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Hôpitaux et Maisons de l'Ordre de Malte
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Naberon   (23)

Commanderie de Nabéron
Département: Creuse, Arrondissement: Aubusson, Canton: Crocq — 23


Commanderie de Nabéron
Commanderie de Nabéron


— Nabairon, 1293 ; Nabeyron, 1641 ; Nobeyraud, 1745.

La commanderie.
— Elle dépendait de celle de Sainte-Anne [Haute-Vienne], à l'Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem [Malte], dès 1293.
— Il y eut une église paroissiale, jusqu'en 1789, avec chapelle.
— Le château appartenait au commandeur; il était en bon état en 1640; bâtiment carré ayant un escalier dans une tour et entouré d'une cour; le commandeur avait aussi un domaine, 2 étangs, terres, bois, cens, rentes, dîmes, justice, un moulin dit du commandeur.

— Les habitants du Naberon devaient acquitter un droit dit: « Droit de nocces. »
— Gabriel Pellissier, procureur fiscal à Crocq, ayant fait bâtir sans permission, vers 1614, à une portée d'arquebuse du château, une maison ornée d'une tourelle en encorbellement, ce fait fut soumis au chapitre provincial.
— De Naberon dépendaient les annexes de Monteil-Guillaume et de Salesse.

Liste des commandeurs.
— Golfier de la Marche, 1444
— Pierre d'Aubusson, 1461-1465; il devint grand-maître de Rhodes
— Guillaume de Saint-Julien, 1490
— Antoine de Groslée, 1537-1538
— Pantaléon de Varennes, 1538
— Vallins (de), 1547
— Jacques de Dyo, 1580
— Sébastien de Saint-Julien de Peyrudette, en 1603
— François de Crémeaux, 1608-1610; il devint grand-prieur d'Auvergne en 1623
— Gaspard de la Gruterie de Maisonseule, 1636-1649
— Gaspard de Mascon, 1641
— Claude Montaignac (de), 1643
— Alexandre, de Costaing de Pusignan, prit possession le 14 avril 1660-1685
— Antoine de Fougières, 1689-1701
— François de Crémeaux, 1700
— Denis-François de Mautry, seigneur de Maufan, 1709-1714
— Henri de Maugiron, 1716, mort le 5 décembre 1720, au château de Molard
— Jean-Joseph de Caissac, prend possession le 28 février 1723-1728
— Adrien de Langon, prend possession le 6 mai 1732-1739
— Joseph-Guy de Bosredont de Vatanges, 1739-1745, grand prieur d'Auvergne, en 1770
— Pierre du Péyroux, 1751-1753
— Gabriel de Montaignac, de Chauvarice, nommé le 20 avril 1754-1759. Il devint grand prieur d'Auvergne et fut même élu grand maître de l'Ordre en 1774; alléguant son grand âge, il refusa cette dignité et désigna le bailli de Rohan. Il mourut en 1779; enterré dans l'église de Saint-Jean de Malte avec épitaphe.
— Léon de Charry des Gouttes, ancien capitaine de vaisseau, 1766, mort le 8 septembre 1771, à Moulins
— Anne-Philippe de Pétramont de Vallay, 1778-1780
— Déodat de Gratel de Dolomieu, 1784-1789.
— Le Naberon était la résidence du commandeur de Sainte-Anne.
Les titres de cette commanderie sont aux archives départementales de Lyon.
Sources: L'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, en Limousin, par A. Vayssière, in-8, 1884, page 51.

Claude de Montaignac de Larfeulière, chevalier de Saint-Jean-de-Jérusalem, dit le chevalier ou le commandeur de Larfeuliére ; il fut reçu chevalier du grand-prieuré d'Auvergne en 1607 (4) en 1643, il était commandeur de Naberon (5).
4. Nobiliaire du Limousin, IV, 417.
5. A Tardieu et A. Boyer, Histoire des villes d'Auzances et de Crocq, 162.


Etant commandeur de Saint-Paul et Lezoux ou Leroux et receveur général « de l'auberg du Grand-Prieuré d'Auvergne », il afferma le 19 juin 1644 à honorables maîtres Léonard et Jean Darfeuilhe, frères, notaires du bourg de Royère, les dîmes appartenant à la commanderie de Charriéres, sur la paroisse de Royère et sur Beauvais, paroisse de Saint-Pierre-le-Bost (6).
6. Papiers de la famille Faure, de Royère.

Claude de Montaignac de Larfeulière fut aussi commandeur d'Echicarel, de la Raiserie et de Theureul en Poitou (7). Il devint maréchal de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem et mourut à Malte en septembre 1661, à l'âge de soixante-treize ans il fut inhumé dans la cathédrale de Malte, au milieu de la deuxième chapelle de gauche, sur les murs de laquelle est inscrite la mention « Alvernia » (8)
7. De Magny, Livre d'or de la Noblesse de France.
8. Au mois de février 1891, l'auteur de cette notice, accompagné de son fils Chartes Toumieux, visita l'ile de Matte. Dans la cathédrale de la Valette, qui contient les tombeaux de tous les chevaliers morts à Malte, rangés par langues, il découvrit le tombeau de Claude de Montaignac de Larfeulière, dont l'épitaphe latine, accompagnée de son casque armorié, était parfaitement lisible. Nous donnons copie de cette épitaphe à l'appendice.

Sources: Mémoires de la société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, page 169. Guéret 1895-1896 - Bnf


Nancy   (54)

Commanderie de Saint-Jean du Vieil-Aître
Département: Meurthe-et-Moselle, Arrondissement et Canton: Nancy — 54


Commanderie de Saint-Jean du Vieil-Aître
Commanderie de Saint-Jean du Vieil-Aître


Saint-Jean, ancienne commanderie de l'ordre de Malte, aujourd'hui maison de ferme à l'extrémité des faubourgs Stanislas et Saint-Jean de Nancy.

Cette commanderie, qui fut comme la maison mère des établissements que les Hospitaliers possédaient eu Lorraine, mérite qu'on lui consacre une notice particulière, d'autant plus qu'il se rattache à cette maison des souvenirs historiques qui ne sont pas sans intérêt.

Lorsqu'on 1476, Charles-le-Téméraire vint, pour la première fois, assiéger Nancy, il prit son quartier dans le faubourg Saint-Thiébaud, près de l'ancienne chapelle Saint-Nicolas, et plusieurs de ses capitaines se logèrent à Saint-Jean-du-Vieil-Aître. Ce fut là que se logèrent aussi les chefs des troupes lorraines confédérées, qui tentèrent, mais vainement, de reprendre la capitale au duc de Bourgogne.

Après avoir raconté l'arrivée de René II, autour duquel toutes les garnisons s'étaient empressées d'accourir, la Chronique ajoute: « Le Duc et toute la chevalerie les ont veu volontiers, et tous d'un commun accord devant Nancy sont tous venus, autour de Saint Jean leur logis ont pris. Le Duc avoit toute son armée autour de luy... » C'est là que les plénipotentiaires de M. de Bièvre, gouverneur de Nancy pour le duc de Bourgogne, vinrent traiter avec René pour la reddition de la ville: « Vindrent au Duc, qui à Sainct Jean estoit... » C'est non loin de la Commanderie que Charles-le-Téméraire trouva la mort, le 5 janvier 1477, et qu'on érigea la modeste croix destinée à rappeler ce grand événement, ainsi que le courage et le patriotisme de nos pères. Enfin, c'est dans la chapelle et le cimetière de Saint-Jean que furent inhumés les gentilshommes français qui périrent (1552) dans le combat livré par le duc d'Aumale au marquis Albert de Brandebourg, près du lieu dit la Croix-du-Moutier, entre Ludres et Saint-Nicolas.

Un passage de la Chronique de Lorraine fait mention tout à la fois et de Saint-Jean et de Virlay, deux dénominations que l'on confond souvent, et qu'il est peut-être nécessaire d'expliquer. Les mots de Virlet, Virileth, Virlay et Virelay, qui sont bien certainement une corruption ou une abréviation de Vieil-Aître, ne s'appliquaient pas généralement à la commanderie, mais à une pièce de terre qui en dépendait, et que Dont Calmet, de même que l'auteur de la Nancéïde, place non loin du ruisseau de Laxou. C'est aussi ce qu'indiquent les anciens pieds-terriers de Saint-Jean, dans lesquels on lit: « Saison de derrier Saint-Jean... Une pièce de terre sur le Virlet ou Viel Astre... aboutissant au midi sur le grand chemin de Nancy à Laxou... » Une ou plusieurs maisons s'élevèrent, dans la suite, au lieudit de Virlay, et prirent ce nom; mais la plupart d'entre-elles furent ruinées lorsque Louis XIV vint mettre le siège devant Nancy.

De ce passage résulte bien évidemment, ainsi qu'on vient de le voir, que Virlet était pris comme synonyme de Vieil-Aître, c'est-à-dire, de vieux cimetière (en latin atrium), ce qui est confirmé, du reste, par un grand nombre de titres. Ce cimetière, dont l'origine n'est pas connue, mais doit être fort ancienne, était sans doute réservé aux pestiférés; du moins avait-il encore cette destination au commencement du XVIe siècle, car, en 1521, on y enterra plusieurs des victimes de la contagion qui désola la capitale de la Lorraine.

Les historiens qui ont parlé de la commanderie du Vieil-Aître, ne la font pas remonter, comme maison d'Hospitaliers, au-delà du XIVe siècle. Suivant Lionnois, « il est croyable qu'elle était autrefois une dépendance de l'ordre des Templiers, dont les biens furent donnés aux chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem », Selon d'autres écrivains, il y avait, à Saint-Jean, une chapelle que la régente Marie de Blois abandonna à ces chevaliers dans le courant de l'année 1349.


Saint-Jean-du-Vieil-Aitre, Nancy
Saint-Jean-du-Vieil-Aitre, Nancy — Sources: wikipedia


C'est à cette époque, il est vrai, que la veuve du duc Raoul concéda certains privilèges aux Hospitaliers; mais il y avait déjà longtemps que cet ordre possédait en Lorraine des établissements, parmi lesquels il faut placer en première ligne, comme l'an des plus anciens et des plus importants, la commanderie de Saint-Jean-du-Vieil-Aître.

Le duc Mathieu Ier, par une charte datée de 1147, confirmée par son fils Simon, en 1190, donne à la très-sainte maison de l'hôpital de Jérusalem et aux frères de cette maison, un moulin, des prés, des terres, un four, situé au-dessous des remparts de Nancy, et « les punars (ou pougnets) » de cette ville. Le duc Simon ajouta à cette donation celle de douze hommes ou de douze familles qu'il avait a Laxou.

Par une autre charte, de 1158, octroyée très probablement à la commanderie du Vieil-Aître, le même duc Mathieu et Berthe, son épouse, permettent à tous leurs sujets, nobles et roturiers, riches et pauvres, de faire telles donations qu'ils voudront au bienheureux saint Jean de la maison de l'hôpital.

C'est seulement dans un titre daté de la vigile de la Division des Apôtres 1244, émané du duc Mathieu II, que le nom de Vieil-Aître se trouve exprimé pour la première fois: « Je Matheus... fais cognoissant... que je ay acquitté les hommes de l'ospitaux du Viel Astre qui manient (demeurent) à Larsoux au freres du devant-dit ospitaul et lor ay donné en amour tel droict et tel raison que j'avoye à Chalensroy... et li chapitre ont donné à maistre Arnould, mon clerc, lour devant dict maison du Viel Astre et les appandises à sa vie... »

Le 2 novembre 1292, le duc Ferry donne plusieurs rentes et cens à perpétuité, tant en argent qu'en vin, aux frères de la maison « dou Viez Aitre », en récompense des pertes et dommages que cette maison avait soufferts.

Tels sont les titres les plus intéressants qui concernent la commanderie de Saint-Jean; il en existe beaucoup d'autres, des XIVe, XVe et XVIe siècles, mais la plupart ne sont que des actes de vente, d'échange etc., que je ne crois pas devoir rappeler ici.

J'ai lâché, à l'aide des titres qui sont aux Archives, de composer une liste chronologique des commandeurs de Saint-Jean et des autres dignitaires qui, sous le titre de gouverneurs, remplaçaient, à l'occasion, les commandeurs de cette maison. Voici cette liste, qui n'est pas tout-à-fait complète, mais où il n'existe cependant que peu de lacunes:

Commandeurs de Nancy
Frère Martin (1271).
Le seigneur Rampe (1296).
Frère Jean de Viller (1299).
Frère Aubry (1318).
Gérard de Montigny (1329).
Auhert de Bleuvincourt (1340).
Frère « Demonges, commandieres de la baillie dou Viez Aitre. »
Jean de Hencourt (1355-1359).
Frère Lamhert (1367).
Hugues de Chaligny (1379-1394).
Pierre de Beaufremont (1402-1422).
Gérard de Haraucourt, procureur de Pierre de Beaufremont (1411).
Nicole de Laxou, gouverneur de Saint-Jean pour Pierre de Beaufremont (1422-1429).
Gérard Lordemel (1440-1458).
Pierre de Bosredant (1472-1486).
Pierre de Lesculley (1498).
François de Haraucourt (1500).
Pierre du Chastellet (1505).
Guy le Beuf de Guionville (1528-1530).
Pierre Pytois de Chaudenay, commandeur de Belle-Croix (1537).
Jean de Choyseul (1543-1551).
Calais de la Barre, commandeur de Châlon, de Metz et de Nancy (1545-1557).
Jean de Trestondan, chambellan et conseiller du duc de Lorraine (1502-1574).
Pierre de Trestondan (1574).
Guillaume de Malain, bailli de la Morée, commandeur de Saint-Jean et de Pontaubert (1578).
Philihert de Foissy (1589).
Jean de Tuges de Noilhan (1614-1626).
Charles de Lorraine, comte de Brye, seigneur de Darney, etc., grand-croix de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusaiem (1630).
Antoine Saladin d'Anglure (1633-1663). Il fut aussi commandeur d'Avalleurs en Champagne.
Charles Saladin d'Anglure (1663).
Henry de Fussey de Mennesserre, ou Fussey-Menneter et Meuessaire (1667-1683), commandeur de Châlon-sur Saône.
Denis Brulart, commandeur de Beaune et de Nancy (1686-1694).
Gaspard de Mertrus Saint-Ouain (1697).
Charles de Certaine de Vilmoulin (1710-1713).
Louis-Gabriel de Froullay, bailli, commandeur de Chanteraine et de Nancy, chevalier profès, grand-croix, deux fois général en mer de l'ordre de Saint-Jenn-de-Jérusalem, prieur de Saint-Saturnin-sur-Loire, etc. (1738-1739).
Jacques-Philippe-Gabriel Des Barres, ci-devant capitaine des galères de l'Ordre, capitaine de cavalerie au régiment Descars pour le service de S. M. T.-C, grand-croix de Saint-Jean-de-Jérusalem (1769-1789).

Voici, maintenant, d'après un pied-terrier de 1688, de quoi se composaient la commanderie de Saint-Jean et ses dépendances: « La maison seigneuriale est assise au milieu d'une pièce de terre contenant 4 jours, ci-devant fermée de murailles ruinées depuis quelques années par ordre de Son Altesse de Lorraine, devant le siège de Nancy. « Proche ladite maison et au-devant d'icelle il y a un beau colombier sur quatre piliers bâtis à neuf. L'église et la maison jointes ensemble, en forme quarrée, avec une cour ample et spacieuse au milieu, dans laquelle on entre par une grande porte enchère et une petite auprès. »

« A l'entrée de ladite cour, à main droite, est l'église de Saint-Jean, consistant en un choeur udesé de pierres, où est l'autel Saint-Jean, et en une nef de grandeur médiocre, qui n'est udesée ni de pierres ni de bois, dans laquelle il y a deux autels. »

« Joindant le choeur il y a une tour ronde assez haute, couverte d'écailles, à huit pans revêtus de plomb, servant de clocher, et dans laquelle il y a deux cloches, fermée d'une double porte. Le choeur est allumé de deux grandes fenêtres, et la nef de quatre et demie et d'un grand rond au-dessus de la porte principale de l'église, qui a son entrée et sa sortie dans ladite cour...; et sont toutes les fenêtres garnies de bons barreaux, le tout quasi neuf. Joindant l'église est un corps de logis fort beau... »

Un autre pied-terrier, dressé en 1737, décrit ainsi les bâtiments et les dépendances de la Commanderie: « Une église avec choeur, sacristie, tour, etc., un cimetière au derrière du choeur, enfermé de murs, un logement de maître, celui de fermier avec une grande cour, au pourtour les engrangements et écuries, et au-devant de ladite maison son usnaire et une allée de tilleuls, avec son colombier carré, le tout en très-bon état.... »

L'allée de tilleuls, qui venait probablement d'être plantée, subsista longtemps; on la voit représentée dans la gravure de Collin, et beaucoup de personnes peuvent encore se rappeler l'avoir vue. C'était sous ces arbres que se tenait, tous les ans, le 24 juin, une petite foire, dite la Foire aux cerises; c'était sur la pelouse qu'ils couvraient que se donnaient rendez-vous, pour y danser, les jeunes gens de Nancy et des villages voisins. Le commandeur, en sa qualité de seigneur de Saint-Jean, avait le droit de faire crier cette fête, et percevait, « de tous les merciers y vendant marchandises, on autres paticiers et boulangers, une pièce de chaque marchand. » A l'heure de midi, son surintendant, accompagné d'un tabellion chargé de dresser procès-verbal de ce qui allait se passer, se plaçait devant la maison seigneuriale de la commanderie, et prononçant « hautement, à voix intelligibles, les paroles suivantes: Oyez ! Oyez ! Oyez ! Messieurs, de par Dien, Notre-Dame, monsieur saint Jean, l'on vous fait commandement de par monseigneur, commandeur dudit Saint-Jean, seigneur haut justicier, bas et moyen dudit lieu, que personnes, de quelles qualités, conditions et états qu'elles soient (pendant la présente fête), n'aient à porter épées, dagues ni aucunes armes offencibles par le moyen desquelles l'on puisse prendre querelle ni débat, à peine de payer l'amende telle que de raison, selon l'exigence de cas et de l'offense à arbitrer par ledit seigneur ou ses officiers. »

C'est aussi près de la commanderie qu'on avait coutume de venir, chaque année, allumer le feu de joie appelé, dans nos pays, la bure de la Saint-Jean.

Quant aux murailles qui formaient l'enclos de la commanderie; elles avaient été presque toutes ruinées par ordre du duc de Lorraine, lorsque Louis XIV s'approcha de Nancy pour en former le siège.

