau de seigle et froment est compté 1 livre, le boisseau de mouture, 10 sols, le boisseau de marsèche 15 sols, le boisseau d'avoine 10 sols.

Le poinçon de vin est coté 20 livres.

Le revenu total de la Commanderie se monte à 18. 139 livres.

Les charges locales se décomposent ainsi:
Au juge bailli de la justice — 24 livres.
Au procureur fiscal — 12 livres.
Au greffier — 12 livres.
Au garde de pêche et chasse — 160 livres.
Au curé de L'Ormeteau pour la portion congrue — 550 livres.
Au chapitre de l'Eglise de Bourges, à cause de la métairie de La Motte — 260 livres.
Total — 1.018 livres.

Charges envers l'Ordre et charges royales:
Responsions — 2. 202 livres 1 sol.
Charges royales — 809 livres 15 sols 10 deniers
Droits annuels de l'archiviste de Lyon — 6 livres.
Pour bourse commune à Paris — 37 livres. 11 sols.
Pour pensions à des messieurs chevaliers — 1 .207 livres. 13 sols.
Partant il reste à M. le Commandeur — 12 858 livres. 2 sols. 6 deniers.

On lit ensuite:
Enquête générale.
« Nous avons fait venir Philippe Mindet, Jacques Herblot, Paxent Bûcheron, Jean Girard, tous laboureurs, habitants du village de L'Ormeteau, âgés de plus de trente ans, lesquels après avoir levé la main à Dieu au cas requis, nous ont dit qu'ils connaissaient parfaitement le seigneur Commandeur, qu'ils savent qu'il habite sa commanderie depuis 1782, qu'il ne cesse de l'améliorer et de veiller à la conservation des droits et biens qui en dépendent, qu'il fait un bien infini aux pauvres et qu'ils prient pour la conservation de ses jours. »

A la fin est écrit:
Nous, visiteur et co-visiteur, en vertu de commission à nous adressée par le vénérable Bailli de Laubépin, Grand-Prieur d'Auvergne, certifions et attestons à Son Altesse Eminentissime Monseigneur le Grand-Maître et son sacré Conseil à Malte, que nous avons exactement et avec zèle rempli notre commission en nous conformant aux statuts, règlements, ordonnances capitulaires et louables coutumes de l'Ordre. En foi de quoi nous nous sommes soussignés et avons apposé le sceau de nos armes. Fait à L'Ormeteau en Berry le dix neuf mars mil sept cent quatre vingt neuf.

Sceau. Signé: Le chevalier Armand de Laqueuille.
Sceau. Signé: Argy, grand chantre du Chapitre royal de Vatan.

Le docteur Fauconneau-Dufresne, qui a fait paraître en 1875, dans la revue Le Bas-Berry, une notice sommaire et quelque peu fantaisiste sur la Commanderie de Lormetault, donne la liste des biens vendus nationalement avec les prix relevés aux archives de l'Indre et les noms des acquéreurs. Cette analyse est intéressante, mais il faut en retrancher certains biens qui n'appartenaient pas à Lormetault et dépendaient de la Commanderie de Villefranche.

En retranchant ces biens, voici la liste et les prix que donne M. Fauconneau-Dufresne:
Château et dépendances de Lormetault — 101.387 F.
Domaine du Pied-Bertault — 27.200
Domaine de Chauffour et de la Billauderie — 22.600 F.
Domaine de Pont-Bordas — 49.000 F.
Domaine de la Michauderie — 43.000 F.
Domaine de Villaprevières — 64.200 F.
Domaine de Chambon et moulin — 95.000 F.
Domaine de Beauvoir — 60.500 F.
Total — 361.887 Francs.

Et l'auteur ajoute: « En évaluant en bloc les locatures, les moulins, les terres et les vignes d'après les prix des ventes ci-dessus, nous trouvons que le résumé de toutes ces ventes forme la somme de 366.900 Francs. »

Ce chiffre est peut-être exagéré, mais enfin, en ajoutant ce chiffre à celui des ventes énumérées ci-dessus, on arrive à un total approximatif de 729.000 Francs.