Les bâtiments de la commanderie ont encore aujourd'hui, à peu de chose près, la distribution indiquée dans le pied-terrier de 1658; on s'est borné à faire exécuter des changements à l'étage supérieur du corps de logis attenant à la chapelle, et à construire, en avant de la bergerie et de la chambre à four, une vaste écurie et des greniers, qui forment aujourd'hui la façade principale de la ferme de Saint-Jean, du coté de Ia route de Nancy à Laxou.

La chapelle, orientée suivant les usages catholiques, est composée de trois parties, la tour, l'abside et la nef, qui accusent trois époques bien distinctes. Les deux premières doivent remonter à l'origine même de la commanderie.

La chapelle de Saint-Jean renfermait, outre les tombes de plusieurs commandeurs, deux cloches, dont l'une était fort ancienne, et que Lionnois a décrites. Le même auteur donne aussi la description d'un autre monument, plus digne d'intérêt, et qui rappelait le souvenir de la bataille livrée au marquis de Brandebourg par le duc d'Aumale; c'était une pierre encastrée dans le mur méridional du sanctuaire, et sur laquelle ou lisait l'inscription suivante en lettres gothiques: « Epytaphe de feu Charles d'Aumale, en son vivant seigneur de Maqey et gidon (guidon) de la compagnie de Monseigneur d'Aumale, qui mourut à la rencontre dudit seigneur et du marquis Albert, 1552. »

Sous ces mots était un écu gravé avec son casque et ses lambrequins; les armes écartelées: au 1er et 4e d'argent à la bande de gueules chargée de trois besans d'or, qui est d'Aumale; aux 2e et 3e semé de fleurs de lys.
Sous cet écusson, on lisait encore cette autre inscription:
« Entre ces morts gentis-homes Françoys
Dort et repose auprès de ceste pierre
Charles d'Amnale, O passant, qui que soyt !
Regarde et pense aux hazards de la guerre;
Au comhat vint pour bruit et los acquerre,
Où fort bien feit; mais tué fust à l'heure,
Tant cust de coups ! O ! sou corps gist en terre,
Et son esprit au Cyel prinst sa demeure. »

Lorsque le propriétaire actuel de la ferme de Saint-Jean, M. Balbâtre ai eut, a fait faire les nouvelles constructions dont j'ai précédemment parlé, ou a trouvé, en creusant les fondations, beaucoup de cadavres qui paraissaient être ceux de jeunes gens. Plus tard, en établissant une cave sous la nef de la chapelle, on a encore découvert soixante squelettes et différents objets, notamment une pièce de monnaie en argent de Charles II, duc de Lorraine; deux bagues en cuivre avec des plaques, l'une en émail grossier, l'autre portant les initiales du nom de Jésus Christ; un chapelet en grains de verre, enfin, une médaille en cuivre, représentant, d'un côté, Notre-Dame des Sept-Douleurs, de l'autre, Jésus sur la croix.

Les pieds-terriers de Saint-Jean, que j'ai cités plus haut, contiennent l'énumération des biens qui dépendaient de cette maison. Ces biens, après avoir été peu considérables dans l'origine, s'augmentèrent par suite de la suppression, dans le courant du XVIIe siècle, des établissements qui avaient été autrefois des commanderies particulières, et de leur réunion à celle de Saint-Jean, qui devint l'unique maison de l'ordre des Hospitaliers pour une circonscription assez étendue. Outre les propriétés et les droits mentionnés dans les diplômes que j'ai fait connaître en commençant, la commanderie possédait une vigne à la côte des Chanoines et plusieurs maisons dans l'enceinte de la ville de Nancy; la plus importante, qui lui appartenait déjà en 1578, se trouvait à l'angle des rues de la Monnaie (anciennement des Juifs) et des Dames Pécheresses. Ou l'appelait l'hôtel Saint-Jean. La porte cochère d'entrée et la porte de la remise à côté étaient surmontées d'une croix de Malte; la première était, en outre, décorée des armes du commandeur Denis Brulart, qui avait sans doute fait reconstruire ou réparer cet hôtel.

La commanderie de Saint-Jean prélevait des cens, jouissait de droits seigneuriaux, avait des terres ou des maisons dans un grand nombre de localités de notre département et de celui des Vosges, notamment à Laxou, à la Bouzule, à Mazerules, à Art-sur-Meurthe, à Vénezey, à Harmonville, etc., etc. Dans plusieurs de ces endroits, se trouvaient des hôpitaux ou des chapelles placées sous l'invocation de saint Jean-Baptiste, et desservies par des chapelains choisis dans l'ordre de Malte.

Tous les biens que possédait la maison du Vieil-Aitre furent vendus, à l'époque de la révolution, comme propriétés nationales: cette maison elle-même fut adjugée, le 8 vendémiaire an II, pour la somme de 226,000 livres, payables en espèces, en assignats et autres papiers autorisés par le Corps législatif. A cette époque déjà, la chapelle était transformée en grange ou battoir, et des dégradations nombreuses avaient dû être commises tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. C'est sans doute alors que furent complètement brisées, avec l'inscription placée dans le mur méridional, celles qui restaient dans le chœur et dans la nef. Heureusement que le propriétaire actuel de Saint-Jean a tenu à honneur de conserver religieusement ce qui subsistait de l'ancien édifice, notamment la tour, l'un des rares spécimens de l'architecture du XIIe siècle, que possède encore notre pays.

Saint-Jean, cense sur le chemin qui conduit de Nancy à Villers. Il y avait à Saint-Jean une briqueterie appartenant au domaine ducal, et qui paraît avoir été fort importante.

Par lettres patentes du 28 décembre 1618, le duc Henri donne au sieur Desbordes, son valet de chambre, le jardin de la briqueterie de Saint-Jean. (L. P. 1618.)

En 1650, la peste régna à Saint-Jean pendant quatre à cinq mois, et il y mourut douze personnes. La contagion s'y était communiquée par suite du passage continuel des pestiférés de Nancy, que l'on conduisait aux loges à Lané.

Le 15 janvier 1717, le duc Léopold donne à Joseph Alcouffe, exempt des gardes du corps et commissaire de ses troupes, le cens annuel de 700 francs barrois dû au domaine par Luc Guichard, fermier de la briqueterie de Saint-Jean. (Entre 1716-1717). En 1720, ce dernier fut autorisé à ajouter de nouveaux bâtiments à cette usine. (Entre 1720)

Saint-Jean, ancien ermitage sur le han de Frouard. Il existait déjà dans tes premières années du XVIe siècle, et fut supprimé en 1787.

La ferme de Saint-Jean, qui dépend de Blamont était aussi un ermitage où il y avait trois ermites. (P.)

Saint-Jean, tuilerie sur le territoire d'Essey-les-Nancy, et hameau faisant partie de la commune de Brouviller.

Il y a encore plusieurs autres localités de ce nom, que je ne mentionne pas, parce qu'il en a été parlé dans la Statistique, et que je n'ai trouvé aucun document qui les concerne. (Voir, pour le hameau de Saint-Jean, commune de Martincourt, au mot « Pierre fort. »)

Saint-Jean-Baptiste.
Le Pouillé de 1768 mentionne, sous ce nom, un oratoire dépendant de la commanderie de Nancy, et situé au ban de Laître-sous-Amance; un ermitage près de Bertrichamps; et un autre ermitage, de la paroisse de Jaillon, appartenant au commandeur de Libdeau.

Saint-Jean-Courtzerode.
Le 20 mai 1774, Antoine-Guillaume Delvert, écuyer, major du régiment de Viersey, et Joseph-Armand Delvert, conseillé à la régence de Saverne et bailli du comté de Dabo, font leur foi et hommage pour les terres et seigneuries de Bourscheid, Courtzerode, Zilling et Illing. Saiut-Jean-Courtzerode est annexe de Bourscheid. Patron, la Décollation de Saint-Jean-Baptiste.
Sources: Henri Lepage — Communes de la Meurthe, journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et censes de ce département Livre numérique Google

Nacy, commanderie Saint-Jean du Vieil-Aître
Vous pouvez aller sur le site de M. Olivier Petit, qui a réalisé une page sur la commanderie Saint-Jean du Vieil-Aître avec beaucoup d'images, gravures et plans.


Nantes   (44)

L'Hôpital de Nantes et les Maisons du Temple à Nantes
Département: Loire-Atlantique, Arrondissement et Canton: Nantes — 44


Hôpital de Nantes
Hôpital de Nantes


Les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem héritèrent des biens du Temple. Jusqu'alors, avons-nous dit, ces Chevaliers avaient joué un rôle plus effacé que celui des Templiers.

S'il existe encore quelques chartes concernant les Templiers en Bretagne, il ne s'en trouve guère d'anciennes rappelant les Hospitaliers: renfermés dans leurs hôpitaux ou guerroyant en Terre-Sainte, ces derniers Chevaliers n'ont point laissé leurs noms inscrits dans nos actes publics. Ainsi pour Nantes nous n'avons que deux documents nous faisant voir les Hospitaliers vivant côte à côte en cette ville avec les Templiers.

Le premier est la charte donnée en leur faveur, l'an 1160, par Conan IV. Ce prince, en présence de Guillaume Ferron, chevalier du Temple, confirme les Hospitaliers de Jérusalem en possession de tout ce qu'ils ont reçu dans son duché de Bretagne. Dans l'énumération déjà longue de leurs biens figurent: « Eleemonisa de Azarac in episcopatu Nannetensi et de Guerann, et domus de civitate Nannetensi cum appenditiis suis, et unus homo in unaquaque parrochia apud Raes. »

Ainsi des 1160 l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem possédait à Nantes même une maison avec des dépendances, et avait en outre des droits à Assérac, à Guérande et dans toutes les paroisses du pays de Retz. Plus ancien que l'Ordre du Temple, se trouvait-il représente chez nous antérieurement à l'établissement de ce dernier ?
Peut-être, mais nous ne le saurons probablement jamais au juste.

Le second document est une charte datée de 1231, nous y voyons les Chevaliers Hospitaliers de Nantes tenir féodalement dans l'île de la Hanne un pré, une pâture et un bois, moyennant dix sols de cens qu'ils payaient à Giraud de Sarcelle ; or ce dernier était vassal des Templiers seigneurs de toute l'île. « Les Hospitaliers reconnurent donc tenir ces biens en arrière fief du Temple de Nantes ; Frère Jean de Montgros, prieur de l'Hôpital de France, vint à Nantes pour régler cette affaire et scella de son sceau la charte en question. »

Où se trouvait à Nantes cette maison des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem ? C'était l'Hôpital Saint-Jean, qualifié des 1333 d'antique établissement, « Ad domum Hospitalis antiqui Nannetensis. » Bâti dans la Vieille Ville non loin du couvent des Cordeliers, il a laissé son nom à la place Saint-Jean que traverse aujourd'hui la rue de Strasbourg.
Voilà le peu de renseignements connus jusqu'à présent sur les Chevaliers Hospitaliers de Nantes contemporains des Templiers.

Lorsque les Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem eurent été mis en possession des biens du Temple de Nantes, ils trouvèrent probablement ces biens trop importants pour les réunir aussitôt à leur Hôpital Saint-Jean de Nantes doté lui-même de revenus suffisants. Ils laissèrent donc subsister simultanément, jusqu'à la fin du XVe siècle, les deux maisons nantaises qui devinrent deux commanderies Hospitalières distinctes, conservant leurs noms primitifs: le Temple Sainte-Catherine et l'Hôpital Saint-Jean. Parlons brièvement de chacune d'elles.

Commanderie du Temple de Sainte-Catherine
Des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem occupant au XIVe siècle le Temple de Nantes, nous ne connaissons pas les noms. Pendant un certain temps peut-être le commandeur de l'Hôpital Saint-Jean administra-t-il en même temps les deux maisons. Toujours est-il que les Hospitaliers obtinrent en 1368 du duc Jean IV la reconnaissance de la rente de cent sols dus au Temple sur les étaux de la boucherie de Nantes.

Au siècle suivant le Temple Sainte-Catherine demeura presque constamment aux mains propres des grands prieurs d'Aquitaine: ce furent d'abord Girard de Fougereules à partir de 1405 et Aymer Doiselart en 1414. En 1423, le duc Jean V donna des lettres de sauvegarde à frère Jean de Vivonne, grand prieur d'Aquitaine et tout à la fois commandeur de Sainte-Catherine de Nantes et du Temple de Clisson; le prince prit sous sa protection spéciale tous les vassaux et tous les biens qu'avait en Bretagne ce chevalier. Le même commandeur soutint en 1438, un procès contre Jean de Sesmaisons au sujet d'un droit de pacage que prétendait avoir celui-ci en l'Ile de la Hanne. En 1442, le grand prieur d'Aquitaine Philibert de Laigue, étant commandeur du Temple de Nantes, rendit aveu au duc de Bretagne pour cette maison, par l'entremise d'un procureur nommé Guillaume Labbé; il jouissait encore de cette commanderie en 1451.

Alain de Boiséon, commandeur de la Feuillée et de Thévalle, succéda au précédent en qualité de commandeur du Temple de Nantes; il mourut en 1469. Cette même année, le grand prieur d'Aquitaine, Jean de Franciéres, prit possession de la commanderie de Sainte-Catherine qu'il gouverna jusqu'en 1483. L'année suivante, frère Charles de Nouray, grand prieur d'Aquitaine, devint à son tour commandeur du Temple de Nantes dont il jouissait encore en 1495. Mais, nous le voyons en 1492 et 1493 prendre aussi le titre de commandeur de Saint-Jean de Nantes; ce fut donc lui qui unit en une seule et même commanderie le Temple et l'Hôpital de Nantes.

Commanderie de l'Hôpital Saint-Jean
En 1318, frère Jean de Boncourt, chevalier hospitalier, venait de recueillir la succession des Templiers ; il se trouvait à la tête de l'Hôpital Saint-Jean et de tous les Temples du diocèse de Nantes: « Religiosus vir frater Joannes de Bona Curia, magister domus Hospitalis Nannetenis et domorum que furent quodam Milicie Templi per totam Nannetenis et dyocesem Nannetenis », et eut à soutenir en justice les droits de son ordre relativement à certains legs faits naguère aux Chevaliers du Temple. Après lui vint Jacques de Melun vivant en 1336 et dont nous reparlerons à propos de Faugaret. Il nous faut ensuite arriver à l'année 1393, pour trouver mention d'une baillée faite par frère Etienne Giron, commandeur de l'Hôpital Saint-Jean de Nantes.

Vinrent après lui les commandeurs Guillaume Faruau, en 1408, et Guillaume Richart, qui obtint, en 1420, du duc Jean V d'être confirmé dans la jouissance d'un terrain, sur les murs de la ville de Nantes. Dés 1420, frère Jean Chevalier, commandeur de l'Hôpital Saint-Jean, reçut des aveux de la part des vassaux de cette maison ; il fit son testament, le 20 février 1436 et dut mourir peu de temps après. Son successeur fut frère Alain Le Moine, commandeur en 1437. Celui-ci soutint les droits de son ordre contre François de la Touche, seigneur de Montebert, céda en 1451 à Jacques de Loaile, une place pour bâtir maison à Nantes, près Saint-Jean, gouverna l'Hôpital Sainte-Catherine au nom de Philibert de Laigue, commandeur du Temple de Nantes, et vécut au moins jusqu'en 1476. A cette dernière époque, Alain Le Moine se trouvait en même temps commandeur de Saint-Jean de Nantes et de Villedieu. Il fut remplacé, semble-t-il, par frère Jean de Terves dont nous ne connaissons que le nom. Enfin vint, comme nous l'avons dit, le grand prieur d'Aquitaine Charles de Nouray, commandeur à la fois du Temple Sainte-Catherine et de l'Hôpital Saint-Jean ; c'est vraisemblablement par ses soins que les deux établissements furent unis de façon à ne plus former qu'une commanderie.

Par suite de cette union, les deux commanderies de Nantes formèrent un beau bénéfice, qui prit le nom de commanderie Saint-Jean et Sainte-Catherine de Nantes. Comme on y avait annexe antérieurement certaines petites commanderies secondaires, dont nous avons déjà parlé, elle se trouva tout naturellement divisée en quatre membres, savoir: Nantes, Faugaret, Maupertuis et Grée; nous étudierons successivement chacun d'eux.

Nantes
Sous ce titre, nous groupons tout ce qui appartenait à la commanderie, tant à Nantes qu'aux environs de cette ville, sans toujours distinguer — car il est parfois impossible de le faire — les biens provenant des Templiers de ceux ayant toujours appartenu aux Hospitaliers. Le commandeur de Nantes possédait dans la cité deux manoirs et autant de chapelles, l'Hôpital et le Temple.

L'Hôpital Saint-Jean
Nous avons dit que Saint-Jean se trouvait à peu prés vis-à-vis le couvent des Cordeliers, dans la rue conduisant du carrefour Saint-Jean (aujourd'hui place Saint-Jean: « En la paroisse de Saint-Léonard, au XVIIIe siècle, plus anciennement en celle de Notre-Dame ») au Port Communeau. « En la paroisse de Saint-Léonard, au XVIIIe, plus anciennement celle de Notre-Dame. »
L'ensemble de l'établissement se composait de deux maisons principales ayant chacune leurs cours et jardins et appelées les Grand et Petit Manoirs; en 1718, M. de Lessongère habitait le premier de ces hôtels et payait 350 livres de loyer, l'autre logis n'était alors loué que 200 livres.

Adjacente an Petit Manoir et communiquant avec lui par une porte intérieure, se trouvait la chapelle Saint-Jean, dont il ne reste plus une pierre: « La chapelle et les manoirs, avec leurs dépendances, furent vendus nationalement 50.000 livres le 4 prairial, an III. »
Le maître-autel, surmonté d'un dais, était accompagné des statues de la sainte Vierge et de saint Jean; trois autres autels y étaient consacrés à sainte Anne, saint Georges et Notre-Dame de Toutes-Aides. Deux pierres tombales, « avec écritures gothiques illisibles », apparaissaient, l'une devant l'autel majeur, l'autre devant l'autel Sainte-Anne; on les regardait comme étant les tombes d'anciens commandeurs.

Dans le trésor de cette chapelle étaient conservés:
Un calice d'argent à pomme doré avec deux écussons, l'un portant un crucifix, l'autre une figura de saint Jean-Baptiste;
Un chef de saint Jean en bois doré;
Une image de saint Jean en argent doré;
Une image de sainte Marguerite en feuilles d'argent doré plaquées sur bois avec des armoiries présentant des besants;
Un reliquaire en cuivre doré contenant trois pierres extraites du rocher « où s'assit Notre-Seigneur quand il ressuscita », du mont Calvaire et du mont des Oliviers.

On voyait encore aux siècles derniers plusieurs écussons dans les verrières de la chapelle Saint-Jean. C'était, entre autres, celui de l'Ordre de Malte et celui de la duchesse de Bretagne, Jeanne de France: mi-parti de Bretagne et de France; on croyait alors, dit Travers, que cette princesse avait relevé ou restauré ce sanctuaire en exécution d'un voeu fait par elle pour obtenir de Dieu, par l'intercession de saint Jean-Baptiste, la délivrance en 1420 de son mari Jean V, fait prisonnier à Champtocoaux « Histoire de Nantes . »

Fidèles aux traditions de leur origine, les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem établirent à Nantes un hôpital dans leur maison même: Cet hôpital occupait probablement ce que l'on appelait le Petit Manoir « L'Hôpital occupait probablement ce qu'on appelait le Petit Manoir. »
« Le vocable de Saint-Jean des Arreptins, qui lui était appliqué, suivant l'historien Travers (Histoire de Nantes), indiquerait qu'il avait une destination exclusive, car on nommait Arétins ceux qui étaient atteints du mal caduc. Il faut croire que les Chevaliers de Saint-Jean avaient des soins particuliers pour ce genre de maladie, puisque ce mal affreux était aussi nommé mal de Saint-Jean. »

Cette maison passait avec justice pour le plus ancien établissement hospitalier bâti à l'intérieur de la ville de Nantes. Son cimetière était contigu à la chapelle Saint-Jean et a été plusieurs fois mis a découvert, quand récemment l'on a créé la rue de Strasbourg.

Pour subvenir peut-être aux besoins de cet hôpital, une confrérie, dite de « Saint-Jean de l'Hôpital », fut érigée dans la chapelle Saint-Jean. Ancienne, considérable et chargée de beaucoup de fondations pieuses, dit Travers (Histoire de Nantes), elle admettait les deux sexes et les laïques dans ses rangs. Guillaume Guéguen, évêque de Nantes, approuva ses statuts en 1502; elle comprenait alors 400 frères et soeurs, en tête desquels se trouvait naturellement la commandeur de Nantes. Elle faisait dire trois messes par semaine à Saint-Jean, et aux jours de fête y faisait chanter vêpres, matines et messe.

Outre ces offices de la confrérie Saint-Jean, la chapelle des Chevaliers Hospitaliers de Nantes était encore desservie régulièrement par leurs soins: le commandeur y devait, en effet, dire ou faire dire trois messes basses chaque semaine; aux fêtes de Saint-Jean avoir premières et secondes vêpres et grand'messe à notes avec matines; en carême, faire célébrer trois absoutes ou services par semaine; enfin, faire donner le salut chaque jour durant l'octave du Saint-Sacrement.

Le Temple Sainte-Catherine
Nous avons fait précédemment connaître l'étendue de l'établissement des Templiers à Nantes, au confluent de l'Erdre et de la Loire, à l'intérieur de l'angle sud-ouest des fortifications de la ville sur le territoire de la paroisse Saint-Nicolas. Là se trouvaient à l'origine le logis de la Commanderie et la chapelle du Temple avec leurs dépendances.

Quand les Chevaliers Hospitaliers furent devenus propriétaires de cet établissement, ils fondèrent dans l'enclos un hôpital qui de la chapelle voisine prit le nom d'Hôpital Sainte-Catherine. Cette maison était en 1404 tenue par les frères Hospitaliers Jean Chevalier et Simon Bretelin; en 1451 Alain Le Moine, commandent de Saint-Jean de Nantes, en était le gouverneur au nom de Philibert de Laigue, commandeur de Sainte-Catherine.

Un siècle plus tard, après l'union des deux commanderies de Nantes en une seule, les Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, n'ayant plus besoin de deux maisons d'habitation à Nantes, afféagèrent à la Communauté de ville, le 30 octobre 1543, le manoir de la Commanderie du Temple moyennant une rente annuelle de 27 livres; quelque temps après ils lui cédèrent également la maison de l'Hôpital Sainte-Catherine et le cimetière en dépendant, établi devant la chapelle. Cette portion de l'ancien Temple devint une annexe de l'Hôtel-Dieu municipal bâti en face de la Commanderie, sur la rive opposée de l'Erdre. C'est dans ce cimetière qu'on enterra les suppliciés jusqu'en 1790.

La commandeur de Nantes ne conserva donc au Temple que la chapelle Sainte-Catherine: en 1718 il payait 52 livres par an au chapelain Etienne Cornou pour y dire deux messes par semaine, y célébrer la fête patronale par une messe chantée avec premières et secondes vêpres, et y faire trois absoutes par semaine en carême. La chapelle avait alors un maître autel orné des statues de Notre-Dame, de Sainte-Catherine et de Saint Eloi, et de plus un autel secondaire dédié à la Nativité de la Sainte-Vierge.

En 1757 la chapelle Sainte-Catherine tombant probablement de vétusté, le commandeur du Boul de Cintré en vendit l'emplacement et les matériaux à la Communauté de ville de Nantes, moyennant une rente annuelle de grain.

Mais cette chapelle Sainte-Catherine, bâtie joignant le mur de ville à peu près où se trouve aujourd'hui la rue portant encore son nom, était-elle bien une construction des Templiers ? Il est permis d'on douter.

La première et probablement l'unique chapelle du Temple s'élevait plus au Nord et plus au centre de l'enclos. En 1825 cet antique édifice fut retrouvé dans les caves d'une maison de la rue du Bois-Tortu. C'était une petite nef composée de deux travées voûtées sur croisées d'ogive primitive, séparées par un arc doubleau. L'exhaussement successif du sol nécessité par le voisinage de l'Erdre ainsi que par la construction d'un quai, avait tellement englobé cette chapelle qu'elle se trouvait enfouie au dessous du pavé de la rue: « Voyez sur cette découverte Le Lycée armoricain, VI, 252. Déjà Guimart avait en 1795 signalé cette chapelle comme servant alors de magasin (Annales nantaises). Meuret dit qu'elle fut démolie en 1826 pour faire place A la nouvelle rue Charles X, aujourd'hui rue d'Orléans (Annales de Nantes). »
Son style romane-ogival du XIIe siècle correspondait bien d'ailleurs à celui du temps où les Templiers vinrent s'établir à Nantes.

Il semble que depuis bien des siècles ce sanctuaire de la Milice du Temple était ainsi caché, car nul aveu de la commanderie n'en fait mention. Ne pouvant y faire de culte par suite de la surélévation du sol environnant, les Hospitaliers durent l'afféager à quelqu'un qui bâtit une maison au-dessus. En conséquence ces Chevaliers élevèrent non loin de là, peut-être en construisant leur hôpital de Sainte-Catherine, une nouvelle chapelle qui, comme nous venons de le dire, disparut à son tour au milieu du siècle dernier.

Les domaines
Outre leurs logis ou manoirs du Temple et de l'Hôpital à Nantes, les Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem possédaient en cette ville et aux environs d'assez beaux domaines.

C'était, d'abord, l'ïle de la Grande Hanne donnée vers 1141 aux Templiers. Cette île de la Loire, faisant partie de la paroisse de Doulon, ne comprenait pas moins de 501 journaux de prairies en 1580. Elle se divisait en deux sections:
L'une, demeurée la propriété des Hospitaliers, était louée par eux à divers particuliers ;
L'autre avait été afféagée par eux de sorte qu'elle ne leur rapportait plus que quelques rentes féodales; néanmoins, le commandeur s'y était en outre, réservé la jouissance d'un étang et certain droit de pacage.

C'était ensuite la métairie de l'Hôpital ou de l'Hôpital dans la paroisse d'Orvault. Elle comprenait: En terre, bois et vignes, 133 journaux et était affermée 310 livres en 1718. Le commandeur Alain Le Moine avait vendu cette métairie en 1476, mais son successeur Charles de Nouray l'avait rachetée dés 1493.

C'était encore les terres de l'Hôpital, en la Chapelle-sur-Erdre, et de l'Hôpital avec sa maladrerie au Pallet; là, s'élevait même la chapelle Saint-Jean du Pallet, dépendant de la commanderie de Nantes et dans laquelle on a trouvé de belles pierres tombales, portant des croix de Malte.
C'était enfin, un four banal à Couëron et quelques dîmes levées en Chantenay, Saint-Herblain et le Pont Saint-Martin.

Fiefs et rentes féodales
Les fiefs et rentes féodales appartenant à la commanderie de Nantes étaient bien plus nombreux que ses domaines: les Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem en possédaient à Nantes et dans le diocèse sur le territoire d'une foule de paroisses.

A Nantes même, bon nombre de maisons relevaient féodalement du commandeur dans les paroisses Notre-Dame, Saint-Léonard, Saint-Vincent, Saint-Denis, Saint-Saturnin, Saint-Nicolas, Sainte-Croix, Saint-Sébastien, Saint-Similien et Saint-Donatien.
Parmi ces maisons se trouvaient de beaux logis, tels que le superbe hôtel de Rosmadec, voisin de la chapelle Saint-Jean et dont le propriétaire payait 33 sols de rente au commandeur. Dans la rue du Château, le possesseur d'une autre maison devait chaque année 5 sols, 3 oboles et un « verre massif. »
En Saint-Donatien, il était dû sur une maison voisine du Plessix-Tizon « 10 sols de rente et un chapeau de roses au jour et feste de la Pentecoste. »

Sortons maintenant de Nantes: En Chantenay, le commandeur jouissait d'une rente sur la maison de l'Hôpital; d'autres tenanciers lui devaient, outre quelques petites rentes en argent « une aloze le dimanche de Pasques Fleuries. »
En Saint-Herblain, un logis appelé l'Hôpital relevait aussi de la commanderie.

Possessions des Templiers
En Rezé, l'Ile aux Chevaliers avait été donnée, en partie du moins, dès 1285, par Olive, veuve de Guillaume Mathieu de l'Isle, aux Templiers qui l'afféagèrent ensuite. L'an 1282, Olivier, sire de Rezé, reconnut devoir à la commanderie de Nantes, chaque année au temps des vendanges, une pipe de vin fait à Rezé.

Possessions des Templiers
En 1673, outre la maison du Temple de Rezé, voisine de la chapelle Notre-Dame-la-Blanche, plusieurs maisons du bourg de Rezé étaient tenues de la commanderie de Nantes « et sur le faîte de chacun logis, il y a une croix de fer pour faire voir qu'ils relèvent de ladite commanderie. »

Possessions des Templiers
En Saint-Pierre de Bouguenais, l'île Boitie, dans la Loire, fut donnée aux Templiers, partie en 1212 et partie en 1254; le commandeur de Nantes y avait encore 7 livres de rente en 1580.

Possessions des Templiers
Au Pont-Saint-Martin se trouve le manoir de la Templerie et « les détenteurs du village du Moulin-Robert doivent au décès de chacun d'eux, la meilleure robe du décédé ou 5 sols monnaie à l'option du commandeur. »

A Touvois, certains paroissiens devaient, outra 15 deniers de rente, « un disner audit commandeur chacun an, et si ledit commandeur ou ses gens ne le viennent prendre, ils doibvent la payer le premier dimanche de caresme. »
Autres rentes:
En La Chevrolière,
Saint-Philbert-de-Grandlieu,
La Limousinière,
Port-Saint-Père,
Montebert où se trouve la maison de l'Hôpital, Saint-Hilaire de Chaléons (anciennement du Temple) dont le nom figura dans la charte de 1182 et qui renferme le village du Temple,
Machecoul avec la maison de l'Hôpital Saint-Jean,
Le Bois-de-Cené,
Saint-Cyr on Retz,
Fresnay ayant une maison et un fief de l'Hôpitau,
Bourg-des-Moutiers,
Sainte-Marie,
Le Clion,
Arthon
Et Vallet où se trouva encore le moulin de la Chevalerie.

Ce grand nombre de paroisses au delà de la Loire, en lesquelles le commandeur de Nantes avait des rentes féodales, nous rappelle naturellement l'acte de 1160 dans lequel Conan IV confirma les Hospitaliers de Nantes en la jouissance d'un droit sur un homme de chacune des paroisses du pays de Retz.

Le commandeur de Nantes avait encore quelques rentes dans plusieurs autres paroisses du diocèse de Nantes; voici l'énumération de celles-ci:
Carquefou,
Mauves,
Petit-Mars, dont le recteur devait six septiers de seigle chaque année,
Les Touches,
Couffé,
Grand-Champ,
Nort,
Saint-Aubin-des-Châteaux renfermant la Templerie de Saint-Gilles,
Saffré où se trouvait la maison de l'Hôpital,
Moisdon avec le logis de la Templerie,
Nozay,
Châteaubriant,
Cambon contenant le fief des hospitaliers vendu par eux en 1587 et,
Château-Thébaud qui renfermait la seigneurie de la Templerie.

Terminons en rappelant que le receveur du Domaine de Nantes continuait de payer au commandeur la vieille rente de 100 sols monnaie donnée par Conan III aux Templiers sur les bancs de la boucherie de Nantes, et ajoutons que le même commandeur avait un droit de bâchage sur les quais de l'Erdre, consistant à prendre « de chacune gabarre, bateau ou challan chargés de busches, une busche et de chacun desdits bateaux chargés de fagots un fagot. »

Mais à ce qui précède ne se bornaient pas l'étendue et les droits de la commanderie Saint-Jean et Sainte-Catherine de Nantes. On lui avait annexé, avons-nous dit, trois petites commanderies dont nous allons maintenant parler: Maupertuis, Faugaret et Grée.

La commanderie Saint-Jean et Sainte-Catherine
La commanderie Saint-Jean et Sainte-Catherine de Nantes était tenue « en fief amorty, à debvoir de prières et oraisons » du duc de Bretagne, puis du roi de France: les membres de Nantes, Maupertuis et Grée relevaient de la cour de Nantes, mais Faugaret dépendait, comme nous l'avons dit, de la cour de Guérande.

La juridiction de la commanderie s'étendait en 85 paroisses, dont 82 appartenaient au diocèse de Nantes. Voici les noms de ces dernières.
Dans la ville même de Nantes:
Notre-Dame,
Saint-Denis,
Saint-Donatien,
Sainte-Croix,
Saint-Léonard,
Saint-Nicolas,
Saint-Saturnin,
Saint-Sébastien,
Saint-Similien
Et Saint-Vincent.

Hors de cette ville:
Ancenis, Anetz, Arthon, Assérac, le Bignon, la Boissière, Bouguenais, la Bourdinière (aujourd'hui Pannecé), Bourg-des-Moutiers, Bourgneuf, Cambon, Carquefou, le Cellier, la Chapelle-Bassemer, la Chapelles-sur-Erdre, Chantenay, Chateaubriand, Châteauthébaud, la Chevrolière, le Clion, Couëron, Couffé, Doulon, Escoublac, Fresnay, Grandchamp, Guenrouët, Guérande, Herbignac, la Limousinière, Machecoul, Malleville, Mauves, Mésanger, Mesquer, Missillac, Moisdon, Montebert, Nivillac, Nort, Nozay, Orvault, Oudon, Petit-Mars, Piriac, Pont-Saint-Martin, Port-Saint-Père, Pouillé, Prinquiau, Quilly, Rezé, la Roussière, Saint-André-des-Eaux, Saint-Aubin-des-Châteaux, Saint-Cyr-en-Retz, Saint-Dolay, Sainte-Marie, Saint-Géréon, Saint-Herblain, Saint-Herblon, Saint-Hilaire-de-Chaléons, Saint-Lyphard, Saint-Molf, Saint-Nazaire, Saint-Philbert-de-Grandlieu, Saint-Pierre-de-Bouguenais, Saffré, Savenay, le Temple-Maupertuis, les Touches, Touvois, Vallet et Varades.

Il y avait, en outre, trois paroisses en lesquelles le commandeur de Nantes avait des droits, mais qui n'appartenaient pas à la Bretagne quoique en étant voisines; c'était:
Champtoceaux et Drain en Anjou,
Et Le Bois-de-Cené en Poitou.

Le commandeur de Nantes avait une haute justice dans tous ses fiefs; au siècle dernier toutefois ses officiers n'exerçaient cette juridiction qu'en trois localités: A Nantes dans l'auditoire construit au cimetière Saint-Jean près la chapelle de ce nom, à l'Hôpital de Faugaret et à la Templerie de Grée.

Toute la commanderie Saint-Jean et Sainte-Catherine de Nantes fut affermée, le 21 avril 1721, par la commandeur René de Martel, 4 400 livres. Mais, le commandeur avait de nombreuses charges à acquitter: Il lui fallait fournir à Malte une responsion de plus de 600 livres, payer les décimes et les capitations, faire desservir les chapelles de Nantes et de Faugaret ainsi que l'église du Temple de Maupertuis, réserver des fonds pour la confection obligatoire tous les vingt-cinq ans du papier terrier et pour les visites ordonnées par l'Ordre tous les cinq ans; aussi, ne lui restait-il qu'un fort petit revenu net.
Sources: Guillotin de Corson (Abbé) — Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bretagne — Nantes — Librairie Ancienne et Moderne L. Durange — 1902


Narbonne   (11)

Commanderie de Narbonne
Département: Aude, Arrondissement et Canton: Narbonne — 11


Commanderie de Narbonne
Commanderie de Narbonne


Cette circonscription se composait des anciennes possessions de l'Ordre de Saint-Jean dans les environs de cette ville et de l'ancienne commanderie de Saint-Vincent, qui lui avait été adjointe dans la suite. Elle était affectée aux prêtres conventuels.

— 1142. Testament de Guillaume de Raymond, qui lègue à l'hôpital de Jérusalem tous ses droits sur la ville de Cutiac et les fiefs qu'il possédait dans ce territoire.

— 1190. Gérald de La Redorte vend à l'Hôpital des terrains dans l'intérieur de la ville de Narbonne.

— 1205. Aimeric, vicomte de Narbonne, donne à l'Ordre de Saint-Jean ses droits sur un mas, près de Narbonne. Il confirme toutes les donations faites à l'Ordre dans sa vicomté.

— 1214. Dame Aude de Gatpadencs donne à l'Ordre son château et sa ville de Gatpadencs, et est reçue soeur de l'Hôpital. Le vicomte Aimeric de Narbonne confirme cette donation. (Ne serait-ce pas la ville de Capestang ?)