« Qu'on juge, dit M. Fauconneau-Dufresne, combien toutes ces propriétés, passées aujourd'hui dans des mains intéressées à les faire bien valoir ont acquis de valeur ! »

Il est certain que la valeur ayant plus que doublé depuis 1791, on pourrait évaluer aujourd'hui celle de L'Ormeteau à 1.500.000 Francs.
Le revenu total en 1789 était, nous l'avons vu, de 18.000 livres. Il serait aujourd'hui de 50.000 francs au moins.

Commandeurs de Saint-Jean de Jérusalem
1328. — Raymond Giraud. Gironné d'argent et d'azur.
1385. — Hugues de la Tour. D'azur à la Tour d'argent.
1397. — Jean Griveau. Je pense que ce commandeur est le même que Jean Grivel qui fut aussi commandeur de la Vaufranche dans le même temps, et qui portait d'or à la bande échiquetée de sable et d'or de deux traits.
1419. — Renaud de Bressolles. D'azur, à trois bandes d'argent.
1423. — Jean de Chevenon de Bigny. D'azur au lion rampant d'argent armé et lampassé de gueules, à l'orle de cinq poissons d'argent.
1446. — Jean de Marcenat. D'argent au chevron d'or accompagné de trois roses du même.
1489. — Amanion de Bigny. Comme dessus.
1507. — Pierre de Breuillebault. De gueules à la croix ancrée de vair.
1521. — Aymar du Puy. Bandé d'argent et de gueules, à la fasce d'or brochant sur le tout, chargée de trois roses de sinople.
1536. — Hemery des Ruyaux. D'or au lion monstrueux de sable, à face humaine de carnation, chevelée et barbée de sable. Cette maison dont le nom s'écrivit jusqu'au XVIe siècle des Ruyaux s'écrivit depuis des Reaulx; elle a donné de nombreux chevaliers à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem).
1555. — Etienne de Fraisgne. D'or à la croix ancrée et nilée de sable.
1559. — Gilbert des Serpents. D'or au lion d'azur armé, lampassé et couronné de gueules.
1576. — Marc de la Goutte. Ecartelé, au 1 et 4 d'azur à la croix pattée d'or cantonnée de quatre croisettes du même, au 2 et 3 de gueules à trois larmes d'argent 2 et 1.
1581. — Aymar de Clermont-Chaste. De gueules à deux clefs d'argent adossées et posées en sautoir.
1608. — François de Bethoulat. De sable au chevron d'argent accompagné de trois chardons d'or. (On trouve dans les titres comme dans Vertot ce nom écrit tantôt Berthoulat, tantôt Bethoulat, cette dernière orthographe est la vraie).
1611. — Sébastien de Bethoulat. Comme dessus.
1623. — Jean de Mariât. D'azur à une licorne rampante d'argent.
1637. — François de Crémaux. De gueules à trois croix tréfilées au pied fiché d'or 2 et 1, au chef d'argent chargé d'une face ondée d'azur.
1643. — Jean de Fay de la Tour Maubourg. De gueules à la bande d'or chargée d'une fouine d'azur.
1681. — César de Grollée-Vireville, grand prieur d'Auvergne. Gironné d'or et de sable de huit pièces.
1684. — Gabriel du Closel. D'argent à la fasce de gueules chargée de deux coquilles d'or et accompagnée de deux têtes de mores tortillées d'argent, une en chef et l'autre en pointe.
1658. — Claude de Montagnac. De sable au sautoir d'argent accompagné de quatre molettes du même.
1663. — Jean de Forsat. De gueules à la fleur de lys d'or.
1667. — Guillerot de Langot.
1670. — Alexandre de Chevrière de Tanay. D'argent à trois chevrons cle gueules, à la bordure engreslée d'azur.
1690. — François du Peyroux de Mazières. De gueules à trois chevrons d'argent et un pal du même brochant sur le tout.
1719. — Philibert du Saillant. Ecartelé: au 1 et 4 de sable à l'aigle éployé d'or, au 2 et 3 d'argent au lambel de trois pendants de gueules.
1775-1790. — Louis-Alexandre Savary de Lancosme, bailli grand-croix de Malte. Ecartelé d'argent et de sable.
Sources: M. Le Comte de Toulgoët-Treanna — Mémoire de la Société des Antiquaires du Centre — Bourges 1912