— 1220. Guillaume de Bagis confirme la donation faite par son aïeul, Pierre-Raymond de Bagis, de ses droits sur les villes de Castelmaure et d'Enfeste.

— 1619. Le commandeur cède la chapelle de Saint-Jean-Baptiste, que l'Ordre possédait dans la ville de Narbonne, à la confrérie des Pénitents bleus, pour y faire leurs exercices, à la condition de placer toujours derrière l'autel l'image du patron de l'Ordre, de célébrer solennellement sa fête et de payer au commandeur une redevance annuelle de 15 livres.

Le commandeur possédait, dans la ville de Narbonne, outre cette chapelle, située dans le quartier Saint-Jean, derrière l'église de Saint-Just, une maison dite de la commanderie et des rentes foncières et directes ; il avait, en outre, la seigneurie spirituelle et les dîmes de la paroisse de Saint-Vincens, située dans le diocèse de Saint-Pons, des fiefs au Fraysse, à Albaignet, à Gosteforte, à Olargues. En 1648, son revenu n'était que de 880 livres.

Liste des Commandeurs de Narbonne
1145. Bernard Pilon de Cat.
1167. Guillaume d'Alagnan.
1205-1221. Pierre de Laumière.
1214. Bernard de Béziers.
1367. Jacques de Jean.
Sources: Grand-Prieuré de Toulouse, M.A. Du Bourg (1883)

Domus Hospitalis Castelmaure
Département: Aude, Arrondissement: Narbonne, Canton: Fabrezan, Commune: Embres-et-Castelmaure - 11


Domus Hospitalis Castelmaure
Domus Hospitalis


Castelmaure, hameau commune Embres-et-Castelmaure
— Embres, Saint-Jean-de-Barrou et Castelmaure ne faisait qu'une paroisse.
— In castro de Maura, 1206 (Archives de la commune de Narbonne, comlmanderie de Narbonne, I, 18)
— De Castromauro, 1218 (Archives de l'Aude, B, sénéchaussé de Limoux)
— In castro quod vocatur Castel-mauro, 1220 (Archives de la commune de Narbonne, commanderie de Narbonne, I, 37)

Saint-Jean-de-Céleyran
Département: Aude, Arrondissement et Canton: Narbonne, Commune: Salles-d'Aude - 11


Domus Hospitalis Saint-Jean-de-Céleyran
Domus Hospitalis Saint-Jean-de-Céleyran


— Ancienne commanderie de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem
— Saint-Jean de Serayra, ... Sant Johan de Serayra, 1537 (Archives de l'Aude, C, rech. dioc. Narbonne)
— Il existait à Céleyran une commanderie de l'ordre de Malte, unie à celle de Narbonne.
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Aude, rédigé par L'Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.

Commanderie de Preissan
Département: Hérault, Arrondissement: Béziers, Canton: Saint-Pons-de-Thomières - 34


Commanderie de Preissan
Domus Hospitalis Preissan


— La commanderie de Preissan à Capestang, était unie à la commanderie de Narbonne
— Ce lieu était le siège d'une commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
— Commanderie de Preissan
— Il n'y a aucune autre information.
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Hérault. Par M. Eugène Thomas. Paris Imprimerie Nationale, M DCCC LXV.


Narrines, Grange   (12)

Département: Aveyron, Arrondissement: Villefranche-de-Rouergue, Canton: Villeneuve - 12


Domus Hospitalis Narrines
Domus Hospitalis Narrines


En 1337, le commandeur termine à l'amiable une discussion avec Olric de Saumate, chanoine, qui, au nom du chapitre de Rodez, disputait, à l'Ordre la grange de Narrines, située près de Villeneuve, et qui finit par reconnaître les droits de son compétiteur (3).
3. Archives de Narrines.
En 1404, fut conclu un accord entre le comte de Rodez et le commandeur au sujet des fiefs, terres et juridictions que l'Ordre possédait dans les dépendances des châteaux de Maleville, Palis et Loupiac ; il fut convenu que le second les tiendrait du comte en fiefs francs et nobles (4).
4. Archives de Narrines.
Lors du démembrement de cette commanderie, on en conserva le chef-lieu à Lugan et on remplaça Auzits par le membre de Saint-Jean-du-Planté, situé dans le diocèse de Rieux et, détaché de Montsaunès. Les autres dépendances de la commanderie de Lugan étaient des fiefs à Maleville et les domaines de Narrines et de Foissac.
Son revenu, en 1777, était de 9,250 livres.


Nebian   (34)

Commanderie de Nébian
Département: Hérault, Arrondissement: Lodève, Canton: Clermont-l'Hérault - 34


Domus Hospitalis Nébian
Domus Hospitalis Nébian


Commanderie de Nébian, membre de la commanderie de Bézier
La guerre du Rouergue nous a trop intéressé pour que nous ayons pensé un seul instant à en interrompre le récit ; nous reviendrons donc en arrière encore pour un instant.
Si des églises s'élevaient partout, les couvents d'hommes ou de femmes se multipliaient aussi ; les dernières guerres n'avaient pas altéré cette soif religieuse d'alors.
L'évêque de Lodève Pierre de Posquières et le baron de Clermont Béranger II se concertèrent, pour la fondation d'une commanderie d'hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, à Nébian.

Le seigneur de Clermont, qui possédait à cette époque la plus grande partie du fief, donna aux hospitaliers plusieurs pièces de terre de cette seigneurie. L'évêque de Lodève, qui jouissait de tous les droits féodaux attachés aux églises de Saint-Vincent et de Saint-Julien, céda cette dernière avec tous ses revenus, moins deux redevances peu considérables, il est vrai, appelées quartons et tierces. Cette double libéralité, acceptée par le grand-maître de l'ordre, fut cause de la nomination d'un commandeur, qui prit possession de la commanderie en 1157, et s'installa avec plusieurs chevaliers et servants.

Le commandeur fit construire un local en face l'église ; cette église fut agrandie, et il présenta enfin à l'évêque un chapelain pour recevoir les pouvoirs spirituels.
La commanderie s'enrichit plus tard de plusieurs fiefs considérables, entre autres de la seigneurie de Liausson.
On voit encore à Nébian cette maison, située en face la porte d'entrée de l'église ; elle sert de presbytère ; seulement, pour ouvrir un passage à une rue, les murs qui la liaient à l'église ont été abattus.
Fleury-Geniez, A.-P. Histoire populaire de la ville de Clermont-l'Hérault et de ses environs depuis les temps les plus reculés jusqu'à la Révolution, arrondissement de Lodère, page 64. Montpellier 1885. - BNF

Commandeurs de Nébian


1382 - Pons de Geys
Il fut nommé, le 19 février 1382, commandeur de Nébian en récompense des services qu'il avait rendus comme administrateur de la commanderie de S. Maurice. Un instant commandeur de Douzens après avoir résigné Nébian, il fut promu, le 4 novembre 1391, à la commanderie de Jallès, qu'il arrenta dès 1392. Il mourut avant le 8 septembre 1395.
1362 - Pierre Boysson
Nommé commandeur de Béziers, le 15 mai 1362, il reçut, le 1 mai 1365, sans abandonner la commanderie de Béziers, la grange de Libron, membre de Pézenas, pour dix ans. Le 25 septembre suivant, il était commandeur de Nébian ; cette commanderie lui fut donnée à vie le 17 mars 1366 ; il l'échangea, le 15 février 1382, contre celle de Douzens. Il fut prieur conventuel à une date que nous ne saurions préciser ; nous le rencontrons avec cette qualité dans des actes qui s'étendent du 18 mars 1379 au 9 septembre 1390.
Il mourut avant le 4 janvier 1391
1410 - Escolon
Le 17 août 1410, la commanderie de Nébian, vacante par le décès du grand-précepteur Pons de Pagnac, fut donnée à Escolon par le couvent de Rhodes. Il semble aussi que, vers la même époque, Escolon ait été titulaire de la commanderie du Thor, au prieuré de Toulouse ; nous avons la trace de la résignation de celle-ci par Escolon (16 août 1410), mais cette résignation ne dut pas être suivie d'effet, puisque, ultérieurement et jusqu'à sa mort, Escolon est qualifié commandeur du Thor. Argentens, par contre, ne resta pas longtemps aux mains d'Escolon ; dès 1413 (13 novembre), cette maison avait un autre titulaire. Escolon ne dut pas non plus conserver Nébian, dont le titre ne lui fut jamais donné par la suite.
Sources : Delaville Le Roulx, Joseph. Les hospitaliers à Rhodes jusqu'à la mort de Philibert de Naillac (1310-1421), pages 319/320. Paris 1913 - BNF

Nebian


Département: Hérault, Arrondissement: Lodève, Canton: Clermont-l'Hérault - 34
Sur l'époque de la fondation de la maison de Nebian des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.

Suivant Julien (page 179), en 1157, les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem fondèrent une maison à Nebian. Bérenger de Guillem, seigneur de Clermont, leur donna des terres dans cette localité « et pour rehausser davantage l'éclat de son zèle les fait seigneurs du lieu appelé Liausson dépendant de sa baronnie. Le seigneur évêque de Lodève leur donna à perpétuité les églises Saint-Julien et Saint-Vincent de Nebian. »

Plantavit (page 87), au sujet de cette fondation, dit que, en 1157, Pierre de Posquières évêque de Lodève, du consentement de son chapitre, donne à l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem l'église de Saint-Julien et Saint-Vincent de Nebian avec les dîmes, prémices et oblations, se réservant le quarton, le droit synodal et le respect épiscopal. Réservant aussi le droit des tierces du chapitre, avec pouvoir pour celui-ci d'interdire l'office divin dans cette église si les tierces ne sont pas payées à l'époque fixée. Cet office ne pourra être célébré par tout prêtre qui n'aura pas reçu charge d'âmes de la part de l'évêque.

Durand (page 66) rapporte les donations de Bérenger seigneur de Clermont et de l'évêque de Lodève ; il ajoute que ces donations ayant été agréées par le grand-maître de l'Ordre, celui-ci nomma un commandeur qui prit possession de sa commanderie en 1157, fit bâtir une maison, etc.

Les archives du grand prieuré de Saint-Gilles, dont dépendait la maison de Nebian, (1) permettent d'établir d'une manière certaine que la maison de Nebian fut fondée avant l'époque marquée par Julien et par Durand. La date précise de la fondation est inconnue, mais les Hospitaliers étaient déjà à Nebian en 1147, époque à laquelle Aimeri 1e était seigneur de Clermont. En cette année, Agnès et son mari Raymond Ferrand vendent au prix de XLV SOUS melgoriens à l'Hôpital de Jérusalem et à Guillaume maître de l'Hôpital, deux pièces de terre situées à Nebian. Dans les confronts des terres vendues, figure une terre appartenant déjà à l'Hôpital.
A l'époque de la vente, Arnaud était prieur de la maison de l'Hôpital de Saint-Gilles (2).
1. Ces archives sont conservées aux archives du département des Bouches-du-Rhône.
2. Voir Pièce n° I. — BNF


En 1156, Pons Roux et sa femme Aldiarde vendent à la maison des Hospitaliers de Nebian, dont Foulques de Nize était le Maître, une vigne au prix de L sous melgoriens
(3).
3. Voir Pièce n° II — BNF

La maison existait donc depuis plusieurs années lorsque, en 1157, Pierre de Posquiéres donna les deux églises de Saint-Julien et de Saint-Vincent de Nebian. Aux conditions de la donation énumérées par Plantavit, l'évêque de Lodève ajouta que nul diocésain de Lodève ne pourrait être enterré dans les églises de Nebian, s'il n'était paroissien de cette localité ou s'il n'avait renoncé au monde. Les conditions mises par l'évêque à sa donation furent acceptées par Raymond grand-maître de l'Hôpital, Guichard prieur de Saint-Gilles, et Foulques maître de la maison de Nebian. L'acte de donation fut fait à Lodève sous le portique de la maison épiscopale, le V des calendes de novembre 1157 (28 octobre 1157) (4).
4. Voir Pièce n° IV — BNF

Liausson


Département: Hérault, Arrondissement: Lodève, Canton: Clermont-l'Hérault - 34


Domus Hospitalis Liausson
Domus Hospitalis Liausson


Ce n'est que plus d'un siècle après l'époque marquée par Julien, que l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem fut en possession de Liausson, non par un don, mais par une vente du seigneur de Clermont.
En 1263, Bérenger de Guillem vendit à l'Ordre et à Jaucerand, maître de la maison de Nebian, la villa de Liausson avec tous ses droits et appartenances, la justice haute et moyenne, se réservant toutefois que les habitants de Liausson suivraient les seigneurs de Clermont dans leurs chevauchées. La vente fut faite au prix de 5000 sous melgoriens.

L'acte de vente donne pour limites de la terre de Liausson : le chemin de Clermont à Lauzières ; le chemin de la Dourbie à Lodève passant par Amenhas ; le territoire de Mourèze ; et le ruisseau des Chèvres. On voit dans l'acte que les Hospitaliers avaient déjà une maison sur le mont Liausson (5).
5. Voir Pièce n° V — BNF

Il s'agissait d'une seigneurie appartenant aux Hospitaliers de la commanderie de Nébian, devenue ensuite un membre de la commanderie de Béziers au même titre que Nébian et ce, jusqu'à la révolution française.
Ernest Martin. Chronique et généalogie des Guillem, seigneurs de Clermont, diocèse de Lodève, et des diverses branches de leur famille. Marseille 1892 - BNF


Nerac   (47)

Commanderie de Nérac
Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement et Canton: Nérac Canton — 47


Commanderie de Nérac
Commanderie de Nérac


Nous avons vu avec Argenteins que les Templiers possédaient certains droits dans la ville de Nérac ; les Hospitaliers, de leur côté, y avaient un établissement depuis le milieu du XIIIe siècle.
Le 27e jour du mois de février de l'année (1243-1244), le noble sire Amanieu d'Albret, entouré de ses chevaliers, Fort de Padiern, B. de Mélinhac, B. de Nazered; etc., remettait à frère Jourdain de Saint-André, Commandeur de l'Ordre de Saint-Jean, en Agenais, Quercy et Lomagne, une charte scellée de ses armes, par laquelle il concédait « aux frères et aux seigneurs malades de l'Hôpital » la faculté d'élever ou d'acheter dans l'intérieur de la ville de Nérac une maison noble exempte de charges et prenait le futur établissement sous sa sauvegarde.

Après la chute du Temple, les Hospitaliers réunirent leurs possessions de Nérac à leur nouvelle commanderie d'Agenteins. A cette époque, comme aujourd'hui, la richesse de toute cette contrée consistait dans le commerce de ses vins, et Nérac en était devenu tout naturellement le principal entrepôt.

Ce fut à ce sujet que le commandeur, Fourtanier de Lat, conclut en 1453 une transaction avec les consuls de cette ville, qui voulaient soumettre la vente des vins des Hospitaliers aux droits exiges des autres habitants, malgré les exemptions précédemment accordées; il fut convenu que les, chevaliers seraient exonérés du droit de « souquet » pour le vin qu'ils feraient vendre en gros « dans leur maison, située hors des murs près de la porte du Pont », mais qu'ils y seraient soumis pour le vin qu'ils feraient vendre au détail dans l'intérieur de Nérac, la faculté de débit leur étant accordée dans deux maisons pourvu qu'elles ne fussent pas situées dans la même rue. Cet accord fut ratifié par Charles d'Albret et par Pierre de Montlezun, Grand-Prieur de Toulouse.

Au commencement du siècle suivant, Alain, sire d'Albret, s'occupa à agrandir et à compléter les défenses de sa ville de Nérac. Les archives nous ont conservé un contrat, par lequel il céda plusieurs rentes au commandeur, pour l'indemniser de la perte de certaines maisons et de la garenne de l'Hôpital, détruites, pour le creusement des fossés de la ville et du château de Nérac (1519).

Lorsque, dans le XVIIIe siècle, les seigneurs féodaux, renonçant désormais à leur lutte contre la royauté, abandonnaient de toutes parts leurs vieux donjons pour des demeures plus confortables qu'ils faisaient construire dans l'intérieur des villes, les commandeurs d'Argenteins transportèrent, eux aussi, leur résidence à Nérac. Nous voyons, en 1655, le chevalier Alexandre de Benque obtenir de la duchesse de Bouillon la concession d'un banc dans l'église de Nérac, concession dont un de ses successeurs, le chevalier de Fezin, secrétaire des commandements du Grand-Maître, obtint la confirmation définitive en 1711.

Dans le voisinage immédiat de Nérac, l'Ordre de Saint-Jean possédait le fief de Meilhan, les dîmes des paroisses de Sainte-Geneviève et de Saint-Vincent-de-Padierne, ainsi qu'une portion du territoire d'Espieux.
Sources: Du Bourg, Antoine (1838-1918). Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France, avec les pièces justificatives et les catalogues des commandeurs. Editeur: L. Sistac et J. Boubée (Toulouse): 1883


Neufchère   (57)

Seigneurie de Neufchère
Département: Moselle, Arrondissement: Château-Salins, Canton: Delme, Commune: Chicourt — 57


Seigneurie de Neufchère
Localisation: Seigneurie de Neufchère


La cense de Neufchère, qui dépend du village de Chicourt, était autrefois une seigneurie importante dont les possessions s'étendaient sur les hans de Chicourt et de Villers-lès-Moivrons. Le plus ancien titre où il en soit fait mention, est un arrêt de la cour des Grands-Jours de Saint-Mihiel, du 12 septembre 1572, par lequel les tour, maison et chapelle de Neuchère, avec leurs appartenances et dépendances, sont adjugées à frère Guillaume Silvestre, chevalier de Saint-Jean-de-Jérusalem, à cause de sa commanderie de Gelucourt, et il est ordonné à messires Wirich de Créhanges et Adam Bayer de Boppart, seigneur de Château-Bréhain, détenteurs desdites places, de s'en départir en faveur dudit frère Guillaume.

Par acte daté du 15 février 1575, celui-ci vend au comte de Salm la terre et seigneurie de Neufchère, moyennant la somme de 6,000 francs. (Baronnie de Viviers)
Nouvelles oeuvres inédites de Grandidier — Ordres Militaires et Mélanges Historiques, tome V. (Strasbourg). Edité à Colmar chez Huffel, Libraire-Editeur en M. D. CCCC.