Commanderie de L'Orméteau
Vous pouvez aller sur ces sites Internet, il ont aussi des pages sur cette commanderie.
Commanderie de l'Ormeteau
Commanderie de l'Ormeteau


Lorris   (45)

Département: Loiret, Arrondissement: Montargis, Canton: Lorris - 45


Domus Hospitalis Lorris
Domus Hospitalis Lorris


En 1145, Louis le Jeune donna aux Templiers une rente de dix livres parisis à prendre chaque année sur le cens de Lorris, le jour de la fête de Saint-Jean-Baptiste (1). Plus tard, il leur assigna encore en revenu la maison de Morin des Haies et la haute justice du Viverot (2). Païen de Gidy accorda à cette maison une charruée de terre à Glatigny, et Pierre de Montbarrois, un hôte nommé Thibault de La Ronce (3).
1. Archives Nationales, J 422, n° 98.
2. Mabillon, De re diplomatica, 644.
3. Archives Nationales, S 5010, folio 25.


Le domaine du Temple était devenu assez important à Lorris et dans les environs, pour qu'on y ait établi une maison de l'ordre. Cette maison, située dans la Grand-Rue, fut vendue au XVe siècle à un bourgeois nommé Tournemotte et a conservé ce nom jusqu'en 1780.

Après la chute des Templiers et la réunion de leurs biens aux hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, ceux-ci transférèrent le siège de leur commanderie dans la maison de Saint-Marc.

Précédemment déjà, par une charte datée de l'année 1167, Louis VII lui avait donné, pour le salut de son père, une maison entourée de fossés avec un certain terrain, une prairie située au Viverot (4).
4. Archives Nationales, S 5024, folio 28.

Ce domaine, autrefois dépendant de Montereau, comprenait au XVIIIe siècle une ferme avec une centaine d'arpents de terre, sur la route de Lorris à Gien, tenant vers le sud au chemin qui conduit de Montereau à la forêt d'Orléans. Les frères de l'hôpital du Viverot avaient droit d'usage dans cette forêt.
« Par lettres patentes de Monseigneur Philippe duc d'Orléans, en date du XXVe jour de may 1370, depuis confirmées par aultres lettres du roy Charles cinquiesme, son nepveu, expédiées à Paris le IV mars 1375, est donné aux religieux de Sainct Jehan de Jhérusalem les droicts d'usaige en la garde de Chaumontois aux lieus et clymat appeléz l'usaige aux Nonnains pour leur maison de Viverot, à ycelui usaige prendre et avoir en bois sec et en bois gisant de deux bouts, dont la racine soit hors de terre, avec droict de pasturaige pour leurs bestes à lainnes et aumailles et pour cens pourceaulx et ung ver. Desquelles patentes avons laissé un vidimus à la prévosté de Montargis, le 16° jour de juillet, par Guillaume Rousset (5) »
Ces usages furent confirmés en 1391 par le roi (6).
5. Archives départementales du Loiret, A 2049, f° 184.
6. Archives départementales du Loiret, A 854.


Parmi les grands propriétaires forestiers et gruyers de l'Orléanais, les établissements religieux tenaient le premier rang. Moins bien dotés que Saint-Benoît, Saint-Euverte, La Cour-Dieu, Voisins, Fontaine-Jean, Saint-Aignan, les Hospitaliers possédaient onze pièces de bois dont sept étaient situées dans la garde de Chaumontois et dans la sergenterie du Moulinet, au climat et dans l'enclos de la métairie du Viverot.

Ces droits de gruerie, menacés d'être supprimés à la fin du XVIe siècle, furent rendus en 1585 à leurs anciens propriétaires et subsistèrent jusqu'en 1789, sans exciter de grandes réclamations.

Le Viverot était affermé, en 1757, soixante-dix livres, et en 1783, quatre-vingt-seize (7).
7. Archives Nationales, S 5024.

Son ancien cantonnement était borné par ceux de la Couâme, de Courcambon, du Carrefour et de Gandelon ; au-jourd'hui, il fait partie de la section du Gué-l'Evêque.