Nice   (06)

Commanderie de Nice
Département: Alpes-Maritimes, Arrondissement et Canton: Nice - 06


Domus Hospitalis Nice
Domus Hospitalis Nice


Le 30 juillet 1759, le frère Dominique-Agricole de Baroncelli-Javon, chevalier de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, commandeur de Montsonnès, et frère Christophe Constans, prêtre conventuel du même Ordre, commandeur de Valdrôme, reçoivent de la part du vénérable grand prieur de Saint-Gilles, frère Henri-Augustin de Piolenc, commandeur de Bordères et de Peyrolles, la commission datée d’Arles, du 1er mai 1759, par laquelle ils sont nommés commissaires et visiteurs généraux pour faire la visite des biens situés en cette île de Malte, dans la ville Valette, dépendants de la commanderie de Nice,
dont jouit le chevalier frère Louis de Franc Mongey, pour son premier échevissement, mais qui a été donnée à ferme à M. le chevalier frère Joseph-Gabriel d’Olivaris, sa vie durant, sous les conditions et clauses portées par la délibération de la noble langue de Provence du 24 avril 1754.
— Suit la teneur de la commission.
— Les commissaires choisissent pour secrétaire de la présente procédure, frère Etienne Prevot, prêtre conventuel et secrétaire de la vénérable langue de Provence, qui leur a dit que à Malte se trouve une maison, située rue de la Fauconner,
dépendante de la commanderie de Nice, dont suit la description, et une autre maison située sur la route du Mandrage.

Ces maisons ont été fondées par M. le commandeur, frère Jean-Baptiste de Galéan Châteauneuf, ainsi qu’apert par son désapropriment fait à Syracuse, le 11 octobre 1634, déposé dans les archives de notre vénérable langue. Il y est dit que, dès qu’il n’aura plus de neveu, fils à son frère Marc Antoine, qui soient reçus dans l’Ordre, dès lors il entend et prétend que les susdites maisons et le jardin soient annexés pour toujours à la commanderie de Nice, à condition seulement que le commandeur pro tempore fera dire toutes les semaines deux messes de Requiem, l’une pour les âmes du purgatoire et l’autre pour son propre repos, en obligeant ledit commandeur de faire conter tous les ans à MM. les procureurs de la langue de Provence, comme quoi il a rempli ladite obligation.

Le 15 novembre 1762, le frère Chrysostome de Gaillard d’Agoult, commandeur de Poët-Laval, et Jean-Dominique Luponis, prêtre du diocèse de Glandevès, habitant à Arles, commissaires et visiteurs généraux députés par le grand prieur Augustin de Piolenc, suivant la commission à eux donnée, à Arles, par ledit grand prieur de Saint-Gilles, le 16 mai 1762, vont faire la visite générale de la commanderie de Nice, possédée par frère Louis de Franc Mongey, chevalier, et jouie par frère Joseph-Gabriel d’Ollivary, administrateur à vie, en compagnie de Me Gondon, leur secrétaire. Ils se rendent au lieu de Biot, en
France, un des membres dépendant de la commanderie de Nice, distant du chef de trois lieues, où ils trouvent ledit frère Joseph-Gabriel d’Ollivary, administrateur à vie de ladite commanderie, qui leur a déclaré qu’elle consiste en général :
Premièrement au chef qui est Nice, situé dans le duché de Savoie, dans le comté de Nice.
Au membre de Grasse.
Aux membres de Vence et La Gaude omis dans la dernière visite.
Au membre de Mujoux.
Au membre du Biot.
Au membre du Broc.
Au membre de Pugnafort.
Au membre de Saint-Auban, tous situés en France.
Au membre de Vintimille, Camporosse, Borguette et Valcrose, situé dans le comté de Vintimille.
Au membre de Saint-Léger.
Au membre du Castellet-des-Sausses.
Au membre de la Croix.
Au membre de Pierlos.
Au membre de Roquebellières, tous situés dans le comté de Nice.
Et finalement en trois maisons et un jardin situés dans l’île de Malte et l’île Valette.

Il conste que partie des membres qui composent la commanderie de Nice sont situés dans le comté dudit Nice où les commissaires ne peuvent accéder, pour faire légalement leurs opérations, qu’après avoir obtenu au préalable l’exequatur royal, conformément au décret de S. A. E. M. le grand maître et sacré conseil en date du 17 avril 1755, duement enregistré
aux actes du registre de la vénérable assemblée du grand prieuré de Saint-Gilles, le 10 novembre suivant, dont extrait en forme est mis au bas du verbal de la précédente visite ; ils se sont tout de suite pourvus, selon l’usage, pour obtenir ladite permission.

Revenu de la commanderie de Nice : 2.941 livres.
Charges : 587 livres, 13 sols, 11 deniers.
Reste net au commandeur : 2.353 livres, 12 sols, 1 denier.
Les ordonnances sont datées de Nice, le 14 décembre 1762.
Sources : Raybaud, Jean. Histoire des grands prieurs et du prieuré de Saint-Gilles. Tome 3. Nîmes 1906 BNF

Voir les Templiers à Nice


Niermont   (01)

Domus Hospitalis Niermont
Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Bâgé-le-Châtel — 01


Domus Hospitalis Niermont
Domus Hospitalis Niermont


— De Nigro Monte.
— Les hospitaliers de Vavrette étaient possessionnés dans ce hameau, dont le nom apparaît, pour la première fois, au XIe siècle.
— Archives du Rhône, titres de Malte.

Niermont, ancien hameau et ancien fief, commune de Bâgé-le-Ville
— Niermont, 1344 (Archives de la Côte-d'Or, B 552, folio 2 r°)
— De Nigromonte, 1359 (Archive de l'Ain, H 862, folio 19 r°)
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Ain, rédigé par M. Edouard Philipon. Paris, Imprimerie Nationale MDCCCCXI.


Nigressere   (12)

Département: Aveyron, Arrondissement: Rodez, Canton: Mur-de-Barrez, Commune: Thérondels - 12


Domus Hospitalis Nigressere
Domus Hospitalis Nigressere


Nigresserre, autrefois Nigresserre, est un hameau d'environ 120 habitants, dans la commune de Thérondels. C'était avant la Révolution l'une des plus petites paroisses du Rouergue. Nous trouvons ses confronts dans le Pouillé du diocèse de Rodez, dressé en 1510, sous l'épiscopat de François d'Estaing : « Negraserra confrontat cum Ladinhac, cum Senhalac, cum Bromme, cum Cussac, près del Mur de Barres. Prioratus est domini præceptoris Sancti Joannis Jhlmi, qui vocatur la comandayre de Negraserra. Et rector est mensalis, et præsentatio rectoris dicitur pertinere domino præceptori. » (1)

Les documents de la Commanderie donnent à cette paroisse le titre de vicairerie perpétuelle : c'est ainsi, du moins que furent nommés Jean Meyniel, en 1660 ; Jean Sicard, en 1668 ; et Jean Mary, en 1677. Le prêtre ainsi désigné remettait les provisions (le titre provisoire) du Commandeur à l'évêque de Rodez qui lui accordait le visa et l'institution (2). Enfin la « prise de procession » de ces ecclésiastiques devait être constatée par acte notarié, dont copie authentique était envoyée au grand prieuré de Saint-Gilles pour être soumis au Chapitre général (3). Quant aux ecclésiastiques, ils n'étaient pas toujours pris parmi les prêtres conventuels de l'Ordre ; seul Jean Sicard se trouvait dans ces conditions, car il figure parmi les Commandeurs de Nigresserre. Cette exception fut d'ailleurs motivée par une affaire que nous allons rapporter.
« Mardi dernier (31) mars mil six cent-soixante-seize en la chambre criminelle, présents de Puget, président... »
Entre Bertrand d'IIumières, sieur de Vareilhes, demandeur en excès, le procureur général du roi joint à lui d'une part ; et M Jean Meyniel, prêtre et curé de Nigresserre, prévenu prisonnier es ; prison de la Conciergerie, défendeur, d'autre. »
La cour, après avoir procédé « par accarations et confrontemens de témoins » à la vérification de « l'information et seings y apposés faite contre Ignace de Carlat...., relation faite par Camps et Donnadieu, experts « pris d'office ... » avait condamné ledit Meyniel à « être banni du royaume sa vie durant, lui faisant inhibitions défenses d'y revenir à peine de vie. » La cour déclarait encore « ses biens acquis et confisqués à qui de droit appartiendra.... » (4)
Il s'agissait donc d'une fausse information faite par Meyniel contre Ignace de Carlat ; mais on ne peut savoir sur quel sujet portait l'information : car les deux arrêts du 10 septembre 1675 et du 31 mars 1676, ci-dessus analysés nous laissent dans l'incertitude (4).
C'est donc sur la démission forcée de Meyniel que Sicard, prêtre conventuel de l'Ordre, fut nommé curé de Nigresserre.
1. Archives départementales de l'Aveyron, G. 14.
2. Nigresserre, I, 1 et suivante.
3. Nigresserre, I, 2 et 7.
4. Il existe encore entre Nigresserre et Thérondels un hameau portant le nom de Meyniel Haut et Bas.
5. Archives départementales de Toulouse. Registre de la Tournelle de janvier à juin 1676, non paginé.


La maison presbytérale appartenait à l'Ordre de Saint-Jean, mais l'entretien était à la charge du vicaire perpétuel (1). Plus tard (1370), pour rendre ce logement plus avantageux, les habitants de Nigresserre bâtirent « une grange audit lieu pour l'usage du curé », et, de ce chef, ils acquirent le droit de nommer un marguillier pour l'administration temporelle de la paroisse (2).
Les plus anciens documents que nous connaissions attestent l'existence de la Commanderie de Nigresserre depuis 1312. Etait-ce un chef-lieu, ou simplement un membre, rien ne le prouve ; la pauvreté de ses revenus, du moins dans les débuts, feraient accepter la seconde hypothèse. En tout cas, à partir de 1595, Nigresserre est unie à La Bessière ; elles sont, au 17e siècle, réunies toutes deux à Narbonne.

Le Commandeur se trouvait ici en contact avec les vicomtes, plus tard les comtes de Carladès. Le pays de Carlat ou Carladès, situé partie en Auvergne, partie en Rouergue, s'étendait sur les deux rives de la Cère, depuis le mont Cantal qui le domine au Nord-Est, jusque vers la ville de Maurs, au Sud-Ouest, tandis que la Jordanne le limitait au Nord-Ouest, et la Truyère au Sud-Est.

Les principales localités de ce pays étaient : Vie, Carlat, Montsalvy, en Auvergne, et le Mur de Barres en Rouergue. Le Carladès, après avoir appartenu à plusieurs familles, notamment aux Comtes de Rodez, revint à la couronne de France lors de la confiscation des biens de Charles, duc de Bourbon, par arrêt du 16 juillet 1527. De 1641 jusqu'à la Révolution, le Carladès passa à la maison de Grimaldi ; voici en quelle occasion.
Honoré II de Grimaldi, prince de Monaco, qui avait renoncé au protectorat de l'Espagne pour se mettre sous celui du la France, reçut de Louis VIII, lors du traité de Péronne en 1641, le duché de Valentinois en Dauphiné et la vicomté de Carlat, en Auvergne, pour le dédommager de la perte des terres qu'il possédait en Italie. Des lettres patentes de février 1643 confirmèrent cette indemnité et érigèrent en comté la vicomté de Carlat.
1. Nigresserre, I, 3.
2. Nigresserre, II, 3.


Le Commandeur de Nigresserre se trouva donc en relations féodales avec les divers titulaires de ce fief. Il était, depuis 1312 pour le moins, vassal du vicomte de Carladès, « en raison de la maison et du lieu de Nigresserre et des mazages de Perviliergues et de Frons et autres choses situées dans le Mandement (1) de Mur-de-Barrès (2), tant dans le diocèse de Rodez que dans celui de Saint-Flour, que le Commandeur tenait (cependant) en franc-fief et noble » (3).
A cette date, en effet, le Commandeur rendit, à ce titre, « hommage à dame Izabeau de Rodez, vicomtesse du Carladès » ; mêmes hommages, en 1351, par le Commandeur Bernard Dauriac à noble Raynaud Dupont, vicomte de Carladès ; mêmes hommages en 1538 par Antoine Castela (4).

En 1661, le prince de Monaco, seigneur de Calbinel, Mur-de-Barrès et autres lieux, ayant succédé aux droits des vicomtes de Carladès, demandait au Commandeur hommage et dénombrement pour le fief de Nigresserre ; celui-ci en fut déchargé par arrêt du Conseil privé (3).

Quant au droit de justice, le Commandeur, jusqu'en 1351, exerça « la basse justice jusqu'à soixante sols, la haute appartenant en commun au vicomte de Carladès et audit Commandeur » : ils partageaient aussi les confiscations et les amendes. Après 1351, tous les droits appartinrent au Commandeur seul (6).
1. Mande, mandement, circonscription d'un taillable. Frons, hameau au N.-Ouest ; Pervilhergues, au Sud de Thérondels.
2. Autrefois ville diocésaine au Nord du Rouergue ; aujourd'hui chef-lieu de canton de l'arrondissement d'Espalion.
3. Nigresserre, I. 9.
4. Ibidem, 1. 10.
5. ibidem, I, 10 ; La Bessière, III. 3.
6. Nigresserre, I. 9.


Les autres droits seigneuriaux du Commandeur à Nigresserre consistaient en un droit de quint qui lui permettait de lever sur la paroisse 30 setiers de blé (2).
D'autre part, le Commandeur de Nigresserre recevait l'hommage de plusieurs feux dataires, sous la condition de censives diverses.

A Landignac (3), il avait abandonné la propriété de pièces de terre situées la plupart « en l'afar de Solinhac » (4). En 1733, il était en procès, par devant la chambre des requêtes du palais, avec Charles de Montels, seigneur de Marcillac (3), qui élevait sur cette propriété des prétentions dont il se désista plus tard (6).

Mais le Commandeur garda toujours sur cette terre le droit de directe. Le 23 avril 1737, en effet, Messire Joseph de Monthiel, seigneur de Senhalar (7), et Jean Coussens passèrent reconnaissance, en faveur du Commandeur, de 39 sétérées de terre, au tènement de Solinhac, confrontant « du levant le chemin de Brommat à Thérondels, sous la censive d'un sol, huit deniers, un quarton et quatre quarterons de seigle, deux manœuvres (journées d'hommes) et deux liuzades degenets » (8). Les revenus de cette portion de Solinhac étaient partagés entre le Commandeur et le prince de Monaco, seigneur de Mur-de Barrés (9).
2. Etat du Diocèse de Rodez (1771), aujourd'hui en cours de publication.
3. Aujourd'hui Ladignac, hameau entre Nigresserre et Thérondels et chef-lieu de paroisse dépendant de cette dernière commune.
4. Afar, affare, terme usité dans le Dauphiné et le Rouergue pour designer toutes les dépendances d'un fief.
5. Gros bourg au Nord de Rodez.
6. Nigresserre, II. 5 et 6.
7. Segnalac, hameau au Nord de Mur-de-Barrès, au S. Ouest de Nigresserre.
8. Liuzade, expression aujourd'hui inconnue ; serait-elle mise pour lieurade, lieurado, lieurala signifiant, livre (poids) ? Faudrait-il y voir un dérivé de ligare, lier, liagado, signifiant fagots, fagotage, menu bois retenu par un liart ?
9. Nigresserre, I. 14.


Enfin le 1 avril 1739, Françoise Teyssèdre, veuve de Jacques Bertrand, reconnaît « une buge (1) appelée de Lacam, sise en l'afar de Solinhac », de la contenance de deux séterés, confrontant du levant la buge d'Antoine Déjou, vieux chemin entre deux, sous la censive d'un quarteron de seigle (2).

A Mur-de-Barrès, le Commandeur ne possédait à titre seigneurial qu'un champ appelé tous assayels, sous la censive d'un quarton et un quarteron et demi de seigle, et de trois quartons et demi d'avoine (3).

Dans le territoire d'Albignac (4), le Commandeur percevait quelques censives au « grand afar dit Lagrefeuille, appelé aussi de la Montagne »
En 1786, Messire Jean François Molinery, baron de Murols (5), reconnaît posséder, sous la mouvance du Commandeur de Nigresserre, cette propriété qui ne comprenait pas moins de cent trente-quatre séterés ; plus d'autres terres à Camp delsol de 4 séterés et demie, un enclos de terre de de séterés au lieu de Lagrefeuille, une terre nommée les Gardettes de 6 cartonnées. Il « tenait l'ensemble de ces terres : sous la censive de 6 sols, 6 deniers d'argent ; quatre setiers, un quarton, deux quarterons de seigle ; deux quartons, deux quarterons d'avoine ; deux quarterés de froment, et une demi géline » (6).
1. Mistral donne à ce mot la signification de petit cabinet, réduit obscur ; sans doute par extension, construction rurale pour servir d'abri pendant les travaux.
2. Nigresserre, I. 13.
3. Nigresserre, II 4. Reconnaissances du 5 février 1683, jugement des requêtes du 23 septembre 1729 condamnant Jacques Mayonade, habitant et tenancier de Mur-de-Barrès.
4. Hameau à l'Est de Mur-de-Barrès.
5. Ancienne paroisse, aujourd'hui hameau au S. Ouest de La Croix-Barrès.
6. Nigresserre, I. 13.


« Les affars situés au lieu de Conalhac et pred del Cambou et de la Prade » étaient possédés par Noble Marc de Carlac, seigneur de Lasserre, toujours sous la mouvance du Commandeur, à qui il payait, pour droit de censive, « onze setiers trois cartons, trois carterons de seigle : un setier, un carton de froment ; un setier, deux carions d'avoine ; trois livres, dix-sept sols, neuf deniers d'argent, une géline et demie et un quartier, et deux manœuvres, le tout portable au grenier du Commandeur » (1).

Sur ce domaine important, le Commandeur percevait les droits de lods et de ventes ; il y exerçait enfin l'entière justice, haute, moyenne et basse. Quant au « village de Fronts et autres lieux situés en la paroisse de Thérondels (2) », il est impossible, malgré les vingt-quatre reconnaissances de 1687, d'évaluer leur importance. Au mas Delrieu, « un pré appelé le Fénier » et autres terres au terroir de Las Taillades dépendaient aussi de la Commanderie de Nigresserre, à qui Jean Delrieu payait une censive de trois deniers (3).