Les commandeurs qui ont régi cette maison nous sont peu connus. Nous citerons cependant quelques noms :
1475. Nicole Lesbahy, qui vendit en 1475 la maison de Lorris à Tournemotte (8).
1702. Eustache de Vauquelin du Quesnoy, commandeur de Chambeugle, de Montbouy, puis d'Orléans en 1703, mort à Montbouy en septembre 1707 (9).
1748. Henri Lefebvre du Quesnoy.
1753. Jean du Merle de Blancbuisson.
1774. Chartes-François Le Cacheleu de Baroménil, aussi commandeur de Sours au diocèse de Chartres.
Avant 1789. Guillaume-Hippolyte-René Morin de Montcanisy, capitaine des dragons au régiment de la reine.
8. Archives Nationales, S 5010, n° 24.
9. Archives Nationales, S 5010, n° 31.

Par un décret rendu le 18 brumaire an II, toutes les propriétés de Lorris et du Viverot, considérées comme biens d'émigrés, furent converties en biens nationaux (10).
10. Archives départementales du Loiret.
Sources : C. Bernois. Annales de la Société historique et archéologique du Gâtinais, page 173 à 206. Tome 30. Fontainebleau 1912. - BNF


Loudun   (86)

Département: Vienne, Arrondissement: Châtellerault, Canton: Loudun - 86


Domus Hospitalis Loudun
Domus Hospitalis Loudun


Les Templiers étaient établis à Loudun avant le commencement du XVIe siècle. Après leur extinction prononcée en 1312, les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem prirent leur place.

Un des premiers titres qui constate l'existence des chevaliers de Saint-Jean à Loudun est une déclaration de Jaudoin, sire de Coé, seigneur de Bois-Rognes, en 1365. Il y reconnaît que les hommes et les sujets du commandeur de Loudun sont francs et exempts de payer le minage.

Un autre titre de 1379 porte établissement de foires, les jours des fêtes de Saint Gilles et de Saint Etienne, en faveur des commandeurs de Loudun, alors Pierre de Javari, Simon des Cloîtres, Jean Grille et Jean Leverrier, religieux de l'ordre.

La commanderie devait autrefois deux setiers de blé par semaine aux pauvres de la ville, l'un le dimanche et l'autre le jeudi. Du consentement des habitants, cette aumône, au lieu d'être distribuée publiquement, fut portée à l'hôpital du lieu. Cette redevance fut acquittée exactement jusqu'en 1669. Alors le sieur de la Carte, successeur de Thalouet dans la commanderie, refusa de payer cette aumône, ce qui amena la saisie de tous ses bénéfices.

Duplessis-Gesté, receveur de l'ordre au Grand Prieuré d'Aquitaine, fit évoquer cette affaire au Conseil. Entre temps, on procéda à une transaction par laquelle le commandeur, pour être déchargé de cette aumône, donnait en échange le Champ-du-Quartier, le 28 février 1676. Quoique ce domaine ne fût que de quatorze arpents, le commandeur Martel voulut annuler l'aumône et la transaction. Un habitant de Loudun, qu'il avait consulté là-dessus, lui répondit : « Frère Martel, vous êtes vous-même parmi nous un pauvre qui avez du superflu, pourquoi ne voulez-vous pas le laisser à vos semblables ? » Martel crut cet homme de bien et ne pensa plus qu'à laisser les choses dans l'état où il les avait trouvées.

Parmi les noms des commandeurs de Loudun, nous citerons les suivants :
1379, Frère Pierre de Javari.
1450, Philibert de Laigne, prieur des commanderies de Loudun et de Moulins.
1617, Frère Christophe Jousseaume, commandeur de Saint-Jean de Loudun.
1648, François de Thalouet, commandeur de Loudun.
1676, Gabriel Thibault de la Carte, chevalier de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, commandeur des commanderies de Loudun, de Moulins (1) et les Espeaux, mort en 1723.
1744, Antoine Martel, Martelou, Marteur, commandeur de Loudun.
1. Ces deux commanderies de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, primitivement distinctes, avaient été réunies, au XVIe siècle, par suite de la modicité de leurs revenus.

Le dernier commandeur de Loudun fut Frère Claude de Rouvroy de Saint-Simon-Sandricourt, chevalier profès de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, bailli et grand-croix dudit ordre, commandeur de Loudun, de la Croix-en-Brie et autres lieux.

Dans les derniers temps, les chevaliers de Malte n'habitaient plus en commun la Commanderie, où seul demeurait le frère commandeur. Chaque chevalier avait sa demeure particulière, et se rendait à la Commanderie pour les exercices conventuels. Les demeures particulières des chevaliers se reconnaissent à ce que le claveau qui forme clef au-dessus de la porte cochère porte une croix de Malte inscrite dans un cercle. On voit encore cet emblème, rue du Patois et sur deux autres portes, rue Sèche.

Par arrêté du 6 fructidor an VI (1797), l'administration municipale de Loudun attribua les biens de la commanderie du Temple à l'hôpital de la ville, en remplacement des biens appartenant jadis à cet établissement et aliénés au profit de la République (2).
2. Archives municipales.

L'église des Templiers de Loudun est encore debout.
Elle a la forme d'une croix latine. Le clocher est à l'intersection des transepts. Le mur du chevet est droit et percé de trois fenêtres. La voûte est abattue, si ce n'est au-dessous du clocher. Le style de l'édifice est roman.

FIG. 3. — Pierre aux armes de Thibaut de la Carte provenant de l'ancienne Commanderie de Saint-Jean de Jérusalem, aujourd'hui à l'Hôtel de Ville.
Gabriel Thibaut de la Carte portait « d'azur à une tour d'argent maçonnée et ouverte d'une porte de sable. » Les armes sont ici écartelées de celles de l'ordre de Malte : « de gueules à la croix d'argent à huit pointes. »

FIG. 4. — Monogramme gravé à la pointe dans un escalier de l'ancienne Commanderie de Malte à Loudun, attribuable à Thibaut de la Carte, grand-prieur d'Aquitaine.

FIG. 6. — Croix de Malte inscrite dans un cercle. On la voit encore sur plusieurs portes cochères, rue du Patois, rue Sèche, etc. Elle marquait autrefois la demeure que certains chevaliers de Malte occupaient au dehors de la Commanderie. Images

Les Frères Saint-Gabriel, ils habitèrent successivement la maison Cornay, en face Chavagnes, puis dans la rue Saint-Jean, une dépendance de la Commanderie du Temple (aujourd'hui asile laïc).
Sources : Lerosey, Auguste. Loudun : histoire civile et religieuse. Loudun 1908 BNF


Lourcines (Fief des)   (75)

Domus Hospitalis Fief de Lourcines
Département: Paris, Arrondissement: 13e - 75


Domus Hospitalis Fief de Lourcines
Domus Hospitalis Fief de Lourcines


Probablement situé de nos jours Boulevard de Port-Royal XIIIe arrondissements de Paris.

Ce fief, situé dès l'origine en dehors de l'enceinte de Paris, s'était formé à l'aide d'acquisitions faites au XIIIe siècle par les Hospitaliers. Son chef-lieu n'était d'abord qu'une réunion de masures qui leur avaient été données avec une vigne et une porcherie, à Lourcines, « « apiul Lorcines », par Guillaume de Poitiers et Marie, sa femme, ainsi qu'il résulte des lettres de l'official de Paris du mois de juillet 1250.

Ces masures firent place ensuite à un hôtel nommé l'hôtel Zone ou Jaune, qui était situé rue de Lourcines, en face de la rue de Bourgogne.

Les terres qui dépendaient du domaine de Lourcines s'étendaient sur le territoire du Petit-Montrouge, et comprenaient une ferme nommée la Tombe-Issoire.

Le Commandeur avait toute justice en son fief de Lourcines, mais il la faisait exercer par les officiers chargés de celle de l'Hôpital, à Paris. Cependant, en 1530, le commandeur Guignon, voulant avoir une justice particulière pour Lourcines, y nomma des officiers et fit faire une salle de plaids.