Quant à la dîme, le Commandeur ne la percevait que sur les « pièces appelées Bellecombe et del Dex de la Sanhes, tènements du village de Labessonio » (4). Encore était-il en procès (7 juin 1691) avec le prieur de Gussac (5), qui se désista de l'instance portée à la Chambre des Requêtes (6).
A en juger par les contenances, les anciennes propriétés de la Commanderie de Nigresserre paraissent fort respectables, mais leurs revenus nous fixeront un peu plus exactement sur leur valeur et aussi sur les améliorations qu'elles ont dû recevoir en passant à des emphytéotes. En 1616, le Commandeur affermait les fruits et revenus du membre de Nigresserre, à Thomas Mayonade, pour une rente annuelle de 300 livres ; en 1621, à Jean Gensamès, pour 333 livres. En 1660, le curé Meyniel en accepte le bail à ferme pour 500 livres ; en 1723, Pierre Garrouste en payera 600 livres ; enfin, en 1733, Dubuisson, 660 livres (7).
1. Nigresserre, II. 3. Reconnaissances de 1427, 1626 et 1677.
2. Ibidem, I. 12.
3. Ibidem, I. 11.
4. La Bessome, métairie au Midi de Nigresserre.
5. Hameau à l'Est de Mur-de-Barrès, sur le chemin de Brommat à Thérondels ; ancienne paroisse du Rouergue.
6. Nigresserre, II. 1.
7. Nigresserre, II. 9 à 16.


La maison presbytérale appartenait à l'Ordre de Saint-Jean, mais l'entretien était à la charge du vicaire perpétuel (1). Plus tard (1370), pour rendre ce logement plus avantageux, les habitants de Nigresserre bâtirent « une grange audit lieu pour l'usage du curé », et, de ce chef, ils acquirent le droit de nommer un marguillier pour l'administration temporelle de la paroisse (2).
Les plus anciens documents que nous connaissions attestent l'existence de la Commanderie de Nigresserre depuis 1312. Etait-ce un chef-lieu, ou simplement un membre, rien ne le prouve ; la pauvreté de ses revenus, du moins dans les débuts, feraient accepter la seconde hypothèse. En tout cas, à partir de 1595, Nigresserre est unie à La Bessière ; elles sont, au 17e siècle, réunies toutes deux à Narbonne.

Le Commandeur se trouvait ici en contact avec les vicomtes, plus tard les comtes de Carladès. Le pays de Carlat ou Carladès, situé partie en Auvergne, partie en Rouergue, s'étendait sur les deux rives de la Cère, depuis le mont Cantal qui le domine au Nord-Est, jusque vers la ville de Maurs, au Sud-Ouest, tandis que la Jordanne le limitait au Nord-Ouest, et la Truyère au Sud-Est.

Les principales localités de ce pays étaient : Vie, Carlat, Montsalvy, en Auvergne, et le Mur de Barres en Rouergue. Le Carladès, après avoir appartenu à plusieurs familles, notamment aux Comtes de Rodez, revint à la couronne de France lors de la confiscation des biens de Charles, duc de Bourbon, par arrêt du 16 juillet 1527. De 1641 jusqu'à la Révolution, le Carladès passa à la maison de Grimaldi ; voici en quelle occasion.
Honoré II de Grimaldi, prince de Monaco, qui avait renoncé au protectorat de l'Espagne pour se mettre sous celui du la France, reçut de Louis VIII, lors du traité de Peronne en 1641, le duché de Valentinois en Dauphiné et la vicomté de Carlat, en Auvergne, pour le dédommager de la perte des terres qu'il possédait en Italie. Des lettres patentes de février 1643 confirmèrent cette indemnité et érigèrent en comté la vicomté de Carlat.
1. Nigresserre, I, 3.
2. Nigresserre, II, 3.


Le Commandeur de Nigresserre se trouva donc en relations féodales avec les divers titulaires de ce fief. Il était, depuis 1312 pour le moins, vassal du vicomte de Carladès, « en raison de la maison et du lieu de Nigresserre et des mazages de Perviliergues et de Frons et autres choses situées dans le Mandement (1) de Mur-de-Barrès (2), tant dans le diocèse de Rodez que dans celui de Saint-Flour, que le Commandeur tenait (cependant) en franc-fief et noble » (3).
A cette date, en effet, le Commandeur rendit, à ce titre, « hommage à dame Izabeau de Rodez, vicomtesse du Carladès » ; mêmes hommages, en 1351, par le Commandeur Bernard Dauriac à noble Raynaud Dupont, vicomte de Carladès ; mêmes hommages en 1538 par Antoine Castela (4).
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En 1661, le prince de Monaco, seigneur de Calbinel, Mur-de-Barrèz et autres lieux, ayant succédé aux droits des vicomtes de Carladès, demandait au Commandeur hommage et dénombrement pour le fief de Nigresserre ; celui-ci en fut déchargé par arrêt du Conseil privé (3).

Quant au droit de justice, le Commandeur, jusqu'en 1351, exerça « la basse justice jusqu'à soixante sols, la haute appartenant en commun au vicomte de Carladès et audit Commandeur » : ils partageaient aussi les confiscations et les amendes. Après 1351, tous les droits appartinrent au Commandeur seul (6).
1. Mande, mandement, circonscription d'un taillable. Frons, hameau au N.-Ouest ; Pervilhergues, au Sud de Thérondels.
2. Autrefois ville diocésaine au Nord du Rouergue ; aujourd'hui chef-lieu de canton de l'arrondissement d'Espalion.
3. Nigresserre, I. 9.
4. Ibidem, 1. 10
5. Ibidem, I, 10.
— La Bessière, III. 3.
6. Nigresserre, I. 9.


Les autres droits seigneuriaux du Commandeur à Nigresserre consistaient en un droit de quint qui lui permettait de lever sur la paroisse 30 setiers de blé (2).
D'autre part, le Commandeur de Nigresserre recevait l'hommage de plusieurs feudataires, sous la condition de censives diverses.

A Landignac (3), il avait abandonné la propriété de pièces de terre situées la plupart « en l'afar de Solinhac » (4). En 1733, il était en procès, par devant la chambre des requêtes du palais, avec Charles de Montels, seigneur de Marcillac (3), qui élevait sur cette propriété des prétentions dont il se désista plus tard (6).

Mais le Commandeur garda toujours sur cette terre le droit de directe. Le 23 avril 1737, en effet, Messire Joseph de Monthiel, seigneur de Senhalar (7), et Jean Coussens passèrent reconnaissance, en faveur du Commandeur, de 39 séterés de terre, au tènement de Solinhac, confrontant « du levant le chemin de Brommat à Thérondels, sous la censive d'un sol, huit deniers, un quarton et quatre quarterons de seigle, deux manœuvres (journées d'hommes) et deux liuzades degenets » (8). Les revenus de cette portion de Solinhac étaient partagés entre le Commandeur et le prince de Monaco, seigneur de Mur-de Barrés (9).
2. Etat du Diocèse de Rodez (1771), aujourd'hui en cours de publication.
3. Aujourd'hui Ladignac, hameau entre Nigresserre et Thérondels et chef-lieu de paroisse dépendant de cette dernière commune.
4. Afar, affare, terme usité dans le Dauphiné et le Rouergue pour designer toutes les dépendances d'un fief.
5. Gros bourg au Nord de Rodez.
6. Nigresserre, II. 5 et 6.
7. Segnalac, hameau au Nord de Mur-de-Barrès, au S. Ouest de Nigresserre.
8. Liuzade, expression aujourd'hui inconnue ; serait-elle mise pour lieurade, lieurado, lieurala signifiant, livre (poids) ? Faudrait-il y voir un dérivé de ligare, lier, liagado, signifiant fagots, fagotage, menu bois retenu par un liart ?
9. Nigresserre, I. 14.


Enfin le 1 avril 1739, Françoise Teyssèdre, veuve de Jacques Bertrand, reconnaît « une buge (1) appelée de Lacam, sise en l'afar de Solinhac », de la contenance de deux séterés, confrontant du levant la buge d'Antoine Déjou, vieux chemin entre deux, sous la censive d'un quarteron de seigle (2).

A Mur-de-Barrès, le Commandeur ne possédait à titre seigneurial qu'un champ appelé tous assayels, sous la censive d'un quarton et un quarteron et demi de seigle, et de trois quartons et demi d'avoine (3).

Dans le territoire d'Albignac (4), le Commandeur percevait quelques censives au « grand afar dit Lagrefeuille, appelé aussi de la Montagne »
En 1786, Messire Jean François Molinery, baron de Murols (5), reconnaît posséder, sous la mouvance du Commandeur de Nigresserre, cette propriété qui ne comprenait pas moins de cent trente-quatre séterés ; plus d'autres terres à Camp delsol de 4 séterés et demie, un enclos de terre de de sétérées au lieu de Lagrefeuille, une terre nommée les Gardettes de 6 cartonnées. Il « tenait l'ensemble de ces terres : sous la censive de 6 sols, 6 deniers d'argent ; quatre setiers, un quarton, deux quarterons de seigle ; deux quartons, deux quarterons d'avoine ; deux quarterées de froment, et une demi géline » (6).
1. Mistral donne à ce mot la signification de petit cabinet, réduit obscur ; sans doute par extension, construction rurale pour servir d'abri pendant les travaux.
2. Nigresserre, I. 13.
3. Nigresserre, II 4. Reconnaissances du 5 février 1683, jugement des requêtes du 23 septembre 1729 condamnant Jacques Mayonade, habitant et tenancier de Mur-de-Barrès.
4. Hameau à l'Est de Mur-de-Barrès.
5. Ancienne paroisse, aujourd'hui hameau au S. Ouest de La Croix-Barrès.
6. Nigresserre, I. 13.


« Les affars situés au lieu de Conalhac et près del Cambou et de la Prade » étaient possédés par Noble Marc de Carlac, seigneur de Lasserre, toujours sous la mouvance du Commandeur, à qui il payait, pour droit de censive, « onze setiers trois cartons, trois carterons de seigle : un setier, un carton de froment ; un setier, deux carions d'avoine ; trois livres, dix-sept sols, neuf deniers d'argent, une géline et demie et un quartier, et deux manœuvres, le tout portable au grenier du Commandeur » (1).

Sur ce domaine important, le Commandeur percevait les droits de lods et de ventes ; il y exerçait enfin l'entière justice, haute, moyenne et basse. Quant au « village de Fronts et autres lieux situés en la paroisse de Thérondels (2) », il est impossible, malgré les vingt-quatre reconnaissances de 1687, d'évaluer leur importance. Au mas Delrieu, « un pré appelé le Fénier » et autres terres au terroir de Las Taillades dépendaient aussi de la Commanderie de Nigresserre, à qui Jean Delrieu payait une censive de trois deniers (3).

Quant à la dîme, le Commandeur ne la percevait que sur les « pièces appelées Bellecombe et del Dex de la Sanhes, tènements du village de Labessonio » (4). Encore était-il en procès (7 juin 1691) avec le prieur de Gussac (5), qui se désista de l'instance portée à la Chambre des Requêtes (6).
A en juger par les contenances, les anciennes propriétés de la Commanderie de Nigresserre paraissent fort respectables, mais leurs revenus nous fixeront un peu plus exactement sur leur valeur et aussi sur les améliorations qu'elles ont dû recevoir en passant à des emphytéotes. En 1616, le Commandeur affermait les fruits et revenus du membre de Nigresserre, à Thomas Mayonade, pour une rente annuelle de 300 livres ; en 1621, à Jean Gensamès, pour 333 livres. En 1660 , le curé Meyniel en accepte le bail à ferme pour 500 livres ; en 1723, Pierre Garrouste en payera 600 livres ; enfin, en 1733, Dubuisson, 660 livres (7).
1. Nigresserre, II. 3. Reconnaissances de 1427, 1626 et 1677.
2. Ibidem, I. 12.
3. Ibidem, I. 11.
4. La Bessome, métairie au Midi de Nigresserre.
5. Hameau à l'Est de Mur-de-Barrès, sur le chemin de Brommat à Thérondels ; ancienne paroisse du Rouergue.
6. Nigresserre, II. 1.
7. Nigresserre, II. 9 à 16.


Les registres des ventes des biens nationaux mentionnent bien peu de chose sur les biens de l'Ordre de Malte ayant appartenu au membre de Nigresserre.

Le 8 mai 1793, fut adjugé au « citoyen Vaissière, habitant de la ville de Saint-Flour, un pré situé au lieu de Nigresserre, appelé le pré du Commandeur, de la Coste et de la Councoune, pour 12,000 livres. »
Le 7 fructidor an IV, fut adjugé au citoyen Jean François Pachins, de la commune de Mur-de Barrès :
1' une petite chènevière d'une contenance de quatre-vingt-quatre toises pour la somme de 110 livres.
2' un petit espace de terrain, jadis aire sol, d'une contenance de quatre-vingt-cinq toises, pour la somme de 88 livres.
3' un terrain gazonné et en friche d'une contenance de deux cent trois toises pour la somme de quatre-vingt-huit livres. » (1).

A n'étudier que les revenus et les possessions de l'Ordre ce serait évidemment s'exposer à mal juger de l'utilité de son institution ; mais notre cadre était restreint, et nous n'avions pas à suivre les pieux chevaliers de Malte sur leur véritable théâtre, à la poursuite sur terre et sur mer des corsaires musulmans. Néanmoins les nombreux détails que nous avons donnés, même pour une commanderie de second ordre, aideront le lecteur à apprécier le pouvoir et l'influence de l'Ordre Souverain de Saint Jean de Jérusalem (2).

Mais le flot montant de la Révolution ne pouvait que s'attaquer à un ordre « formé de l'agrégations des membres de la noblesse la plus pure de toute la chrétienté » et dont « les propriétés répandues sur toute la surface de la France » attiraient certainement les convoitises d'un grand nombre (3).

Une action éclatante et désintéressée (4) donna pourtant quelque répit à l'Ordre de Malte. Répondant en effet à une démarche faite par les Chambres de Commerce de Marseille et de Lyon, l'assemblée nationale se contenta de regarder l'Ordre comme un souverain étranger possessionné en France, et décréta qu'il serait soumis à toutes les contributions du royaume et que les chevaliers seraient privés des droits du citoyen actif. Mais les bonnes dispositions de l'assemblée ne furent pas de longue durée (5).
1. Archives départementales de l'Aveyron, district de Mur-de-Barrès.
2. Il avait en effet un représentant officiel auprès des principales cours de l'Europe ; le dernier ambassadeur de la Religion, à Paris, fut le bailli de la Brillane. Durant la période révolutionnaire, et après la mort de ce dernier, les affaires de l'Ordre furent confiées au commandant d'Estournel, receveur de la langue de France, avec le bailli de Vineu pour adjoint.
3. Annuaire historique de l'Ordre de Malte, depuis 1723. 1 volume in-8' ; Saint Pétersbourg, de l'imprimerie Impériale, 1790.
4. Deux vaisseaux marchands de Marseille, enlevés par les corsaires de Tunis, furent repris par les Chevaliers de Malte et remis gracieusement à leurs armateurs.
5. Le 17 novembre 1789, le grand Maître de Malte écrivit en effet au Roi pous réclamer contre l'interprétation donnée par l'assemblée Nationale à l'article troisième du 4-5 août portant suppression des dîmes. Il se plaignait qu'une décision eut été prise sans l'entendre, et l'assemblée n'avait « pu s'écarter, disait-il, de cette justice rigoureuse, qu'en nous confondant avec le clergé, sans considérer que par l'objet de notre institution et par la nature de nos services, nous ne pouvions lui être assimilés sous aucun rapport. »


En 1791, l'assemblée constituante, oubliant en effet les promesses des uns et les services des autres, envahit les propriétés d'un souverain dont on avait naguère reconnu les droits. Tout fut saisi et vendu au profit de la nation En même temps, le Grand-Maître de l'Ordre fit connaître à toutes les cours « qu'il ne devait ni ne pouvait et ne voulait reconnaître en aucune manière la République française » (1).

Quant à l'Ordre lui-même, il fut réellement dissous, depuis la prise de Malte par l'armée française (1798). Depuis lors, partagé en diverses associations, renonçant momentanément du moins, à son rôle militaire, l'Ordre n'est plus qu'une association charitable. La charité dans les hôpitaux, la charité sur les champs de bataille, la charité partout et sur toutes ses formes, tel est aujourd'hui son but (2). Il ne pouvait en poursuivre de plus honorable et de plus digne de son passé.
1. Annal, historiques, page 35.
2. L'hôpital de Tantur, entre Jérusalem et Bethléem, appartient à l'Ordre ; depuis 1876, plus de 130,000 malades ou blessés y ont reçu des soins de tous genres. A Milan, à Naples, deux hôpitaux sont dirigés par deux Commandeurs de l'Ordre. En Silésie, on compte encore cinq hôpitaux ; un en Angleterre. En France, l'association, se tenant rigoureusement en dehors de la politique, à pour but exclusif de se consacrer : en temps de paix, à des œuvres d'assistance hospitalière et de charité ; en temps de guerre, aux soins des victimes des combats, suivant conventions à intervenir avec le département de la guerre et la Société de secours aux blessés (Croix-Rouge Française).


Depuis que le pape Léon XIII a rétabli la dignité de grand-maitre (bref du 28 mars 1879) (1). L'Ordre est gouverné par le prince Ceschi à Santa-Croce, assisté d'un conseil de cinq membres ; c'est dire que les divers tronçons de l'Ordre sont unis entre eux. On compte aujourd'hui les quatre grands prieurés de Rome, de Bohême-Autriche, de Lombardie Vénitie et des Deux-Siciles, l'association des chevaliers rhéno-westphaliens, l'association des chevaliers anglais, enfin l'association française, dirigée par un comité composé de neuf membres et présidé par le Comte de Rohan Chabot.
1. Ceux qui s'intéressent à cette association liront avec fruit le travail de feu le baron de Montagnac : l'Ordonnance des chevaliers hospitaliers de S. Jean de Jérusalem. 1 volume in-4'. Paris, éditions Plon, Nourrit et Cie, 1893.
Nous donnons la date sous laquelle ils paraissent pour la première fois dans les documents ; nous y ajoutons quelquefois celle de leur dernière mention.
Sources : Abbé Sabarthès. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, tome VII. Carcassonne 1894. - BNF


Noarrieu   (64)

Commanderie de Noarrieu
Département: Pyrénées-Atlantiques, Arrondissement: Pau, Canton: Orthez, commune: Castétis — 64


Commanderie de Noarrieu
Commanderie de Noarrieu


Elle se trouve dans la banlieus d'Orthez, après la zone des Soams Il ne reste plus que le nom de cet Hôpital (Route de Noarrieu), sur la commune de Castétis.