Voici les frais d'installation de cette justice: « Pour ung plaisdoyer a tenir les plees en la seigneurie de Leurcines, payé à Houlet et à Rainier, maçons, XVIII livres parisis. — Pour un sceau gravé baillé au mere de Leurcines, auquel y a l'image de Staint Jehan Baptiste, et les armes de Monseigneur le commandeur, XX solz. — Pour avoir natté une chaelle du plaisdoier de Leurcines, avecques les deux coltés de ladite chaelle pour le greffier et le procureur fiscal, VI solz. — Pour ung tableau pour le plaisdoier auquel y a ung cruchefi paint sur toelle, VI solz, VI deniers (Cueilloir de rentes de 1530), S 5121. »

Plus tard, par suite de l'agrandissement de Paris, le fief de Lourcines fut partagé en deux; une partie resta dans l'intérieur de la ville, en continuant de se nommer le fief de Lourcines, et une autre plus considérable se trouva en dehors des murs d'enceinte et reçut le nom de fief de la Tombe-Issoire.

Dès lors, le fief de Lourcines ne se composa plus que de l'Hôtel, qui portait ce nom, avec un îlot formé par la rivière de Bièvre, qu'on appelait autrefois Rivière Morte, de quelques arpents de terre dans le champ des Capucins, rue de Bourgogne, et d'un certain nombre de censives sur des maisons et terrains situés rues de Lourcines, des Lyonnais, des Marionnettes, de l'Arbalètre, des Maisonnettes, des Charbonniers, de Bourgogne, etc.

Une caserne du XIIIe arrondissement, maintenant démolie, portait naguère le nom de Lourcine
La Caserne Lourcine


Domus Hospitalis Fief de Lourcines
Domus Hospitalis Fief de Lourcines


Située 37 boulevard du Port Royal (Paris 13), la caserne Lourcine occupe en totalité l'îlot délimité par ce boulevard, la rue Broca, la rue Saint Hippolyte et la rue de la Glacière. Elle présente une surface totale construite de 24 900 mètres-carrés en quatre bâtiments auxquels s'ajoutent 4 000 mètres-carrés de parkings en sous-sol. Le site de Lourcine a depuis des siècles une vocation militaire. Le 23ème régiment d'Infanterie Coloniale s'implante à Lourcine en 1907. Il y restera jusqu'à la seconde guerre mondiale. Aujourd'hui la caserne regroupe les bureaux de la Direction des ressources humaines de l'Armée de terre (DRHAT).
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Louvieres   (95)

Commanderie de Louvières
Département: Val-d'Oise, Arrondissement: Pontoise, Canton: Magny-en-Vexin, Commune: Omerville — 95


Commanderie de Louvières
Localisation: Commanderie de Louvières


Nous avons dit comment la commanderie de Louvières et de Vaumion s'était formée en 1633, de membres détachés des commanderies du Temple et de l'Hôpital ancien à Paris.

Les membres qui provenaient de l'Hôpital étaient la maison de Louvières (commune d'Omerville) avec celle de Vaumion (commune d'Ambleville) sa dépendance, l'ancienne commanderie de la Villedieu-lez-Maurepas (commune d'Elancourt), comprenant la terre du Boulay-lez-Troux (commune de Troux) et le domaine de La Brosse (commune de Saint-Lambert), plus la ferme de Saint-Aubin.

Les membres détachés du Temple de Paris étaient l'ancienne commanderie de Cernay (commune d'Ermont) avec les domaines de Rubelles (commune de Saint-Prix) et de Sarcelles qui lui appartenaient, le fief de Jouy-le-Comte et l'ancien Temple de Bellay-en-Thelle (commune de Neuilly-en-Thelle).
Louvières devint le chef-lieu de cette nouvelle commanderie qui avait, au moment de sa création, un revenu de 6.000 livres.

La terre et seigneurie de Louvières, avec l'hommage du fief de Gerville (commune du d'Omerville) fut achetée le 22 juillet 1212, par les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, d'un seigneur du lieu, du nom de Gauthier de Louvières, et de Raoul, son neveu, ainsi qu'il résulte d'une charte de la même année de Guy de La Roche, qui approuve la cession de cette terre, relevant en partie de lui, et en partie des seigneurs d'Ambleville et de Guillaume des Essarts. Ceux-ci y avaient également donné leur approbation, sous la réserve toutefois faite par le seigneur des Essarts, de son moulin, de son vivier, avec le droit de pêche dans la rivière, et à la condition que les Hospitaliers ne pourraient avoir de moulin dans la terre de Louvières.

Un diplôme du roi Philippe-Auguste, daté de la même année, porte inféodation de cette terre au profit des frères de l'Hôpital, et leur accorde l'amortissement du fief de Gerville, « feodi de Giherville », que Herbert de Gerville venait de leur accorder, moyennant un cens annuel de vingt sols.

En 1230, Robillard d'Omerville, « de Omervilla », donna, par des lettres qui portent cette date, à la maison de l'Hôpital de Jérusalem de Louvières, « domui Hospitalis Jerusalem de Loveriis », douze deniers de cens que la dite maison lui devait chaque année à la saint Denis.


Croix d'Omerville
Croix d'Omerville — Sources: Wikipédia
M. Victor Le Ronne attribue au XIIIe siècle la croix d'Omerville, provenant de la commanderie de Louvières.
Sources: Revue de l'histoire de Versailles et de Seine-et-Oise, année 1931, tomes 10 et 12


La maison de Louvières était située sur le chemin conduisant d'Omerville à Magnitot. Il y avait une chapelle dédiée à saint Jean-Baptiste, où, au siècle dernier, le curé d'Omerville venait dire la messe une fois par semaine, et pour laquelle il lui était accordé une rétribution de trente livres par an.
Les terres dépendant du chef-lieu de la commanderie étaient d'environ 230 arpents situés près de la rivière d'Amyet.

Le Commandeur avait la haute, moyenne et basse justice dans sa terre de Louvières, avec des droits de cens ou de dîmes à Gerville, au Ménil, à Héronval, à Bois-Grenier et à Magny.

Dans un bail de 1446 de la terre et seigneurie de Louvières, on trouve que le loyer n'était que de quatre livres, mais le preneur avait la charge de rebâtir, à ses frais, la maison qui tombait en ruines.

Le revenu de Louvières était, en 1476, de 20 livres; en 1540, de 100 livres; en 1614 de 450 livres; en 1645, de 1.200 livres; en 1783, de 2.400 livres.

Noms des Commandeurs de Louvières et Vaumion
1644. Le chevalier Jacques de Souvré, ambassadeur de l'Ordre près la cour de France.
1670. Le chevalier Henri de La Salle.
1678. Le chevalier Pierre de Culan, Grand-Prieur de Champagne.
1684. Le chevalier François de Noue de Villers.
1691. Le chevalier Louis de Feydeau de Vaugien.
1693. Le chevalier Jacques de Noailles.
1696. Le chevalier Alexandre-César Do.
1709. Le chevalier François Lemaire de Parisis-Fontaine.
1717. Le chevalier Adam-Claude Le Tellier.
1722. Le chevalier Joseph Delaval-iMontmorency.
1734. Le chevalier Alexandre-Thomas Dubois de Givry, grand-croix de l'Ordre, lieutenant-général des armées du Roi.
1741. Le chevalier Joseph de Lancry-Pronleroy.
1751. Le chevalier Jean-Charles de Rupières de Bois-Roger.
1771. Le chevalier Louis-François de Paule.
1778. Le chevalier Lefebvre d'Ormesson, brigadier des armées du Roi.
1783. Le chevalier Jacques-Armand de Rogres de Champignelles.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Lugan   (12)

Commanderie de Lugan
Département: Aveyron, Arrondissement: Villefranche-de-Rouergue, Canton: Montbazens — 12


Commanderie de Lugan
Commanderie de Lugan


Lugan formait avec Auzits une petite circonscription de l'Orde de Saint-Jean. Vers la fin du XIIe siècle, Baldoin de Lugan, donna, entre les mains de G. de Montalègre, maître de l'Ordre en Rouergue, d'Austorg, commandeur d'Auzits, tous ses droits sur la ville de Lugan (1).
1. Pièces justificatives, n° II.