Saint-Jean-de-Noarrieu petite paroisse des environs d'Orthez, était une ancienne commanderie de l'Ordre de l'Hôpital; malgré sa proximité et son peu d'importance, elle demeura longtemps distincte de celle de Caubins. Les archives ne nous fournissent que des renseignements fort incomplets sur cette circonscription, et son existence courrait risque de passer inaperçue, si nous ne trouvions la mention de quelques-uns de ses commandeurs dans divers actes et quelques détails sur certaines de ses dépendances.

De l'hôpital de Noarrieu relevait jadis le « fief de Lombran », situé près de l'Adour, dans la vicomté de Marsan. Le Grand Prieur de Toulouse, Marquiot de Gozon, ayant appris que le vicomte de Béarn était disposé à construire une bastide de ces côtés-là, dans le désir d'être agréable à ce prince et aussi d'assurer la prospérité de la maison de Noarrieu, chargea Bérenger de Saint-Félix, Commandeur de CaubinsDomus Hospitalis CaubinsDomus Hospitalis Caubins, de poursuivre des négociations dans ce but. Nous voyons, en effet, ce chevalier s'aboucher avec « messire Arnaud-Guilhem de Béarn, damoiseau, lieutenant de noble et puissant seigneur Gaston, par la grâce de Dieu, vicomte de Marsan et de Gavardan », et conclure avec lui un traité, par lequel les Hospitaliers cédaient à ce prince la moitié de leur juridiction sur ce territoire, où devait être élevée la bastide de « Mauvezin » ; ils devaient, en outre, construire à frais communs des moulins, dont ils partageraient les produits. Ce paréage fut signé le 5 avril 1353, en présence de messires Perard d'Arostaa, chanoine, Gaillard d'Espalongue et Arnaud de Duras, chevaliers, Pierre Solier, trésorier de Béarn, Bertrand-Loup de Mirepoix, Jacques de Gayet.

Quelques années plus tard, un des commandeurs de Noarrieu vint implorer la justice et la miséricorde du chapitre provincial de Toulouse. Les deux granges de « Ger et de Speissède » (Espeiches), situées à une grande distance, dans la partie orientale du Béarn, avaient été, sans doute à cause de leur situation géographique, détachées de la circonscription de Noarrieu, pour être adjointe à celle d'AurelhanDomus Hospitalis AurelhanDomus Hospitalis Aurelhan.

Le commandeur, ainsi dépouillé, vint exposer ses droits, ainsi que la pauvreté de la maison de Noarrieu, et fit si bien que ses confrères lui accordèrent sa requête et rendirent les deux membres de Ger et, d'Espeiches à leur état primitif (1388).
Vers le milieu du XVe siècle la commanderie de Noarrieu cessa d'exister et vint se fondre dans celle de Caubins.

Liste des Commandeurs de Noarrieu
1341-1353. Bernard de Mauvezin.
--------1440. Raymond Carpentier.
--------1459. Manaud de Ruthie.
Sources: Du Bourg, Antoine (1838-1918). Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France, avec les pièces justificatives et les catalogues des commandeurs. Editeur: L. Sistac et J. Boubée (Toulouse): 1883


Nohic   (82)

Commanderie de Nohic
Département: Tarn-et-Garonne, Arrondissement: Montauban, Canton: Grisolles — 82


Commanderie de Nohic
Commanderie de Nohic


Deux ans avant la donation de Fronton à l'Ordre de Saint-Jean, ce dernier avait déjà un établissement dans la contrée. Le 22 octobre de l'année 1120, dame Bellissende et ses fils Pierre-Hugues, Géniès, Raymond de Montaigut et d'autres seigneurs voisins donnèrent, « avec l'assentiment d'Amélius, évêque de Toulouse, d'Arnaud-Raymond, prévôt du chapitre, de Raymond-Guillaume archidiacre, ainsi que des autres frères de l'église Saint-Etienne, » à l'hôpital de Jérusalem, à Gérard, hospitalier de Toulouse, l'église Saint-Saturnin de Nohic (de Novigo) avec ses dîmes et ses droits, ainsi que tout le fief pour en faire « une Salvetat de Dieu. »


Domus Hospitalis Fronton
Domus Hospitalis Fronton


A cette première donation vinrent dans la suite s'en ajouter de nouvelles ; parmi ces dernières nous citerons celles que firent en 1208, Wilhelm-Athon de Villemur et son fils Jourdain de la juridiction de Nohic, qui leur avait été cédée quelques temps auparavant par Wilhelm-Hunaut de Lantar ; en 1210, Athon de Marquefave de la rente de 2 sols tolosin, que lui faisait l'hôpital pour le droit de captein de cette ville ; et enfin, en 1270, le chevalier Garnier de Gavarin, des droits de queste et d'albergue que lui devaient les habitants de Nohic.
Les Hospitaliers ayant ainsi acquis l'entière juridiction sur cette ville et son territoire, furent obligés à plusieurs reprises de la défendre contre les tentatives d'usurpation des consuls.

Ainsi nous voyons en 1338 Aycard de Miramont, Grand-Prieur de Toulouse, obtenir la sauvegarde royale pour maintenir à l'hôpital son droit de justice haute, moyenne et basse sur le lieu de Nohic; et en 1345 son successeur, être déclaré par sentence du juge de Villelongue, seul seigneur justicier de Nohic malgré les prétentions des consuls.

Plus loin les archives nous montrent en 1524 les consuls « allant de porte en porte, » pour convoquer les habitants à une assemblée générale dans le but de régler avec le Grand-Prieur cette question depuis si longtemps en litige.
Après s'être fait reconnaître pour seul seigneur justicier, le chevalier, « de sa libérale volonté, » concède aux consuls la réglementation et l'inspection de la police, le pouvoir « de placer des bornes ou bouzzols entre les champs contestés; » la faculté d'avoir sous leurs ordres et à leur solde, « un sergent, 4 messiers et 3 estimaires pour expertiser les dommages commis dans les récoltes; » la connaissance des petites causes civiles, « à la condition qu'ils procéderont sans apparat à la manière des prud'hommes » (1524).
Malgré cet accord, il fallut que le Grand-Conseil, saisi en dernier ressort de cette affaire, la terminât définitivement par sa sentence de 14 juin 1563, qui confirma les articles conclus précédemment entre les deux parties et régla certains détails, qui avaient soulevé des difficultés: « Si quelqu'un est pris prisonnier à Nohic, il sera conduit dans les prisons du chasteau de Fronton... Le Grand-Prieur peut recevoir ou faire recevoir le serment des consuls, et celuy, qui sera envoyé par lui pour recevoir ledict serment, doibt estre défrayé de son disné et repas par les dicts consuls. »


Domus Hospitalis Orgueil
Domus Hospitalis Orgueil


Cette localité qui n'était pas, comme ses voisines, protégée par des fortifications et dont les habitants devaient se réfugier dans Fronton ou dans Orgueil au moment du danger fut dévastée plusieurs fois pendant les guerres de religion.
Mais, grâce à la libéralité des Grands-Prieurs qui diminuèrent pendant ces temps de crise les redevances qu'ils avaient à leur payer, grâce aussi à la fertilité de ce territoire, les habitants, délivrés par la paix de 1638 de toute crainte pour l'avenir eurent bientôt réparé les désastres subis pendant cette longue période.
Liste des Commandeurs du membre de Nohic
1515-1518. Jean Palisse.
1519-1520. Jean Sicart, trésorier du Grand-Prieuré.
1622. Marcelin de Mars-Liviers.
Sources: Du Bourg, Antoine (1838-1918). Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France, avec les pièces justificatives et les catalogues des commandeurs. Editeur: L. Sistac et J. Boubée (Toulouse): 1883
Nohic
Département: Tarn-et-Garonne, Arrondissement: Montauban, Canton: Grisolles - 82
Les seigneurs de Nohic qui, au mois d'octobre 1120, donnèrent l'église avec ses dîmes, fief et prémices aux Hospitaliers, déterminèrent les limites de la nouvelle salvetat avec la précision suivante : sicut fons de Novigo est et sicut via vetera vadit ad pontem Vaure (1).
1. Archives de la Haute-Garonne, fonds de Malte, commanderie de Fronton.
Sources : Galabert, Firmin. Les salvetats au Moyen-âge, page 9. Paris 1903 BNF


Noisement   (77)

Domus Hospitalis Noisement
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Provins, Canton: Rebais, commune: Saint-Cyr-sur-Morin — 77


Domus Hospitalis Noisement
Domus Hospitalis Noisement


L'Hôpital de Noisement situé, comme nous l'avons dit, à Saint-Cyr-sur-Morin, se composait, au XVe siècle, de quelques arpents de terre avec des censives et un droit de justice, moyenne et basse.
Il mouvait en partie de la seigneurie du Saulsoy, et pour le restant, de la terre de la Motte-d'Ormoy.

Après l'avoir acheté en 1485, d'Adam Leriche, seigneur du Saulsoy, le Commandeur y fit construire une métairie « en laquelle a quelque petit nombre de terres, de prez et de bois a essarter, povant valloir XII setiers de froment et VI setiers d'avoinne, comptant deux setiers et demy pour deux charges. » (Visite prieurale de 1495).

Au siècle dernier, il ne restait plus à Noisement qu'une grange qui, avec les terres et les droits seigneuriaux, était affermée en 1788, 1.050 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Nomdieu   (47)

Commanderie de Nomdieu
Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement: Nérac, Canton: Francescas — 47


Commanderie Le Nomdieu
Commanderie de Nomdieu


Dans la portion méridionale de la vicomte de Brulhois se trouve une petite localité, dont le nom révèle tout d'abord l'origine monastique. C'est le village Le Nomdieu. Il doit en effet sa fondation aux Hospitaliers, appelés dans ces contrées par un vicomte de Béarn et comblés dans la suite de faveurs par ses descendants.

Vers l'année 1160, Gaston V, vicomte de Béarn et dame « Gilia » sa soeur, donnèrent à l'hôpital de Saint-Jean leur territoire de « Percemil », au centre duquel un frère de cet ordre se hâta d'élever une maison destinée au soulagement des pauvres, et l'appela l'hôpital du Nom-Dieu. Immédiatement après cette fondation, la noble dame « Gilia », devenue vicomtesse de Boville, dotait la nouvelle maison de son franc-fief de « Tenorencha », y faisait bâtir par ses gens un moulin pour l'usage des hospitaliers et était reçue soeur de l'Ordre de Saint-Jean.

Le successeur du premier bienfaiteur de cet hôpital, s'empressa de confirmer les donations de son père et de sa tante, et fut reçu « frère de la maison. » Cette confirmation fut faite sous l'épiscopat d'Elie de Castilhon, qui témoigna sa faveur aux Hospitaliers du Nom-Dieu en venant consacrer leur église, Gaston VI donna à l'Ordre plusieurs autres marques de sa haute bienveillance. C'est ainsi que de 1210 à 1215, époque de sa mort, il laissa successivement aux Hospitaliers le franc-fief de « Marmontet » la ville de « Oumet » (?) Cette dernière donation fut faite à Pau en présence des principaux seigneurs de sa cour, Wilhelm de Montlezun, Maurin de Millesaints, Wilhelm d'Abos, Merle d'Aras, Bernard da Noia, abbé de Luc, etc.
Gérard de Golard, bailli de la vicomte de Brulhois fut chargé de mettre le précepteur en possession de cette ville.

Le neveu de Gaston VI, Guillaume de Moncade, qui hérita de la vicomte de Béarn en 1223, signala son avènement en donnant à l'hôpital du Nom-Dieu et « à son fidèle ami », le précepteur Sans Garsetz, tous ses droits sur le « casal » de « Guiralt Fortz. »

Toutes ces diverses donations se trouvent consignées dans la charte solennelle de confirmation, concédée par Gaston VII, vicomte de Béarn, fils de Guillaume de Moncade. Cette ratification des actes de ses prédécesseurs fut prononcé le 17 juin 1246, en présence des seigneurs Wilhelmot d'Audongs, Bernard de Lados, Bertrand de Gavarret, Espaing de Millesaints, Raymond de Béarn, Olivier de Bourdeilles, Montessin de Gualard, etc. Du sceau du vicomte, il ne reste plus aujourd'hui que l'attache à laquelle il était jadis appendu.

Le 17e jour du mois de février 1287, Gaston « par la grâce de Dieu, Vicomte de Béarn et de Brulhois, seigneur de Moncade et de Castelviel », se trouvait à Bordeaux, appelé à la cour du roi d'Angleterre. Entouré de tous ses grands vassaux, Arnaud de Montaigut, Amanieu du Fossat, Arsieu de Navailles, Odon de Dorzet, Vital de Sevinhac, Fort Sans de Lados, chevaliers, Jourdain de de Tournafos, archiprêtre du Brulhois, Gérald de Lagreulet, Amanieu de Lados, Gaston de Badz, Bernard de Rovinhan, damoiseaux, le Vicomte concède au chevalier Guillaume du Luc, commandeur du Nom-Dieu, une charte de privilèges que nous allons analyser rapidement.

Il commence par se dessaisir en faveur des Hospitaliers de toute espèce de juridiction haute, moyenne et basse sur la localité de Nom-Dieu et sur son territoire, en se réservant seulement le droit de connaître des causes en appel et de recevoir les hommages et les reconnaissances féodales. Il n'exige en retour de cette première largesse que l'engagement solennel pris par le commandeur de ne jamais conclure de traité de paréage, avec un seigneur quelconque, soit laïque, soit ecclésiastique, autre que lui-même ou ses successeurs, dans le but de construire une bastide sur les terres possédées par l'Hôpital dans le vicomté de Brulhois. Cette clause nous indique que les seigneurs féodaux n'étaient déjà plus sans inquiétude sur l'accroissement d'autorité que les rois de France avaient acquis en construisant ou en aidant à construire des bastides sur un si grand nombre de points du territoire. Gaston exempte ensuite tous les habitants du Nom-Dieu des droits de leude et de péage dans toute l'étendue de sa seigneurie. Le commandeur promet enfin de remettre la ville de Nom-Dieu à son suzerain toutes les fois qu'il en sera requis, de se rendre à l'appel de ce dernier et à sa cour, « comme les autres chevaliers, damoiseaux et barons du Brulhois. »

Cet accord fut ratifié dans le chapitre provincial tenu l'année suivante à Fronton par Raymond de Grâce, précepteur de Puymaison et lieutenant du Prieur Saint-Gille (28 janvier 1288).

Ces différents privilèges furent confirmés par « dame Mathe, par la grâce de Dieu, comtesse d'Armagnac, vicomtesse du Brulhois », et par Gaston son fils. La chatte délivrée à cette occasion, munie des sceaux du comte et de sa mère, est datée du « Capitole de la Plume » (août 1304).

Est-ce avec ses propres ressources, ou en concluant un traité de paréage avec le vicomte de Brulhois que le commandeur Jacques Vilar, construisit la ville de Nom-Dieu dans les premières années du XIVe siècle; c'est ce que nous apprendrait un vieux parchemin tout en lambeaux et presque indéchiffrable aujourd'hui.

Quelques mots, lisibles encore, indiquent que c'était la charte des coutumes octroyées par ce commandeur aux habitants de sa bastide du Nom-Dieu. Mais nous n'avons pu que trop imparfaitement prendre connaissance de ce document pour faire autre chose que mentionner son existence. La date elle-même s'est soustraite à nos recherches. Mais le nom de son auteur qui occupa la commanderie de 1304 à 1310 nous le fixe d'une manière approximative.

Voulant épuiser la lite des libéralités de la noble famille des vicomtes de Brulhois envers l'hôpital du Nom-Dieu, nous avons dû négliger bien des points dans cette première période. Qu'on me permette de revenir un peu en arrière pour jeter un coup d'oeil rapide sur l'histoire de cet établissement dans ce temps là et sur les plus importantes donations par lesquelles les principaux seigneurs de la contrée témoignèrent, à l'exemple de leurs suzerains, leur bienveillance pour l'Ordre de Saint-Jean.

Saint-Vincent-de-Lamontjoie
Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement: Nérac, Canton: Francescas — 47
Le quatrième jour des calendes d'août de l'année 1199, le Prieur de Layrac, « considérant que l'église de Saint-Vincent, dépendant de son monastère, avait été dévastée et ne lui rapportait plus rien », la donna à Sanche de Lestrade, hospitalier, « à la charge de payer annuellement à lui ou à ses successeurs une rente de 10 conques de froment, 10 de fèves, 12 deniers arnaudens, plus 3 sols au Prieur de Causans. »

Terres de Marignac
Département: Tarn-et-Garonne, Arrondissement: Castelsarrasin, Canton: Beaumont-de-Lomagne — 82
En 1273, Pons d'Albinhon, damoiseau, donna à Naugier de Montlezun, Commandeur du Nom-Dieu, « les herbes, les feuilles et les eaux de sa terre de « Malinhac » (Marignac), pour faire paître et abreuver les bestiaux de l'hôpital. »

Cette concession ne tarda pas à occasionner des difficultés. Nous trouvons, en effet, « noble homme, Arnaud-Guilhem de Castillon, damoiseau, bailli de la Plume et du Brulhois pour la comtesse Mathe et son fils », occupé à juger un procès entre Dalmace de Marziac, chevalier, seigneur d'Albiac et de Beaulencs, et Jacques de Vilar, précepteur du Nom-Dieu, au sujet de leurs droits sur le territoire de Marignac. Ce dernier, ayant prouvé ses prétentions, réclama la protection de ses suzerains contre son redoutable adversaire. Le bailli défend en conséquence à Dalmace de Marziac de porter à l'avenir préjudice aux droits de l'hôpital, « sous peine de confiscation des autres terres qu'il possède dans le Brulhois et place la maison du Nom-Dieu sous la sauvegarde comtale; un de ses sergents est délégué pour veiller à l'exécution de ces ordres (20 avril 1307).

Les archives de cette Commanderie nous fournissent en outre, une longue suite de transactions conclues par les précepteurs avec les seigneurs du voisinage. En 1260, nous trouvons un accord passé entre le commandeur Augier de Montlezun dans le Gers et noble dame Viane de Gontaut, agissant au nom du chevalier Elie de Castilhon (peut-être Castillon-Debats dans le Gers), son mari, au sujet du territoire d'Avense.

Un peu plus tard, le 16 juin 1303, c'est le chevalier Eizias de Rossat, précepteur du Nom-Dieu et de Gualart, qui signa un traité avec Pierre d'Altèges, Gérard de Trencaléon et Anier de Pins, coseigneurs de la place de Fieux (47), pour régler leurs droits de juridiction sur le territoire de Gualart.