Auzits


Domus Hospitalis Auzits
Domus Hospitalis Auzits


Cette commanderie est le fruit de la donation de la ville de Lugan à l'Ordre de Saint-Jean et son adjonction à la commanderie d'Auzits.
Cette circonscription, qui comprenait, outre les deux seigneuries d'Auzits et de Lugan, les fiefs de:

Domus Hospitalis Maleville
Département: Aveyron, Arrondissement: Villefranche-de-Rouergue, Canton: Montbazens, Commune: Brandonnet — 12


Domus Hospitalis Maleville
Domus Hospitalis Maleville


Domus Hospitalis Narrines
Département: Aveyron, Arrondissement: Villefranche-de-Rouergue, Canton: Capdenac-Gare, Commune: Foissac — 12


Domus Hospitalis Narrines
Domus Hospitalis Narrines


Domus Hospitalis Foissac
Département: Aveyron, Arrondissement: Villefranche-de-Rouergue, Canton: Capdenac-Gare, Commune: Foissac — 12


Domus Hospitalis Foissac
Domus Hospitalis Foissac


Qui furent démembrés dans le courant du XVIIe siècle.
Auzits et ses dépendances furent réunis à la commanderie d'Espalion et remplacés dans celle de Lugan par le membre de Saint-Jean-du-Planté, situé dans le diocèse de Rieux et détaché de Montsaunès.

Liste des Commandeurs d'Auzits et Lugan.
1180. Austorg.
1234. Raymond.
1272. Bernard Peyre.
1283-1299. Pierre de Raymond
1343. Raymond d'Olargues.
1315. Bernard d'Auriac.
1418. Berenger d'Alon.
1420. Durand de Maliane.
1424-1450. Pierre de Montlezun.
1479. Jean de Castelnau.
1499. Durand de Patras.
1572. Jean de Montaigut-Frogières.
1582. Joachim de Montaigut-Fromigières.
1617-1623. Jules de Montmorency.
1639 1667. Annibal de Castelanne-d'Aluys.
1693. Gauthier d'Eyguine.
1678. Jean-Jacques de Verdelin.
1723. Jean Pons de Vissec-Latude-Ganges.
1742. Chevalier de Sabran-Pontevès.
1751-1752. René de Léaumont.
1763. Antoine Apollinaire de Moreton-Chabrillant.
1783-1789. Louis-Charles-Régis de Coriolis-Espinouse.
Sources: Grand-Prieuré de Toulouse, M.A. Du Bourg (1883)


Lureuil   (36)

Département: Indre, Arrondissement et Canton: Le Blanc - 36


Domus Hospitalis Lureuil
Domus Hospitalis Lureuil


— Château bâti sur les ruines d'une commanderie de Malte.
— Hospitale de Lorolio, XIVe siècle ; Loreilh, 1495 ; Leureulh, 1567 ; Lureulh, 1584.
— Eglise dépendant de la commanderie.
— Commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, relevant du siège royal de Montmorillon ; ayant châtellenie, doit de haute, moyenne et basse justice.
— Lieudit La Brosse, La Commanderie de Montaigu.
Avec l'annexe de Saint-Jean-du-Chevreuil, paroisse et commanderie du Grand Prieuré d'Auvergne.
Sources: Dictionnaire Historique, Géographique et Statistique de l'Indre, par M. Eugène Hubert, archiviste-adjoint aux Archives de l'Indre. Paris, Châteauroux 1889

Lureuil
Entre Tournon à l'est, Martizay au nord et Lingé au nord-est.
— Hospitale de Loriolo, XIVe siècle.
— Loreilh, 1495.
— Leureulh, 1567.
— Lureulh, 1584.
— Alias Loreux.

La paroisse, sous le vocable de « Saint Jean-Baptiste » était en même temps une commanderie de Malte qui dépendait du Grand-Prieuré d'Auvergne.
Elle relevait du siège royal de Montmorillon, et avait une châtellenie, avec les droits de haute, moyenne et basse justice.
Les membres qui étaient sous sa direction, dans le Berry, se dénommaient ainsi : Saint-Nazaire, Nuret-le-Ferron, Selles-sur-Nahon, et Saint-Jean-du-Chevreuil, dans la paroisse même de Lureuil.
Sources : Bulletin de la Société académique du Centre : archéologie, littérature, sciences. Page 95, 108 et 113. Châteauroux Avril 1901. - BNF


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