Mentionnons encore un arrangement conclu par le commandeur Bérenger de Séailhes avec Anglès, Bernard et Doat de Lartigue, damoiseaux, au sujet du paiement des dîmes de la paroisse de Saint-Vincent-de-Lamontjoie (11 juillet 1316).

Dans le courant du XVe siècle, nous trouvons enfin les Commandeurs inquiétés dans la jouissance de leurs droits par les comtes d'Armagnac, héritiers de la vicomte de Brulhois: il s'agissait du droit de pâturage dans le territoire de la « Morède » et de Badz, droit qui avait été concédé à l'Ordre par les ancêtres du comte, et que ce dernier lui contestait; il fit saisir en conséquence les biens de l'hôpital situés dans sa juridiction ; le Commandeur porta plainte, démontra ses droits et en définitive obtint gain de cause.
Dans les premières années du XVIe siècle, la Commanderie du Nomdieu fut supprimée et alla se fondre dans celle de la Cavalerie, avec ses dépendances: dite la Cavalerie d'Armagnac

La Cavalerie
Département: Gers, Arrondissement: Condom, Canton: Valence-sur-Baïse, Commune: Ayguepinte - 32


Domus Hospitalis Cavalerie
Domus Hospitalis Cavalerie


Saint-Vincent
Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement: Nérac, Canton: L'Albret, Commune: Saint-Vincent-de-lamontejoie - 47


Domus Hospitalis Saint-Vincent
Domus Hospitalis Saint-Vincent


Poussac
Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement: Nérac, Canton: L'Albret, Commune: Saint-Vincent-de-lamontejoie - 47


Domus Hospitalis Poussac
Domus Hospitalis Poussac


Bonnefont
Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement: Nérac, Canton: L'Albret, Commune: Saint-Vincent-de-lamontejoie - 47


Domus Hospitalis Bonnefont
Domus Hospitalis Bonnefont


Saint-Lary
Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement: Nérac, Canton: L'Albret, Commune: Saint-Vincent-de-lamontejoie - 47


Domus Hospitalis Saint-Lary
Domus Hospitalis Saint-Lary


Peyriac
Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement: Nérac, Canton: L'Albret, Commune: Sainte-Maure-de-Peyriac - 47


Domus Hospitalis Peyriac
Domus Hospitalis Peyriac


Saumont
Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement: Nérac, Canton: L'Albret - 47


Domus Hospitalis Saumont
Domus Hospitalis Saumont


Saint-Bazille
Département: Gers, Arrondissement: Condom, Canton: Lectoure-Lomagne, Commune: Saint-Mézard - 32


Domus Hospitalis Saint-Bazille
Domus Hospitalis Saint-Bazille


Marignac
Département: Haute-Garonne, Arrondissement: Muret, Canton: Cazères, Commune: Marignac-Laspeyres - 31


Domus Hospitalis Marignac
Domus Hospitalis Marignac


Je pencherais pour cette localisation, car sur la carte de Cassini on y trouve un Saint-Jean et un Hôpital
Peut-être est-ce ce Marignac, c'était à l'origine une possession des Templiers (1312, Philippe IV le Bel confisque les biens des Templiers (parmi lesquels la chapelle de Saint-Martin)
Marignac, Département: Haute-Garonne, Arrondissement: Saint-Gaudens, Canton: Bagnères-de-Luchon - 31
Sources: Du Bourg, Antoine (1838-1918). Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France, avec les pièces justificatives et les catalogues des commandeurs. Editeur: L. Sistac et J. Boubée (Toulouse): 1883

Nomdieu
Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement: Agen, Canton: Nérac - 47
Maison Dieu. Le 5, porte que ledict seigneur revérend Archevesque se seroit transporté à la Maison-Dieu (33), aparlenant aux Hospitaliers de Saint-Jean
de Hierusalem, et icelle visite et exerce tous actes et y séjourne avecq son train jusques au lendemain, aux despens du commandeur.
Maison-Dieu, commanderie de l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, dans l'ancien Bruilhois, aujourd'hui Nomdieu.
Sources : Lépicier, Jules. Archives historiques du département de la Gironde, tome XXIII. Bordeaux M. DCCC. LXXXIII. - BNF


Normier   (21)

Commanderie de Normier
Département: Côte-d'Or, Arrondissement: Montbard, Canton: Précy-sous-Thil, Commune: Clamerey - 21


Commanderie de Normier
Localisation: Commanderie de Normier


La seigneurie de Normier-en-Auxois appartenait dès le XIIe siècle aux Hospitaliers, qui y avaient établi le siège d'une petite commanderie réunie ensuite à celle de Pontaubert.

Une belle ferme, dite la métairie Les ChaumesDomus Hospitalis Les ChaumesDomus Hospitalis Les Chaumes, formait une partie de sa dotation, avec des droits de dîmes sur la paroisse voisine de Noidans et des rentes sur Velogny.
La seigneurie de Bornoux, près Dun, les places et un domaine appelé le Petit-Buisson, sur la paroisse de Saint-Germain-en-Morvand (Nièvre), augmentaient encore les revenus de la commanderie de Pontaubert.
Sources: César Lavirotte — Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne — Membre de la Société française pour la conservation des Monuments — 1852.


Nougarède (la) Pamiers   (09)

Pamiers ou La Nougarède
Département: Ariège, Arrondissement et Canton: Pamiers — 09


Pamiers ou La Nougarède
Pamiers ou La Nougarède
Je place ici la Nougarède ou la Cavalerie, sans en être totalement sûr


Dom Vaissette prétend que le sixième jour des kalendes de novembre de l'année 1136, le comte Roger de Foix et dame Chimène sa femme, fondèrent à la Nougarède le premier établissement des Templiers dans le pays.

L'étude sur le Temple de Toulouse et celui de Laramet nous a donné la preuve de l'inexactitude de cette assertion. Quoiqu'il en soit, dans la charte de donation figurant parmi les preuves de l'histoire du Languedoc, et dont les archives de la commanderie n'ont conservé qu'une copie inscrite dans un autre document, nous lisons que le noble couple donna, entre les mains d'Amélius, évêque de Toulouse, à Dieu et à la sainte milice du Temple, représentée par les chevaliers Arnaud de Bédos et Raymond de Gaure, leur fief de la Nougarède, en franc-alleu.
Ce territoire, « placé sous la sauvegarde divine et limité par des croix suivant l'usage, » s'étendait de la forêt de « Silva corta », jusqu'à l'Ariège et devait porter désormais, d'après la volonté du donateur, le nom de Villedieu.
Le comte Roger ajoutait à cette donation des privilèges, qui témoignent de toute sa sympathie ; ainsi il leur accordait le pâturage pour leurs troupeaux dans tous ses bois et exemptait eux et leurs vassaux des droits de leude, de péage et d'usage dans toute l'étendue de sa terre.
Cette importante donation avait pour témoins un grand nombre de puissants seigneurs du pays, qui voulurent s'y associer en apposant leurs sceaux à la suite de ceux du comte et de la comtesse de Foix: c'étaient Roger de Durban, Guillaume d'Asnave son fils, Arnaud de Verniole, Pons de Gramont, Bernard Athon d'Estrobal et Berenger de Brugal.
Dupuy, Histoire de la condamnation des Templiers.

Nous devons par suite nous borner à mentionner la fin lugubre de cet établissement. Son commandeur, Jehan de la Cassagne, après s'être fait inscrire parmi les défenseurs de son Ordre, fut arrêté à son tour ; soumis à la torture, il avoua tous les crimes qu'on lui imputait et fut brûlé avec quatre de ses compagnons sur la place de la Cité à Carcassonne (20 juin 1311).

Après la suppression de l'Ordre du Temple, la Nougarède fut adjugée aux Hospitaliers, qui la conservèrent tout d'abord en commanderie. Cette dernière n'eut jamais du reste un grand développement. Le seul document de quelque intérêt que nous trouvons dans ses archives est le récit de débats survenus entre le commandeur et l'autorité civile de Pamiers. Le premier s'appuyant sur la charte de 1136 et sur les privilèges qui y étaient concédés par le comte de Foix, prétendait avoir la seigneurie entière de tout le territoire de la Nougarède ; le Prévôt de Pamiers lui fit inhibition d'exercer la haute justice dans ce lieu qui faisait partie des dépendances immédiates de la cité. Le chevalier adressa alors ses réclamations au Saint-Siège et obtint en effet des lettres apostoliques confirmant les privilèges de l'Ordre et ceux de sa maison en particulier ; il les fit publier aussitôt sur l'échafaud « al cadafal » de l'église du Camp à Pamiers. C'était la guerre ouverte et déclarée qui menaçait de durer de longues années, lorsque les parties résolurent de terminer leur différend à l'amiable. Le document en question nous introduit dans l'église des Frères Mineurs de Pamiers ; aux pieds du maître-autel siège le « Révérend Père en Dieu, Mgr l'Evêque de Pamiers ; devant lui se présentent d'un côté noble Sire Mgr Guillaume de Morilhon, chevalier de l'Ordre de Saint-Jean et commandeur de Notre-Dame de la Cavalerie ou de la Nougarède, et, de l'autre, savants et discrets personnages, Messire Jean de Roquefort, juge mage du comté de Foix, Maître B. de Serre, Prévôt de Pamiers, et Maître B. dels Baratz, procureur des consuls de la ville. »
La fin du parchemin ayant disparu nous ne pouvons savoir quelle sentence prononça l'Evêque, (mai 1461).
Le peu d'importance de cette commanderie en amena la suppression à la fin du XVe siècle, et l'adjonction à celle de Caignac. Depuis cette époque nous ne trouvons dans ses archives aucun fait digne de remarque.

Commandeurs Hospitaliers de la Cavalerie de Pamiers ou la Nougarède.
1409-1410. Bertrand d'Azémar.
1410-1411. Georges de Marmaran.
1467-1468. Guil., de Morilhon.
Sources: A. Du Bourg, Histoire du Grand Prieuré de Toulouse — Toulouse — 1883.


Nuits-Saint-Georges   (21)

Commanderie de Nuits
Département: Côte-d'Or, Arrondissement: Beaune, Canton: Nuits-Saint-Georges — 21


Commanderie de Nuits
Commanderie de Nuits


Nuits-Saint-Georges ancien nom de Nuits-sous-Beaune changement en 1892.
Fond du Temple de Dijon H 1169: Nuitz vers 1174.

On voyait autrefois en cette ville la chapelle des Croisés qui avait été fondée, au XIIe siècle, par Guillaume de Vergy en faveur des pèlerins de la Terre-Sainte. Il n'en reste plus, assure l'historien de Nuits, M. Vienne, que quelques vestiges dans un jardin avec une inscription gravée sur une pierre qui montre que cette chapelle, tombée en ruines, avait été rebâtie en 1430 par la libéralité pieuse d'une dame de Dijon, née à Nuits, qui y avait ajouté un logement pour le chapelain et des fonds pour son entretien. Enfin soit du produit de cette dernière donation, soit des générosités primitives des sires de Vergy, il y eut suffisamment pour composer un domaine dont jouissait le commandeur de Dijon.

A ces avantages il faut aussi ajouter les possessions suivantes dont, pour abréger, nous ne parlerons que sommairement:
Un beau domaine sur Dijon, appelé la rente de Cromoix.
Le moulin de RocheDomus Hospitalis RocheDomus Hospitalis Roche (commune: Chaume-et-Courchamp 21)
Des propriétés détachées à VarangesDomus Hospitalis VarangesDomus Hospitalis Varanges
« Varanges commune de Genlis: Verronges, 1191 (Fond de La Madeleine de Dijon H 1205) »
RouvresDomus Hospitalis RouvresDomus Hospitalis Rouvres, « Rouvres-en-Plaine: Rouvre commune de Genlis ».
MarlienDomus Hospitalis MarlienDomus Hospitalis Marlien, « Marliens commune de Genlis — Fond de Tart-le-Haut H 1050: Mallyns 1225. Marliens était une succursalle de Tart-le-Haut ».
Des vignes et des terres à Saint-JulienDomus Hospitalis Saint-JulienDomus Hospitalis Saint-Julien (ancienne possession des Templiers d'Epailly).
Des petits domaines à OrgeuxDomus Hospitalis OrgeuxDomus Hospitalis Orgeux (possessions des Templiers de Bures).
Et à RompreyDomus Hospitalis RompreyDomus Hospitalis Romprey (possessions des Templiers de Bures).
De fortes redevances à Mirebeau, à Genlis, à Tart-le-Haut, à Tarsul et à Gémeaux.
Des droits de dîmes sur Pluvet.
Et enfin un droit de péage à Dijon qui, en 1783, rendait 300 livres au commandeur.

Norges Possession des Hospitaliers de Saint-Antoine de Viennois.
Nouvelle dotation, provenant de la commanderie de Saint-Antoine de Norges.

Mais ce qui dut enrichir encore ce bénéfice de l'ordre de Malte à Dijon, dont les revenus étaient déjà fort élevés (20,571 livres), ce fut l'adjonction qu'il reçut, en 1777, des biens et droits de la commanderie de Norges, dépendante de l'ancien Ordre des Hospitalier de Saint-Antoine de Viennois qui, par traité avec celui de Malte, avait cédé à ce dernier, sous certaines conditions qui ne nous sont pas connues, tout ce qu'il possédait en France.

Pensant qu'il ne sera pas sans intérêt, à raison de l'analogie, de rappeler en deux mots ce que fut cette oeuvre de charité, nous allons citer ce que nous avons relevé à son sujet aux archives de Bourgogne.

L'ordre ou association religieuse de Saint-Antoine de Viennois avait eu pour but spécial, au XIIIe siècle, de recueillir et de soigner les malades attaqués d'une sorte de peste, comme érésipèle ou charbon qu'on nommait pu sacré, feu infernal, feu Saint-Antoine, et qui faisait mourir plus ou moins promptement, en gangrenant la peau et les chairs jusqu'aux os, les malheureux qui en étaient atteints et qu'on n'osait pas plus aborder que s'ils eussent été lépreux. On invoqua saint Antoine de Vienne contre cette contagion. On fonda des hôpitaux particuliers pour recevoir cette espèce de malades que l'on confia aux soins d'hommes courageux et dévoués qui s'associèrent religieusement et formèrent l'ordre de Saint-Antoine. La Bourgogne, nous le croyons, n'eut que trois de ces établissements. L'un, qui va nous occuper, à Norges près Dijon, le second à Châlons-sur-Saône, et un troisième à Charny en Auxois, mais qui depuis longtemps avait été réuni au précédent.

La maison hospitalière de Norges, érigée en commanderie, avait été dotée en 1200, par Gérard de Norges, damoiseau, qui donna en perpétuelle aumône à Dieu et aux frères et pauvres de cet hôpital, tout ce qu'il possédait en la ville de Norges, et il investit ces religieux de ces biens par les mains de frère Estienne, maître et précepteur de cette maison, en présence de Guillaume de Vergy, seigneur de Mirebel et sénéchal de Bourgogne.

En 1237, Jean, seigneur de Brasson, donna des bâtiments pour l'utilité de cet hôpital, et, plus tard, en 1250, Hierosme de Changey augmenta sa dotation de tout ce qu'il possédait sur Norges et lieux voisins.

Longtemps cette maison remplit l'utile mission à laquelle un sentiment d'humanité l'avait destinée. Mais le mal saint Antoine ayant cessé de fournir des malades et la passion des pèlerinages étant tout-à-fait calmée, on diminua nécessairement le personnel de cet établissement qui finit par ne plus être occupé que par un commandeur. L'inutilité de ces sortes de sinécures fut ce qui détermina sans doute le gouvernement, d'accord avec le Saint-Siège, à intervenir pour opérer, en 1777, la fusion de l'institution de saint Antoine dans l'ordre de Malte, qui par ses caravanes en mer contre les barbaresques, conservait encore le motif d'être.

Cette commanderie de l'ordre de saint Antoine, possédait avec la seigneurie de Norges, 600 journaux de terres arables, 34 soitures de près, 203 arpents de bois, un moulin et des fentes et cens portant lods sur Ogny, Bretigny, Ahuy, Pouilly et Flacey.
Sources: César Lavirotte — Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne — Membre de la Société française pour la conservation des Monuments — 1852.

Nuits-Saint-Georges, chef-lieu de commune.
— Nuis, 1006-1020 (D. Plancher, I, page 26)
— Nuy, 1144 (G 3002)
— Nui, 1173 (Saint-Vivant, H 697)
Nuiz, v. 1174 (Temple de Dijon, H 1169)
— Nuic, 1216 (Cîteaux, H 441)
— Nuith, 1228 (Cîteaux, H 478)
— Nuit, 1228 (La Bussière, H 531)
— Nuyz, 1234 (Lieu-Dieu, H 1064)
— Nuciacum, 1236, (G 3002)
— Nus, 1252 (Lieu-Dieu, H 1061)
— Arveius de Nuys, 1253 (Charmasse, cartulaire de l'église d'Autun, I-II, page 177)
— Nuid, 1256 (Garnier, Ch. de com., I page 315)
— Nuy Amont, Nuy Aval, 1268 (Ch. de com., I page 317)
— Nuits, 1296 (Ch. de com., I page 317)
— Nuiz Aumont, Nuiz Avaul, vers 1300 (B 400, folio 51 rº)
— Nuis, 1372 (B 10521)
— Nuiz, bonne ville ferme; Nuiz Amont, Nuiz ou Fort, 1379 (B 11527)
— Nuix, 1393 (B Prost, inventaire, page 456 note)
— Nutriacum, XIVe siècle (Longnon, Pouillés, I 109)
— Nuids, 1623 (B 10722)
— Nuictz, 1635 (B 10732)
— Nuitz, 1658 (G 2362)
— Nuits-Saint-Beaune, 1896 (Jouanne)
— Nuits-Saint-Georges, XIXe siècle (Etat-Major)
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Côte-d'Or, rédigé par Alphonse Roserot. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXXIV.


Nuret-le-Ferron   (36)

Département: Indre, Arrondissement et Canton: Le Blanc, Commune: Nuret-le-Ferron - 36


Domus Hospitalis Nuret
Domus Hospitalis Nuret


— Nurie le Feron, 1192 ; Nuray, 1564.
— Dépendant de la commanderie de Lureil, avec chapelle Sainte-Madeleine.
— Ancienne chapelle de Mesle.
— Ancienne commanderie
Sources: Dictionnaire Historique, Géographique et Statistique de l'Indre, par M. Eugène Hubert, archiviste-adjoint aux Archives de l'Indre. Paris, Châteauroux 1889


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